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Parce que le Canada possède la plus longue côte et le plus important réseau de voies navigables d'eau douce (lacs et cours d'eau), nombreux sont les marins qui se sont munis des cartes nécessaires pour naviguer en toute sécurité. Sans ces cartes détaillées, les marins doivent se fier à leur savoir et à leur expérience des risques et des dangers. Ainsi, tout voyage entrepris dans des eaux inconnues devient une aventure périlleuse.

Contrairement aux autres formes de cartographie, les cartes maritimes sont des documents de travail qui deviennent vite désuets et qui exigent donc d'être sans cesse révisés. Grâce à ces mises à jour fréquentes, les cartes maritimes offrent une foule d'informations utiles sur les transformations physiques côtières. Artéfacts du passé, elles témoignent de l'évolution des techniques et de la science de la navigation. Elles nous renseignent sur la localisation des frontières, la présence d'anciens ports, la création de noms de lieux (science appelée toponymie), et sur bien d'autres sujets encore.

Avant la fin des années 1700, la réalisation de cartes maritimes se fait sur une base ponctuelle. Les meilleurs cartographes européens produisent les cartes et les publient individuellement, en tant qu'objet unique. Bibliothèque et Archives Canada possède une très riche collection de ces œuvres monographiques dont la plupart, classées au nom de leur créateur, sont cataloguées dans la base de données d'ArchiviaNet sous la rubrique « Cartes et Plans ».

Avec l'introduction de levés hydrographiques du littoral produits systématiquement par les marins britanniques à la fin des années 1700, les cartographes se sont mis à publier leurs travaux en les groupant en série. Chaque série rassemble plusieurs feuillets où les cartes comportent les mêmes spécifications, une présentation uniformisée, un titre et un système de numérotation communs. Bibliothèque et Archives Canada conserve ces séries hydrographiques dans deux collections, l'une britannique et l'autre canadienne.

La série de cartes hydrographiques britanniques

La célèbre publication intitulée The Atlantic Neptune constitue le premier levé hydrographique systématique réalisé en Amérique du Nord. Produite entre 1763 et 1774 par Joseph Frederick Wallet Des Barres (orthographié parfois Desbarres ou DesBarres), cette carte détaillée de la côte est, du sud du Labrador à la péninsule de la Floride, intègre aussi le travail de James Cook, de Samuel Holland et de William De Brahm. Paru une première fois en 1777, The Atlantic Neptune est réédité jusqu'en 1781, chaque nouvelle publication donnant lieu à l'insertion d'informations inédites.

Bibliothèque et Archives Canada possède près de 750 cartes originales de l'Atlantic Neptune. Cette collection se fonde sur deux composantes essentielles : un jeu complet de cartes achetées au comte d'Amherst of Montreal, de Sevenoaks (Angleterre) en 1926, et un groupe de différentes épreuves d'état et de parutions acquises de sources diverses.

Bibliothèque et Archives Canada conserve également plus de 40 vues côtières et profils des côtes que Des Barres a publiés séparément pour aider les marins à localiser les ports. L'organisme possède aussi les papiers de Des Barres, constitués par 2,5 mètres de correspondance, notes, comptes rendus et enregistrements fonciers qui couvrent l'ensemble de sa carrière de cartographe, de fonctionnaire et de propriétaire foncier en Nouvelle-Écosse. De plus, la collection comporte 30 plaques de cuivre originales, objets rares utilisés pour produire la dernière édition de l'Atlantic Neptune (le nombre de ces plaques se chiffrait à 287, mais la plupart ont été vendues au dix-neuvième siècle comme ferraille). Toutes les cartes sont cataloguées dans AMICUS au nom du créateur. Une carte-index moderne, qui aide le chercheur à repérer les régions indiquées dans les cartes de Des Barres, peut être consultée dans la salle de référence principale de Bibliothèque et Archives Canada. Les vues et les profils des côtes sont classés sous la rubrique « Art documentaire » d'ArchiviaNet.

Bien que l'hydrographie systématique ait débuté en 1801 sous la direction des services hydrographiques de l'Amirauté britannique, ces services ont mis 13 ans avant de faire des levés des eaux canadiennes. Durant une période de 70 ans, qui s'est terminée en 1884, l'Amirauté a produit plus de 5 000 feuillets portant sur le Canada. Ces cartes englobent les trois principales côtes et les Grands Lacs. On peut les trouver en consultant les cartes-index ou un catalogue sur fiches, tous deux accessibles dans la salle de référence principale de Bibliothèque et Archives Canada.

En 1884, le gouvernement canadien assume la réalisation de ses propres levés hydrographiques. Cependant, l'Amirauté britannique continue d'imprimer les cartes jusqu'en 1903 et les inclut dans ses catalogues de cartes.

La série de cartes hydrographiques canadiennes

C'est en 1904 que le Canada produit entièrement ses premières cartes hydrographiques : il réalise les levés, la gravure et l'impression. La première à paraître est celle du lac Winnipeg, réalisée à partir des cartes produites plus tôt par la Commission géologique du Canada. On ignore combien de cartes comptait cette série, mais le nombre en était élevé, car chacune d'elle a été revue et rééditée à plusieurs reprises.

Jusqu'au début des années 1950, les cartes canadiennes étaient destinées à la navigation générale. Aujourd'hui, le Canada produit quatre catégories de cartes destinées à la marine marchande, aux petites embarcations, à la pêche commerciale et à la défense nationale. Les premières cartes canadiennes reproduisent le style de leurs prédécesseurs britanniques, mais peu à peu le Canada développe sa propre mise en page, laquelle se fonde sur les normes internationales de cartographie. Le chercheur peut repérer les cartes individuelles en consultant les cartes-index accessibles dans la salle de référence principale de Bibliothèque et Archives Canada.

Enquêtes sur les naufragesPériodiquement, Bibliothèque et Archives Canada reçoit des dossiers transférés du Service hydrographique du Canada. En plus des écrits (rapports, notes, lettres, etc.) qui documentent les politiques ministérielles, les règlements et procédures, et le fonctionnement journalier des bureaux, ces dossiers comprennent des cartes manuscrites et des feuillets de notes de terrain qui ont servi à préparer les cartes publiées. On y trouve aussi des carnets comprenant diverses observations sur le littoral, les sondages effectués au large ou près de la côte, ainsi que des mesures prises à l'occasion de véritables levés (cornières de positionnement, angles de transit, angles des conseils, mesures du débit, niveaux repères, lectures de telluromètre, etc.). Une description de tous les documents acquis du Service hydrographique se trouve dans ArchiviaNet sous la rubrique Dossiers du gouvernement du Canada.


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