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La beauté intemporelle du Labrador à l'honneur au Musée canadien de la natureMusée canadien de la nature. Une exposition de photographies d'Arnold Zageris, intitulée Objectif Labrador ouvre le 17 juillet 2007 au Musée. —La beauté âpre et sauvage du Labrador sera à l'honneur auM. Zageris, qui vit à Rouyn-Noranda dans le nord du Québec, privilégie les photographies grand format des régions arctiques et subarctiques. Objectif Labrador est sa première exposition en solo dans un établissement national. Depuis deux décennies, M. Zageris immortalise les paysages du Labrador, région qu'il a visitée à quatorze reprises. Il a l'intention d'y retourner à l'automne. « Je trouve tout ce qui se trouve au-delà de la limite forestière absolument fascinant. Ce mélange de lumière exceptionnelle et de contrastes absolus me stimule », explique-t-il. Cette exposition comprend 29 photographies mesurant 37 pouces sur 47, ainsi qu'un immense triptyque (trois panneaux articulés) de 12 pieds de largeur offrant une vue panoramique. Équipé d'une chambre photographique classique de 4 x 5 (sans pareil pour les paysages même en cette ère numérique), l'artiste saisit les menus détails et les nuances ténues de forme et de texture. Il ne recherche pas la vitesse. Le travail lent et méthodique lui convient parfaitement et lui laisse le temps de créer d'impérissables œuvres. Il n'emploie pas de filtre coloré pour rehausser les effets. Il s'en remet entièrement à la nature elle-même pour composer ces images saisissantes. « Si j'arrive à obtenir cinq bonnes photos par année, je jubile », déclare le photographe dans sa patiente sagesse. Professeur de biologie à la retraite, M. Zageris a mis un terme à trente ans de carrière il y a quelques années pour se consacrer davantage à la photographie. Il a commencé à prendre des photos de la nature il y a vingt-cinq ans parce que « vous ne pouvez ramener à la maison quelque chose comme la lumière » et que les mots lui auraient manqué pour décrire ce qui s'offrait à ses yeux. Grâce au grand prix Nikon qu'il remporte en 1977, il peut s'équiper plus adéquatement pour s'adonner à son violon d'Ingres. C'est un photographe américain du nom d'Eliot Porter, dont il fait la connaissance à Rockport, au Maine, en 1983, qui lui conseille de se lancer dans le grand format. Après de nombreux moments passés ensemble, les deux hommes décident de faire un voyage dans l'île de Baffin. Malheureusement, M. Porter apprend qu'il est atteint de la maladie de Lou-Gehrig et le projet ne voit jamais le jour. Sa fascination pour le Labrador remonte à plusieurs décennies : il avait reçu des livres TimeLife dont l'un portait sur la région largement méconnue du nord du Labrador. Charmé par les paysages splendides et souvent accidentés que lui font découvrir ces photos, il a envie de visiter cette contrée. En 1985, une bourse de la Société géographique royale du Canada lui permet de réaliser son rêve. Il n'est pas déçu, car tout ce qu'il découvre là-bas l'enchante : « On ne penserait pas qu'un tel endroit existe au Canada », explique-t-il. Il décrit les photos qu'il a prises de ces lieux vierges et austères comme des oeuvres « pures et intemporelles », ne recelant aucun indice du temps présent. Réalisée par le Musée canadien de la nature et The Rooms, le musée des beaux arts de la province de Terre-Neuve-et-Labrador, Objectif Labrador : Photographies d'Arnold Zageris restera à Ottawa jusqu'au 6 janvier 2008. Elle sera ensuite expédiée vers la côte est pour être présentée à The Rooms à St. John's. Le Musée canadien de la nature se trouve au 240, rue McLeod (angle de Metcalfe) à Ottawa. Jusqu'à la fête du Travail, il est ouvert tous les jours de 9 h à 18 h et les mercredis et jeudis, jusqu'à 20 h. Le Musée sera fermé tous les lundis à partir du lendemain de la fête du Travail jusqu'au 1er mai 2008. Relations avec les médias
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