Bien avant de pouvoir voter et d'avoir le droit de se présenter à des élections fédérales et provinciales, les Canadiennes participaient activement aux organisations vouées à l'avancement de l'éducation, particulièrement dans les zones rurales, s'employant à faire adopter des lois plus strictes contre la consommation d'alcool, appuyant leurs églises et militant pour les droits des femmes, notamment. Elles étaient déterminées à améliorer la situation sociale et la qualité de vie de leurs concitoyens. Leur influence s'est donc rapidement faite ressentir quand elles ont acquis le droit de participer au processus électoral. Le 14 mars 1916, la plupart des femmes du Manitoba acquièrent le droit de voter aux élections provinciales. Bientôt, les femmes des autres provinces leur emboîtent le pas. À l'échelle fédérale, les femmes obtiennent le droit de vote le 24 mai 1918 et, en 1929, les Canadiennes, légalement déclarées des « personnes » à part entière, obtiennent le droit de devenir membres du Sénat. Depuis, des centaines de Canadiennes ont participé avec persévérance et conviction aux affaires gouvernementales, certaines sont même devenues chefs d'État. Le Canada est à la fois une démocratie parlementaire et une monarchie constitutionnelle. Cela signifie que les Canadiens reconnaissent la Reine comme leur chef d'État. En tant que représentant de la Reine, le gouverneur général exerce les fonctions de Sa Majesté au Canada au jour le jour; il est en fait le chef d'État du Canada et le commandant en chef des Forces canadiennes. En 1984, la très honorable Jeanne Sauvé a été la première femme à obtenir la charge de gouverneur général. Le lieutenant-gouverneur représente la Couronne au niveau provincial. En 1934, le ministère de la Justice décidait que les femmes pouvaient obtenir cette charge, mais la première nomination féminine, celle de l'honorable Pauline McGibbon, qui devient lieutenante gouverneure de l'Ontario, n'a lieu qu'en 1974. Depuis, plus d'une douzaine de femmes ont obtenu cette charge, et toutes les provinces, sauf Terre-Neuve et le Labrador, comptent une femme lieutenante gouverneure. Dans les trois territoires, un commissaire territorial représente le gouvernement fédéral canadien; plusieurs femmes ont exercé cette charge. C'est dans le territoire du Yukon, en 1979, que Ione Christensen devient la première femme nommée commissaire territoriale. Les charges de gouverneur général, de lieutenant-gouverneur et de commissaire territorial sont en grande partie cérémonielles, mais des pouvoirs réels et symboliques se rattachent à ces fonctions, et il est important que les femmes aient la chance d'y apporter leur contribution. Pour sélectionner des représentantes du groupe de plus en plus important des Canadiennes en politique, Bibliothèque et Archives Canada a décidé de mettre l'accent sur les « premières femmes », telles que la première gouverneure générale, la première députée, les premières femmes élues aux législatures provinciales et territoriales et, enfin, quelques-unes des premières femmes à devenir premières ministres de provinces. Voice une liste d'ouvrages de référence portant sur le thème des Canadiennes en politique. Premières femmes lieutenantes gouverneures et commissaires territoriales Premières femmes lieutenantes gouverneures et commissaires territoriales
Premières femmes au gouvernement fédéral
Premières femmes aux gouvernements provinciaux et territoriaux
Les biographies des Canadiennes au gouvernement ont été préparées et écrites par le personnel du service de Référence et généalogie de Bibliothèque et Archives Canada. Les biographies des premières femmes lieutenantes gouverneures et commissaires territoriaux ont été écrites par Claire Banton, Sandra Bell, Kim Brittain, Don Carter, Gaya Déry, Norma Gauld, Sophie Grenier, Phanlert Panaram, Tom Tytor, Joan Waiser et Nicole Watier. La biographie de Nellie J. Cournoyea a été écrite par Phanlert Panaram. La biographie de Gladys Strum a été écrite par Moreen Blader. La biographie de Manitok Catherine Thompson a été écrite par Martin Ruddy. |