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Logo de nature.ca. Texte : Musée canadien de la nature. Découvrez la nature!
Texte : nos trésors préféres. Photo : Diamant Montage d'images : crâne fossilisé d'un Daspletosaurus torosus CMNFV8506; illustration d'un Nicrophorus sayi; fleurs de saxifrage à feuilles opposées.
Introduction Animaux Fossiles Minéraux Plantes et lichens Crâne d'un Daspletosaurus torosus CMNFV8506. English

Moule zébrée, Dreissena polymorpha

Une histoire fascinante

Moules zébrées sous l'eau. Il est difficile de croire qu'avant les années 1990, la plupart des Canadiens et des Canadiennes n'avaient jamais entendu parler des moules zébrées. Depuis qu'elles ont été observées pour une première fois en 1988 dans le lac Sainte-Claire (un petit lac qui relie le lac Huron au lac Érié), nous avons beaucoup entendu parler d'elles et des dommages qu'elles causent. Les moules zébrées obstruent les tuyaux de prise d'eau, immergent les bouées de navigation, rendent les plages inhospitalières en raison du bord tranchant de leurs coquilles et déplacent, ou éliminent même, des espèces de moules d'eau douce indigènes.

Leur nombre, voilà ce qui rend ces minuscules mollusques (généralement moins de 4 cm) si dangereux. En d'autres mots, ces moules se reproduisent à une vitesse folle et se dispersent très rapidement. Une seule femelle peut pondre plus de 40 000 oeufs au cours d'un seul cycle de reproduction, et jusqu'à 1 million en une fraie!

Il faut de trois à cinq jours pour qu'un oeuf fertilisé devienne mollusque bivalve (deux coquilles) typique, que l'on appelle larve véligère. Les larves véligères de moules zébrées se répandent partout : les courants peuvent les transporter jusqu'à des dizaines ou même des centaines de kilomètres à la ronde. Il leur faut de deux à quatre semaines pour devenir suffisamment grosses et s'installer sur toutes sortes de surfaces dures : des tuyaux, des rochers, des coquilles de moules ou de gastropodes indigènes d'eau douce, vivants ou morts, des troncs d'arbres et des coques de bateaux.

Moules à différents stades de leur développement.

Différents stades de développement : des larves véligères pouvant mesurer 0,1 micromètre aux juvéniles mesurant 1 millimètre environ (dans le sens horaire, à partir du coin supérieur gauche).

Une fois qu'elles ont trouvé un endroit où se fixer (que l'on appelle substrat), les moules sécrètent des fibres solides semblables à de la colle, le byssus, et le tour est joué. Elles s'accrochent pour de bon et il est très difficile de les déloger.

De plus, elles s'accrochent en paquet. André Martel, un des chercheurs scientifiques du Musée canadien de la nature, a trouvé des moules zébrées dans la rivière Rideau, près d'Ottawa, dans une proportion largement supérieure à 100 000 au mètre carré. Dans une centrale électrique du Michigan, il y en avait plus de 700 000 au mètre carré !

Bien sûr, en s'agglutinant ainsi, elles peuvent tuer pratiquement tous les autres animaux aquatiques auxquels elles se fixent. Seriez-vous capable de bouger, de manger ou même de respirer si des créatures accrochées à vous faisaient tripler ou quadrupler votre poids?

Moules zébrées sous l'eau.

Un tronc d'arbre est dissimulé sous ces moules zébrées!

Les moules zébrées ne sont pas originaires du Canada. Les scientifiques pensent qu'elles sont entrées en Amérique du Nord par accident en 1985, en provenance de l'Eurasie, probablement à la suite du rejet des eaux de ballast d'un navire de charge. Depuis, les gens (sans le savoir) ont favorisé la propagation de la moule zébrée en faisant circuler des bateaux ou du matériel infestés de moules juvéniles ou adultes, ou en déversant leur eau de cale infestée de larves dans des eaux non infestées.

Pire encore, les moules zébrées adultes et juvéniles peuvent vivre hors de l'eau pendant plusieurs jours, particulièrement si l'air est frais et humide. Ainsi, on n'est jamais trop prudent. Les bateaux devraient vider leurs eaux de cale sur place lorsqu'ils sortent de l'eau pour être transportés par voie de terre. La coque, les échelles, les dérives, les moteurs, les défenses d'embarcation, les canots pneumatiques et les remorques devraient tous être inspectés et nettoyés chaque fois que les bateaux passent d'un cours d'eau à un autre.

Si l'on veut contenir la propagation des moules zébrées, il faut que les navigateurs fassent leur part. Les scientifiques font la leur : ils en apprennent autant que possible, dans l'espoir qu'ils sauront empêcher les dégâts de s'étendre.


<Animaux

D'ou vient le nom?>

    Moules zébrées, Dreissena polymorpha.
Une histoire fascinante
D'ou vient le nom?
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