Module 12 / Vapeur d'eau et le cycle de l'eau
Projet Atmosphère Canada
Né d'une initiative et de la collaboration entre Environnement
Canada et la Société canadienne de Météorologie
et
d'Océanographie (SCMO), le « Projet Atmosphère Canada
(PAC) » s'adresse aux enseignants du niveau primaire et
secondaire partout au Canada. Ce projet est conçu pour
stimuler l'intérêt des jeunes en regard de la météorologie
ainsi
que pour favoriser et encourager l'enseignement des sciences
de l'atmosphère et de celles qui s'y rattachent, au niveau
primaire et secondaire, au Canada.
Toute matière adaptée ou reproduite du « Project
ATMOSPHERE teacher's guides », est présentée avec
l'autorisation de la « American Meteorological Society (AMS) »
Remerciements
Le Service météorologique du Canada, avec la Société
canadienne de Météorologie et d'Océanographie, expriment
leur gratitude à l'« American Meteorological Society »
pour le
soutien et l'aide reçus dans la préparation de cet ouvrage.
Un projet tel que le PAC ne se réalise pas du jour au
lendemain. Depuis la transcription électronique à partir des
exemplaires de l'AMS en passant par la révision, rédaction,
examen critique, traduction, conception graphique et enfin
par la mise en page définitive, il aura fallu des jours, des
semaines, voir même des mois d'un effort soutenu pour en
arriver au produit final. Je voudrais souligner la contribution
importante apportée tant par le personnel d'Environnement
Canada que par les membre de la SCMO d'un bout à l'autre
du pays, ainsi que par le milieu scientifique global qui a
autorisé l'utilisation de ses travaux dans le PAC, « manuels
du
maître ».
Au nom d'Environnement Canada et de la Société
canadienne de Météorologie et d'Océanographie :
Eldon J. Oja
Chef de projet - Projet Atmosphère Canada
Tous droits réservés. Aucune partie de cette
publication ne peut être reproduite, stockée dans un système
de recherche informatique ou transmise, sous quelque forme ou par quelque moyen
que ce soit (électronique, mécanique, par photocopie, enregistrement
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L'autorisation est donnée, par les présentes, de reproduire, sans
la modifier, la matière contenue dans cette publication, à des
fins pédagogiques non commerciales, à condition que la source
de la matière soit indiquée. Cette autorisation ne s'applique
pas aux transmissions par voie électronique.
Publié par Environnement Canada
© Sa Majesté la Reine du Chef du Canada, 2001
Number de cat. : En56-172/2001F-IN
ISBN 0-662-86593-6
Table des matières
Introduction
La substance que l'on connaît comme étant de l'eau possède
un ensemble unique de propriétés chimiques et physiques. Parmi
ces propriétés inhabituelles, on retrouve la capacité d'exister
à l'état solide, liquide ou de vapeur aux températures
et aux pressions existant à la surface et près de la surface de
la Terre. C'est ce qui permet à l'eau de circuler dans l'atmosphère,
les océans et sur la terre ferme, formant ainsi des cycles sans fin qui
sont connus collectivement comme étant le cycle hydrologique ou cycle
de l'eau. La vapeur d'eau joue un rôle clé dans le cycle de l'eau
tout en agissant comme une petite mais critique composante de l'atmosphère.
Ce module examine le rôle de la vapeur d'eau dans l'atmosphère
; d'où elle vient, où elle va, comment la mesurer et comment on
peut détecter sa présence.
Notions élémentaires
La substance eau
- L'eau est une substance unique, essentielle à la vie et un ingrédient
clé de notre système météorologique et climatique.
- L'eau est la seule substance d'origine naturelle qui se retrouve en quantité
importante soit à l'état solide (glace), liquide (eau) ou gazeux
(vapeur), aux températures et pressions existant à la surface
et près de la surface de la Terre.
- La substance eau modifie son état relativement aisément à
la surface et près de la surface de la Terre et elle est en mouvement
continuel vers, passant à travers et revenant de l'atmosphère.
- Conjuguée avec la vapeur d'eau jouant un rôle important, l'atmosphère
maintient le cycle hydrologique ( cycle de l'eau ) en redistribuant l'eau issue
des réservoirs terrestres et des océans partout sur la Terre,
y compris aux lieux les plus élevés.
- L'énergie thermique (appelée chaleur latente) est absorbée
(libérée) en grande quantité lorsque l'eau change de l'état
de vapeur à liquide à solide ( solide à liquide à
vapeur ). L'énergie absorbée ou dégagée au cours
de ces changements d'état dans l'atmosphère a un impact important
sur la météo et le climat.
Le cycle de l'eau (cycle hydrologique)
- On appelle le cycle de l'eau l'ensemble des transformations de l'eau dans
tous ses états dans l'atmosphère, dans les océans et sur
la Terre.
- L'atmosphère globale contient seulement 0,001 % de l'eau existant
près de la surface de la Terre ; les autres réservoirs d'importance
sont les océans (97 %), les calottes glacières et les glaciers
(2 %), la nappe d'eau souterraine ( 0,6% ), et les lacs et rivières (
0,01% ).
- En comparaison à tous les autres réservoirs d'eau, le temps
de séjour de la substance eau dans l'atmosphère est très
court. À tous les dix jours, le montant d'eau qui passe à travers
l'atmosphère est égal à son contenu global d'eau à
tout moment donné.
- L'eau pénètre dans l'atmosphère par évaporation.
Les mouvements atmosphériques transportent la vapeur d'eau ailleurs et,
éventuellement, elle se condense et peut revenir à la surface
de la Terre sous forme de précipitation.
- La composante atmosphérique du cycle de l'eau est la seule où
leau « ne suit pas une pente ». Le transfert de la vapeur
par l'entremise de l'atmosphère constitue la principale source d'eau
des précipitations.
- Alors qu'il y a autant de vapeur d'eau qui entre globalement dans l'atmosphère
qu'il y en a qui la quitte, un tel équilibre n'existe pas dans la plupart
des endroits particuliers.
La vapeur d'eau
- Le montant de vapeur d'eau dans l'air peut varier de près de zéro
à environ 4 % par volume.
- Comme la substance eau peut exister sous différents états
dans les écarts de température et de pression de l'atmosphère,
il y a des limites maximales à la concentration de la phase vapeur d'eau
dans l'air. La capacité maximale de vapeur d'eau d'un volume d'air dépend
entièrement de la température, et elle augmente au fur et à
mesure que la température augmente.
- La capacité maximale de vapeur d'eau d'un volume double approximativement
à chaque 10° Celsius d'augmentation de température. De façon
similaire, chaque baisse de température de 10 degrés réduit
de moitié la capacité d'un volume de contenir de la vapeur d'eau.
- L'humidité absolue est une mesure de la quantité de vapeur
d'eau effectivement dans l'air. L'humidité absolue est la masse de vapeur
d'eau dans une unité de volume ( il s'agit de densité de vapeur
d'eau, habituellement mesurée sous forme de grammes de vapeur d'eau par
mètre cube). Une autre façon d'exprimer l'humidité absolue
est le rapport de mélange, qui est le rapport de la masse de vapeur d'eau
à la masse d'air sec dans l'atmosphère, habituellement exprimé
en grammes (g) de vapeur d'eau par kilogramme (kg) d'air sec. Des rapports de
mélange typiques varient entre 1,5-15,0 g kg-1 près
de la surface de la Terre à 0,3-3,0 g kg-1 à 500 hPa
(~5,5 km ASL).
- L'humidité relative est exprimée en pourcentage et est le
rapport de la quantité de vapeur d'eau effectivement présente
dans l'air à sa capacité maximale à cette température,
multipliée par 100.
- Le point de rosée (ou la température du point de rosée)
est la température à laquelle l'air doit être rafraîchi
(à pression constante) sans changer la quantité de vapeur d'eau,
de sorte que la quantité de vapeur d'eau effectivement dans l'air est
égale à la quantité maximale pouvant être dans l'air
à cette température.
Saturation et précipitation
- On dit qu'un volume plein à capacité de vapeur d'eau est
saturé. Lorsque l'air est saturé, son humidité relative
est de 100 % et son point de rosée est le même que sa température.
- L'eau sous forme liquide et la glace peuvent se transformer en vapeur à
toute température à laquelle elles existent. De tels changements
d'état apparaîtront lorsque l'environnement au-dessus de l'eau
ou de la glace n'est pas saturé de vapeur d'eau.
- Si l'air saturé est rafraîchi, il se produira suffisamment
de condensation pour maintenir la saturation. Les nuages dans l'atmosphère
ou la formation de brouillard au sol naissent de ce processus.
- La formation de nuages peut mener à des précipitations. Les
précipitations se composent d'une ou de toutes formes de particules d'eau,
liquides ou solides, qui tombent des nuages au sol. Ces formes comprennent la
neige, la pluie, la bruine et la grêle.
Observation de vapeur d'eau
- Qu'elle soit sous une forme invisible de vapeur ou sous une forme visible
de particules de nuages, l'eau est transportée à travers toute
l'atmosphère par les vents et les mouvements verticaux.
- Même si elle est transparente à la lumière visible,
la vapeur d'eau peut être détectée par des satellites météorologiques
car elle absorbe et ré-émet de manière efficace certaines
longueurs d'ondes de radiations infrarouges.
- Les capteurs infrarouges spéciaux à bord des satellites météorologiques
ont révélé des régions de concentration accrue de
vapeur d'eau dans l'atmosphère. Ces régions ressemblant parfois
à de gigantesques tourbillons ou panaches, peuvent être aperçues
circulant à l'intérieur de configurations atmosphériques
à grande échelle.
- La recherche actuelle suggère qu'à tout moment, on peut trouver
de la vapeur d'eau atmosphérique, concentrée dans plusieurs grands
courants en mouvement et formant l'équivalent de « rivières
dans le ciel ».
Exposé des faits
L'eau et la vapeur d'eau
L'eau à l'état liquide recouvre plus des deux tiers (71 %) de
la surface de notre planète tout en constituant plus de la moitié
de la masse du protoplasme, la substance de toute matière vivante. La
glace recouvre près de 10 % de la surface terrestre sous forme de glaciers
et de nappes de glace. La vapeur d'eau atmosphérique est le parent des
nuages et des précipitations tout en jouant un rôle important dans
le transport d'énergie à l'échelle globale. Dans l'environnement
terrestre, l'eau possède la propriété remarquable d'être
la seule substance existant naturellement en grande quantité dans ses
trois états : solide (glace), liquide (eau) et gaz (vapeur), aux températures
et pressions existant à la surface et près de la surface de la
Terre.
Invisible à l'il nu, la vapeur d'eau est une composante atmosphérique
extrêmement importante. C'est d'abord à l'état gazeux que
la substance eau est transportée d'un endroit à l'autre dans l'air,
à l'échelle globale. Lorsqu'elle se condense, il y a formation
de nuages qui, à leur tour, amènent des précipitations.
L'atmosphère transporte d'immenses quantités d'eau (vapeur) et
d'énergie (chaleur latente) et les redistribue de manière à
garder l'équilibre d'eau et d'énergie autour de la Terre. Aussi,
la vapeur d'eau absorbe continuellement les radiations infrarouges (chaleur),
ce qui complique l'équilibre énergétique de la Terre.
La vapeur d'eau dans le cycle de l'eau
Le cycle hydrologique ou cycle de l'eau nous donne une vue d'ensemble du mouvement
et des échanges de la substance eau dans l'atmosphère, les océans
et sur Terre. Un courant continu de la substance eau est maintenu dans l'atmosphère
alors que l'énergie solaire évapore d'énormes quantités
d'eau provenant des surfaces terrestres et des océans. Les vents transportent
l'air humidifié vers d'autres régions où la vapeur d'eau
se condense pour former des nuages dont certains produisent de la pluie ou de
la neige. Lorsque les précipitations tombent dans l'océan, l'eau
est prête à entreprendre son cycle à nouveau. Lorsque l'eau
tombe au sol, elle peut être évaporée à nouveau vers
l'atmosphère ou commencer ce qui peut être un voyage de retour
complexe vers l'océan.

Illustration de certaines des complexités du cycle de l'eau
Bien que l'ensemble du cycle de l'eau soit très complexe, le segment
qui nous intéresse le plus ici est celui dans lequel la substance eau
voyage de l'océan vers l'atmosphère, passe à travers l'atmosphère
puis retourne à la surface de la Terre. Ce cycle amène des précipitations
ainsi que l'eau douce nécessaire à la vie au-delà des océans.
Ce n'est que la portion atmosphérique du cycle de l'eau qui peut restaurer
la substance eau, sous forme de vapeur, et l'amener au niveau où elle
pourra reprendre son courant descendant vers l'océan, complétant
ainsi son cycle.
À tout moment, on ne retrouve que 0,001 % de l'eau de la Terre dans
l'atmosphère alors qu'il y en a 97 % dans tous les océans du monde.
De plus, environ 2 % se trouve dans les champs de glace et les glaciers, 0,6
% dans les eaux souterraines et 0,01 % dans les lacs et les rivières.
Alors que 24 % de toutes les précipitations à l'échelle
globale retombe au sol, l'évaporation des surfaces terrestres ne compte
que pour environ 15 % du total de la vapeur d'eau qui entre dans l'atmosphère.
Ce déséquilibre est comblé par l'évaporation des
océans : ces derniers perdent plus d'eau par évaporation qu'ils
n'en reçoivent directement par les tempêtes. Autrement dit, les
océans sont à la source des gains nets d'eau des surfaces terrestres.
Cependant, ces gains nets d'eau sont éventuellement retournés
aux océans par l'écoulement des ruisseaux et par les eaux souterraines
pour maintenir un équilibre global de l'eau.
Les océans recouvrent plus de 70 % de la surface terrestre jusqu'à
une profondeur moyenne d'environ 4 000 mètres. Au cours de chaque année,
il y a évaporation vers l'atmosphère d'une couche d'environ un
mètre de la surface des océans. Un montant égal est retourné
vers les océans au moyen de précipitations et de ruissellement.
À tout moment, la masse totale d'eau emmagasinée dans l'atmosphère
suffirait à ne couvrir la Terre entière que d'une couche d'eau
liquide de seulement 2,5 cm de profondeur. Cela équivaut à l'approvisionnement
en précipitations d'un peu plus d'une semaine dans le monde entier. Ainsi,
l'eau réside dans l'atmosphère environ une dizaine de jours. À
titre de comparaison, l'eau réside dans les océans pour une période
de 4 000 ans (la profondeur de 4 000 mètres divisée par le taux
d'évaporation d'un mètre par année).
Au cours des ans, les montants annuels de précipitation mesurés
dans des milliers de lieux autour du monde ont été remarquablement
stables. Il n'y a pas eu de changements dramatiques à court terme dans
le niveau global de l'eau de la mer ni dans la quantité de glace bloquée
dans les nappes glaciaires et les glaciers. Les mesures atmosphériques
(selon une moyenne globale) indiquent aussi un contenu d'eau assez constant.
Puisqu'aucun réservoir d'eau ne change de façon importante (du
moins en autant que nous puissions le mesurer avec certitude) nous pouvons conclure
que le cycle global de l'eau est essentiellement en équilibre.
Alors qu'il existe un équilibre mondial dans le montant des précipitations
et de l'évaporation, aucun équilibre local n'existe dans la plupart
des endroits sur Terre. Ces déséquilibres se reflètent
dans les types de climats observés. Les climats humides (tel celui des
forêts tropicales) se trouvent là où les précipitations
dépassent la quantité d'évaporation, tandis que les climats
secs (les déserts) existent là où l'évaporation
est plus grande que les précipitations.
Même les climats tempérés des latitudes moyennes comportent
des déséquilibres locaux. On n'a qu'à se rappeler les périodes
de plusieurs jours de beau temps suivis d'un jour pluvieux ou deux. L'évaporation
dominait les temps ensoleillés tandis que les précipitations dépassaient
de beaucoup l'évaporation pendant les orages. Au même moment, les
latitudes moyennes reçoivent l'humidité transportée par
l'atmosphère en provenance des latitudes plus basses.
L'évapotranspiration et la vapeur d'eau
La vapeur d'eau atteint l'atmosphère principalement au moyen de l'évapotranspiration
d'une source d'eau à la surface de la Terre. L'évapotranspiration
comprend l'évaporation d'eaux libres (de l'océan, d'un lac, d'une
rivière ou d'une autre surface de cours d'eau), la sublimation de l'eau
solide (une surface de glace ou de neige) qui passe directement à l'état
de vapeur, ou la transpiration de l'eau à partir de la végétation.
La transpiration représente généralement la source la plus
élevée de vapeur provenant des surfaces terrestres, tout simplement
parce que les surfaces d'eau constituent une plus petite proportion de l'espace
terrestre des continents ; d'où l'utilisation du terme d'évapotranspiration
pour englober les trois formes d'évaporation. Un quatrième processus
d'évaporation, relativement moins important que les trois premiers, se
passe dans l'atmosphère elle-même, et c'est l'évaporation
à partir des précipitations qui tombent, à laquelle les
observateurs de météo ont donné le nom de virga.
On trouve la vapeur d'eau dans l'air en quantités variables, allant
de près de zéro jusqu'à environ 4 % par volume, dépendant
à la fois de la température et de la disponibilité de l'eau.
Le contenu le plus élevé de vapeur d'eau se trouve au-dessus de
surfaces chaudes et mouillées. Le plus bas se trouve là où
les températures sont les plus basses ou dans les zones désertiques
où il y a très peu de sources d'eau de surface. Il est important
de se rappeler que la masse totale d'eau dans l'atmosphère, à
tout moment, ne suffirait qu'à couvrir la Terre d'une couche d'eau de
2,5 cm de profondeur si elle tombait toute en même temps.
À n'importe quelle température donnée, il y a une quantité
maximum de vapeur d'eau qui peut exister dans un volume d'air. Cela se produit
à cause de la coexistence possible des états de vapeur, de liquide
et de solide à l'intérieur des écarts de température
et de pression qui existe dans l'atmosphère. Une fois que la concentration
maximale de vapeur d'eau est atteinte pour une température, toute vapeur
additionnelle passera à l'état liquide ou solide (pluie ou neige).
Plus la température est élevée, plus un volume d'air est
capable de contenir de vapeur d'eau. Ainsi, tout changement de température
modifie la capacité d'un volume de contenir de la vapeur d'eau. Lorsque
l'air se réchauffe, la capacité de retenir de la vapeur d'eau
augmente et lorsque l'air se rafraîchit, la capacité diminue.
La capacité maximale qu'a un volume d'air de contenir de la vapeur d'eau
augmente à un taux croissant au fur et à mesure que la température
augmente. Quant à la gamme des températures qu'on retrouve normalement
près de la surface de la Terre, cette capacité double approximativement
à chaque 10° C de réchauffement. Inversement, un refroidissement
de 10° C réduit de presque la moitié la capacité d'un
volume à retenir la vapeur d'eau.
Température
(oC)
|
Capacité
de vapeur (g/m3)
|
-20
|
1,1
|
-15
|
1,6
|
-10
|
2,3
|
-5
|
3,4
|
0
|
4,8
|
5
|
6,8
|
10
|
9,4
|
15
|
12,9
|
20
|
17,3
|
25
|
23,2
|
30
|
30,5
|
Comment la capacité de vapeur d'eau varie selon la température
près du niveau de la mer
(saturation d'humidité absolue)
La vapeur d'eau se comporte comme les autres composants gazeux de l'air aussi
longtemps que sa concentration maximale n'est pas atteinte.
Lorsque de la vapeur d'eau est ajoutée à un volume d'air sans
changement de température ni de pression, la densité du volume
diminue. Lorsqu'un mélange de gaz (tel que l'air) est gardé à
la même température et à la même pression, le nombre
total de molécules demeurera constant dans un volume donné. Si
on ajoute des molécules d'eau plus légères, cela forcera
l'air plus lourd à sortir du volume, résultant en un volume plus
léger.

L'air humide est moins dense que l'air sans vapeur d'eau
L'humidité est la mesure du contenu en vapeur d'eau de l'air. Le terme
humidité est utilisé de façon générale pour
signifier diverses manières de spécifier le contenu atmosphérique
de vapeur d'eau. On peut parler d'humidité absolue ou relative, ou encore
dune température reflétant le contenu d'humidité,
comme le point de rosée. On peut la mesurer avec une variété
d'instruments, incluant les psychromètres, les hygromètres et
les cellules détectrices du point de rosée.
L'humidité absolue est une des mesures de la quantité de vapeur
d'eau effectivement dans l'air. L'humidité absolue est constituée
de la masse de vapeur d'eau dans une unité de volume, ou la densité
de vapeur d'eau, habituellement mesurée en grammes de vapeur d'eau par
mètre cube.
On utilise habituellement l'humidité relative comme mesure de la vapeur
d'eau atmosphérique. Exprimée en pourcentage, l'humidité
relative est la quantité de vapeur d'eau effectivement présente
dans l'air en comparaison avec sa capacité maximale à cette température.
L'humidité relative est alors dépendante de la température
puisque le montant maximal de vapeur d'eau contenu dans un volume d'air est
fonction de la température. En conséquence, les valeurs de l'humidité
relative d'une journée typique diminuent au cours de la journée
alors que les températures augmentent ; elles augmentent la nuit quand
la température diminue. Cependant, l'humidité absolue ne change
pas à moins qu'on ajoute ou qu'on enlève de la vapeur.
Le point de rosée, ou température du point de rosée, constitue
une autre mesure habituelle d'humidité. C'est la température à
laquelle l'air doit être refroidi à une pression constante (sans
changer le contenu de vapeur d'eau) afin que le montant réel de vapeur
d'eau dans l'air soit égal au montant maximal qui pourrait être
dans l'air à cette température. Des points de rosée élevés
indiquent un contenu élevé de vapeur d'eau atmosphérique.
Des points de rosée peu élevés indiquent un contenu peu
élevé. L'addition de vapeur d'eau dans l'air augmente le point
de rosée alors que l'extraction de vapeur d'eau l'abaisse.
La vapeur d'eau est extrêmement importante pour la météo.
Elle se condense pour former des particules de nuage, lesquelles peuvent entraîner
des précipitations. Elle relâche de grandes quantités de
chaleur latente au moment de se transformer de l'état de vapeur à
l'état liquide ou de glace ; cette chaleur latente est utilisée
comme source importante d'énergie pour les tempêtes variant en
importance depuis l'orage à l'ouragan à de grands systèmes
météorologiques extra-tropicaux. De plus, la vapeur d'eau absorbe
fortement et irradie à nouveau les radiations infrarouges (chaleur) à
ondes longues, ce qui en fait ainsi le gaz à effet de serre le plus important
dans l'équilibre entre chaleur et énergie de la planète.
(Nota : pour un exercice simple démontrant la relation entre
la température, le contenu de vapeur d'eau et le point de rosée,
voyez la section Activité : investigation de la
vapeur d'eau ).
Saturation, condensation et précipitation
On dit d'un volume d'air rempli de vapeur d'eau à capacité qu'il
est saturé. La saturation peut être obtenue de plusieurs façons.
Lorsqu'un volume d'air se refroidit, sa capacité de retenir la vapeur
d'eau diminue. Lorsque l'air est refroidi, il arrive à saturation lorsque
sa capacité est réduite jusqu'à égaler le montant
de vapeur d'eau qu'il contient. On peut aussi obtenir la saturation si on ajoute
de la vapeur d'eau à un volume d'air jusqu'à ce qu'il soit plein
à capacité. Lorsque l'air est saturé, son humidité
relative est de 100 % et, par définition, son point de rosée et
sa température doivent être les mêmes.
La vaporisation peut se produire lorsque la région au-dessus d'une surface
d'eau ou de glace n'est pas saturée de vapeur d'eau. L'évaporation
augmente le contenu en vapeur d'eau dans la région (à moins que
la vapeur n'en soit retirée de quelque façon). L'addition de vapeur
peut mener à la saturation. Si la région au-dessus de l'eau ou
de la glace est renfermée, elle deviendra éventuellement saturée.
On parle généralement de condensation pour désigner le
changement d'état de vapeur à celui de liquide ou de glace. Cela
se produira si une région saturée est refroidie et qu'il existe
une surface sur laquelle la condensation peut commencer à se former.
Il ne se produira que la condensation nécessaire pour maintenir les conditions
de saturation. Il y a condensation à chaque fois que des nuages et du
brouillard se forment. (Note : curieusement, les météorologues
appellent sublimation le changement d'état de vapeur directement vers
la glace, ou de la glace vers la vapeur).
L'air ascendant se refroidit par expansion. Lorsqu'un volume d'air se refroidit,
il perd de sa capacité de retenir l'humidité et parviendra éventuellement
à saturation. Si le refroidissement se maintient, la vapeur d'eau se
condensera sur de petites particules présentes dans l'air pour former
de minuscules gouttelettes d'eau ou des cristaux de glace solides. C'est ainsi
que les nuages sont le plus souvent formés. On retrouve les bases de
nuages aux élévations auxquelles la saturation se produit en premier.
Un refroidissement et une condensation additionnels amènent ces petites
gouttelettes ou cristaux de glace à se multiplier puis, éventuellement,
à se rassembler pour former de plus grandes particules de précipitation.
Ces dernières atteignent la surface de la Terre soit sous forme de neige,
de pluie, de bruine ou de grêle.
L'air peut être refroidi d'autres façons jusqu'à saturation.
L'une d'elles est d'amener de l'air chaud et humide au-dessus d'une surface
plus froide. L'air est alors refroidi par contact (conduction) et la saturation
qui en résulte est appelée brouillard d'advection, un événement
courant au-dessus des eaux côtières du Canada. La perte de chaleur
par radiation est une autre méthode fréquente de refroidissement
de l'air humide. Ce phénomène se produit au-dessus de surfaces
terrestres pendant la nuit alors que le ciel est clair ; l'air est ainsi refroidi
par contact direct jusqu'à saturation, produisant ainsi un brouillard
de rayonnement.
Il peut aussi y avoir saturation s'il y a ajout de vapeur d'eau à de
l'air déjà humide. Il se formera ainsi suffisamment de condensation
pour maintenir les niveaux de saturation de la vapeur d'eau. Cela est visible
parfois lorsque l'air froid se déplace au-dessus d'une surface plus chaude
et mouillée, causant de l'évaporation qui, à son tour,
produit une saturation appelée brouillard d'évaporation. Cela
se produit souvent au-dessus des plans d'eau côtiers et intérieurs
à l'automne, alors que l'air frais passe au-dessus d'une surface d'eau
encore relativement chaude. Encore une autre manière d'arriver à
la saturation-condensation, est par le truchement de la pluie qui s'évapore
dans un air déjà humide, produisant ainsi un brouillard préfrontal.
Observation de la vapeur d'eau
Le réchauffement inégal de l'atmosphère associé
à d'autres facteurs fait en sorte que des mouvements se développent,
allant de mouvements microscopiques à des configurations de circulation
à grande échelle planétaire. L'eau, en s'évaporant
de la surface des océans, libère de l'énergie qui aide
à maintenir la circulation générale de l'atmosphère.
C'est par cette circulation, que l'eau, sous forme de vapeur et des nuages,
est transportée par le vent et des mouvements verticaux à travers
l'ensemble de l'atmosphère.
Les instruments à bord des satellites météorologiques
permettent de suivre à l'échelle globale les mouvements de l'eau
à travers tous ses états au niveau de l'atmosphère. L'imagerie
visible et infrarouge des nuages, utilisée pour les bulletins quotidiens
de la météo à la télévision, nous permet
d'observer le mouvement de l'eau à l'état liquide et solide. Tel
n'est pas le cas pour l'état invisible de vapeur d'eau.
Bien qu'elle soit transparente à la lumière visible, la vapeur
d'eau absorbe et émet très bien les radiations infrarouges à
certaines longueurs d'ondes. Cette propriété permet aux capteurs
spéciaux à l'infrarouge à bord des satellites météorologiques
de détecter la vapeur d'eau atmosphérique.
Les deux images satellites (figures 1 et 2)
démontrent des perspectives très nettement différentes
de l'atmosphère. L'image visible (figure 1)
montre la Terre et l'atmosphère comme l'il humain peut les voir.
Les nuages sont des surfaces qui reflètent et ils apparaissent comme
étant gris ou d'un blanc éclatant sur l'image. L'image de vapeur
d'eau (figure 2) présente les nuages (l'eau
condensée) et la vapeur d'eau (un gaz invisible à l'il nu)
qui se trouvent dans les parties moyenne et élevée de la troposphère
(spécialement 500 - 200 hPa).
Les types de nuages élevés sont d'un blanc éclatant sur l'image
de vapeur d'eau et aussi très apparents sur l'image visible. Les nuages
plus bas peuvent aussi être vus sur l'image visible mais ne sont pas détectables
dans l'image de vapeur d'eau. La différence la plus intéressante,
cependant, c'est que les régions qui contiennent plus de vapeur d'eau (non
condensée sous forme de nuage) apparaissent d'un blanc laiteux dans l'image
de vapeur d'eau mais n'apparaissent pas sur l'image visible (puisque la vapeur
d'eau est un gaz invisible).

Figure 1 - Image satellite visible
Ce n'est que récemment que la relation a été établie
entre les caractéristiques de l'image de vapeur d'eau et de leurs mouvements
et changements dans le temps et les systèmes et processus de circulation
atmosphérique. L'imagerie de vapeur d'eau devient un outil précieux
servant à confirmer, modifier ou changer les prévisions météorologiques
de manière importante.
Les améliorations récentes dans l'imagerie par satellite en provenance
de l'espace ont révélé des régions concentrées
de vapeur d'eau atmosphérique dans les niveaux moyens de l'atmosphère.
On donne le nom de panache à ces traînées de vapeur d'eau
vues dans l'imagerie à cause de leur ressemblance à des panaches
de fumée. Prenant leur origine dans les tropiques, ces panaches ont été
observés en mouvement, distribuant de la vapeur d'eau autour de la Terre.
Leur influence sur les modèles météorologiques s'étend
de l'orage local jusqu'à l'échelle globale.
L'imagerie par satellite révèle qu'à tout moment, environ
une demi-douzaine de courants de vapeur existent dans chaque hémisphère.
Chacun de ces panaches mesure plusieurs centaines de kilomètres en largeur
et des milliers de kilomètres en longueur. Le montant total de vapeur
dans un de ces panaches équivaudrait au contenu en eau d'une grande rivière
sur Terre. Ces « rivières dans le ciel » semblent associées
aux provisions d'humidité des ouragans, aux concentrations importantes
d'orages d'été et aux tempêtes d'hiver des latitudes moyennes.
Il semble que ce soit de cette manière que la vapeur d'eau atteint de
hautes latitudes pour alimenter une grande partie des précipitations
du cycle de l'eau.

Figure 2 - Image satellite de vapeur d'eau
Activité
Activité - Investigation de la vapeur d'eau
Après avoir terminé cette activité, vous devriez pouvoir :
- expliquer, au moyen de tasses de différentes grandeurs comment la
"capacité" de l'air de contenir de la vapeur d'eau varie
en fonction de la température.
- utiliser les tasses et des billes de calage en styromousse comme modèle
pour expliquer les relations entre la
« capacité » de l'air de contenir de la vapeur d'eau et
la quantité réelle de vapeur d'eau dans l'air.
Matériel
Pour chaque deux étudiants, quatre tasses de
375 ml (12 onces) en matériel clair ou translucide, suffisamment de particules
d'empaquetage de styromousse (ou du maïs soufflé) pour remplir une
tasse, des ciseaux, un crayon feutre indélébile.
Marche à suivre pour préparer les tasses pour cette activité
:
- Remplissez d'eau une des tasses de 375 ml (12 onces) jusqu'au bord. Versez
l'eau de cette tasse dans une autre tasse jusqu'à ce que le niveau d'eau
soit le même dans les deux tasses. À l'aide du crayon feutrer indélébile,
indiquez la ligne d'eau sur l'extérieur des deux tasses.
- Videz l'eau de lune de ces tasses et coupez-là le long de la
ligne tracée à l'extérieur. Vous avez maintenant une tasse
de 187,5 ml (6 onces). Maintenant, videz l'eau qui reste dans la tasse de 375
ml (12 onces) dans une troisième tasse, jusqu'à ce que le niveau
d'eau soit le même dans les deux tasses. Indiquez leur niveau d'eau.
- Videz l'eau de la troisième tasse et coupez-là sur la ligne
du niveau d'eau. Cette tasse contient maintenant 93,75 ml (3 onces).
- Vous devriez avoir trois tasses une de 93,75 ml (3 onces), une de
187,5 ml (6 onces) qui a une ligne indiquant le niveau de 93,75 ml (3 onces)
et une de 375 ml (12 onces) avec des lignes indiquant les niveaux de 187,5 et
93,75 ml (6 et 3 onces).
- Écrivez un grand 0 sur le côté de la plus petite tasse,
10 sur la tasse moyenne et 20 sur la plus grande tasse pour indiquer la température
de 0, 10 et 20 degrés Celsius. Utilisez ces tasses pour préparer
les autres ensembles.
- La quatrième tasse non marquée contiendra les billes de calage
de styromousse (ou de maïs soufflé).
Méthode
Dans cet exercice, on utilise des tasses de différentes grandeurs pour
représenter la « capacité » de l'air de contenir de
la vapeur d'eau aux températures de 0, 10 et 20 degrés Celsius.
Des billes de calage en styromousse (ou du maïs soufflé) sont versées
dans les tasses et représentent la vapeur d'eau réellement présente
dans l'air.
Pour commencer, remplissez de billes de styromousse la plus grande tasse non
marquée. Tout en remplissant la tasse, frappez légèrement
sur la tasse pour aider les billes à se tasser dans le récipient.
Cette quantité de billes est celle que vous utiliserez pour cet exercice.
L'activité utilise quatre tasses. La tasse sans marque sert de contenant
pour les billes de styromousse. La plus grande des tasses marquées contient
le double de la tasse moyenne. La tasse moyenne contient le double de la petite
tasse. Les tasses marquées représentent la capacité de
l'air pour contenir de la vapeur d'eau aux températures de 0, 10 et 20
degrés Celsius. Sur chaque tasse, on indique la température en
relation avec sa capacité.
- Versez des billes de styromousse dans la petite tasse étiquetée
à 0 degrés jusqu'à ras bord. Puis versez le contenu dans
la tasse moyenne de 10 degrés. Répétez cette procédure
jusqu'à ce que la tasse de 10 degrés soit pleine. Ensuite, versez
la tasse de 10 degrés dans la tasse de 20 degrés jusqu'à
ce qu'elle soit pleine à son tour. En supposant que les tasses représentent
la capacité de l'air de contenir de la vapeur d'eau à 0, 10 et
20 degrés Celsius, compléter l'énoncé suivant :
La capacité qu'a l'air de contenir de la vapeur d'eau (
) lorsque la température s'élève de 10 degrés Celsius.
- Pour commencer, verser la tasse pleine de 20 degrés dans la tasse
de 10 degrés jusqu'à ce qu'elle soit pleine, à niveau.
Puis verser le contenu de la tasse de 10 degrés dans la tasse de 0 degré
jusqu'à ce qu'elle soit pleine à ras bord. Compléter l'énoncé
suivant :
La capacité qu'a l'air de contenir de la vapeur d'eau (
) lorsque la température s'abaisse de 10 degrés Celsius.
- Videz maintenant la tasse de 20 degrés et remplissez-la avec le contenu
de la tasse de 0 degrés jusqu'à ce qu'elle soit pleine. Vous basant
sur cette action, complétez l'énoncé suivant :
La capacité qu'a l'air de contenir de la vapeur d'eau s'accroît
d'environ ( )
fois lorsque la température augmente de 20 degrés Celsius.
- En vous fiant aux mêmes observations, qu'arrive-t-il à la capacité
de l'air de contenir de la vapeur d'eau lorsque la température baisse
de 20 degrés Celsius ?
- Lorsque l'air se refroidit, sa capacité de contenir de la vapeur
d'eau diminue et tout surplus de vapeur d'eau doit se condenser. On peut démontrer
ceci en essayant de verser toutes les particules d'empaquetage d'une pleine
tasse de 20 degrés dans une tasse de 10 degrés. Nivelez le dessus
de la tasse de 10 degrés. Le trop-plein représente la vapeur d'eau
qui s'est condensée. Dans cet exemple de refroidissement de 10 degrés,
combien de vapeur d'eau s'est condensée en liquide au moment où
la température a baissé de 10 degrés ?
- L'air qui est rempli à capacité de vapeur d'eau est appelé
air saturé. Si l'air saturé à 20 degrés est refroidi
de 20 degrés, combien de sa vapeur d'eau doit se condenser ?
- L'air saturé a une humidité relative de 100 %. L'humidité
relative mesure le quantité de vapeur d'eau effectivement dans l'air
comparé à la quantité que l'air pourrait contenir s'il
était saturé à la même température. Versez
une pleine tasse de 0 degré dans une tasse de 10 degrés afin de
déterminer quelle serait l'humidité relative si l'air saturé
à 0 degrés était réchauffé à 10 degrés
sans ajout de vapeur d'eau. Quelle est-elle ? Quelle serait l'humidité
relative si ce même air était réchauffé d'un autre
10 degrés pour atteindre 20 degrés Celsius ?
- En vos propres mots, expliquez pourquoi, lorsqu'il fait froid, l'humidité
relative dans les édifices chauffés (sans humidificateurs) est
assez basse.
- Le point de rosée est une autre mesure fréquente d'humidité.
C'est la température à laquelle l'air doit être refroidi
(sans changer le montant vapeur d'eau dans l'air) pour devenir saturé.
Lorsque l'air est saturé, sa température et son point de rosée
sont les mêmes. Quel est le point de rosée approximatif de l'air
à 20 degrés ayant une humidité relative de 50 %? Pour trouver
la réponse, remplissez la tasse de 20 degrés jusqu'à moitié.
Puis versez le contenu dans la tasse de 10 degrés.
- Quel est le point de rosée d'air saturé à 0 degré
lorsque la température de l'air est augmentée à 10 degrés
sans ajout de vapeur d'eau ? Pour trouver la réponse, versez une pleine
tasse de 0 degré dans la tasse de 10 degrés et demandez-vous si
le point de rosée a changé ou non.
- Si l'air saturé à 20 degrés est refroidi à
10 degrés, quel est son point de rosée final ? Pour vous aider
à répondre, essayez de verser une pleine tasse de 20 degrés
dans une tasse de 10 degrés tout en vous demandant combien de vapeur
d'eau la tasse de 10 degrés contient en comparaison avec sa capacité.
- Généralement, lorsque l'air saturé est refroidi, qu'arrive-t-il
à sa capacité de contenir de la vapeur d'eau, à son point
de rosée et à son humidité relative ? Référez-vous
à vos observations précédentes.
- Décrivez en vos propres mots la relation qui doit exister entre
la vapeur d'eau et la température pour qu'il y ait formation de nuages,
de rosée et de gel.
- Recherchez et écrivez des définitions spécifiques
pour les termes suivants :
- Humidité relative
- Point de rosée
Activité - Le pipeline atmosphérique
Après avoir terminé cette activité, vous devriez pouvoir :
- calculer le volume approximatif d'une précipitation de tempête;
- évaluer la quantité d'évaporation d'eau de surface nécessaire pour alimenter la tempête;
- évaluer la quantité de ruissellement de surface produit par la tempête;
- expliquer comment la topographie affecte les quantités des précipitations.
Introduction
Les tempêtes issues de systèmes atmosphériques peuvent
représenter un embêtement pour un pique-nique, un soulagement apprécié
à l'occasion d'une sécheresse ou une inondation désastreuse
entraînant tout dans son sillon, de la joie aux inconvénients,
jusqu'aux pénibles épreuves et à la destruction. Ces tempêtes
sont une partie intégrante du système climatique et météorologique
de la Terre et du cycle de l'eau.
Une forte tempête de printemps du 11 au 13 mars 1993 a déversé
de la pluie continue et de la neige abondante sur une grande étendue
du Golfe du Mexique et de l'est des États-Unis. Ce fut un fléau
pour plusieurs états américains, dont les routes ont été
rendues impraticables à cause d'une neige mouillée et abondante
et de nombreuses crues éclair, dues à la fois aux pluies abondantes
et à la fonte subséquente de la neige. Plus de 2 000 personnes
ont péri à cause de cette tempête.
La prochaine activité se sert de cette tempête pour examiner la
capacité de l'atmosphère de transporter la substance eau. (Nota
: les données sur les précipitations proviennent du US National
Weather Service ( NWS ) et seront présentées dans leur format
d'origine, i.e. en pouces, milles, etc. ).
L'eau liquide s'évapore à partir de la surface. Les configurations
de la circulation atmosphérique transportent cette vapeur d'eau vers
d'autres endroits où les systèmes de tempêtes convertissent
la vapeur dans ses états liquide et solide, formant des nuages et des
précipitations. La précipitation est retournée à
la surface, renouvelant ainsi nos ressources en eau douce et complétant
le cycle. Cette activité vous permettra de calculer la quantité
approximative d'eau issue d'un important système de tempête. La
carte qui accompagne cette activité montre des quantités de précipitations
totales choisies (en pouces) produites par la tempête. Les quantités
de chutes de neige ont été converties en quantités comparables
de pluie. Dans la plupart des endroits, le sol était déjà
saturé ou encore gelé, faisant en sorte que les précipitations
et l'eau de dégel s'écoulent en surface.
Marche à suivre
- À partir des montants totaux de précipitation indiqués
sur la carte Tempête de printemps
11-13 mars 1993, évaluez jusqu'au plus proche demi-pouce (0,5,
1,0, 1,5, etc.), la moyenne de précipitation pour la totalité
de chaque état. Ne tenez pas compte des états pour lesquels il
n'y a pas de données de précipitation. Complétez la colonne
du tableau ci-dessous avec les valeurs moyennes pour
chaque état.
- Multipliez les chiffres de chaque rangée du tableau pour obtenir
le produit. Les superficies approximatives sont fournies en milles carrés
pour chaque état. En multipliant la superficie par la profondeur des
précipitations on obtient le volume d'eau en unités de pouces
par milles carrés. Puis faites le total des produits de chaque état
mentionné au tableau pour obtenir un volume total.
- Le Golfe du Mexique, dont la superficie est d'environ 600 000 milles carrés,
sert de région-source de vapeur pour plusieurs tempêtes de l'est
des États-Unis. Si on suppose que toute l'eau de cette tempête
a été évaporée du Golfe du Mexique, on peut calculer
la profondeur de l'eau nécessaire en divisant le volume total précédent
par 600 000 (6 X 105). Il s'agit, en pouces, de la quantité
équivalente à l'eau évaporée de toute la région
du Golfe.
Profondeur équivalente d'eau évaporée, ( )
pouces.
- Pour déterminer le poids de l'eau tombée en précipitations
dans cette tempête, multipliez d'abord le volume total précédent
par 2 323 200 (2,3232 X 106) pour convertir le total en pieds cubes.
(Le multiplicateur est le nombre de pieds carrés dans un mille carré
divisé par 12 pouces au pied). Puis multipliez ce total par 62,4 livres
par pied cube (la densité de l'eau douce) pour obtenir le poids total
de l'eau tombée en précipitation lors de la tempête.
Poids total de l'eau de la tempête (
) livres.
- Pour déterminer le volume d'écoulement d'eau douce produit
par cette tempête, divisez le total précédent de pieds cubes
d'eau par 1,47 X 1011, le nombre de pieds cubes dans un mille cube.
Ce nombre de milles cubes d'eau peut ensuite être comparé au volume
de 116 milles cubes d'eau douce du lac Érié en divisant par 116
le nombre de milles cubes d'eau de tempête. On obtient ainsi la fraction
équivalente du lac Érié qui serait remplie par l'eau issue
de cette seule importante tempête.
Volume d'écoulement d'eau douce ( )
milles cubes.
Fraction équivalente du volume du lac Érié (
).
État
|
Superficie
en
milles carrés (mi2)
|
Précip.
Moy. (po.)
|
Produit
|
Alabama |
51 000
|
|
|
Connecticut |
5 000
|
|
|
Delaware |
2 000
|
|
|
Floride |
54 000
|
|
|
Georgie |
58 000
|
|
|
Kentucky |
40 000
|
|
|
Louisiane |
45 000
|
|
|
Maine |
31 000
|
|
|
Maryland |
10 000
|
|
|
Massachusetts |
8 000
|
|
|
Mississippi |
47 000
|
|
|
New Hampshire |
9 000
|
|
|
New Jersey |
7 000
|
|
|
New York |
47 000
|
|
|
Caroline du Nord
|
49 000
|
|
|
Ohio |
41 000
|
|
|
Pennsylvanie |
45 000
|
|
|
Rhode Island |
1 000
|
|
|
Tennessee |
41 000
|
|
|
Texas |
262 000
|
|
|
Vermont |
9 000
|
|
|
Virginie |
40 000
|
|
|
Virginie de l'Ouest
|
24 000
|
|
|
Grand total:
|
|
Questions
1. Quelle est la plus grande quantité de précipitation (à
une seule station) présentée sur la
carte (Tempête de printemps 11-13 mars 1993)
? (
). Dans quel état cela s'est-il produit ? (
).
Les précipitations les plus abondantes sont-elles concentrées
dans une seule région ou sont-elles réparties sur plusieurs régions
non reliées ? (
).
2. À l'aide d'une carte topographique ou de relief, pouvez-vous identifier
une relation générale entre l'altitude et les plus grandes quantités
de précipitation ? (
). Quelle semble être cette relation ?
_____________________________________________________________
_____________________________________________________________
3. (a) Comment se compare la moyenne de profondeur d'eau évaporée
du Golfe du Mexique (selon vos calculs) avec la profondeur moyenne des précipitations
que vous avez évaluées pour les états ?
_____________________________________________________________
Comment, en gros, se comparent les régions du Golfe du Mexique et celle
de l'est des États-Unis ? (
). Qu'est-ce que cela implique en ce qui concerne le transport de l'eau par
les tempêtes depuis l'océan jusqu'à différents endroits
sur terre ?
______________________________________________________________
______________________________________________________________
(b) Est-il raisonnable de penser que ce transport se produit à partir
d'océans des régions tropicales chaudes vers des régions
terrestres plus froides dans des latitudes plus élevées ? (
). Pourquoi ou pourquoi pas ?
______________________________________________________________
______________________________________________________________
4. Les tempêtes atmosphériques varient en intensité, en
fréquence et lieux de manifestation autour du monde ; supposons que cette
tempête soit en quelque sorte typique dans sa façon de transporter
la substance eau et qu'elle soit la seule perturbation à se produire
au cours de cette semaine. Quelle sera la profondeur totale d'eau évaporée/précipitée
au cours d'une année ?
______________________________________________________________
Comment ce total se compare-t-il avec la moyenne mondiale donnée ailleurs
dans ce Guide du maître ?
______________________________________________________________
______________________________________________________________

Activité supplémentaires
- Prenez un contenant de métal tel une cannette de boisson (dont le
dessus a été enlevé) et une bande-thermomètre de
cristal liquide ou tout thermomètre qui adhère bien au côté
de la cannette. Attachez le thermomètre au côté de la cannette.
Remplissez-la d'eau jusqu'aux deux-tiers environ. Ajoutez de la glace concassée
à l'eau et brassez. Continuez d'ajouter de la glace pour refroidir l'eau
et le contenant. Observez attentivement l'extérieur de la cannette pour
l'apparition de rosée ou condensation sur les côtés
et notez la température au tout début de la formation. Vous obtenez
la température du point de rosée, la température à
laquelle le montant réel d'humidité dans l'air ambiant est le
plus grand possible à cette température.
- Créez votre propre cycle hydrologique en plaçant de la terre
au bout d'un aquarium. Ajoutez de l'eau à l'autre bout de l'aquarium,
formant ainsi une région « Terre » et une région «
mer ». Couvrez l'aquarium d'une tôle à biscuit de métal
au-dessus de la « Terre » et d'une feuille de plastique au-dessus
de la mer, en scellant le dessus. Simulez le Soleil en éclairant le côté
de l'aquarium au moyen d'une lampe. Puis placez de la glace sur la tôle
à biscuit métallique. L'eau s'évaporera des surfaces de
« Terre » et de mer et se condensera sur la plaque de métal
refroidie pour devenir précipitation vers le bas.
- Prenez une casserole transparente ou un vase à bec. Remplissez-le
de glace concassée et d'eau. Laissez le mélange se reposer jusqu'à
ce que le mélange d'eau et de glace atteigne le point d'équilibre
ou de congélation (0 degré Celsius), ajoutant plus de glace au
besoin pour obtenir un mélange avec suffisamment de glace. Placez la
casserole ou le vase sur une plaque chauffante ou sur une source de chaleur
et faites chauffer lentement. Remuez et continuez à mesurer la température
du mélange jusqu'à ce que toute la glace ait fondue. La température
reste-t-elle au (ou près du) point de congélation (0° C) pendant
ce temps ? Où va la température que vous ajoutez si la température
n'augmente pas ? (Il s'agit de chaleur latente qui transforme l'eau de l'état
solide à l'état liquide).
- Couper trois morceaux d'un mètre carré de feuille de plastique
transparent. Placez-en un sur une surface de gazon, une sur le sol nu et une
sur une surface asphaltée ou de ciment. Une demi-heure plus tard, observez
les plaques de plastique pour voir laquelle a le plus d'évaporation.
(La combinaison de l'évaporation du sol et de la transpiration de surfaces
de végétation est appelée évapotranspiration). Faites
cette expérience à divers moments de la journée ou sous
des couverts de nuages variés pour examiner le changement de radiations
solaires. Faites cette expérience aussi dans des conditions différentes
d'humidité et de vent.
Création :
2002-06-20
Mise à jour le :
2004-01-06
Date de révision :
2003-07-10
URL de cette page : http://www.msc.ec.gc.ca /education/teachers_guides/module12_water_vapour_and_the_water_cycle_f.html
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