<
 
 
 
 
×
>
Vous consultez une page Web conservée, recueillie par Bibliothèque et Archives Canada le 2007-05-24 à 15:27:27. Il se peut que les informations sur cette page Web soient obsolètes, et que les liens hypertextes externes, les formulaires web, les boîtes de recherche et les éléments technologiques dynamiques ne fonctionnent pas. Voir toutes les versions de cette page conservée.
Chargement des informations sur les médias

You are viewing a preserved web page, collected by Library and Archives Canada on 2007-05-24 at 15:27:27. The information on this web page may be out of date and external links, forms, search boxes and dynamic technology elements may not function. See all versions of this preserved page.
Loading media information
X
Sauter les liens de navigation (touche d'accès : Z)Bibliothèque et Archives Canada - Library and Archives Canada Canada
Élément graphique Page d'accueil > Sport > Hockey English
Élément graphique
Bannière : Regard sur le hockey à l'intention des jeunesSite principal sur le hockey
Élément graphiqueIntroductionArticles sur le hockeyLes débuts du hockeyLes traditions canadiennes-françaisesLe hockey internationalLe hockey autochtoneLe hockey fémininLe hockey communautaireÉlément graphique

La victoire marathon de Detroit sur les Maroons de Montréal au cours des éliminatoires de 1936 demeure la plus longue partie de l’histoire de la Ligue nationale de hockey. Elle s’est terminée à 2 h 25. Un chroniqueur facétieux a écrit que le Forum devrait installer des lits pour les partisans pour le match suivant.

Titre de l'article LE DÉTROIT TRIOMPHE DU MONTRÉAL DANS LE PLUS LONG MATCH DE L'HISTOIRE DE LA LIGUE NATIONALE.

LE PLUS LONG MATCH DE L'HISTOIRE DE LA LIGUE NATIONALE

Modère Bruneteau devient l'un des « immortels » du hockey en enregistrant l'unique point de ce match sensationnel après 176 minutes et 30 secondes de jeu avec l'aide du vétéran Hec Kilrea.

SIX PERIODES SUPPLEMENTAIRES

Normie Smith joue une partie phénoménale dans les buts du Détroit pour écarter 90 lancers. -- La défense des Red Wings est invincible.

LA JOUTE SE TERMINE A 2.25 A. M.

Il était exactement 2 h. 25, ce matin, lorsqu'un tout jeune joueur, un inconnu presque, un membre de la Ligue Nationale que depuis à peine deux semaines, Modère Bruneteau, est passé au rang des "immortels" du hockey en venant mettre dramatiquement fin au plus long match jamais disputé dans l'histoire du grand circuit majeur de hockey et donner aux Red Wings de Détroit un triomphe de 1 à 0 sur les Maroons à l'ouverture de leur série de trois dans cinq.

RENCONTRE DE 176 MINUTES ET 30 SECONDES

Il a fallu aux champions de la division américaine 176 minutes et 30 secondes de jeu pour vaincre ceux de la section canadienne et presque six heures aux 9,500 spectateurs pour voir en entier cette rencontre à jamais mémorable entre deux équipes de joueurs frais et dispos au début et fourbus, épuisés, chancelants à la fin.

C'est aidé du vétéran Hec Kilrea, anciennement des Sénateurs d'Ottawa et du Toronto et membre du Détroit depuis une couple d'années, que le petit Canadien-français de Saint-Boniface est allé loger la rondelle dans le filet de Lorne Chabot, à ce moment à l'extrémité sud de la patinoire, sous un silence funèbre.

JOUEUR TOUJOURS AUSSI COMBATIF

Tombant presque d'épuisement après une soirée de superbes efforts mais conservant cet esprit combatif caractéristique presque à tous ceux qui ont joué aux côtés du dynamite et sensationnel King Claney, alors que celui-ci était avec les Sénateurs d'Ottawa, Kilrea s'empara de la rondelle à la ligne bleue de son club pour s'élancer vers la forteresse des Maroons en suivant la bande du côté est du Forum. Ses jambes pliant sous la fatigue d'une joute qui semblait devoir être éternelle, le blond vétéran, héros de maintes batailles mémorables, surprit tous et chacun par une manœuvre aussi inattendue que désespérée, quand, arrivant à la ligne bleue du Montréal, il dévia subitement de sa direction pour s'élancer entre Shields et Lionel Conacher au risque d'être broyé entre les épaules carrées de ces deux superbes athlètes de six pieds. La rondelle s'échappa alors du bâton et roula en avant des buts. Le reste se fit dans le temps de l'éclair. S'élançant de on ne sait trop où, Bruneteau, constantant sans doute la belle occasion de compter, arriva en trombe pendant que Shields et Conacher étaient encore à s'occuper de Kilrea pour donner un coup de bâton à la façon d'un joueur de « shuffleboard » et envoyer la rondelle dans le filet que Lorne Chabot venait de quitter pour chercher à éloigner le caoutchouc de ses buts.

La fin d'une lutte inoubliable

Quelques secondes puis la lumière rouge apparut pour la première fois de la soirée, après six heures d'une lutte aussi serrée, aussi contestée, aussi acharnée, aussi opiniâtre, aussi énervante, aussi épuisante dont puissent faire mention les annales du hockey. Pendant un instant, ce fut un silence presque complet dans tout l'immense amphithéâtre. Depuis près de six heures, les spectateurs avaient attendu ce moment, avaient cru le voir arriver mille et une fois au cours de la longue lutte, s'étaient levés des douzaines de fois, prêts à applaudir, à acclamer Smith, Ward, Blinco, Evans, Wentworth comme ceux-ci venaient à un cheveu de déjouer Normie Smith, avaient souhaité à diverses reprises que ce véritable marathon prit fin au plus tôt tant ils étaient presque aussi fatigués que les joueurs et voilà que le point de Bruneteau les désappointait. Ils étaient venus confiants au Forum de voir triompher leurs favoris, ils les avaient vus livrer une lutte de géants, les avaient vus mener le jeu, les avaient vus attaquer et attaquer sans cesse en dépit des coups d'épaules des Bowman, des McDonald, des Young et des Goodfellow, les avaient vus lancer et lancer encore vers Normie Smith et voilà qu'après les avoir ainsi vus mener le jeu pendant les trois-quarts des hostilités, ils les voyaient maintenant battus, défaits, vaincus sur leur propre glace.

Scène de joie

Pendant que les joueurs du Montréal en un rien de temps quittaient la glace sans mot dire, leurs adversaires se livraient à une délirante démonstration de joie. En voyant la rondelle pénétrer dans les buts de Chabot, Bruneteau avait levé son bâton en signe de victoire et Kilrea s'était lancé vers lui pour le féliciter. En un instant, tous les joueurs du Détroit étaient sur la glace, entourant leur jeune confrère, le frappant dans le dos pendant que Bucko McDonald frappait la glace à grands tours de bras avec son bâton, riant, pleurant et jetant un regard de défi vers les Maroons. Tous les visiteurs étaient sortis de la glace que McDonald tournoyait encore son bâton au-dessus de la tête, plus content probablement que qui que ce soit de la victoire de son club.


Élément graphique Élément graphique
À propos du siteLivres et liensRessources pédagogiquesDroits d'auteurs/sourcesÉlément graphique

Élément graphique