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Lionel Parent, auteur, compositeur et interprète (1905-1980)

 
Lionel Parent  

Neveu d'Emma Albani, le père de Lionel Parent était maître de chapelle à Labelle, dans les Laurentides. C'est dans cette petite ville que naît Lionel en 1905. Vers 1910, la famille s'installe à Nicolet, près de Trois-Rivières, et le jeune Lionel chante dans la chorale de l'église. Georges Désilets, prêtre de la paroisse, diffuse des émissions de radio expérimentales sur un petit émetteur de sa fabrication et Lionel Parent y chante à plusieurs occasions, devenant ainsi un des premiers chanteurs canadiens à se faire entendre à la radio. Vers 1914, la famille Parent émigre en Nouvelle-Angleterre où elle demeurera une quinzaine d'années. À dix-neuf ans, Lionel Parent se produit à Springfield (Massachusetts) dans une représentation de l'opérette Les Cloches de Corneville. Revenu à Montréal en 1929, le jeune chanteur tient des rôles de jeune premier au théâtre de vaudeville avec sa sœur, la comédienne Manda Parent (1907-1992), puis fait partie de la Troupe des Veilleés du bon vieux temps, dirigée par Mary Bolduc et Jean Grimaldi. Il gagne ensuite sa vie comme maître de cérémonie dans des cabarets de Québec, de Trois-Rivières et de Montréal.

Sa carrière sur disque débute le 20 octobre1935 alors qu'il enregistre un succès de Tino Rossi, « Notre nid d'amour », pour la compagnie Starr d'Herbert Berliner. Au cours des quatre années qui suivent, il reprend plusieurs autres succès de Tino Rossi et de vedettes françaises de l'époque. Mais l'occupation de la France par les Allemands rend les chansons françaises moins accessibles; Lionel Parent se tourne alors vers le répertoire américain. Il signe d'ailleurs la plupart des versions françaises qu'il enregistre, dont « Je ne sourirai plus » (« I'll Never Smile Again »), « Ta photo » (« You Are My Sunshine »), « Je rêve à toi » (« I Dream of You »), « Toujours » (« Always ») et « Symphonie » (« Symphony »). Animant son propre quart d'heure quotidien à la radio montréalaise, « Lionel Parent chante » (CKAC, 1941-1944), il y interprète quelques-unes de ses compositions pour soutenir l'effort de guerre (« Nous sommes Canadiens », « La Mort du soldat canadien », « Braves Petits Marins »). Il a d'ailleurs enregistré une trentaine de « chansons de guerre », plus, en fait, que le célèbre soldat Roland Lebrun. Le western étant à la mode à cette époque, certaines de ces chansons sont des adaptations de succès de Gene Autry et autres cowboys hollywoodiens : « Goodbye, Little Darling, Goodbye » (« Adieu »), « Beautiful Girl of the Prairie » (« Courage ») et « Cowboy Serenade » (« Rêve de soldat »).

Probablement à cause du conflit opposant les compagnies de disques à la Guilde des musiciens américains, Lionel Parent enregistre de septembre 1942 à octobre 1944 sous les pseudonymes de Georges Sauvé et de José Lasalle. Durant la même période, il met sur disque également une série de chansons pour enfants sur étiquette Mignon (de Compo). Lionel Parent poursuit sa carrière sur disque sous son propre nom jusqu'à la fin de 1946. Avec plus de 190 chansons sur disque, Lionel Parent est l'artiste québécois qui a le plus enregistré entre 1935 et 1950.

Tout au long des années 1940, Lionel Parent exerce le métier d'agent immobilier. À la fin de cette décennie, il ouvre un restaurant tout en continuant de chanter occasionnellement à la radio. Il meurt des suites d'un accident de la circulation survenu près de son domicile, à Repentigny, le 8 avril 1980.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur les enregistrements de Lionel Parent, veuillez consulter la base de données du Gramophone virtuel.

Robert Thérien, chercheur en musique, Montréal