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Bannière : En quête de la vérité. Contrefaçon, imitation et tromperieBannière : En quête de la vérité. Contrefaçon, imitation et tromperie

Déception et détection

Documents écrits

Manuscrits

Manuscript de l'ordonnance de François Bigot, 1751

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Ordonnance de François Bigot, 1751
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Sceau sur l'ordonnance de François Bigot, 1751

Sceau sur l'ordonnance de François Bigot, 1751
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Verso du sceau sur l'ordonnance de François Bigot, 1751

Verso du sceau sur l'ordonnance de François Bigot, 1751
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Tu as probablement déjà vu de vieux documents portant des sceaux de cire. Ces sceaux étaient un des premiers systèmes de sécurité pour les manuscrits! De nombreuses familles importantes avaient leur propre étampe en métal gravé d'un symbole unique qui les représentait. Après la signature d'un document important, elles mettaient une goutte de cire chaude sur le ruban qui tenait les pages ensemble et la pressaient avec l'étampe, créant un sceau. Si le sceau était brisé, les gens savaient que quelqu'un avait peut-être essayé de modifier le document.

En 1919, nous avons reçu un document de huit pages intitulé Ordonnance, signé par François Bigot en 1751. Curieusement, ce n'est qu'en 1991 que nous nous sommes aperçus que le sceau du document avait quelque chose de mystérieux...

Après l'avoir examiné méticuleusement, nous avons conclu que le document était authentique : le papier provenait de la bonne période et la calligraphie et la signature étaient les mêmes que celles retrouvées sur d'autres documents écrits par François Bigot. Ce qui était étrange, c'était le sceau. Il n'était pas à la bonne place et ce n'était pas le sceau que Bigot utilisait habituellement… en plus, il semblait rond. Trop rond! Lorsque nos sigillographes l'ont examiné de plus près, ils se sont aussi aperçus que la cire n'avait pas taché le papier (comme cela se produit habituellement) et que l'épaisseur du sceau n'avait pas laissé de marque en relief sur toutes les pages (encore une fois, comme cela aurait dû se produire). Le sceau a-t-il été ajouté beaucoup plus tard? Pourquoi ajouterait-on un sceau à un document qui n'en a jamais porté? Nous avons malheureusement si peu de sigillographes au Canada que nous ne connaissons toujours pas la raison, le moment et l'identité de la personne qui a mis ce sceau sur ce document. Le mystère demeure scellé…

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Les ruses du métier

Examine ces sceaux de près. Peux-tu voir la tache de cire au verso de la page?

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Faux mandement de l'évêque de Québec de 1759, produit après 1810

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Faux mandement de l'évêque de Québec de 1759, produit après 1810
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Gros plan des S dans le faux mandement de l'évêque de Québec

Gros plan des « s » dans le faux mandement de l'évêque de Québec
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Publications

Tu vois cette lettre écrite par l'évêque de Québec? On a cru longtemps que ce document était la preuve qu'une presse d'imprimerie était utilisée à Québec dès 1759. Après tout, cette lettre est datée de 1759 et est imprimée. Pourquoi penserait-on le contraire?

Grâce à notre bon travail de détective, nous savons maintenant que cette lettre n'est pas un original et qu'elle n'aurait pas pu être imprimée avant 1800. Voici pourquoi : jusqu'au XIXe siècle, les imprimeurs utilisaient un petit « s » à la fin des mots. S'il y avait un « s » ailleurs dans le mot, il était imprimé comme un long « s » (qui ressemble plus à un « f »). Dans ce document, le petit « s » se retrouve partout! Ce qui prouve que le document a certainement été imprimé beaucoup plus tard que 1759. Un autre indice : le papier! Bien que le papier vélin comme celui utilisé pour cette lettre existait en 1759, il était très rare et il n'a pas été disponible au Canada avant 1800.

 
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Les ruses du métier

Examine la lettre « s » des mots de ce document. Sont-ils petits ( « s ») ou longs (« f »)? Sais-tu ce que cela signifie?

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Glossaire

papier vélin : un papier lisse fait à la machine.
sigillographe : un expert spécialisé dans l'étude des sceaux de cire.

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