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Bannière : Bibliothèque nationale du Canada 1953 - 2003

Discours de Mme Marianne Scott

(Allocution prononcée par Mme Marianne Scott, administrateur général de la Bibliothèque nationale du Canada de 1984 à 1999, à l’occasion de la réception organisée pour les employés actuels et anciens afin de souligner le 50e anniversaire de la Bibliothèque nationale du Canada en 2003, qui a eu lieu le 22 janvier 2003 à Bibliothèque et Archives Canada.)

Merci. Je suis très heureuse d’être parmi vous en cette occasion spéciale.

Beaucoup de temps semble s’être écoulé depuis l’année 1997, lorsque le Comité exécutif a commencé à réfléchir à la façon dont l’anniversaire de la fondation du Centre bibliographique canadien et celui de la Bibliothèque nationale elle-même devaient être soulignés.

Je crois qu’il est important de retenir les étapes marquantes, celles qui nous encouragent à nous remémorer le passé. En raison des pressions exercées par les défis quotidiens, nous perdons parfois de vue le paysage.

En écoutant M. Sylvestre, j’ai pris conscience de la chance que j’avais eue d’être arrivée à la Bibliothèque nationale alors que toute cette lutte pour réussir à la bâtir était terminée. Je me rends également compte à quel point les membres du personnel peuvent être très fiers et très heureux de leurs réalisations depuis les 50 dernières années.

Pour vous rafraîchir la mémoire, je vais seulement mettre l’accent sur quelques-unes de ces étapes marquantes, outre l’excellence des services de bibliothèque, que la Bibliothèque a toujours su assurer.

Quelle réussite que d’avoir créé le premier catalogue collectif national. Pensez seulement aux expériences qu’ont vécues les membres du personnel lorsqu’ils ont voyagé d’un bout à l’autre du Canada pour filmer les fiches des catalogues de 136 grandes bibliothèques et collections spéciales. J’étais la bibliothécaire de droit à McGill à cette époque et je me souviens de la visite, de l’intérêt manifesté pour ce projet et de toute l’activité qui l’entourait. Imaginez que vous avez interclassé des fiches en papier par milliers et l’enthousiasme qui a suivi lorsque le catalogue a commencé à être utilisé par les bibliothèques dans tout le pays tandis qu’elles partageaient leurs documents à une époque où les collections de notre pays étaient encore pauvres. La mise en commun des ressources a été une activité et un intérêt constants dès nos débuts.

Nous avons finalement commencé à compter des notices bibliographiques de qualité et cohérentes décrivant la quantité croissante de publications canadiennes, et, grâce à la Bibliographie nationale, nous avons pu les faire connaître non seulement au Canada, mais aussi à l’étranger. La bibliographie rétrospective était une tâche digne de Sherlock Holmes : retrouver et identifier, et avec un peu de chance, acquérir, puis cataloguer les premiers documents bibliographiques qui manquaient à notre collection. La quantité d’excellents outils bibliographiques canadiens que la Bibliothèque a créés ou soutenus a été d’une aide précieuse à tous les utilisateurs de partout au pays et aux canadianistes du monde entier.

Dans un autre domaine, celui de la technologie, les membres du personnel peuvent être fiers du rôle que la Bibliothèque nationale a joué en favorisant l’adoption de nouvelles technologies électroniques. Le Bureau du développement des réseaux a cherché de nouvelles idées, a consulté la collectivité et a effectué des essais. Vous rappelez-vous la première installation du catalogue en ligne basé sur le système de la bibliothèque de Dortmund (DOBIS), suivie d’AMICUS, du développement de MARA (acquisitions lisibles par machine), qui a permis aux bibliothèques de transférer électroniquement leurs nouveaux ajouts au Catalogue collectif, et de l’adoption et de la promotion des normes de communication afin de favoriser un réseau bibliographique décentralisé? Et bien sûr qui peut oublier notre détermination farouche à perfectionner et à promouvoir le protocole de prêt entre bibliothèques (PEB). En bout de ligne, nous avons été parmi les premiers dans le monde à avoir un système automatisé de PEB.

C’est aussi dans le domaine des services directs au public que la Bibliothèque nationale s’est démarquée d’une année à l’autre, en partie parce que c’est dans le domaine de la prestation de services que se trouve notre meilleur atout : notre personnel dévoué, travailleur et averti, qui a dû régulièrement répondre au public en lui fournissant des services et en le consultant sur la façon d’améliorer les services existants.

Le service de PEB, le Biblioservice multilingue (unique à cette époque), les services destinés aux personnes handicapées  -  ce sont dans ces secteurs que nous avons facilité la tâche de l’ensemble des bibliothèques en les aidant à fournir des services de première ligne. Les sondages sur les points forts des collections des bibliothèques du Canada ont été très utiles à mesure que les réseaux de bibliothèques dans tout le pays agrandissaient et ils développaient leurs collections. Au cours des années, le Centre canadien d’échange du livre a facilité l’échange de milliers de livres entre les bibliothèques et, du coup, a rehaussé les collections de nombreuses bibliothèques de très petite taille.

Plusieurs de ces activités dépendaient de notre collection. Je le répète, quel tour de force d’avoir réussi à faire de la collection de la Bibliothèque nationale le trésor qu’elle est maintenant devenue. Elle a commencé avec les merveilleux dons de la Bibliothèque du Parlement et des Archives publiques du Canada et elle s’est agrandie grâce au dépôt légal, à la générosité de donateurs et au travail infatigable des membres du personnel, à la recherche de ces précieux documents. Je ne cesse d’être étonnée par ce que nous avons ici, et grâce à AMICUS, ce que nous possédons est bien connu du reste du monde.

Je vais terminer en mentionnant trois éléments précis. Le premier est notre travail de conservation : l’utilisation du premier système de désacidification de masse au monde, nos encouragements pour l’utilisation du papier permanent au sein du gouvernement du Canada et la mise sur pied de la Collection Conservation de documents canadiens.

Le deuxième élément est l’établissement des Amis de la Bibliothèque nationale du Canada, un groupe qui fait continuellement des dons à la Bibliothèque, non seulement des dons de collections de valeur, mais aussi des dons d’une denrée plus rare, le temps et l’énergie.

Le dernier élément, et non le moindre, est l’apport de la Bibliothèque nationale à la collectivité internationale des bibliothèques. Bien que nous soyons l’une des plus petites bibliothèques nationales dans le monde, notre part est beaucoup plus grande que notre taille ne le laisse paraître. Nous avons apporté notre expertise, ajoutée à beaucoup d’efforts spontanés de la part des membres de notre personnel dévoué aux normes de travail et à la promotion de l’expérience de bibliothèque canadienne afin d’améliorer l’accès à l’information dans le monde entier.

En conclusion, j’aimerais maintenant remercier sincèrement tous les membres du personnel d’avoir contribué à faire de cet organisme une merveille et une réussite et quelque chose d’utile et d’admirable, depuis les débuts du Centre bibliographique canadien jusqu’à l’existence de la Bibliothèque nationale. Comme vous passez à un milieu transformé, bonne chance et chapeau.