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« Améliorations apportées à la fabrication de la fonte et de l'acier ». Brevet no 17, déposé par F.-A.-H. La Rue en 1869

 

Brevet no 17. Date de dépôt : 1869.

« Améliorations apportées à la fabrication de la fonte et de l'acier », F.-A.-H. La Rue.

On dit de François-Alexandre-Hubert La Rue qu'il est le premier scientifique canadien-français. Après des études en Europe, il soutient avec succès, en 1859, la première thèse de doctorat en médecine de l'Université Laval. Essentiellement professeur de médecine légale et de chimie, La Rue s'intéresse néanmoins à une vaste gamme de sujets, et apportera sa contribution dans les domaines de l'éducation, la philosophie, l'agriculture, la littérature, ainsi qu'en métallurgie, sujet de son brevet de 1869.

Celui-ci porte en effet sur la fabrication de la fonte et de l'acier. L'acier, qui constitue encore aujourd'hui un matériau privilégié de l'industrie, est un alliage de fer et de carbone. C'est en 1856, lorsque l'Anglais Henry Bessemer invente un procédé qui permet d'extraire l'excédent de carbone de la fonte brute, que le commerce de l'acier devient viable. La Rue obtient son brevet pour un procédé qui permet de fabriquer la fonte et l'acier en une seule opération, à partir du minerai de fer extrait des sables magnétiques qu'on trouve le long de la rive nord du Saint-Laurent. Le concept résulte de recherches que La Rue a entreprises avec un autre inventeur canadien-français, Louis Labrèche-Viger, qui a fait breveter séparément son propre procédé.

Dans la description que donne La Rue dans son brevet -- l'un des rares rédigés en français entre 1869 et 1894 -- il déclare ambitieusement que son procédé pourrait « remplacer tous les précédents, car avec celui-ci, on pourrait fabriquer la fonte et l'acier à partir de n'importe quel minerai de fer ». Cependant, tout ne fonctionne pas comme il l'a espéré. Jusqu'au XXe siècle, des inventeurs américains et britanniques ne cessent de parfaire le procédé de Bessener, jusqu'à ce que prédomine le procédé de Siemens-Martin, qui utilise des fours chauffés à l'électricité. Cependant, la Moisie Iron Works applique dans une certaine mesure les concepts élaborés par La Rue. Cette société minière, propriété du richissime brasseur William Molson, opère dans la région de la rivière Moisie, sur la rive nord du Saint-Laurent. La compagnie exporte aux États-Unis du fer, jusqu'en 1875 où elle déclare faillite.

Ce brevet complexe témoigne d'un des nombreux exploits qu'a accompli La Rue. Cofondateur du journal littéraire Les Soirées canadiennes, il a aussi apporté sa contribution à d'autres périodiques. À titre d'expert réputé en médecine légale et en toxicologie, il participe à plusieurs enquêtes médicales. Il fait paraître une étude sur le suicide, travail précurseur dans lequel il analyse des statistiques et esquisse une étude sur les responsabilités morales des personnes qui se suicident. Il fait pression pour instaurer au Québec des réformes dans les domaines de l'agriculture et de l'éducation, publiant ses propres manuels d'histoire, d'arithmétique et de grammaire, ainsi que des ouvrages dans lesquels il présente ses innovations en agriculture. En 1875, le gouvernement canadien le nomme chimiste analyste pour la région du Québec, en vertu de la loi de 1874 sur le frelatage de la nourriture, des boissons et des médicaments.

Références

Dubuc, Alfred. « Molson, William », Dictionnaire biographique du Canada en ligne, www.biographi.ca/FR/ShowBio.asp?BioId=39288&query;=molson
(consulté le 2 novembre 2005).

Lortie, Léon. « La Rue (Larue), François-Alexandre-Hubert », Dictionnaire biographique du Canada en ligne, www.biographi.ca/FR/ShowBio.asp?BioId=39767&query;=Larue
(consulté le 2 novembre 2005).

Monet, Jacques. « Labrèche-Viger, Louis », Dictionnaire biographique du Canada en ligne, www.biographi.ca/FR/ShowBio.asp?BioId=39204&query;=Labr%E8che-Viger
(consulté le 2 novembre 2005).

Robidoux, Réjean. « Les Soirées canadiennes », Historica : L'Encyclopédie canadienne, www.thecanadianencyclopedia.com/index.cfm?PgNm=TCE&Params;=F1ARTF0007547
(consulté le 2 novembre 2005).

« Steel Production », World of Invention, sous la direction de Kimberly A. McGrath, Detroit (Mich.), Gale Research, 1999, p. 588-589.

Schubert, H.R. « The Steel Industry », The Late Nineteenth Century, c. 1850-1900, sous la direction de Charles Singer et coll., A History of Technology, vol. 5, Oxford, Clarendon Press, 1954-1978.


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