<
 
 
 
 
×
>
Vous consultez une page Web conservée, recueillie par Bibliothèque et Archives Canada le 2007-05-17 à 01:12:48. Il se peut que les informations sur cette page Web soient obsolètes, et que les liens hypertextes externes, les formulaires web, les boîtes de recherche et les éléments technologiques dynamiques ne fonctionnent pas. Voir toutes les versions de cette page conservée.
Chargement des informations sur les médias

You are viewing a preserved web page, collected by Library and Archives Canada on 2007-05-17 at 01:12:48. The information on this web page may be out of date and external links, forms, search boxes and dynamic technology elements may not function. See all versions of this preserved page.
Loading media information
X
Sauter les liens de navigation (touche d'acc?s : Z)Biblioth?que et Archives Canada - Library and Archives Canada Canada
Élément graphique Page d'accueil > Politique et gouvernement > Fait au Canada English
Élément graphique

« Commutateur et régulateur pour les machines électro-dynamiques ». Brevet no 17319, déposé par John J. Wright en 1883

 

Brevet no 17319. Date de dépôt : 1883.

« Commutateur et régulateur pour les machines électro-dynamiques », John J. Wright.

Souvent, surtout avant le XXe siècle, la frontière entre fiction et réalité -- en ce qui a trait aux revendications relatives aux inventions -- demeure floue, comme dans l'histoire de John J. Wright.

Selon certaines sources, c'est J.J. Wright, ingénieur en électricité né en Angleterre et résidant à Toronto, qui a fabriqué et installé, en 1883 au Canada, le premier moteur électrique dans une boutique de thé et de café du magasin Eaton, situé rue Yonge, à Toronto. C'est en tout cas ce qu'indique l'inscription écrite en grosses lettres rouges « premier moteur électrique canadien » sur le moteur provenant du magasin de Wright, maintenant conservé au Musée des sciences et de la technologie du Canada. De fait, en 1883, le Canada possède déjà plusieurs moteurs électriques, installés parfois jusqu'à 10 ans plus tôt.

Il est tout aussi douteux que Wright, comme l'affirme entre autres J.J. Brown dans Ideas in Exile, ouvrage qui traite de l'histoire des inventions canadiennes, ait inventé le système de poteau surélevé utilisé dans les tramways électriques. Il semble que Wright ait tenté en 1883 d'installer et de faire fonctionner le premier chemin de fer électrique au pays, à l'occasion de l'Exposition nationale canadienne (CNE). Pour cet essai, Wright aurait utilisé un moteur acheté à Thomas Edison, mais la tentative échoue, d'après ce qu'on en dit, parce que la source d'énergie, un troisième rail courant en terre, a souffert des pluies abondantes. Wright aurait eu pour solution de faire circuler l'électricité dans un fil suspendu connecté au tramway grâce à un poteau surélevé au sommet duquel une roue montée sur un ressort se déplace le long du fil conducteur d'électricité. La CNE présente en 1884 ce nouveau système de chemin de fer électrique qui, fonctionnant cette fois sans problème, transporte au cours de ses deux semaines de voyage près de 15 000 passagers.

Cependant, aucune preuve n'étaye cette version des faits. Wright n'a jamais demandé de brevet pour un appareil faisant usage de poteau; il détenait trois brevets au Canada -- un pour un régulateur destiné à l'éclairage électrique, et deux pour des améliorations apportées à des moteurs électrodynamiques, dont celui illustré ci-dessus. Ces « machines électrodynamiques », comme on les appelle alors, comptent parmi les premiers moteurs et les premières génératrices électriques. (Thomas Leopold Willson, autre inventeur canadien célèbre, fait breveter et construire sa propre dynamo en 1889; il a alors 20 ans. Mais on le connaît surtout pour son apport dans le domaine de la chimie).

Wrigth a peut-être participé à l'installation du chemin de fer à la CNE, et il a pu recourir à un système fonctionnant à l'aide d'un poteau, mais rien ne le confirme. C'est à l'Américain Frank J. Sprague, qui a installé en 1888 un système fonctionnel à Richmond, en Virginie, que revient le mérite d'avoir imaginé le poteau électrique utilisé pour actionner les tramways. Ces poteaux ont été bien sûr remplacés partout dans le monde par des chemins de fer électriques, et au Canada, le tramway de Toronto et les autobus électriques de Vancouver en utilisent encore.

Quoi qu'il en soit, Wright mérite d'être reconnu comme l'un des pionniers dans l'utilisation de l'électricité. Il travaille entre 1876 et 1881 à Philadelphie, pour les ingénieurs en électricité Elihu Thomson et Edwin James Houston, les aidant à installer en 1879 le premier lampadaire à arc électrique en Amérique du Nord. Lorsqu'il revient en 1881 à Toronto, Wright construit une génératrice qui alimente les éclairages à arc qu'il conçoit et installe dans 15 commerces de Toronto. En 1886, il est nommé surintendant, puis gérant de la compagnie d'électricité de Toronto, qui installe cette année-là dans la Ville reine le premier système d'éclairage de rues électrique. En 1891, John J. Wright devient le premier président de la Canadian Electrical Association.

Références

Nous souhaitons remercier pour son précieux concours Anna Adamek, conservatrice adjointe au Musée des sciences et de la technologie du Canada.

Andreae, Christopher. « Wright, John Joseph », Dictionnaire biographique du Canada en ligne,
www.biographi.ca/FR/ShowBio.asp?BioId=41897&query;=wright
(consulté le 7 octobre 2005).

Armstrong, Christopher et H.V. Nelles. Monopoly's Moment: The Organization and Regulation of Canadian Utilities, 1830-1930, Philadelphie, Temple University Press, 1986.

Brown, J.J. Ideas in Exile: A History of Canadian Invention, Toronto, McClelland & Stewart, 1967.

Carpenter, Thomas. Inventors: Profiles in Canadian Genius, Camden East (Ont.), Camden House Publishing, 1990.

Nostbakken, Janis et Jack Humphrey. The Canadian Inventions Book: Innovations, Discoveries and Firsts, Toronto, Greey de Pencier Books, 1976.


Élément graphique