Le mercredi 4 mai 2005 Bibliothèques scolaires et enseignants-bibliothécaires2003-2004À peu près toutes les écoles primaires et secondaires au Canada étaient dotées d'une bibliothèque au cours de l'année scolaire 2003-2004. Toutefois, les budgets affectés aux collections étaient restreints, et peu d'écoles avaient un enseignant-bibliothécaire à temps plein, selon une nouvelle étude. L'étude est fondée sur les données issues de l'Enquête sur les technologies de l'information et des communications dans les écoles, qui a permis de recueillir des renseignements auprès des directeurs d'écoles primaires et secondaires dans l'ensemble des provinces et des territoires. L'enquête a porté sur la présence d'une bibliothèque, le nombre d'employés selon le type de poste occupé, les dépenses annuelles consacrées à la collection et les sources de financement. La vaste majorité des écoles, soit 93,3 %, disposaient d'une bibliothèque, mais les dépenses médianes consacrées à la collection matérielle, dont les livres et les périodiques, atteignaient 2 000 $ (la moitié des dépenses se situaient au-dessus de ce montant et l'autre moitié, au-dessous). Étant donné les coûts actuels, cette somme couvrirait l'achat d'une série encyclopédique. Les dépenses médianes relativement faibles risquent de limiter la capacité des bibliothèques scolaires de maintenir des collections qui répondent aux besoins des élèves dans un environnement axé sur l'information. Malgré les données internationales qui démontrent que les enseignants-bibliothécaires aident à améliorer le taux de réussite des élèves, peu d'écoles au Canada comptaient parmi leurs effectifs un enseignant-bibliothécaire à temps plein. En moyenne, chaque école avait 0,25 enseignant-bibliothécaire à temps plein. Différentes tendances se dégagent de la comparaison interprovinciale des dépenses consacrées à la collection matérielle et à la dotation en personnel de bibliothèque. L'Alberta et la Saskatchewan étaient en tête des provinces au chapitre des dépenses moyennes de bibliothèque par élève. Les dépenses en Colombie-Britannique et au Manitoba étaient également supérieures à la moyenne nationale, alors qu'elles étaient en deçà de la moyenne en Ontario et au Québec. L'Île-du-Prince-Édouard comptait un enseignant-bibliothécaire à temps plein dans légèrement plus du tiers de ses écoles, soit la proportion la plus forte parmi les provinces. Par contraste, 2,0 % des écoles au Québec et 3,6 % des écoles en Alberta avaient un enseignant-bibliothécaire à temps plein. L'étude a révélé qu'il y avait plus de bibliotechniciens par école que d'enseignants-bibliothécaires. Les bibliotechniciens ont habituellement un diplôme d'études collégiales mais aucune expérience en enseignement. Ils sont de plus moins rémunérés que les enseignants-bibliothécaires. Les dépenses varient selon la provinceEn 2003-2004, les écoles dotées d'une bibliothèque ont consacré au total 56,2 millions de dollars à l'enrichissement de leurs collections, ce qui comprend l'acquisition de livres, de périodiques et de matériel audiovisuel et électronique. Les dépenses médianes ont varié selon la province, s'étant établies à 3 600 $ en Saskatchewan, à 3 000 $ en Alberta, à 1 000 $ à Terre-Neuve-et-Labrador et à 1 400 $ en Nouvelle-Écosse. L'étude a fait état d'un écart plutôt marqué sur le plan des dépenses scolaires consacrées au matériel électronique (tel que les CD-ROM et les abonnements en ligne). Dans l'ensemble, les écoles ont déclaré des dépenses moyennes de 513 $ dans cette catégorie en 2003-2004. Toutefois, lorsqu'on considère la médiane, les dépenses scolaires pour le matériel électronique étaient très faibles. En effet, elles variaient entre 0 et 100 $ dans toutes les provinces, ce qui indique que la plupart des écoles ont peu dépensé, le cas échéant, pour du matériel. Par ailleurs, les sources de financement de la bibliothèque variaient d'une école à l'autre. Légèrement moins de 30 % des directeurs d'école ont indiqué que la bibliothèque recevait des fonds de sources autres que l'école, la commission ou l'arrondissement scolaire, ou la province. La majorité de ces sources étaient des activités de collecte de fonds, dont des salons du livre et des dons. L'enquête n'a pas servi à recueillir des données sur la valeur des fonds selon la source. Peu d'enseignants-bibliothécaires dans les écolesEn moyenne, chaque école comptait 0,25 enseignant-bibliothécaire en 2003-2004. Toutefois, la variation interprovinciale était forte. L'Île-du-Prince-Édouard affichait le taux le plus élevé d'enseignants-bibliothécaires, soit 0,56, comparativement à 0,03 au Québec et à 0,07 en Nouvelle-Écosse et en Alberta. De plus, le personnel de bibliothèque se composait à divers degrés de bibliotechniciens, d'enseignants qui n'étaient pas bibliothécaires, de bibliothécaires professionnels et d'employés de bureau. En outre, de nombreux directeurs ont indiqué que des bénévoles faisaient fonctionner la bibliothèque, seuls ou avec des employés de l'école. Les niveaux de dotation en personnel différaient nettement entre les écoles primaires et les écoles secondaires. Les taux d'enseignants-bibliothécaires, de bibliotechniciens et d'effectifs totaux dans les écoles secondaires étaient tous à peu près deux fois plus élevés qu'ils ne l'étaient dans les écoles primaires, ce qui s'explique par la plus forte population moyenne d'élèves dans ces premières. En moyenne au Canada, les bibliotechniciens étaient légèrement plus nombreux (0,26) que les enseignants-bibliothécaires. Une fois de plus, la dotation en personnel différait d'une province à l'autre. Les provinces où le nombre moyen d'enseignants-bibliothécaires par école était parmi les plus faibles comptaient le nombre le plus élevé de bibliotechniciens. Il s'agissait notamment de l'Alberta, de la Saskatchewan, de la Nouvelle-Écosse et du Manitoba. D'autres études ont indiqué qu'étant donné les récentes pressions budgétaires auxquelles font face les ministères de l'éducation dans bien des provinces, des postes d'enseignants-bibliothécaires ont pu être remplacés par des postes moins rémunérés de bibliotechniciens à des fins de réduction des coûts. Il se peut que certaines écoles aient évité la fermeture permanente de leur bibliothèque ou une réduction de leurs heures d'activité grâce au recours à des bénévoles. Toutefois, ces derniers ne peuvent accomplir le même éventail de fonctions qu'un enseignant-bibliothécaire ou qu'un bibliotechnicien. L'influence des enseignants-bibliothécaires se fait sentir dans toute l'écoleDans les écoles qui comptent des enseignants-bibliothécaires, ceux-ci exercent une influence dans toute l'école et, par le fait même, sur l'instruction des élèves, selon ce que l'étude a révélé. Les écoles ayant des enseignants-bibliothécaires étaient plus susceptibles que celles qui n'en avaient pas d'intégrer des applications technologiques spécialisées aux pratiques d'enseignement. Ces applications comprenaient des chiffriers, des bases de données, des applications logicielles appuyant les oeuvres de création, des logiciels pour les besoins spéciaux et des logiciels d'éditique. Les écoles comptant au moins un enseignant-bibliothécaire affecté à la bibliothèque de l'école étaient à peu près trois fois plus susceptibles que celles qui avaient moins d'un enseignant-bibliothécaire à temps plein d'intégrer à leur site Web informel des liens vers la bibliothèque. Comparativement aux écoles où il n'y avait qu'un enseignant-bibliothécaire à temps partiel, les directeurs ont indiqué que, dans les écoles comptant au moins un enseignant-bibliothécaire à temps plein, l'enseignant-bibliothécaire était plus susceptible de jouer un rôle important ou très important dans l'élaboration du site Web de l'école ou la collaboration à son contenu. Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 5051. Le rapport Bibliothèques scolaires et enseignants-bibliothécaires au Canada : résultats de l'Enquête sur les technologies de l'information et des communications dans les écoles, 2003-2004, no 28 (81-595-MIF2005028, gratuit) est maintenant accessible en ligne. À la page Nos produits et services, sous Parcourir les publications Internet, choisissez Gratuites, puis Éducation. Pour obtenir des renseignements généraux au sujet de l'Enquête sur les technologies de l'information et des communications dans les écoles, communiquez avec le Service à la clientèle en composant sans frais le 1 800 307-3382 (cult.tourstats@statcan.ca). Pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec David Coish au (613) 951-1075 (david.coish@statcan.ca), Culture, tourisme et Centre de la statistique de l'éducation. Télécopieur : (613) 951-1333.
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