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Projet de recherche sur les politiques - Policy Research Initiative
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Le Canada multiculturel au XXIe siècle : profiter des possibilités et gérer les pressions

 

Enjeu

On s'entend pour affirmer que la diversité, cultivée avec discernement, peut être une source de force. L'approche du Canada en matière de diversité ethnoculturelle, notamment sa politique multiculturelle, a suscité des éloges au niveau international. Dans la pratique toutefois, la gestion de cette diversité est appelée à s'adapter sans cesse aux réalités sociales en constante évolution. S'appuyant sur des données empiriques au Canada et à l'étranger, ce projet définit les possibilités offertes et les presions subies lorsqu'il s'agit de favoriser une citoyenneté inclusive dans un Canada multiculturel, laquelle se révèle de plus en plus diversifiée par suite de vagues successives d'immigration.

Contexte

Définie en termes généraux, la diversité multiculturelle au Canada est le produit de trois facteurs culturels : les Autochtones, les groupes fondateurs d'expression anglaise et française, et les immigrants. Des vagues successives d'immigration depuis les années 1970 ont rendu le Canada plus diversifié que jamais sur le plan de l'ethnicité, de la culture et de la langue. Ce troisième facteur (les immigrants), sur lequel porte ce projet, joue un rôle de premier plan dans l'adoption de politiques multiculturelles au Canada. D'ici 2017, un Canadien sur cinq appartiendra à une minorité visible. Le nombre d'allophones augmente également. Alors que les gens sont moins nombreux à déclarer une appartenance religieuse, l'islam demeure le groupe religieux qui connaît l'expansion la plus rapide. Qui plus est, dans un monde plus étroitement lié économiquement et, dans une certaine mesure, politiquement, les événements mondiaux et les politiques étrangères ont souvent des répercussions sur le plan national.

Le multiculturalisme résonne avec des valeurs canadiennes tels que l'égalité, la tolérance et le respect mutuel. Depuis ses débuts en 1971, la politique sur le multiculturalisme a évolué – qu'il s'agisse de célébrer les différences, de mettre l'accent sur l'adaptation des institutions ou, plus récemment, de valoriser l'inclusion et une participation entière. En théorie et en pratique, la législation et les politiques canadiennes en matière de diversité ethnoculturelle sont des outils conçus pour façonner une citoyenneté inclusive, faciliter la participation sociale et économique des groupes marginalisés et permettre au Canada de progresser sur le plan économique dans le contexte de la mondialisation. Cela dit, des données empiriques révèlent des écarts entre la théorie et la réalité.

Malgré les mesures prises pour assurer l'équité et réduire la discrimination, la recherche continue à indiquer des écarts de revenu entre les minorités visibles et le reste de la population. La perception de discrimination et d'exclusion persiste même chez les personnes des minorités visibles nées au Canada, c'est-à-dire les Canadiens de deuxième et troisième générations. Une telle information probante donne à penser que, si on ne trouve pas de solutions aux enjeux de l'exclusion et de l'inégalité, les politiques multiculturelles pourraient ne pas favoriser autant les minorités raciales que les immigrants d'origine européenne. Par ailleurs, tout le discours concernant les gains économiques de la diversité et de l'immigration reste à être étayé par des faits concrets.

Alors que le multiculturalisme se présentait comme une vision à réaliser au XXe siècle, il pourrait devenir un « problème épineux au XXIe siècle ». Même si la diversité ethnoculturelle récolte plus d'appui au Canada comparativement à d'autres pays, bon nombre de personnes sont d'avis que le Canada devrait abandonner l'approche « mosaïque » du multiculturalisme en faveur d'une démarche favorisant une plus grande assimilation. Dans une enquête menée, en 2005, par l'Innovative Research Group pour le compte de l'Institut du Dominion/Institut canadien des affaires étrangères et de défense, 70 % des Canadiens interrogés ont indiqué que s'adapter au mode de vie canadien devrait être la priorité pour les nouveaux immigrants.

Les politiques multiculturelles : une œuvre en évolution

Depuis son adoption au début des années 1970, comme l'illustre le tableau suivant, la politique sur le multiculturalisme a évolué – qu'il s'agisse de célébrer les différences, ensuite de mettre l'accent sur l'adaptation des institutions ou, plus récemment, de valoriser l'inclusion et une participation entière. Au cours des années 1970, l'approche consistait à encourager les citoyens à s'investir dans la société canadienne en faisant valoir leurs identités culturelles. Dans les années 1980, une mutation importante s'est opérée : on est passé de la célébration des cultures à l'élimination des obstacles institutionnels, puis à une participation sociale et économique entière des minorités raciales. Avec l'adoption de la Charte des droits et libertés (1982) , de la Loi sur le multiculturalisme (1988), et de la Loi sur l'équité en matière d'emploi (1986), les institutions de l'État se sont vues obligées de refléter la réalité multiculturelle canadienne au sein de leur structure organisationnelle. Alors que l'équité demeure un aspect clé du multiculturalisme, au cours des années 1990, l'accent s'est déplacé en faveur d'une citoyenneté partagée.

L'évolution du multiculturalisme au Canada

 

Ethnicité
(Années 1970)*

Équité
(Années 1980)*

Aspect civique
(Années 1990)*

Intégration
(Années 2000)

Centre d'intérêt

Célébrer les différences

Gérer la diversité

Engagement

constructif

Citoyenneté inclusive

Point de référence

Culture

Structure

Renforcement de la société

Droits et responsabi-lités

Mandat

Ethnicité

Relations raciales

Citoyenneté

Identité

Source de problèmes

Préjugés

Discrimi-nation systémique

Exclusion

Mondiali-sation, sécurité

Solution

Sensibilité culturelle

Équité en emploi

Inclusion

???

Métaphore
clé

Mosaïque

Égalité des chances

Appartenance

Rue à double sens

* Source : Fleras, Augie et Jean L. Kunz. 2001. Media and Minorities: Representing Diversity in a Multicultural Canada . Thompson Education Publishing.

Par suite des attaques terroristes du 11 septembre 2001, la sécurité est devenue un sujet récurrent dans les discussions entourant la diversité culturelle et l'immigration. De plus, la mondialisation, notamment les avancées de la technologie de l'information et les facilités de voyage, soulève sans cesse de nouvelles questions concernant l'identité et la citoyenneté. Comment le Canada peut-il alors atteindre son objectif d'inclusion, compte tenu des sources de pressions définies plus haut?

Questions de recherche et approche

Ce projet est axé sur les questions suivantes :

  1. À la lumière de ces tendances sociales et démographiques émergentes, quelles politiques le Canada pourrait-il adopter en ce qui a trait à la diversité ethnoculturelle découlant de l'immigration?
  2. Comment peut-on favoriser une citoyenneté inclusive dans des sociétés pluralistes tel que le Canada où les individus et les communautés sont liés à l'échelle mondiale, mais sont diversifiés sur le plan culturel, religieux et linguistique?

Ces questions seront étudiées au moyen de consultations en table ronde, d'un examen de données probantes de recherche et d'une analyse des approches actuelles de la diversité culturelle dans les pays semblables au Canada. En dernier ressort, toutes les conclusions seront présentées et débattues lors d'un symposium regroupant les divers partenaires et intervenants. Un cadre stratégique sera proposé et il fera l'objet de discussions de la part des intervenants, ce qui permettra de mettre au point un réseau de chercheurs et de responsables en matière de politiques en mesure d'approfondir le travail dans ce domaine.

Le point sur les activités

Au cours de la phase pilote du projet, on s'est principalement employé à établir la portée des enjeux à aborder et à les définir. Des ministères gouvernementaux clés et des partenaires du milieu de la recherche ont été mis à contribution pour cerner des partenariats potentiels. Le 24 novembre 2006, une présentation, qui a eu lieu dans le cadre de la série des conférences de la Bibliothèque du Parlement, a exposé les activités de recherche du projet pilote du PRP. Huit tables rondes régionales présentement en cours nous permettront de mieux comprendre ces enjeux dans l'ensemble du pays. Y participent des représentants des trois paliers de l'administration publique, d'organisations non gouvernementales, de groupes de réflexion, d'universités et du monde des affaires. Les conclusions qui s'en dégageront seront publiées dans un rapport sommaire.

Les activités initiales visant à établir la portée des enjeux ont permis de déceler des secteurs où une recherche plus approfondie s'impose. L'un de ces secteurs est la deuxième génération. Par la suite, l'édition de l'hiver 2006 de la revue Canadian Diversity contenait un document de discussion faisant valoir le besoin de recherche dans ce secteur, ainsi que des conclusions préliminaires.

Également, dans le cadre de la 9e Conférence nationale sur le projet Métropolis, un atelier sur la deuxième génération a permis d'explorer plus avant les expériences et défis vécus par ce groupe.

Un autre secteur de recherche qui a rapidement été reconnu comme prioritaire concerne les expériences vécues dans d'autres pays. Ces activités nous aideront à mieux comprendre la situation canadienne en nous fournissant une information contextuelle susceptible d'éclairer les efforts visant à évaluer le cours des événements ailleurs dans le monde; du même coup, elles devraient nous permettre de déterminer les leçons qui s'appliquent à la situation canadienne. À cette fin, un document de travail sur cet enjeu sera publié bientôt.

Prochaines étapes 

Des activités de prise de contact et de consultation avec les milieux de recherche et de politiques se poursuivront jusqu'à ce que le projet soit bien en place.

L'information obtenue au moyen des tables rondes régionales sera présentée dans un rapport final, dont la publication est prévue pour le début du printemps. On prévoit également la publication d'un document de recherche sur la deuxième génération. Ce papier sera basé sur la recherche effectuée à ce jour et sur les données obtenues lors de la 9e  Conférence nationale Métropolis.

Une série de documents de travail seront également rédigés et leur publication aura lieu cet été.

Pour plus d'information, veuillez contacter Jean Lock Kunz, Directrice associée de projet au 613-992-5193.

 

 

 


 

Mise à jour:24/10/2007

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