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Salamandre maculée,
Ambystoma maculatum. |
Les amphibiens de la rivière Rideau captivent
Francis Cook et Mike Rankin, chercheurs associés du Musée
canadien de la nature, depuis plus de 50 ans. Au cours de leurs travaux,
et notamment durant le Projet
sur la biodiversité de la rivière Rideau, les
chercheurs en ont observé quelque 15 espèces.
Si vous avez déjà entendu le chant du
ouaouaron le long de la rivière Rideau, vous ne serez pas surpris
d'apprendre que cette espèce d'amphibiens est l'une des plus abondantes
de la rivière, tout comme la grenouille verte et le crapaud d'Amérique.
On trouve aussi dans la rivière des salamandres comme
la salamandre à points bleus, la salamandre maculée et le
necture tacheté. On peut notamment observer les nectures sous la
glace près des rives, au printemps.
La taille des populations de grenouilles peut être un bon
indicateur de l'état de santé de la rivière Rideau,
car les grenouilles sont très sensibles aux perturbations de leur
habitat et à la diminution de la qualité de l'eau. [22]
L'aménagement des rives
détruit les sites de nidification et les aires de croissance des
têtards. En outre, la fluctuation
radicale du niveau de l'eau, chaque saison, affecte les sources d'alimentation
du têtard situées dans les eaux peu profondes, près
des rives, de même que les sites potentiels d'hibernation.
Si on compare les renseignements qui ont été
recueillis durant le Projet aux études
menées au cours des 50 dernières années ainsi qu'aux
observations des résidents locaux, il semble que la taille des
populations globales de ouaouarons et de grenouilles vertes sont moins
élevée qu'auparavant dans la rivière Rideau.
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Grenouille léopard,
Rana pipiens. |
Les grenouilles léopards sont maintenant rares
dans la région urbaine d'Ottawa parce que les aires d'alimentation
d'été y sont réduites. Heureusement, elles sont encore
abondantes dans les zones rurales, où l'on trouve des prés
et des pâturages adjacents à la rivière.
Quant aux grenouilles des marais, qu'on pouvait observer
dans le marais Dow près du canal Rideau au début du XXe
siècle, elles ont maintenant disparu en raison de la perte d'habitats
attribuable à l'abattage d'arbres et à l'assèchement
des marais.
L'utilisation de grenouilles comme appâts de pêche
et la capture de ouaouarons pour la consommation (cuisses de grenouilles)
ont contribué à réduire davantage la taille des populations.[22]
Dans l'est de l'Ontario, les ouaouarons sont protégés. Il
est interdit de les capturer. Il existe aussi certaines restrictions quant
au nombre de grenouilles léopards qu'il est possible de prendre
comme appâts.
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Ouaouaron,
Rana catesbeiana. |
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