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Même si les scientifiques se réjouissent
généralement d'observer de nouvelles espèces dans
la rivière, le contraire peut aussi être vrai. C'est le cas
lorsque de nouveaux organismes non indigènes,
appelés espèces exotiques, s'introduisent dans un écosystème.
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Le
butome à ombelle, Butomus umbellatus,
une grande plante à fleurs roses, envahit les rives au centre-ville
d'Ottawa. |
Selon les résultats d'une recherche menée
en Ontario, 91 % de ces nouveaux arrivants sont incapables de s'établir
et de se reproduire dans leur nouveau milieu. [2]
Toutefois, les espèces qui y parviennent ont souvent un effet dévastateur
sur l'écosystème.
En effet, certaines espèces exotiques qu'on qualifie
d'invasives
peuvent se multiplier rapidement grâce à l'abondance des
ressources alimentaires et à l'absence de prédateurs, de
maladies et de parasites dans leur nouvel habitat.
Plusieurs de ces espèces envahissantes se reproduisent
aussi facilement. Par exemple, chaque plant adulte de salicaire
pourpre produit 2 millions de graines à chaque floraison.
Le myriophille à épi
se reproduit non seulement par semences, mais aussi par enracinement de
petits bouts de tige ou de racine. [3,
4, 5, 6]
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Des
moules zébrées, Dreissena
polymorpha, agglutinées sur une moule indigène.
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Les espèces exotiques invasives supplantent souvent
les espèces indigènes dont elles accaparent les sites de
reproduction et les ressources alimentaires. Ainsi, au centre-ville d'Ottawa,
le butome à ombelle se multiplie à
vive allure le long de la rivière Rideau, au détriment des
plantes aquatiques indigènes.
Les nouveaux arrivants peuvent aussi nuire directement
aux espèces déjà en place. C'est le cas des moules
zébrées qui, en se fixant aux moules d'eau douce indigènes
de la rivière Rideau, les empêchent de respirer et de se
nourrir, ce qui cause leur mort.
Une fois implantées dans un milieu, ces espèces
exotiques se dispersent tout naturellement sous l'effet du courant, qu'il
s'agisse de fragments de myriophille à épi ou de larves
de moules zébrées. Les espèces exotiques peuvent
aussi envahir d'autres cours d'eau en se fixant aux bateaux et à
d'autres types d'embarcations récréatives, ou en étant
transportées dans les seaux à appâts et les viviers
des pêcheurs.
Venez voir quelles espèces
exotiques ont été découvertes dans la rivière
Rideau au cours du Projet sur la biodiversité
de la rivière Rideau, et voyez ce que vous pouvez faire
pour en empêcher la prolifération.
Vous voulez en savoir davantage sur les espèces
exotiques? Le ministère des Richesses naturelles de l'Ontario et
l'Ontario Federation of Anglers and Hunters disposent d'une ligne d'information
sur les espèces exotiques, au 1.800.563.7711.
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Fleur d'hydrocharide grenouillette, Hydrocharis morsus-ranae, une plante aquatique exotique. |
La vidéo Les rivières : Reflets de la vie vous fait découvrir une foule de plantes et d'animaux qui habitent les rivières. En relatant les grandes étapes du Projet sur la biodiversité de la rivière Rideau, elle illustre comment les humains peuvent vivre en harmonie avec la rivière, tout en protégeant sa biodiversité pour les générations à venir. Vous pouvez commander en ligne ce document unique produit par le Musée canadien de la nature. |
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