L'interprétation des collections
William Logan : l'auteur
Afin de maintenir la Commission géologique en service, William Logan devait,
année après année, convaincre le gouvernement du Canada de la valeur de son travail.
En plus de démontrer une grande précision scientifique, ses rapports devaient
intéresser et captiver les lecteurs. Tous les documents de la collection numérisée
William E. Logan et la Commission géologique du Canada. Pierre à
pierre -- journaux personnels, carnets de terrain et publications officielles
-- révèlent que Logan était un excellent auteur, car il observait son environnement
avec une curiosité insatiable.
William Logan possédait une grande instruction par rapport aux critères de
son époque, et il était assez nanti. Comme plusieurs de ses congénères, il aimait
rédiger des écrits personnels pour le plaisir de s'exprimer, et il voyageait pour
élargir ses horizons. Par exemple, un des plus anciens documents subsistants consiste en un journal écrit en 1829 lors d'un voyage en Italie consacré à l'observation de l'art et de l'architecture. Logan écrivait aussi des lettres à ses frères et sœurs afin de leur raconter ses exploits, et il composait même des poèmes lorsque le cœur lui en disait.
Logan a mis ses grands talents d'observateur à profit en écrivant des textes
commerciaux alors qu'il dirigeait une fonderie de cuivre dans les années 1830.
Un journal de 1834 conservé à la Bibliothèque publique de Toronto, qui décrit
un voyage en France et en Espagne, contient des notes de nature commerciale et
des observations scientifiques.
Logan possédait une curiosité naturelle. Il recueillait des informations sur des roches et des fossiles, mais aussi sur la flore et la faune.
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C'est à cette époque que Logan a commencé à manifester un intérêt grandissant
pour la géologie. Il a s'est mis à consigner dans des carnets de terrain les travaux géologiques qu'il effectuait autour de Swansea, dans le sud du pays de Galles. Ces notes étaient si détaillées que la Geological Survey of Great Britain les a officiellement intégrées dans ses rapports. Le rapport scientifique de Logan
qui s'est révélé le plus important pendant cette période portait sur des dépôts
d'argile qu'il avait observés sous des filons houillers. En 1840, il a déposé
ce rapport à la Geological Society of London, qui l'a par la suite publié dans
ses comptes rendus Proceedings et Transactions.
Ainsi, Logan avait acquis une grande expérience en rédaction de journaux personnels, de carnets de terrain et de publications scientifiques lorsqu'il a fondé la Commission géologique du Canada. Ces documents sont des ressources exceptionnelles, car ils témoignent de l'assiduité et de la minutie de leur créateur, et de la richesse du milieu dans lequel il vivait.
Lorsqu'il travaillait sur le terrain au Canada, William Logan
était aussi un artiste d'esquisses expérimenté.
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