Cartes de collection Tobacco, 1910-1912
Cartes de collection O-Pee-Chee, 1933-1934
Histoire de l'équipement de hockey
Le hockey sur glace, tel que nous le connaissons aujourd'hui, a pris forme au Canada. Les premières règles officielles du hockey sont aussi originaires du Canada; ces règles sont publiées en 1877 dans le journal Montreal Gazette. Mais le hockey tire son origine de nombreux sports similaires pratiqués depuis longtemps dans divers pays.
Ces versions primitives du hockey portaient des noms différents, selon le pays d'origine des joueurs. Les gens d'Angleterre appelaient leur version « bandy » ou « field hockey », alors que les Irlandais nommait la leur « hurling ». Pour les Écossais, c'était le « shinty » et pour les Américains le « ice polo ». Les autochtones du Canada pratiquaient un jeu appelé « baggataway ». Les Canadiens l'appelaient « shinny ».
Pour autant qu'on sache, c'est un officier britannique installé à Kingston (Ontario) qui a employé pour la première fois le mot « hockey »; c'était dans son journal in time, en 1843. Arthur Freeling y a écrit : « J'ai appris à patiner cette année, je me suis amélioré rapidement et je me suis beaucoup amusé à jouer au hockey sur la glace. » [traduction]
Page tirée du journal intime d'Arthur Henry Freeling, datée de janvier 1843, mentionnant qu'il avait joué au hockey sur glace Droit d'auteur/Source |
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Au cours des années 1850, on joue en Nouvelle-Écosse à une forme de hockey sur les étangs et les lacs gelés on appelle qu' le « ricket ». Les soldats britanniques en poste à Halifax (Nouvelle-Écosse) jouent au hockey sur des étangs gelés au cours des années 1870, soit à peu près à la même époque où les étudiants de l'Université McGill à Montréal jouent sur une patinoire du centre-ville. Quatre équipes de hockey de Kingston (Ontario) s'affrontent en 1885.
Au début, les parties de hockey se jouent sur des patinoires extérieures et chaque équipe compte de nombreux joueurs. Les patinoires intérieures, plus petites, obligent les équipes à réduire le nombre de joueurs à sept, puis à six, comme c'est maintenant le cas. Il devient rapidement nécessaire de s'entendre sur les règles du jeu. En 1886, on fonde l'Association de hockey amateur du Canada à Montréal en vue d'améliorer le hockey et de mieux le faire connaître.
Au cours de l'hiver de 1889, huit hockeyeurs quittent Dartmouth (Nouvelle-Écosse) pour aller disputer des joutes hors concours à Montréal et à Québec d'un sport que chaque équipe appelle « hockey ». C'est la première fois que des équipes de deux régions du Canada s'affrontent.
L'équipe de Nouvelle-Écosse, les Chebuctos de Dartmouth, constate rapidement que les équipes du Québec pratiquent un style de jeu différent et appliquent des règles différentes. Bien que les équipes jouent selon les deux ensembles de règles, les équipes du Québec gagnent et les joueurs de la Nouvelle-Écosse retournent chez eux et adoptent le style de jeu pratiqué au Québec.
En 1893, le gouverneur général du Canada, Lord Stanley, donne un trophée à décerner chaque année à la meilleure équipe de hockey du pays. Ce trophée devait devenir la Coupe Stanley. La fille de Lord Stanley, Isobel, et deux de ses frères raffolent du hockey et le pratiquent sur la patinoire extérieure à côté de la résidence du gouverneur général à Ottawa.
D'autres personnes commencent alors à s'intéresser au hockey. On connaît maintenant la suite de l'histoire!
Histoire de l'équipement de hockey
Au cours des années, le hockey a subi de nombreux changements. Les plus intéressants concernent les changements apportés à l'équipement qu'utilisent les joueurs.
Masques de gardiens de but
Elizabeth Graham est la première personne à porter un masque de gardien de but lors d'une partie. En 1927, elle utilise un masque d'escrime pour se protéger la figure. Cependant, l'utilisation des masques ne commence à se répandre que lorsque le gardien de but des Canadiens, Jacques Plante, se met à en porter un en 1959, après avoir subi diverses fractures : du crâne, des os malaires, du nez et de la mâchoire! Le gardien de but Clint Benedict est le premier à concevoir un masque de hockey; il est fait de cuir. Il ne le porte que pour une ou deux parties en 1929.
Jambières de gardien de but
Les premières jambières de gardien de but sont en réalité des jambières de cricket. On adapte progressivement ces jambières aux besoins du hockey. Elles deviennent éventuellement les jambières de gardien de but spécialisées que nous connaissons aujourd'hui. En 1917, Emile (Pops) Kenesky de Hamilton (Ontario) commence à fabriquer et à vendre des jambières de gardien de but. Son entreprise devient la compagnie de fabrication d'équipement de hockey la mieux connue au Canada.
Casques
On ne sait pas avec certitude quel est le premier joueur de la LNH à porter le casque. Il se pourrait que ce soit George Owen. Il porte un casque de cuir à sa première saison avec les Bruins de Boston en 1928. Avant lui, certains joueurs avaient porté des casques pour l'apparence, mais ce n'étaient pas toujours des casques que portent les joueurs pour se protéger. Herb Scott de Québec porte un mouchoir rose autour de la tête lors d'un match contre Ottawa en 1892. En 1905, l'arbitre Mike Grant, s'attendant à du jeu robuste dans un match pour la Coupe Stanley, porte un casque de construction. Le défenseur Johnny Crawford, quant à lui, cache sa calvitie sous un casque de cuir durant les années 1940.
Il est dangereux de jouer sans casque. De nombreuses blessures auraient pu être évitées et plusieurs joueurs auraient pu prolonger leur carrière dans le hockey si tous les joueurs avaient porté un casque. Ce n'est qu'à la fin des années 1970 que la LNH impose un règlement obligeant tous les joueurs entrant dans la ligue après le 1er juin 1979 à porter le casque. Elle autorise, toutefois, ceux qui font déjà partie de la ligue à décider eux-mêmes de porter ou non le casque. Craig MacTavish, des Blues de St. Louis, est le dernier joueur à évoluer sans casque dans la LNH jusqu'à sa dernière saison en 1995-1996.
Rondelles
Les rondelles de hockey n'ont pas toujours été faites de caoutchouc noir. Les premières rondelles ont probablement été des balles, mais on a aussi utilisé d'autres objets, tels des pierres, des morceaux de charbon ou des excréments de vache ou de cheval gelés, en guise de rondelles. On se sert de rondelles de bois pendant plusieurs années. Les mères mettaient parfois des pommes de terre chaudes dans les patins de leurs enfants pour que les patins soient chauds au moment de les chausser à la patinoire ou à l'étang. Les enfants ne jetaient pas les pommes de terre; ils les laissaient geler et les utilisaient comme rondelles. Bien que le caoutchouc ait été inventé en 1839, ce n'est que vers la fin des années 1880 que quelqu'un a l'idée de s'en servir pour fabriquer des rondelles.
Filets
Les premiers buts de hockey n'avaient pas de filet. On plaçait simplement deux pierres sur la glace à chaque extrémité de la patinoire. Par la suite, on remplace les pierres par des poteaux. On ne saura peut-être jamais d'où est venue l'idée d'ajouter un filet, mais dès 1896, les joueurs du Niagara de la Southern Ontario Hockey Association utilisent un filet de pêche attaché aux poteaux des buts pour éviter les discussions au sujet des buts marqués. On adopte rapidement les filets partout au Canada.
Bâtons
Les premiers bâtons de hockey étaient sculptés par les Micmacs de la Nouvelle-Écosse. Ceux-ci utilisaient le bois d'un arbre, le charme de Caroline, aussi appelé bois de fer à cause de sa dureté. Les meilleurs arbres pour fabriquer des bâtons avaient des racines qui se prolongeaient sous terre à l'angle normal d'une palette de bâton. Les réserves épuisées, les sculpteurs se tournent vers le bouleau jaune, autre bois dur. Les premiers bâtons de hockey ressemblent davantage aux bâtons de hockey sur gazon à lame courbée vers le haut d'aujourd'hui. Ils sont plus courts et plus lourds. La popularité croissante du hockey fait en sorte que les sculpteurs autochtones ne fournissent plus à la demande. La Starr Manufacturing Company de Dartmouth (Nouvelle-Écosse) commence alors à fabriquer des bâtons de hockey. Ses bâtons portent le nom de Mic Mac en l'honneur de leurs premiers fabricants. Ces bâtons connaissent une grande popularité au cours des années 1930.
L'équipe de hockey St-Patrick de Québec (Québec), le 14 novembre 1949
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L'équipe de hockey St-Patrick de Québec. Remarquez que le gardien de but brandit un bâton qui a besoin d'être remplacé!
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De futures étoiles du hockey reçoivent des instructions sur la bonne manière de mettre en échec à Arnprior (Ontario), en janvier 1956 Droit d'auteur/Source |
Patins
Les premiers patins ont probablement été inventés en Scandinavie il y a plus de 2 000 ans. Mais c'est un jeune homme de dix-huit ans du Nouveau-Brunswick, James Whelpley, qui invente les patins Long Reach en 1857. Les lames doivent être attachées à la botte du patineur avec des lanières de cuir et des boucles. En 1865, John Forbes de la Starr Manufacturing Company présente le premier patin à fixations intégrées. La lame se fixe en place rapidement. Ce n'est qu'à partir de l'invention du patin à tube, en 1900, qu'on commence à fixer les lames à la semelle de bottes de patinage au moyen de rivets.
Demande de brevet pour un ancien patin soumise au Patent Office of the City of Halifax (Nouvelle-Écosse) en 1866 Droit d'auteur/Source |
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