<
 
 
 
 
×
>
Vous consultez une page Web conservée, recueillie par Bibliothèque et Archives Canada le 2007-05-16 à 18:18:26. Il se peut que les informations sur cette page Web soient obsolètes, et que les liens hypertextes externes, les formulaires web, les boîtes de recherche et les éléments technologiques dynamiques ne fonctionnent pas. Voir toutes les versions de cette page conservée.
Chargement des informations sur les médias

You are viewing a preserved web page, collected by Library and Archives Canada on 2007-05-16 at 18:18:26. The information on this web page may be out of date and external links, forms, search boxes and dynamic technology elements may not function. See all versions of this preserved page.
Loading media information
X
Sauter les liens de navigation (touche d'accès : Z)Bibliothèque et Archives Canada / Library and Archives Canada
Élément graphique EnglishContactez-nousAideRechercheSite du Canada
AccueilÀ notre sujetQuoi de neuf?À l'affichePublications


Bannière : Ressources et services multiculturels - RessourcesBannière : Ressources et services multiculturels

Consultation des communautés: Rapport des activités et des résultats

Initiatives multiculturelles, Bureau stratégique
Bibliothèque et Archives Canada
Août 2006


Versions imprimables :  [PDF 196 Ko]  [RTF 1289 Ko]

5. Consultation de la communauté sud-asiatique,
Surrey, BC

5.1 La communauté sud-asiatique de Surrey

La communauté sud-asiatique du Canada, que l'on appelle aussi la communauté indocanadienne ou indienne, comprend des membres aux origines ethniques, linguistiques et religieuses fort diversifiées et dont les racines se trouvent en Inde, au Pakistan et au Sri Lanka. Cette communauté de Surrey, parmi les plus « pluralistes » au Canada, constitue plutôt un regroupement de communautés hétérogènes qu'un groupe homogène. Cette caractéristique ressort dans l'analyse qui suit.

Table des matières

5.2 Points de vue sur les bibliothèques et les archives

5.2.1 Les bibliothèques

Dans la communauté sud-asiatique de la région de Vancouver, les bibliothèques sont perçues comme d'importants outils d'accès à l'information. Les participants estiment que de 80 à 90 % des membres de la communauté connaissent les bibliothèques ainsi que leur fonction, connaissance, reconnaissent-ils, qui dépend dans une certaine mesure du degré de scolarité. Dans beaucoup de pays de l'Asie du Sud, les bibliothèques représentent un lieu familier, ce qui explique que les nouveaux arrivants de cette région deviennent rapidement des usagers de nos bibliothèques.

Pour les nouveaux immigrants, soulignent les participants, le plus urgent est de s'intégrer. C'est pourquoi ils consultent surtout le matériel en anglais des bibliothèques plutôt que le matériel rédigé dans leur langue maternelle. Pour ces arrivants des contrées sud-asiatiques, l'anglais est rarement un obstacle. Les plus âgés connaissent moins bien les bibliothèques que les plus jeunes, et ils peuvent avoir besoin d'un meilleur soutien dans leur langue maternelle. Ces populations de gens âgés se heurtent à de multiples difficultés à cause d'une scolarité moins formelle et de leur dépendance très forte au soutien de leur famille. Les participants incitent les bibliothèques à trouver des outils pour rejoindre toutes les générations, ce qui suppose d'offrir des documents en plusieurs langues (par ex., anglais - panjabi).

L'histoire des immigrants sud-asiatiques n'est pas enseignée à l'école et les bibliothèques scolaires ne tiennent pas de livres sur ce sujet, nous disent les participants. Beaucoup jugent les collections incomplètes lorsqu'elles ne contiennent aucun volume sur leur propre histoire.

5.2.2 Les archives

Beaucoup de membres de la communauté sud-asiatique semblent comprendre l'importance des archives, mais aucun travail systématique n'est fait actuellement, ni à l'intérieur ni à l'extérieur de la communauté, pour recueillir des documents pertinents. La communauté n'a pas été convaincue jusqu'ici de l'intérêt qu'elle aurait à avoir des archives officielles, et s'intéresse fort peu aux archives municipales. Les nouveaux immigrants semblent moins au fait du but et de l'application des archives. Les participants proposent la tenue d'une campagne d'information grand public sur le rôle des archives.

Lorsque des documents archivistiques de l'Asie du Sud sont mis en vedette, ils sont souvent unidimensionnels et tournent autour d'événements ou d'épreuves qu'a connus la communauté. Les membres se montrent tout de même désireux de participer et d'alimenter de façon plus systématique les fonds archivistiques. De l'avis des participants, quand la collection archivistique de fond aura vu le jour, elle grandira d'elle-même et trouvera son propre souffle. Les écrivains, les historiens et les médias doivent devenir parties prenantes du processus.

Le développement exigera des appuis régionaux. Le fonds archivistique devra aussi être encouragé à l'échelon local, et on pourrait créer un groupe de travail indo-canadien de la communauté qui aura la charge des collections. La communauté pourra sensibiliser ses membres et dispose de moyens pour le faire; le soutien de partenaires nationaux viendra compléter son travail. Le mieux sera de confier la coordination initiale à un organisme de gestion externe et neutre, pour éviter que des rivalités et des conflits internes ne polarisent la communauté. Il faudra développer les collections en tenant compte des différences à l'intérieur de la communauté (notamment celles qui sont d'origine spirituelle), sachant que des obstacles risquent de se lever, notamment pour ce qui est des partenariats et de l'accès. Cependant, il est possible de fédérer les éléments disparates autour d'un projet commun si on leur présente judicieusement les possibilités de collaborer. Les participants font remarquer que quantité d'organismes sud-asiatiques collaborent déjà harmonieusement et que les médias sont des agents dynamiques et rassembleurs au sein de la communauté.

La communauté est généreuse et peut compter sur l'impressionnant capital humain de nombreux retraités, entre autres, qui seront heureux de faire du bénévolat. Les participants sont fiers de leur passé et sont d'avis que les membres de la communauté ne demandent pas mieux que de faire connaître leur histoire.

Il faudra mettre les efforts nécessaires pour faire renaître la passion de collectionner et de faire connaître. Dans leurs pays d'origine, des textes religieux ont été préservés, ce qui prouve que le besoin et les moyens peuvent mobiliser des communautés autour d'un projet commun.

S'ils reconnaissent qu'il faudra sans doute demander à un agent neutre d'amorcer le travail dans le contexte canadien, les membres de divers groupes de la communauté souhaitent garder la mainmise sur le projet par l'entremise d'un comité consultatif ou d'un organisme sans but lucratif créé expressément. C'est selon eux le seul moyen de rendre le projet plus attrayant pour toute la communauté. Le succès du processus reposera sur la confiance et les liens tissés.

Table des matières

5.3 Relations avec BAC

Selon les participants, peu de membres de la communauté connaissent Bibliothèque et Archives Canada. Il semblerait que BAC collabore actuellement, dans le cadre d'activités scolaires surtout, avec le Shastri Indo-Canadian Institute (dont le bureau principal est situé à Calgary, en Alberta), un organisme de sensibilisation et d'information réciproques sur l'Inde et le Canada10.

5.4 Rôles de BAC

Les participants aimeraient que Bibliothèque et Archives Canada facilite la coordination des archives communautaires. Son aide permettra d'élargir l'accès, notamment par des projets de numérisation, et facilitera la définition et l'établissement de réseaux nationaux. BAC pourrait en outre devenir une source d'information sur les éditeurs et le dépôt légal.

Table des matières

5.5 Thèmes principaux de la consultation de la communauté sud-asiatique

  • Dans les pays de l'Asie du Sud, les bibliothèques sont des institutions bien connues; beaucoup d'immigrants nouvellement arrivés deviennent vite des usagers des bibliothèques canadiennes.
  • Bien que les bibliothèques soient bien connues et fréquemment utilisées dans la communauté, c'est loin d'être le cas des archives. Une campagne d'information bien orchestrée ferait connaître l'objet et l'application des archives.
  • La communauté ne fait aucun travail archivistique systématique jusqu'à présent. Il faut l'aide d'un organisme de coordination neutre pour amorcer le développement et la constitution des collections à l'échelon local et régional.
  • La communauté sud-asiatique de Vancouver étant très diversifiée, il est essentiel de reconnaître et de respecter les particularités de chaque composante (les différences spirituelles entre autres).
  • Des éléments disparates de la communauté peuvent mobiliser leurs efforts vers un but commun; ils collaboreront volontiers à un projet bien présenté.
  • Des membres de divers groupes de la communauté doivent superviser le développement archivistique, par l'entremise d'un comité consultatif ou d'un organisme sans but lucratif créé expressément; c'est la seule façon de susciter l'intérêt général pour les archives.
  • Il faut intégrer l'enseignement de l'histoire et des perspectives sud-asiatiques dans le système d'éducation canadien (et dans les bibliothèques scolaires).
  • Les bibliothèques publiques devraient cataloguer les documents en panjabi.
  • La communauté veut rassembler et numériser ses documents d'archives afin de les rendre accessibles au plus grand nombre (par Internet).
  • Il est impératif d'écrire l'histoire officieuse de la communauté.
  • Les fournisseurs de services d'information doivent servir toutes les générations et tous les points de vue (autant les membres des communautés bien établies que les nouveaux immigrants).
  • Il faut créer des partenariats qui feraient le pont entre les intérêts locaux et nationaux.
  • À ce jour, BAC n'est pas présent dans la communauté.
  • Aux yeux de la communauté, BAC doit avant tout agir comme facilitateur, en soutenant les réseaux à l'échelon régional et national, et en aidant les comités consultatifs et les partenaires locaux à atteindre leurs objectifs.

Table des matières

Précédent | Suivant


10. Pour en connaître plus au sujet de l'organisme, consulter le site www.ucalgary.ca/~sici/.

Précédent | Suivant