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Juillet/Août 2003
Vol. 35, no 4
ISSN 1492-4684

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SAVOIR FAIRE
D'où vient la voix : les origines de la poésie autochtone contemporaine au Canada

Don Carter, Services de recherche et d'information

Le séminaire SAVOIR FAIRE d'avril 2003 fut présenté par Armand Garnet Ruffo. Il s'est adressé à un auditoire intéressé et attentif sur le sujet « D'où vient la voix : les origines de la poésie autochtone contemporaine au Canada ».

Le professeur Ruffo est l’auteur de trois pièces de théâtre : Portrait of the Artist As an Indian; A Windigo Tale, gagnante d'un concours récent à CBC Arts Performance Showcase; et Grey Owl: The Mystery of Archie Belaney. Il travaille présentement avec Distinct Features à l'adaptation cinématographique de sa pièce A Windigo Tale, dont la production est prévue à l'hiver de 2004.

Armand Garnet Ruffo a également à son actif deux recueils de poésie : Opening in the Sky et At Geronimo’s Grave. Ce dernier lui a d’ailleurs mérité le récent prix Archibald Lampman pour la poésie. En plus, il a écrit une biographie inédite intitulée Grey Owl: The Mystery of Archie Belaney, de laquelle sa pièce de théâtre est adaptée. Fortement influencée par son héritage Ojibway, l'œuvre d'Armand Garnet Ruffo a paru dans de nombreuses revues littéraires et anthologies. Le professeur Ruffo enseigne actuellement au Département d'anglais de l'Université Carleton à Ottawa.

Le conférencier a commencé son entretien illustré en se référant à des déclarations faites par Harold Cardinal, auteur bien connu de The Unjust Society, en réaction aux politiques du gouvernement fédéral à l'égard des peuples autochtones au Canada à la fin des années 1960.

Il a poursuivi en décrivant la prolifération subséquente des journaux et magazines autochtones dans les années 1960 et au début des années 1970 au Canada ainsi que les groupes qui les ont publiés. Il a expliqué que ces publications ont fourni un véhicule national pour l'expression et la communication en ce qui a trait aux expériences de vie commune à la fois sociale et politique, et elles ont servi de catalyseur pour l'écriture ultérieure. Le professeur Ruffo a ajouté que, pour les peuples autochtones, l'anglais fut la langue de communication la plus commune dans ces types de publications, servant de lien entre divers groupes linguistiques.

M. Ruffo a analysé alors quelques premières parutions de la poésie autochtone contemporaine, qui avait commencé à être publiée dans des périodiques au début des années 1970. Il s’est concentré d'abord sur les opinions émises par des auteurs autochtones au sujet de leur position au Canada ainsi qu’à leur propre sujet.

Des questions d’ordre politique et autobiographique ont dominé l'écrit, qui s’adressait à la collectivité autochtone. Beaucoup d'écrivains étaient des poètes occasionnels, possédant peu de formation ou pas du tout, et la forme de poésie variait largement. Le professeur Ruffo a montré des diapositives de nombreux poèmes et il a lu plusieurs extraits de ces derniers.

Il a passé en revue de nombreux exemples de littérature autochtone, dont The Fourth World: An Indian Reality, de George Manuel et The Only Good Indian: Essays by Canadian Indians, de Waubageshig. Ces textes et quelques autres ont servi de toile de fond à l’analyse de M. Ruffo.

À la suite de sa présentation, le professeur Ruffo a fait les commentaires suivants concernant Bibliothèque et Archives Canada : « J'ai utilisé la collection de la Bibliothèque à grande échelle afin de localiser et de retrouver les magazines et journaux autochtones que je devais consulter pour mon étude. La bibliothèque fut d’une aide inestimable, me fournissant les documents nécessaires à ma première recherche. Sans un tel site dépositaire, écrivains et chercheurs ne pourraient tout simplement pas effectuer leur recherche. »

Les présentations de SAVOIR FAIRE se tiennent le troisième mardi de chaque mois dans les locaux de Bibliothèque et Archives Canada, au 395, rue Wellington, à Ottawa, de 14 h 30 à 16 h 30. L'entrée est libre.