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Bannière: William E. Logan et la Commission géologique du Canada : Pierre à pierre
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L'interprétation des collections

La diffusion des connaissances : les publications de Logan sur la géologie

Page 184 du livre GEOLOGY OF CANADA de William Logan

La page du livre Geology of Canada
Source

À titre de directeur d'un petit organisme pratiquement indépendant, William Logan prenait les décisions dans presque toutes les sphères d'activité de la Commission géologique du Canada (CGC). Il y avait cependant un point très important sur lequel Logan ne partageait pas l'opinion des autorités législatives coloniales, à savoir, la nécessité de produire un rapport d'étape annuel. Logan avait fait l'apprentissage de la géologie en Grande-Bretagne où, selon la tradition, les rapports d'une commission géologique étaient des rapports scientifiques finals, publiés seulement après la fin des travaux. Or, les autorités législatives canadiennes préféraient suivre l'exemple des commissions géologiques d'États américains, et exigeaient de Logan qu'il soumette une description annuelle des activités de la CGC afin qu'elle soit publiée au même titre que les autres documents et rapports gouvernementaux. Cette exigence était problématique pour Logan, car il devait soutenir l'intérêt du public envers la CGC en veillant toutefois à ce que ses découvertes préliminaires ne suscitent pas de faux espoirs. Sa solution consistait à diviser chaque rapport en sections consacrées à l'exploration, à la stratigraphie et aux minéraux à valeur commerciale, et à se limiter aux faits observés dans chaque expédition.

Des documents du géologue Alexander Murray (1810-1884) et du chimiste Thomas Sterry Hunt (1826-1892) ont par la suite été ajoutés aux rapports annuels, si bien qu'ils ont graduellement pris de l'ampleur. La façon dont ces documents étaient diffusés, toutefois, laissait à désirer. Certains exemplaires des rapports étaient publiés hors commerce par Logan, mais principalement, ils étaient incorporés aux annexes des Journaux de l'Assemblée législative de la Province du Canada. Naturellement, peu de lecteurs potentiels auraient songé à consulter ces publications pour y trouver des rapports de la CGC.

En 1854, les autorités législatives ont formé un comité spécial chargé de résoudre deux problèmes, à savoir comment accélérer les travaux de la Commission et comment élargir la diffusion des résultats de ces travaux. Cette étude a donné lieu à une augmentation du financement, à la création d'une bibliothèque et d'un musée permanents, et à la publication d'un lourd volume résumant tous les rapports, Géologie du Canada, paru en 1863. Ce livre, qui a été complété en 1865 par un atlas intitulé Atlas de cartes et de coupes, classait les zones géologiques canadiennes par âge de formation rocheuse, allant de la plus ancienne (laurentienne) à la plus récente. Il comprenait en outre un vaste chapitre sur les minéraux à valeur commerciale. Géologie du Canada constitue un excellent point de départ pour les recherches portant sur un endroit, une formation géologique ou une ressource minérale spécifique. Il ne faut cependant pas oublier que les rapports annuels contiennent de nombreux détails sur les expéditions et d'autres projets, ainsi que des commentaires, qui n'apparaissent pas dans le volume principal.

Carte intitulée GEOLOGICAL MAP OF CANADA, de William Logan, publiée en 1864

« Geological Map of Canada », de William Logan, carte publiée en 1864
Source

Le livre Géologie du Canada et l'atlas qui l'accompagne font partie de la collection numérisée William E. Logan et la Commission géologique du Canada. Pierre par pierre. Quant aux rapports annuels, comme il s'agit de documents gouvernementaux, ils ont déjà été mis en ligne sur la bibliothèque virtuelle Notre mémoire en ligne. Plusieurs autres publications importantes s'y trouvent également, comme les études de Logan sur les zones d'exploitation minière potentielle autour du lac Supérieur et le rapport du comité spécial de 1854. Il est possible, dans Notre mémoire en ligne, de faire une recherche par mot clé dans les volumes dans lesquels ces documents se trouvent. Il faut toutefois souligner que chaque volume contient de nombreux autres documents portant sur des sujets différents. Les usagers peuvent aussi chercher dans Notre mémoire en ligne d'autres documents gouvernementaux pour trouver des exemples de cas où le travail de Logan a eu une influence sur le mode de pensée dans des domaines tels que les politiques d'aménagement du territoire et le développement économique.

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