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Chef de projet : Dr. Peter Outridge

Le projet fournira des données sur l'attribution des sources à des clients nationaux et internationaux (dont le PSEA, Santé Canada, le Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord) aux fins de l'évaluation des risques pour la santé humaine et l'environnement, et utilisera les voies de communication propres aux clients pour diffuser les résultats au public et aux milieux scientifiques. Le projet examinera les variations temporelles à long terme des métaux et, ce faisant, améliorera notre compréhension du rôle des variations et des processus naturels et anthropiques dans l'exposition humaine aux métaux. Les objectifs du projet sont les suivants :

• évaluer les protocoles qui recourent aux archives naturelles pour l'attribution des métaux dans le dépôt atmosphérique;
• examiner les caractéristiques chimiques et physiques des archives qui déterminent la fiabilité des archives;
• établir par des calculs la répartition des métaux prioritaires (Hg, Cd, Pb) dans le dépôt et les aliments traditionnels dans l'Arctique pour contribuer aux évaluations des risques entreprises par les clients;
• élaborer des procédures qui amélioreront l'identification des différentes sources de métaux.

L'objectif de validation concernant les métaux dans les archives naturelles sera atteint au moyen :

1. d'un nouvel échantillonnage de sédiments dans six lacs de l'Arctique et près de Flin Flon, au Manitoba, où des échantillons ont été prélevés et analysés il y a 10 à 20 ans déjà, qui servira à déterminer si les profils des métaux (en particulier du Hg, Cd, Pb) sont demeurés stables avec le temps
2. d'une comparaison des tendances historiques mesurées directement dans le dépôt ou dans l'atmosphère et des profils correspondants dans les archives récentes
   1. sédiments de lac
   2. tourbières
   3. arbres
   4. glace de l'ère glaciaire

L'hypothèse nulle avancée est que les archives ne représentent pas de manière fiable les tendances historiques des métaux atmosphériques. Ainsi, les archives seront caractérisées sur les plans de la chimie, de la physique, de la minéralogie et de la biologie, au besoin, afin de déterminer quels paramètres peuvent être des facteurs importants de la fiabilité des archives.

L'objectif de l'attributiondes sources dans l'Arctique vise le dépôt atmosphérique et sera réalisé à l'aide des tendances temporelles relevées dans les archives qui ont été validées; quant aux aliments traditionnels (béluga, phoque, caribou), on utilisera les dents des animaux datant des périodes moderne et pré­industrielle (soit avant 1800). Les concentrations de métaux pendant ces deux périodes seront comparées, et toute augmentation non attribuable à des processus géologiques ou biologiques sera attribuée provisoirement à une source anthropique. Les sources de Pb seront identifiées au moyen d'analyses isotopiques. Selon l'hypothèse nulle, les sources anthropiques n'ont eu aucune influence sur les concentrations de métaux dans l'atmosphère de l'Arctique ou dans les aliments traditionnels au cours de la période moderne. On examinera de nouvelles procédures pour l'identification et la discrimination des sources, dont des méthodes permettant de détecter les signatures isotopiques des sources de Hg à l'aide du multicollecteur ICP-MS et des méthodes de simulation en laboratoire et d'interprétation conceptuelle de paramètres physico-chimiques pour accroître la compréhension des processus régissant la spéciation et la mobilité des métaux dans les sédiments.