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UN DRAME EN PLEINE MER[left-side headings] LE « TITANIC » EST SUR UN ABÎMEÀ 10 hrs 25, la nuit dernière, le nouveau paquebot de la ligne White-Star, était signalé comme étant dans la plus grande détresse. – Il sombrait de l’avant à 11 heures. LA NOUVELLE FUT CONNUE TOUT D’ABORD À MONTRÉAL[right-side headings] L’ESPOIR RENAÎT DANS LES ÂMESCar, ce matin, on annonce que tous les passagers ont été sauvés, à 3 hrs 30. – On espère que le vaisseau qui portait pour $5,000,000 de diamants, ne périra pas corps et biens. IL AVAIT À SON BORD AU-DELÀ DE 1,300 PASSAGERSOn peut s’imaginer… l’angoisse profonde qui s’est emparée du monde maritime, la nuit dernière, lorsqu’on [apprit ?] que le « Titanic », le gigantesque paquebot dernier modèle de la ligne White Star, sorti ce printemps des chantiers de Belfast, et parti de Southampton le 11 avril, était signalé de Cap Race, Terre-Neuve dans la plus grande détresse, à 10 heures et 25 minutes. On [ ?] de l’angoisse à l’horreur, lorsqu’un nouveau message, une demi-heure après, signalait que le « Titanic » [ … ? ] de l’avant et qu’en toute hâte on embarquait les femmes dans les chaloupes de sauvetage. Une seule chose venait : mettre quelqu’espoir dans les cœurs : c’est que le temps était clair et calme. On escomptait aussi le secours qu’apportait à toute vitesse la « Virginian » de la ligne Allan, qui se trouvait 150 milles du théâtre du sinistre. Quel instant épouvantable que celui où on annonçait, à minuit et 27 minutes, que le télégraphiste avait envoyé au « Virginian » son dernier marconigramme conçu ainsi : « La proue s’enfonce » et que l’appareil avait soudainement cessé de fonctionner. Ce fut une nuit terrible pour tous, surtout pour les victimes du sinistre, et pour tous ceux qui s’intéressaient le plus directement à leur sort : les parents et les amis. Un immense soupir de soulagement accueillit la courte dépêche suivante, venue de New York, ce matin : (Spécial à la PRESSE) C’était un rayon de soleil dans le ciel sombre, et cette consolonte nouvelle était confirmée par la dépêche suivante de Londres : (Spécial à la PRESSE) Tout est donc à l’espoir ! DÉPÊCHES DE LA PREMIÈRE HEURE(Dépêche spéciale à la PRESSE) Cap Race, 15 – A 10.25 heures, hier soir, le paquebot « Titanic » annonça qu’il avait frappé un iceberg et qu’il avait besoin d’être secouru immédiatement. L’appel était le suivant : « C. Q. D. », c'est-à-dire : « Come Quick, Danger », ou « Venez vite : nous sommes en péril ». Une demi-heure plus tard, un autre message annonça que l’avant du « Titanic » s’enfonçait et que les femmes étaient placées dans les chaloupes de sauvetage. Le télégraphiste du « Titanic » disait que le temps était calme et clair, et que la position du navire était celle-ci : 41,46 latitude-nord et 59,14 longitude-ouest. Le télégraphiste de la station de marconigraphie du Cap Race apprit la sinistre nouvelle au paquebot « Virginian » de la ligne Allan. Le capitaine du « Virginian » était à 150 milles du « Titanic », qu’il devait atteindre pendant la matinée, aujourd’hui, vers 10 heures. L’« Olympic », ce matin, était dans la position suivante : latitutude-nord 40,32, longitude-ouest, 61-18. Il était en communication avec le « Titanic » vers lequel il se dirigeait à toute vitesse. Le steamer « Baltic » était, ce matin, à 200 milles à l’est du « Titanic », qu’il essayait d’atteindre le plus tôt possible. Vers minuit et demi, le « Titanic » a signalé au « Virginian ». Le télégraphiste du « Virginian » dit alors que le message du « Titanic » était défiguré et qu’il se terminait sans exprimer de sens. HEURES D’ANGOISSESHalifax, 15 – Le « Titanic » a frappé un icebert, et il demande par marconigramme d’être secouru. Le « Virginian » va à l’aide du « Titanic ». Tel est le marconigramme qui a été envoyé par le « Virginian » via Cap Race, hier soir, et qui a été reçu à Halifax, vers dix heures et demie. La nouvelle [fue ?] envoyé de Halifax à M. George Hannah, à Montréal, gérant du service des passagers de la ligne Allan. Comme le « Virginian » est parti de Halifax pour Liverpool, à huit heures, hier matin. Il ne devait pas étre éloigné du « Titanic », quand il a reçu la dépêche demandant du secours. Il était difficile d’établir la distance qui séparait les deux navires, quand le marconigramme a été reçu. Le « Virginian » devait être à deux ou trois cents milles du « Titanic ». On a demandé à M. Hannah combien de passagers pourrait recevoir le « Virginian », au cas où il atteindrait le « Titanic ». M. Hannah a répondu que le « Virginian », au besoin, pourrait recueillir tous les passagers du « Titanic ». Le nombre des passagers du « Titanic » est de 1,300. Les passagers du « Virginian » sont peu nombreux, soit 47 en première, 75 en seconde et 500 en troisième, c’est-à-dire [ ?00] en tout. Le « Virginian » pourra donner place à tous les passagers et à l’équipage du « Titanic », si cela est nécessaire. L’appel du « Titanic » a peut-être été entendu par d’autres navires. Le « Virginian » et le « Victorian » sont les navires les plus rapides de la compagnie Allan. Ils peuvent filer plus de 20 nœuds. 1,300 PASSAGERSLe « Titanic », qui a quitté Southampton le 10 avril, pour entreprendre son premier voyage à New York, appartient à la compagnie White Star. Il a 1,300 passagers, dont 300 en première. Parmi les passagers de première, on compte M. F.D. Miller, Artiste, président de la « Consolidated American Academy, à Rome » ; le major Archibald Butt, Aide-de-camp du Président Taft ; M. C.M. Hays, président de la Compagnie du Grand Tronc ; J. Bruce [… ?], président et directeur-gérant de la compagnie White Star ; Henry B. Harris, gérant du théâtre ; W.T. Stead, Mme Isador Strauss ; M. et Mme John Jacob Astor ; M. et Mme George D. Widener, Benjamin Guggenheim et M. et Mme Harry Widener. À suivre sur la page 3… but no microfilm print of page 3 |