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Wilder Penfield est l'un des neurochirurgiens les plus éminents au Canada. Il est surtout connu pour sa découverte d'un traitement chirurgical de l'épilepsie, une maladie neurologique caractérisée par des convulsions soudaines et récurrentes. Il est aussi l'un des fondateurs et le premier directeur d'un centre de renommée internationale, l'Institut neurologique de Montréal. Source Wilder est né en 1891 à Spokane, dans l'état de Washington. Il déménage avec sa mère à Hudson, au Wisconsin en 1899, lorsqu'elle se sépare de son père. Wilder termine son secondaire premier de sa classe et obtient ensuite un baccalauréat en littérature à l'Université de Princeton en 1913. Il est non seulement un bon élève à l'Université, mais il excelle dans les sports, et il est nommé président de la classe et « élève par excellence » par ses camarades de classe. De grandes influencesC'est à Princeton que Wilder Penfield décide d'étudier la médecine, la même profession que son père et son grand-père, parce qu'il dit que « ça semble être la meilleure façon d'améliorer le monde » [traduction libre]. En 1914, il obtient une bourse d'études de Rhodes pour étudier au Collège Merton d'Oxford où il fait ses études en médecine et en sciences. Source À Oxford, Wilder rencontre deux grands professeurs qui l'influencent énormément. L'un d'eux est Sir Charles Sherrington, un neurophysiologiste britannique de renom, qui le sensibilise à l'étude du cerveau humain, et l'autre est Sir William Osler, un éminent Canadien qui est professeur regius de médecine. C'est William Osler qui accueille Wilder Penfield chez lui lorsque ce dernier est blessé lors d'une attaque à la torpille allemande sur le bateau à bord duquel il effectue la traversée de la Manche pour se rendre à l'Hôpital de la Croix-Rouge et y sert dans une France déchirée par la guerre. Après deux années passées à Oxford, Wilder entre à l'école de médecine JohnsHopkins de Baltimore (Maryland) où il obtient son doctorat en 1918. Il exerce ensuite à titre de chirurgien à l'Hôpital presbytérien de l'Université Columbia et passe sept ans à travailler à l'Institut neurologique de New York. Source Source La réalisation d'un rêvePendant ses études supérieures à Oxford et à Londres, Wilder Penfield passe de la neurophysiologie expérimentale à la neurochirurgie. Il tient à étudier les influences des activités physiologiques du cerveau et à travailler comme « neurologue ». Il réalise rapidement qu'il faut une installation où les neurologues, les neurochirurgiens et les neuropathologues peuvent travailler ensemble s'ils veulent mener des recherches concluantes sur le cerveau humain. Il croit pouvoir réaliser son rêve au Canada, alors il entre au service de la faculté de médecine de l'Université de McGill à Montréal en 1928 et devient aussi neurochirurgien à l'Hôpital Royal Victoria et à l'Hôpital Général de Montréal. À peine quelques mois après son arrivée à Montréal, on lui demande de retirer une tumeur du cerveau de sa sœur. Après avoir déterminé que la tumeur est maligne et bien développée, il l'opère à nouveau, mais ne peut pas retirer toutes les cellules malignes sans danger. L'opération permet toutefois à sa sœur de vivre une vie normale, mais les symptômes reviennent et elle meurt trois ans plus tard. Wilder est incité par le cas de sa sœur à poursuivre ses recherches sur le cerveau humain. En 1934, grâce à un don important de la Fondation Rockefeller et au soutien du gouvernement du Québec, de la ville de Montréal et de donateurs privés, il fonde l'Institut neurologique de Montréal. Cet institut devient rapidement un centre international d'enseignement, de recherche et de traitement des maladies liées au système nerveux et des désordres neurologiques. Wilder Penfield en est le directeur jusqu'en 1960. La « façon montréalaise »En se souvenant de l'opération qu'il a effectuée sur sa sœur, Wilder Penfield commence à travailler d'une nouvelle façon afin de traiter l'épilepsie sévère. On anesthésie le patient localement pour qu'il demeure conscient durant l'opération. Wilder ouvre ensuite la boîte crânienne et expose le cerveau. Alors qu'il stimule le cerveau, le patient décrit ce qu'il ressent de manière à ce que Wilder puisse cerner la zone précise responsable des convulsions. Il peut ensuite enlever cette partie en espérant que cela fasse cesser les crises épileptiques du patient. Plus de la moitié des patients traités de cette façon, connue comme la « façon montréalaise », sont débarrassés de leurs crises. La bonne nouvelle se répand rapidement et des patients du monde entier se rendent à Montréal pour se faire soigner. Wilder opère de cette façon plus souvent que tout autre neurochirurgien au monde. Source Source Cette technique permet aussi à Wilder Penfield de créer une carte des sections sensorielles et motrices du cerveau, démontrant leurs liens avec les divers membres et organes du corps. Ces cartes sont encore utilisées aujourd'hui. En 1951, il publie son travail, avec Herbert Jasper, comme référence principale sur l'anatomie du cerveau humain et l'épilepsie (Epilepsy and the Functional Anatomy of the Human Brain). Wilder Penfield obtient plusieurs distinctions pour son travail tant au Canada qu'à l'étranger. Ses articles scientifiques, ses manuels et ses monographies deviennent des ouvrages de référence sur le fonctionnement du cerveau humain. Une deuxième carrièrePendant les 15 dernières années de sa vie, Wilder Penfield fait carrière en tant qu'écrivain de romans historiques et de biographies médicales. Il croit fermement que « le repos total mène à la perte de facultés » et prêche par l'exemple. Il rédige plusieurs livres dont un qu'il achève en 1974 alors qu'il est âgé de 83 ans. Cet ouvrage s'intitule The Mystery of the Mind et consiste en un compte rendu de ses 40 années d'études sur le cerveau humain. Wilder Penfield consacre sa vie au service du public, particulièrement au soutien de l'éducation universitaire. Sa franche amitié avec le gouverneur général George Vanier et sa femme mène à la création de l'Institut Vanier pour la famille que Wilder aide à fonder afin de « promouvoir et guider l'éducation à la maison, la première classe de tous » [traduction libre]. Il devient aussi très connu pour sa promotion de l'apprentissage précoce d'une langue seconde. Source En 1967, Wilder est nommé Compagnon de l'Ordre du Canada. En 1994, il entre au Temple de la renommée de la médecine canadienne. Son héritage le plus durable est l'Institut neurologique de Montréal. Cet hôpital, et son complexe sur la recherche sur le cerveau humain, continue d'être un important centre d'étude du cerveau pour les étudiants et les médecins. Il sert aussi de modèle pour l'établissement d'hôpitaux semblables partout au monde. Aux yeux de Wilder, le cerveau et le système nerveux représentent le domaine inexploré le plus important de la science. Il écrit un jour : « Le problème de la neurologie, c'est de comprendre l'homme en tant que tel. » [traduction libre] Wilder Penfield meurt en 1976, estimé par une nation qu'il a servie pendant près de 50 ans. |