« Chariot escarpolette d'enfant ». Brevet no 34766, déposé par Alfred Burkholder en 1890.
Brevet no 34766. Date de dépôt : 1890.
« Chariot escarpolette d'enfant » [Exerciseur qui soutient le bébé et l'aide dans ses premiers pas], Alfred Burkholder.
« L'exerciseur combiné » d'Albert Burkholder, « qui soutient le bébé et l'aide dans ses premiers pas », [traduction] passe aujourd'hui pour la version victorienne du trotteur. On utilise depuis 2 000 ans des trotteurs de toutes formes, mais le modèle de Burkholder ne sera bientôt plus qu'un souvenir, car les bébés canadiens ne l'utilisent plus.
Dans le trotteur à roues de Burkholder, une table circulaire aujourd'hui bien connue porte un trou en son centre, et des pattes montées sur roulettes. L'enfant, installé dans un siège suspendu à l'anneau capitonné fixé autour du trou, se retrouve jambes pendantes. Dans le modèle de Burkholder, le siège se détache. Une fois qu'il est retiré, on attache des courroies à l'intérieur de l'anneau, et on les passe entre les jambes de l'enfant, le soutenant ainsi pendant qu'il marche.
Le modèle de base, qui précède sans doute celui de Burkholder, s'est toujours bien vendu. Le trotteur sert à prévenir les chutes de l'enfant, au moment où il accomplit, instable, ses premiers pas. Mais des études menées durant de nombreuses années ont prouvé que la sécurité de l'enfant diminue lorsqu'il utilise le trotteur. La vitesse de déplacement que le bébé atteint dans le trotteur l'expose à se blesser. Selon une étude récente, les hôpitaux canadiens ont enregistré, en deux ans, 451 accidents causés par des trotteurs, dont 90 pour 100 concernent des nourrissons de moins d'un an, et dont 84 pour 100 sont des chutes dans un escalier. Les trotteurs freinent aussi la capacité de l'enfant à trouver son propre équilibre, et donc interfèrent avec son apprentissage de la marche. Depuis 2004, le Canada a interdit la vente de trotteurs, et recommande plutôt l'utilisation d'un modèle fixe.
L'exerciseur, dans lequel pendille le jeune enfant, suspendu à un ressort, a connu une meilleure fortune. À preuve le brevet no 2342, la « balançoire de bébé » inventée en 1873 par William Butcher de London, en Ontario. L'enfant saute à la verticale dans son siège, mais il peut aussi se déplacer, dans un rayon réduit, à l'horizontale, grâce à une charnière fixée à la barre de support. C'est une Canadienne, Olivia Poole, qui a inventé en 1959 le modèle le plus populaire, appelé « Jolly Jumper ». S'inspirant des éléments rebondissants des berceaux utilisés dans la réserve où elle a grandi, Poole conçoit un exerciseur élastique qui s'accroche à un ressort installé au chambranle d'une porte, ce qui limite les mouvements latéraux mais permet au bébé de sauter des heures durant, sans grand risque d'accident.
Références
Panabaker, Janet. Inventing Women: Profiles of Women Inventors, Etobicoke (Ont.), The Women Inventors Project, 1991.
« Marchettes pour bébés (interdites) et centres d'activités stationnaires », Santé Canada: Sécurité des produits de consommation,
www.hc-sc.gc.ca/cps-spc/child-enfant/equip/walk-marche/index_f.html
(consulté le 12 décembre 2005).
« Blessures associées aux marchettes pour bébé », Agence de santé publique du Canada : Système canadien hospitalier d'information et de recherche en prévention des traumatismes,
www.phac-aspc.gc.ca/injury-bles/chirpp/injrep-rapbles/walker3_f.html
(consulté le 7 novembre 2005).
« Made in Canada: Canadian Inventors and Inventions », About,
http://inventors.about.com/library/weekly/aa090100a.htm
(consulté le 7 novembre 2005).
« Documents historiques ayant rapport au Règlement sur les produits dangereux (marchettes pour bébés) », Santé Canada : Sécurité des produits de consommation, www.hc-sc.gc.ca/cps-spc/legislation/consultation/hist-walker_marchette_f.html, PDF
(consulté le 7 novembre 2005).