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Matriarches

Susanna Moodie et Catharine Parr Traill ont vécu plus longtemps que leur mari et ont été témoins, pendant de nombreuses années, des changements qui se sont produits au Canada à la suite de la Confédération en 1867. Susanna a rendu l'âme en 1885, à l'âge de 82 ans, alors que Catharine a vécu jusqu'à l'âge extraordinaire de 97 ans. Elle est décédée juste avant le tournant du siècle.

Photo de Catharine Parr Traill sur la véranda de Westove, 1899

Ayant élevé de grosses familles, Susanna et Catharine ont été des grands-mères fières et attentives dans les dernières années de leur vie. Catharine, en particulier, est devenue l'éminence matriarcale suprême à Westove, son chalet paisible de Lakefield. De Westove, elle pouvait rester en relation étroite avec une grande partie de sa propre famille, de même qu'avec plusieurs enfants adultes de son frère, Sam Strickland (d. 1867), et de sa bonne amie Frances Stewart (d. 1872). (Voir la lettre de Catharine à Ellen Dunlop du 4 mars 1872.) Pendant que les deux sœurs entretenaient d'étroites relations avec leurs propres enfants et de nombreux petits-enfants, elles étaient également des tantes attentionnées. Catharine témoignait une affection particulière à la fille de Susanna, Agnes, et aux nombreux enfants d'Agnes, alors que Susanna manifestait une affection toute maternelle envers la fille de Catharine, Mary, et le fils de celle-ci, James, qui ont vécu quelque temps à Belleville. (Voir la lettre de Catharine à Mary Traill du 23 janvier 1858, annonçant la naissance du fils de James.)

Parmi ses cinq enfants, Susanna était particulièrement près de sa fille aînée, Katie, et de son fils cadet Robert pendant les années où elle était veuve. Katie avait épousé John Vickers, émigrant anglo-irlandais qui a fondé la Vickers Express Company - étendant ses intérêts dans des régions aussi reculées que Fort William (Thunder Bay) - et qui a connu un certain succès comme politicien à Toronto. Bien que les Moodie aient été séparés des Vickers pendant quelque temps à la fin des années 1860, John et Katie ont été très proches de Susanna après la mort de son mari. Les Vickers lui ont réservé une chambre dans leur maison à Toronto pour qu'elle puisse rendre visite à ses dix petits-enfants. (Voir les lettres de Susanna adressées à Katie Vickers, datée du 8 juin 1872, et à John Vickers, datée du 13 juin 1872.) Susanna est morte à leur résidence de la rue Adelaide en 1885. Katie a pris soin d'elle pendant la longue maladie qui l'a finalement emportée.

Robert Moodie, bien qu'il ait été un travailleur acharné, était moins fortuné que sa sœur aînée. Néanmoins, il a accueilli sa mère dans sa demeure, soit à Toronto ou à Seaforth - pendant qu'il travaillait pour la Grand Trunk Railroad Company. Même si la femme de Robert souffrait fréquemment de dépression, sa famille encourageait Susanna à faire des séjours prolongés chez eux.

Fière de sa fille, Susanna a assisté au chic mariage d'Agnes à Brown Chamberlin à Ottawa en 1870. Elle entretenait des liens avec Agnes grâce à des visites pendant l'été à Lakefield. Dans cette région, Agnes a loué un chalet appelé le « Den », situé à côté de la maison de sa tante Traill. Lorsque les visites d'Agnes coïncidaient avec celles de Susanna, celle-ci pouvait voir ses petits-enfants, en particulier les talentueuses Mary Agnes et Geraldine.

La vie de ses deux autres enfants était toutefois source de préoccupations pour Susanna. Dunbar, son fils aîné, a reçu de son père la confortable maison des Moodie dans la rue Bridge, à Belleville - tant parce qu'elle lui revenait de naissance que pour protéger l'actif de son père pendant que ce dernier faisait face à une poursuite concernant son poste de shérif du comté de Hastings. Lorsque Dunbar a soudainement décidé de vendre la maison et de déménager au Delaware, ses parents ont refusé d'aller avec lui et la relation entre eux s'est détériorée. Les Vickers étaient tellement bouleversés de la situation qu'ils ont rompu les liens avec le plus vieux de la famille Moodie pendant quelque temps. Plus tard, Dunbar a déménagé avec sa famille vers l'ouest, au Colorado, puis en Colombie-Britannique. Bien qu'il ait gardé contact avec sa mère par courrier, il semble que les deux ne se soient jamais revus. Les choses étaient encore pires avec Donald, le deuxième fils et fils préféré de Susanna. Incapable de s'appliquer d'une façon constante, Donald a souffert d'alcoolisme toute sa vie adulte. Il a raté des occasions de faire carrière en médecine et en droit pendant qu'il était à Belleville et a vécu le plus clair des dernières années de sa vie aux États-Unis, bien souvent séparé de sa femme et enclin à compter sur sa mère inquiète pour obtenir de la sympathie et de l'argent.

Photo de Kate Traill, la fille de Catharine Parr Traill   Photo représentant Emily et Clinton Atwood
 

Catharine a eu plus de succès avec ses enfants et a été mieux soutenue par sa parenté Strickland à Lakefield, en particulier par les fils de Sam, Robert, Roland, Percy et George et leur femme. Sa fille aînée, Kate, a été pour elle une compagne loyale et d'un grand soutien tout au long de sa vie. Elle s'occupait des corvées ménagères et veillait sur les finances de sa mère. Les autres filles de Catharine, Annie et Mary, se sont également établies tout près d'elle. Annie a épousé Clinton Atwood, fils d'un pasteur anglais. Ils ont exploité une ferme ensemble, d'abord au lac Rice, puis à Lakefield, sur les lieux mêmes occupés aujourd'hui par le Lakefield College School. (Voir la lettre de Catharine à Annie Atwood du 5 mai 1871.) Alors que les six enfants survivants d'Annie entretenaient une relation étroite avec leur grand-mère, c'est Florence, la dernière des enfants, qui a fait tout en son pouvoir, des années plus tard, pour préserver et faire connaître la réputation littéraire de Catharine. Les efforts de Florence ont abouti à la première édition canadienne de l'ouvrage The Backwoods of Canada, en 1929. Mary a tenté d'enseigner avant d'épouser Tom Muchall, homme aimable, mais piètre pourvoyeur. Les Muchall ont habité à Belleville pendant un certain temps, mais ils sont revenus plus tard s'établir à Lakefield où Catharine pouvait être plus près de leurs trois enfants. Catharine a également aidé Mary à réaliser sa propre carrière d'écrivaine.

Catharine se préoccupait de l'avenir et de la carrière de ses quatre fils et était très consciente qu'elle n'avait pas réussi à leur offrir une très bonne éducation. James a épousé Amelia Muchall et a habité à Belleville où il était propriétaire d'un magasin. Leur mariage a été agité; plusieurs de leurs enfants sont morts très jeunes et James n'était pas doté d'une bonne santé. Il est décédé en 1867. Son frère Hal (Henry), qui, comme lui, avait de la difficulté à se trouver un emploi stable et bien rémunéré, a été assassiné en 1870 à son lieu de travail au pénitencier provincial à Kingston, où il occupait un poste de gardien. Catharine et sa fille Kate ont fait tout ce qu'elles pouvaient pour aider la veuve de Hal et ses trois enfants; elles ont, en fait, adopté la plus jeune, Katie. Pendant près de 20 ans, les trois Kate ont vécu ensemble à Westove.

Photo représentant la famille de William Edward Traill et d'Harriet McKay

Les deux autres fils de Catharine, Willie et Walter, se sont rendus dans l'Ouest avec la Compagnie de la Baie d'Hudson (CBH), aidés des relations de Catharine avec la famille Traill. Willie a fait carrière avec la Compagnie. Il a déménagé dans l'Ouest pour travailler dans différents postes au fil des ans et a écrit régulièrement à sa mère. (Voir la lettre de Catharine à William du 6 avril 1870.) Les lettres de Willie, que Catharine espérait un jour publier, sont un élément important de la Collection de la famille Traill. Elles ont servi à implanter la famille et à faire connaître Catharine à travers les Prairies. Willie s'est marié à Harriette Mackay; le couple a eu dix enfants, dont un, William, s'est rendu dans l'Est, à Lakefield, pour faire ses études. Walter, le plus jeune fils, a quitté la CBH après quelques années pour travailler dans les domaines de l'exploitation agricole, du transport du grain et du développement des terres. Bien qu'il ait plus tard déménagé sur la côte ouest, on célèbre toujours son nom dans le Dakota du Nord où l'on a nommé un comté près de Grand Forks en son honneur. Mae Atwood a rédigé deux livres sur Walter Traill.