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Glossaire et notes explicatives

Agnes et Eliza Strickland comme historiennes du milieu du siècle. Agnes et Eliza ont commencé à rédiger de courtes biographiques des dames royales pour la revue Lady's Magazine au cours des années 1830. En dehors de ce travail, elles ont proposé une série intitulée Lives of the Queens of England, From the Norman Conquest. La série a été publiée en douze volumes de 1840 à 1848 et ne mentionnait qu'une seule auteure, Agnes. Bien qu'elle ait rédigé plus de biographies qu'Agnes, Eliza demandait l'anonymat. La popularité de la série a incité les sœurs à collaborer pour quatre autres ouvrages, y compris une autre série, Lives of the Queens of Scotland (huit volumes publiés entre 1850 et 1859).

L'Albion. L'Albion de New York était un hebdomadaire publié à New York par le Dr John Sherran Bartlett (1790-1863). Barlett, médecin à la retraite d'Angleterre, était à la tête de deux journaux qui présentaient les dernières nouvelles venant d'Angleterre aux émigrants britanniques qui vivaient dans le Nouveau Monde. Le journal le mieux connu était l'Albion, pour lequel Susanna Moodie a écrit ses premiers poèmes canadiens, et l'autre avait pour titre Emigrant and Old Countryman. Les Moodie lisaient avidement les journaux de Bartlett et correspondaient fréquemment avec ce dernier.

Canada Land Company. Cette entreprise a été fondée en Angleterre en 1824 dans le but de coloniser le Haut-Canada et de développer les immenses terres qu'elle achetait dans cette région, surtout le « Huron Tract » qui s'étendait de Guelph à Goderich. L'entreprise a fondé ces deux villes, de même que la ville de Galt, nommée ainsi en l'honneur de son premier secrétaire, le romancier écossais John Galt. Les Écossais ont joué un rôle important dans l'entreprise. Un autre Écossais, nommé William « Tiger » Dunlop, est devenu un personnage légendaire du Haut-Canada. Samuel Strickland a été embauché par Galt et a également connu le « Tiger ».

Chamberlin, Brown. Le lieutenant-colonel Brown Chamberlin (1827-1897), propriétaire d'un journal de Montréal et avocat, a atteint la renommée en tant que militaire durant les raids des Fenians au Canada-Est. Ami de John A. Macdonald, il a été promu au poste d'imprimeur de la Reine à Ottawa en 1870 et, la même année, il épousait Agnes FitzGibbon, veuve et fille de Susanna Moodie. Ils se sont installés à Ottawa et ont fait partie de l'élite de cette nouvelle ville. Agnes a aidé sa tante Traill à achever et à publier son important ouvrage, Studies of Plant Life in Canada (1885).

La dépression de 1836-1837. La dépression de 1836-1837 est le facteur qui a contribué le plus aux échecs qu'ont connus les Moodie et les Traill dans l'arrière-pays. Dévastateurs dans les villes de l'Amérique du Nord, les effets de la dépression étaient peut-être même plus écrasants dans les comtés reculés du Haut-Canada où le marché des biens agricoles a connu une baisse importante, le capital disponible s'est resserré et le nombre de nouveaux imigrants a chuté. Tant dans l'Ouest canadien que dans l'Est, la rébellion de 1837 a été causée, en partie du moins, par les effets prolongés de cette dépression.

Dunlop, Eleanor (née Stewart), 1819-1907, était la deuxième fille de Thomas et de Frances Stewart. En 1845, « Ellen », comme l'appelait sa bonne amie Catharine Parr Traill, a épousé Charles Dunlop (1817-1906), cultivateur prospère d'Otonabee. Ellen, avec l'aide de Catharine, a révisé les lettres de Frances Stewart pour Our Forest Home (Toronto, 1902).

Fleming, Sir Sandford (1827-1915). Connu pour ses nombreuses inventions et ses réussites dans le domaine du génie, Sandford Fleming est venu au Canada alors qu'il était encore un jeune homme, en 1845. Il a vécu à Peterborough les deux premières années et a rencontré Catharine Parr Traill pendant cette période. Plus tard, il s'est rappelé avec tendresse Catharine et a fait de son mieux pour recueillir des fonds afin de faire reconnaître ses réalisations au Canada et de l'aider à surmonter ses pertes financières écrasantes. Elle l'appelait son « cher ami ».

Fox, Margaret (née en 1833) et Kate (née en 1834), les « Rochester Rappers », étaient des médiums spirituels révérés au milieu du dix-neuvième siècle. Les sœurs prétendaient pouvoir interpréter les coups secs et durs qu'elles ont entendus pour la première fois en 1847 dans leur vieille demeure près de Rochester (New York). Il s'agissait, selon elles, d'esprits qui tentaient de communiquer avec elles. Des clients comme Mary Lincoln et d'autres Américains importants les consultaient. Susanna Moodie a rencontré Kate Fox en 1855 lorsque cette dernière a visité sa parenté près de Belleville, en Ontario.

Gwillym, Richard, était membre du clergé de l'Église anglicane de la paroisse d'Ulverstone, dans le Lancashire, et appartenait à la classe bourgeoise. En 1844, il est devenu le deuxième mari de Sarah Childs (née Strickland) et, par le fait même, le beau-frère de Catharine, de Susanna et de Samuel. À sa mort, en 1868, il a laissé à Catharine (qui était devenue veuve en 1858) un legs d'une somme indéterminée.

Les années de John Moodie passées en Afrique du Sud. John Moodie s'est rendu en Afrique du Sud en 1819 pour se joindre à deux de ses frères aînés. Pendant son séjour, il a cultivé la terre, fait office de juge pendant quelque temps et a obéi à sa passion de l'aventure. Il est rentré en Angleterre en 1829 pour se marier et amorcer une carrière d'écrivain. Il a écrit d'abord le récit d'une attaque sur Bergen op Zoom, dans les Pays-Bas; il avait participé à ces affrontements pendant la guerre napoléonienne. Son deuxième projet a été la rédaction d'un livre, Ten Years in South Africa (1835). Moodie a plus tard relaté ses expérience en Afrique du Sud dans des articles qu'il a rédigés pour le Victoria Magazine et dans un autre livre, Scenes and Adventures of a Soldier and Settler (1866).

Les intérêts commerciaux de Thomas Strickland. Thomas Strickland, le père de Susanna et de Catharine, était partenaire dans la firme Thomas Strickland and Company, usine de voitures de St. Giles Gates, dans le Norwich. L'expérience en milieu urbain que les enfants Strickland ont acquise au cours de visites occasionnelles à Norwich se reflète dans l'intrigue de quelques-uns de leurs livres pour enfants.

Literary Garland. Le Literary Garland a été publié par John Lovell, important éditeur de Montréal, du mois de décembre 1838 à la fin de décembre 1851, une série de 13 volumes. Le premier rédacteur en chef et celui qui a été en poste le plus longtemps a été John Gibson qui, de concert avec Lovell, a produit le premier périodique littéraire à connaître un succès remarquable tant dans le Haut-Canada que dans le Bas-Canada. Une grande partie de ce succès était attribuable à l'importance qu'accordait le Literary Garland aux œuvres originales et l'intérêt que portaient au journal les lecteurs à l'extérieur des frontières des Canadas. Susanna a contribué à chacun des volumes.

Stewart, Frances (née Browne), 1794-1872, a émigré avec son mari, Thomas Stewart (1876-1847), d'Irlande au Haut-Canada en 1823. Les Stewart sont devenus d'importants colons du début du comté de Douro. Ils ont construit leur maison, « Auburn », sur le Lot 1, Concession 1, et y ont élevé leur famille de dix enfants jusqu'à l'âge adulte; en outre, ils ont aidé les colons-comme les Traill - qui les ont suivis dans la région.

Wolf Tower était la tour en bois de forme octogonale construite en 1837 près de la rive sud du lac Rice par le révérend George Wilson Bridges. Lorsqu'il est rentré en Angleterre, en 1841, Bridges a offert aux Traill de se servir de sa propriété, sans qu'ils aient à verser de loyer. La famille Traill a vécu à Wolf Tower, cadre du roman pour enfants de Catharine, Canadian Crusoes, du printemps 1846 au milieu de 1847.