Par : Katrina Jurva
Représentation artistique de RADARSAT–2, droit d’auteur MacDonald, Dettwiler and Associates Ltd.
La vision spatiale du Canada s’améliorera nettement. En décembre, le lancement du satellite RADARSAT–2 marquera le début d’une nouvelle ère pour le Canada dans l’espace.
RADARSAT–2 est de beaucoup supérieur à son prédécesseur, RADARSAT–1. « Le nouveau satellite profite de nombreuses améliorations par rapport au modèle précédent. Il orbitera à environ 800 km de la Terre pour capter des images radar de la planète », précise le chercheur scientifique de Ressources naturelles Canada (RNCan) Joost van der Sanden.
Les deux satellites fonctionnent en transmettant des micro-ondes à la Terre et en mesurant les signaux qu’ils reçoivent en retour. Alors que RADARSAT–1 ne capte qu’une seule image à l’aide d’un type de micro‑onde, RADARSAT–2 peut en capter simultanément deux ou plus de la même zone.
En outre, le nouveau satellite offre des capacités de visionnement améliorées. « L’antenne de RADARSAT–1 n’était orientée qu’à droite, déclare M. van der Sanden, expliquant que cette caractéristique limitait les options de visionnement. RADARSAT–2, lui, peut tourner son antenne tant à gauche qu’à droite, ce qui accroît les possibilités d’imagerie pour une zone particulière. »
Des employés du Secteur des sciences de la Terre ont visité l’Agence spatiale canadienne en juillet dernier. Ils ont eu la possibilité de voir le satellite RADARSAT–2 avant qu’il ne soit lancé dans l’espace à l’automne.
En outre, RADARSAT–2 sera en mesure d’acquérir des images radar à des résolutions spatiales de pas moins de trois mètres sur trois mètres, comparativement à huit mètres sur huit mètres pour RADARSAT–1.
Les différentes améliorations techniques de RADARSAT–2 améliorent le contenu en information de ses images pour le bénéfice de diverses applications en cartographie, gestion des catastrophes, foresterie, agriculture, géologie, hydrologie et surveillance des océans et des glaces.
RNCan participe au projet de satellite RADARSAT–2 depuis ses débuts. En plus de concevoir les applications pour le satellite, RNCan joue un rôle de transfert technologique pour d’autres ministères et dans la réception et l’archivage des images de RADARSAT–2 acquises sur le Canada.
RADARSAT–1 a été lancé en 1995 et fonctionne encore aujourd’hui, même après avoir dépassé de cinq ans son espérance de vie. Si l’on se fie au succès de son prédécesseur, RADARSAT–2 épaulera les chercheurs canadiens pendant de nombreuses années.