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Ottawa, le 20 septembre 2000
2000-071

Rapport financier annuel - le gouvernement fédéral a dégagé un excédent de 12,3 milliards de dollars

Notes pour une allocution de l'honorable Paul Martin, ministre des Finances du Canada

Documents connexes :

• Le ministre des Finances annonce le remboursement d'une tranche record de la dette (Communiqué 2000-070).
• Rapport financier annuel du gouvernement du Canada.
• La revue financière (juillet 2000).
• Tableaux de référence financiers.

Ottawa (Ontario)
Le 20 septembre 2000

Le texte prononcé fait foi.

Bon après-midi.

J'ai le plaisir d'indiquer aujourd'hui que, pour l'exercice 1999-2000, le gouvernement fédéral a dégagé un excédent de 12,3 milliards de dollars.

Ce montant a été entièrement consacré au remboursement de la dette publique. Il s'agit de la plus importante tranche de notre dette jamais remboursée en une seule fois.

Cela représente une excellente nouvelle pour les Canadiens et les Canadiennes.

Si l'on ajoute à cela les résultats des deux dernières années, nous avons maintenant remboursé une tranche de près de 19 milliards de dollars de la dette publique nette.

C'est ainsi que plus de 1 milliard de dollars par année qui, autrement, auraient servi à assurer le service de la dette pourront être affectés à des priorités stratégiques comme les soins de santé, l'éducation et la réduction des impôts.

Il s'agit du troisième excédent budgétaire fédéral de suite, ce qui ne s'était pas vu depuis la fin des années 40.

Au même moment, la situation du ratio de la dette au PIB s'est nettement améliorée.

En 1995, ce ratio était de 71 %, un sommet de tous les temps. Il est maintenant tombé à 58,9 %, une chute de plus de 12 points de pourcentage.

Comment en sommes-nous arrivés là? C'est grâce, à la fois, à une croissance économique plus forte que prévu et à une stricte compression des dépenses.

La croissance économique a été très vigoureuse en 1999-2000, de sorte que les recettes ont augmenté de plus de 10 milliards de dollars, pour atteindre 165,7 milliards.

Pendant ce temps, les dépenses de programmes sont demeurées pratiquement inchangées. Elles se sont établies à 111,8 milliards de dollars en 1999-2000, soit à peine 400 millions de plus qu'à l'exercice précédent. Cette hausse est nettement inférieure au taux d'inflation et à celui de l'accroissement démographique.

Tout en contrôlant les dépenses, nous avons réussi à dépenser de façon plus judicieuse et à cibler les véritables priorités. En effet, depuis que nous avons équilibré le budget, les deux tiers des nouvelles dépenses ont été consacrées aux soins de santé, à l'éducation et à l'innovation.

Avant de passer à vos questions, j'aimerais aborder deux points.

D'abord, pourquoi l'excédent est-il plus important que prévu?

La réponse tient au fait que la plupart des pays profitent à l'heure actuelle d'une expansion économique qui dépasse de beaucoup les attentes. Les recettes accrues qui en résultent sont largement réparties.

À l'étranger, les gouvernements des États-Unis et du Royaume-Uni ont, eux aussi, revu leurs prévisions à la hausse. Ici même au Canada, plusieurs provinces, dont l'Ontario et l'Alberta, ont fait de même.

Comme vous le savez, nos projections budgétaires s'appuient sur les prévisions du secteur privé. L'an dernier, le ministère des Finances a mené des consultations sans précédent auprès des économistes en chef des grandes banques à charte du Canada et de quatre sociétés de prévisionnistes.

Nous les avons invités de nouveau à nous aider à mettre nos hypothèses économiques à jour. Les projections budgétaires quinquennales résultantes seront publiées plus tard cet automne.

En terminant, qu'en est-il de l'avenir?

Comme je l'ai dit, il s'agit d'une excellente nouvelle. Cela signifie que nous disposerons de ressources accrues pour bâtir un avenir meilleur. Cela signifie que nous pourrons financer des priorités stratégiques comme l'entente conclue par les premiers ministres la semaine dernière en vue de renforcer et de préserver le régime de soins de santé. Cela signifie que nous pourrons accélérer les réductions d'impôt pour tous les Canadiens et toutes les Canadiennes. Et cela signifie que nous pourrons réduire la dette encore davantage.

Il y a quelques années, nous avons dit que nous voulions découper la carte de crédit du gouvernement fédéral. Je vous dis maintenant que nous avons respecté cet engagement et que nous sommes en train de réduire le solde dû sur cette carte.

Je vous remercie.