Les systèmes de gouvernement canadien et américain
[6 de 8]
précédente[1] [2] [3] [4] [5] [6] [7] [8] prochaine

Le Sénat et la Chambre des communes siègent
dans les édifices du Parlement.
Dans le système « présidentiel-congressionnel » , le gouvernement n’est ni responsable ni sensible à l’opinion publique. Peu importe le nombre de fois qu’une Chambre ou l’autre vote contre les mesures du président, celui-ci demeure en poste. Il peut opposer son veto aux projets de loi adoptés par les deux Chambres, mais il ne peut en appeler à la population en déclenchant des élections pour avoir un Congrès qui l’appuiera. Par contraste, le régime de type parlementaire est à la fois responsable et sensible à l’opinion publique. Si la Chambre des communes vote une motion de défiance à l’égard du Cabinet, celui-ci doit résigner ses fonctions, puis permettre à un parti de l’opposition (normalement l’Opposition officielle) de former sans délai un gouvernement, ou encore décréter la tenue d’élections afin que le peuple décide du parti qui gouvernera.
Aux États-Unis, le président peut livrer une bataille stérile à l’une des deux Chambres ou aux deux pendant des années. Au Canada, le premier ministre, s’il est empêché d’agir par la Chambre des communes, doit soit laisser la place à un autre premier ministre, soit permettre à la population d’élire une nouvelle Chambre propre à régler la question, dans un sens ou dans l’autre, en deux ou trois mois tout au plus. Voilà un système où le gouvernement est vraiment responsable.