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Au début des temps…
Il revient aux membres des Forces armées britanniques d'avoir employer les premiers le terme « hockey » dans ce que nous connaissons aujourd'hui comme le Canada dans leurs voyages à l'étranger. L'explorateur de l'Arctique sir John Franklin a noté que ses membres d'équipage, dont des hommes de la Marine royale britannique, pratiquaient le hockey sur glace à Fort Franklin, dans les Territoires du Nord-Ouest, en 1825. Dix-huit ans plus tard, en 1843, un officier de l'armée britannique rapportait dans son journal intime qu'il avait appris à patiner et à jouer au hockey sur glace à Kingston, dans le Haut-Canada.
À la même période, on pratiquait dans les Maritimes un jeu enlevant qui ressemblait au base-ball et qu'on appelait le « wicket », ou encore le « ricket » -- noms dérivés de l'ancien jeu de cricket britannique. Jouées à patins par les résidants de Halifax et de Dartmouth, selon des règles rudimentaires et suivant le proverbe « Plus on est de fous plus on rit », les parties constituaient plus un divertissement populaire que des compétitions sportives.
Le jeu tel que nous le connaissons aujourd'hui a été structuré à Montréal, dans les années 1870, lorsque James George Aylwin Creighton, originaire de Halifax, a proposé l'introduction d'un jeu qu'il avait vu jouer dans sa ville natale. Le jeu devait servir d'entraînement durant l'hiver pour les joueurs de rugby et de football. Ce jeu, c'était le hockey.
Plutôt que de jouer sans règlements, comme cela se faisait à Halifax, les Montréalais ont décidé de réglementer le jeu. Les règlements ont été inspirés et adaptés de ceux qui régissaient les sports qu'ils pratiquaient déjà, dont le rugby et la crosse; ce dernier sport s'était développé à partir d'un jeu que pratiquaient les Autochtones pour se divertir, le baggataway. En déplaçant l'action d'une grande surface glacée à l'extérieur à l'espace plus exigu d'une patinoire intérieure, on a dû par conséquent restreindre le nombre de joueurs, celui-ci passant de 19 à 9, puis à 8, et ensuite à 7. Par ailleurs, avec l'institution du Carnaval d'hiver de Montréal en 1883, au cours duquel on a présenté des matchs opposant des équipes de hockey de divers endroits, dont Ottawa et Québec, l'adoption de règles reconnues par tous devenait impérative.
La « canadianisation » du hockey s'est effectuée lors de la fondation, à Montréal, en 1886, de la première organisation officielle régissant ce sport, l'Association canadienne de hockey amateur; son mandat consistait à perfectionner, à promouvoir et à perpétuer la pratique de ce sport. Les buts se sont alors éloignés des extrémités de la patinoire, on a introduit la notion de « punition » et on a précisé que la « rondelle » consistait en un disque vulcanisé de un pouce d'épais sur trois pouces de diamètre.
À la fin des années 1880 et au début des années 1890, le jeu a pris ensuite de l'essor en Ontario et au Manitoba; il a été introduit aux États-Unis par la suite à l'occasion de tournois. C'est alors que Lord Stanley, gouverneur général du Canada à l'époque, emballé par ce jeu époustouflant disputé sur glace, a fait don d'une coupe à remettre au vainqueur dans le cadre d'une compétition annuelle. Depuis lors, la Coupe Stanley est devenue l'un des trophées les plus convoités du sport d'hiver national du Canada.
J.W. (Bill) Fitsell
Pour une mise à jour à ce sujet, veuillez consulter les liens suivants :
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Page tirée du livre Sir John Franklin's journals and correspondence : the second Arctic land expedition, 1825-1827
Copyright/Source
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http://eir.library.utoronto.ca/champlain/search.cfm?lang=fre
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www.canadiana.org/ECO/mtq
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