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Notes pour une allocution de Kevin G. Lynch, 
Greffier du Conseil privé et secrétaire du cabinet

Discours à l'ocassion de la collation des grades à l'université du Cap-Breton

Le 3 novembre 2007
Sydney (Nouvelle-Écosse)


Discours à l'ocassion de la collation des grades à l'université du Cap-Breton


Madame la Chancelière, President Harker, membres du Sénat, membres du corps professoral, étudiants, parents, Mesdames et Messieurs, c’est un honneur et un privilège d’être ici aujourd’hui avec vous. Étant moi-même originaire du Cap-Breton, c’est avec un plaisir bien particulier que je m’adresse aujourd’hui aux diplômés.


Le sentiment d’appartenance, d’avoir des racines communes avec les gens de la région, est au cœur de l’identité des Cap-Bretonnais. Des liens puissants et durables unissent ceux qui considèrent le Cap-Breton comme leur coin de pays. Peu importe où nos carrières et nos vies nous mènent, ce sentiment ne nous quitte pas.


Mais il y a bien plus que la nostalgie qui accompagne inévitablement un retour à ses racines. La chance d’être ici, à l’Université du Cap-Breton, un jeune établissement dont la réputation d’excellence ne fait que croître, et de pouvoir tisser des liens avec d’autres universités canadiennes et d’autres étudiants de partout dans le monde revêt une plus grande importance.


Celà démontre bien que l’éducation est la clé pour tracer un meilleur avenir pour nous, notre collectivité et notre nation. L’établissement de ce campus est une preuve d’engagement envers cet avenir. Ce campus reflète une vérité incontestable : pour réussir dans ce monde compétitif, le savoir est l’avantage comparatif le plus important qui soit.


Nous vivons à une époque où la mondialisation des marchés, la concurrence intense, les communications instantanées et les nouvelles technologies de l’information ont radicalement transformé les défis économiques à relever et les occasions à saisir.


Les Cap-Bretonnais le savent d’instinct. Qu’il s’agisse du commerce du poisson à l’époque de l’empire britannique, du charbon ou de l’acier pour alimenter l’industrialisation du Canada à la suite des guerres mondiales, nous avons compris que notre prospérité dépendait de notre capacité de nous adapter au monde, bien au-delà des rivages de notre île.


Personne ne le sait mieux et ne le comprend mieux que madame la chancelière Verschuren. À titre de présidente de Home Depôt Canada, Mme Verschuren occupe un poste de premier rang au sein d’une entreprise vraiment internationale tant par son envergure que par son intégration à l’économie mondiale. Art MacDonald, un autre Cap-Bretonnais, a eu l’audace de rêver d’un Canada qui serait un chef de file en physique abstraite; il dirige maintenant l’Observatoire de neutrinos de Sudbury, un laboratoire de physique de premier plan à l’échelle internationale.


Thomas Friedman, chroniqueur au New York Times et auteur de la parabole de la Lexus et de l’olivier a énoncé l’une des meilleures descriptions de la transformation de l’économie mondiale et de ses répercussions sur nous tous. Selon lui, le monde est « plat »; les règles du jeu économique sont désormais les mêmes pour les pays industrialisés et les économies émergentes. De plus, avec les technologies de l’information, la distance n’a virtuellement plus d’importance. Les chaînes d’approvisionnement ne sont plus limitées à l’échelle locale ou nationale, la plupart des entreprises ayant accès à une main-d’œuvre bon marché outre-mer, dans des pays comme l’Inde ou la Chine.


Donc, comment pouvons-nous faire concurrence? Grâce à l’innovation et à une main-d’œuvre hautement qualifiée. Pour réussir dans le monde d’aujourd’hui, les pays comme le nôtre doivent disposer d’une main-d’œuvre compétente et instruite.


Aujourd’hui plus que jamais, les progrès socioéconomiques sont impulsés par l’innovation. Celle-ci est nourrie par les idées nouvelles, qui sont l’essence de l’excellence en matière d’éducation et de recherche, et qui permettent de repousser les frontières de la connaissance humaine.


Bill Gates, fondateur de Microsoft, reconnaît clairement que l’innovation et la concurrence peuvent transformer l’avenir; selon lui, Microsoft n’est toujours qu’à deux années de l’échec.


Il va sans dire qu’à titre de diplômés universitaires, vous entrez dans un monde qui valorise, voire exige, un capital humain enrichi d’une instruction supérieure.


Bien que nous vivions une période de grands bouleversements, et par conséquent, de grande incertitude, ce monde offre des possibilités inouïes, surtout aux diplômés comme vous. Votre avenir n’a d’autres limites que les horizons que vous vous fixez.


En ma qualité de Cap-Bretonnais qui partage le même héritage que vous, permettez-moi de vous donner quelques conseils.


Premièrement, ayez de l’ambition. Ne croyez jamais que vos horizons sont limités par votre lieu de naissance ou par les réalisations des autres. Le monde est rempli d’occasions de toutes sortes si vous avez l’audace de les saisir et de vous lancer des défis et si vous croyez en vos capacités.


Deuxièmement, établissez des objectifs clairs. Déterminez les étapes nécessaires pour les atteindre; soyez réalistes, mais sans vous limiter inutilement. Vous êtes les descendants d’une lignée de gens robustes, qui n’ont pas hésité à se mesurer au monde, et qui en sont sortis gagnants génération après génération.


Troisièmement, visez l’excellence, non seulement dans votre carrière, mais aussi dans tous les autres aspects de votre vie. Les gens ayant le mieux réussi sont souvent ceux qui tendent vers l’excellence en tout. Le travail acharné, l’enthousiasme, l’engagement et la sollicitude envers vos collègues sont des moyens sûrs d’atteindre la réussite professionnelle et de profiter d’une vie bien remplie et enrichissante.


Quatrièmement, soyez innovateurs. Nous devons tous surmonter des obstacles à certains moments dans nos vies professionnelles et personnelles. Ne vous laissez pas décourager par les défis, transformez-les plutôt en occasions de croissance. En pensant de façon novatrice, vous élargirez vos horizons et votre vie prendra une toute autre dimension.


Cinquièmement, engagez-vous à apporter votre contribution. Contribuez dans votre vie professionnelle, contribuez à votre collectivité, contribuez à la vie des autres Canadiens. Promettez-vous d’avoir une incidence positive au cours de votre vie. Celle-ci sera non seulement valorisante mais aussi enrichissante dans la mesure où vous ferez bouger les choses pour votre entourage, pour votre pays et pour le monde. Vous voudrez peut-être considérer votre contribution par le biais d’une carrière dans la fonction publique.


En 1968, en tant que nouveau diplômé de l’Académie de Sydney, j’envisageais l’avenir avec un mélange d’enthousiasme et d’appréhension. Originaire du Cap-Breton, je me demandais si je pourrais rivaliser avec d’autres étudiants canadiens et étrangers du cycle supérieur. Où trouverais-je mon premier emploi? C’était une émotion bien naturelle, que vous êtes sûrement nombreux à ressentir aujourd’hui au moment d’amorcer une nouvelle étape de votre vie.


Je vous encourage donc vivement à vous engager à faire face à l’avenir avec la même détermination, le même enthousiasme et la même volonté qui vous ont mené ici aujourd’hui, à cette collation des grades. Je suis convaincu que vous réaliserez vos rêves et que vous contribuerez à bâtir un monde meilleur pour tous.


Je vous offre mes félicitations à vous aujourd’hui, la promotion de l’automne 2007 de l’université du Cap-Breton, et mes meilleurs vœux pour les années à venir.


Je sais que vous la ferez cette différence!


Merci.



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Mise à jour : 2007-11-05 Haut de la page Avis importants