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Ressources humaines et Développement social Canada
Symbole du gouvernement du Canada

Tirons profit du potentiel des Canadiens et Canadiennes dès aujourd'hui - Nouveaux partenariats et nouvelles approches pour relever les défis actuels et futurs du marché du travail

Notes d’allocution
de
L’honorable Monte Solberg,
Ministre de Ressources humaines et Développement social Canada
Tirons profit du potentiel des Canadiens et Canadiennes dès aujourd'hui
Nouveaux partenariats et nouvelles approches pour relever les défis actuels et futurs du marché du travail
organisé par l’Empire Club of Canada
au
Royal Méridien King Edward
Toronto (Ontario)

Le 16 novembre 2007

Galerie de photos
Présentation multimédia

La version prononcée fait foi

Mesdames et Messieurs, je vous remercie de votre accueil chaleureux. Je suis heureux de saisir cette occasion de rencontrer vos membres qui jouent un rôle de premier plan dans le monde des affaires au Canada. Je vois de nombreux visages familiers dans la salle; des gens que je connais depuis des années. Et maintenant que nous sommes au gouvernement, c’est stupéfiant le nombre d’entre vous qui m’avez affirmé vouloir passer au prochain niveau dans notre relation.

Depuis un an et demi, notre gouvernement a fait de grands progrès à l’égard de certains engagements d’envergure, et cela donne des résultats. Comme vous avez entendu le premier ministre Harper le déclarer, notre gouvernement est intègre, notre économie est forte et notre pays est uni.

Ceci est une base solide pour réfléchir à notre avenir, mais laissez-moi d’abord vous parler de notre passé.

Ma famille est arrivée au Canada au début du siècle dernier. Mon arrière-grand-père, Nils, a quitté la Norvège dans les années 1880; il est arrivé d’abord au Dakota du Nord, puis, attiré par la possibilité d’acquérir des terres bon marché, a poursuivi sa route vers la région qui allait devenir l’Alberta. Il semble qu’il ait trouvé le climat du Dakota du Nord et de cette région trop doux pour son sang nordique. Petit à petit, avec l’aide de sa famille, il a construit sa maison près de Riley, pas loin d’Edmonton. Il a vécu là, avant le moteur à essence, avant l’électricité et avant l’eau courante. L’Alberta n’était pas encore une province. Il a défriché les terres, construit une maison, planté des récoltes et, aidé de ses voisins, il a même construit une école pour que ses enfants puissent apprendre.

Vous savez, je peux à peine imaginer les épreuves que sa famille et lui ont dû traverser pour arriver à se bâtir une vie et laisser un héritage. Mais je lui suis reconnaissant de l’avoir fait.

Ce qui me semble encore plus étonnant est qu’il s’agit d’une histoire courante, qui est celle de nombreux Canadiens. C’est une histoire de courage, de vision, de travail physique, de l’aube au coucher du soleil, et de détermination, à une échelle difficile à imaginer.

Il fallait avoir les mains et les reins solides. En fait, on raconte que pendant des années, les immigrants potentiels devaient d’abord montrer leurs mains à l’agent d’immigration pour prouver qu’ils pourraient s’en servir pour conquérir l’un des derniers territoires inexploités. À cette époque, ce que l’on obtenait dépendait de ce que ces mains pouvaient produire à partir des terres dénudées.

Mais aujourd’hui les choses sont différentes. Aujourd’hui, il s’agit moins de travail manuel et de terres à défricher que de cerveaux aiguisés et de talents à exploiter. À l’époque, les obstacles au succès étaient le climat, la maladie, les caprices de la nature. Aujourd’hui, nos obstacles sont la concurrence mondiale féroce et le rythme époustouflant du changement.

C’est pourquoi, pour aborder presque tous les problèmes que connaît notre pays, il est essentiel de commencer par attirer des gens talentueux. Toutes choses étant par ailleurs égales, de nos jours, le plus grand avantage concurrentiel que peut avoir un pays est un grand bassin de travailleurs instruits qui possèdent les bonnes compétences.

Aujourd’hui, l’économie du Canada connaît un essor considérable. Notre taux de chômage de 5,8 p. 100 est le plus faible depuis 33 ans.

Un demi-million d’emplois ont été créés ces deux dernières années seulement. De plus, près de 80 p. 100 des Canadiens et Canadiennes en âge de travailler participent à la population active, du jamais vu!

À bien des égards, grâce à la croissance économique soutenue dont jouit le Canada et au faible taux de chômage, nous pouvons profiter dès maintenant de ces beaux jours. Mais cela ne doit pas nous détourner des vrais défis qui se profilent à l’horizon.

L’un de ces défis est notre niveau de productivité qui est à tout le mieux médiocre. Nous devons augmenter notre productivité pour pallier les effets du vieillissement de notre population.

Pour cela, nous devons attirer et former des centaines de milliers de travailleurs hautement qualifiés et qui font preuve d’innovation. Et si nous y parvenons, les retombées seront immenses. En effet, en augmentant notre niveau de productivité de 1 p. 100 seulement, nous pourrions accroître notre niveau de vie de 14 000 dollars par personne.

Comme je l’ai mentionné plus tôt, les données démographiques ne parlent pas en notre faveur. Les enfants du baby boom sont sur le point de prendre leur retraite et notre faible taux de natalité indique que bientôt la demande de travailleurs sera supérieure à l’offre. Songez que ces 50 dernières années, c’était notre main-d’œuvre qui contribuait le plus à la croissance économique de notre pays. Entre 1956 et 2006, la croissance de notre population active était de près de 200 p. 100. Mais ces beaux jours sont bien révolus. Au cours des 50 prochaines années, en tenant compte de l’apport de l’immigration, on prévoit que la population active augmentera de 11 p. 100 seulement. Près de 200 p. 100 ces 50 dernières années; et 11 p. 100 pour les 50 prochaines années.

Toutefois, Mesdames et Messieurs, il n’est pas nécessaire d’attendre 50 ans pour voir les effets de cette tendance. Ils sont visibles aujourd’hui. Selon une enquête menée récemment par Price Waterhouse Coopers, plus de 60   p. 100 des employeurs croient que la pénurie de travailleurs qualifiés ralentit leur croissance.

Comme l’indiquent les rapports du ministère du Développement économique de la Colombie -Britannique, de nouveaux projets d’infrastructure d’une valeur de 100 milliards de dollars sont prévus ou en cours d’exécution en Colombie-Britannique. Toutefois, un grand nombre d’entre eux sont retardés en raison d’un manque de travailleurs. Ainsi, l’ouverture du Cloverdale Trades and Technology Centre à l’université Kwantlen à Surrey, en Colombie-Britannique, a dû être retardée parce qu’on n’avait pas la main-d’œuvre qualifiée nécessaire pour mener le projet à terme. On veut bâtir une école de métiers et on ne peut pas trouver suffisamment de gens de métier pour terminer sa construction! Voyez-vous l’ironie de la situation?

Nous sommes confrontés à une pénurie importante de travailleurs à la grandeur du pays. Aux pénuries de main-d’œuvre dans l’Ouest répondent les problèmes de chômage dans l’Est. Ainsi, au cours des dix prochaines années, l’Alberta fera face à une pénurie potentielle de 100 000  travailleurs. On estime par ailleurs que la Colombie-Britannique, fera face à une pénurie de 350 000 travailleurs, et que l’Ontario connaîtra une pénurie de 560 000 travailleurs d’ici 2030. J’entends parler de pénuries dans toutes les villes dans lesquelles je me rends, d’un océan à l’autre.

Mesdames et Messieurs, notre économie est très forte... et affamée. Face à ces pénuries, nous devons nous demander qui va faire tout le travail. Hier, notre défi consistait à trouver suffisamment d’emplois pour les gens. Aujourd’hui, les choses ont changé. Il s’agit de trouver suffisamment de personnes qui possèdent les bonnes compétences pour occuper les emplois disponibles.

Les employeurs se débattent avec ce problème tous les jours. Toutefois, dans les prochaines années, si nous n’agissons pas, nous ressentirons tous les effets de cette tendance. Pensez qu’à TerreNeuve, les personnes âgées représentent 13.5 p. 100 de la population active. D’ici 25 ans à peine, elles en représenteront plus de 30 p. 100. Ce pourcentage est presque aussi élevé au Nouveau-Brunswick et chaque région du pays connaîtra des problèmes semblables.

Où trouverons-nous les médecins et le personnel infirmier pour servir cette population? Et les ingénieurs, les informaticiens et autres professionnels sur lesquels nous comptons pour assurer le fonctionnement de notre société? Soixante-dix pour cent des emplois de l’avenir exigeront un niveau élevé de compétences. Qui occupera ces emplois? Sans ces gens, qui paiera les impôts pour soutenir le filet de sécurité sociale?

Lorsqu’on manque de travailleurs qualifiés, cela augmente les coûts – ce qui rend impossible à certaines personnes de s’acheter une maison. Dans de nombreuses régions dans l’Ouest, les pénuries de main-d’œuvre contribuent à pousser l’inflation au-dessus de la moyenne nationale – ce qui rend très difficile aux personnes âgées de s’en sortir avec un revenu fixe.

À ce manque de main-d’oeuvre vient s’ajouter le fait que 42 p. 100 des Canadiens et Canadiennes dans la population active n’ont pas les aptitudes de lecture, d’écriture et de calcul suffisantes pour satisfaire aux nouvelles exigences du marché du travail en matière de connaissances. Ils peuvent bien souhaiter travailler, mais ils ne possèdent pas les compétences nécessaires. Ou bien, ils occupent déjà un emploi, mais ils ne possèdent pas les aptitudes de lecture et d’écriture de base, ce qui leur rend difficile d’obtenir la formation dont ils ont besoin pour exploiter leur potentiel.

Il ne s’agit pas seulement d’une immense perte pour notre économie, mais également d’une perte tragique du potentiel de milliers de Canadiens.

Selon une récente étude de Statistique Canada, une amélioration de 1 p. 100 des aptitudes de lecture et d’écriture au Canada, par rapport à d’autres pays, permettrait d’augmenter notre produit intérieur brut (PIB) de 32 milliards de dollars.

Le fond du problème est que nous avons trop peu de travailleurs et trop peu de compétences pour répondre à la demande. J’ai indiqué les statistiques, je vous ai donné des exemples, mais, Mesdames et Messieurs, je sais qu’il est toujours difficile pour de nombreux Canadiens d’admettre que nous vivons une pénurie de main-d’œuvre.

Nous avons parlé pendant tellement longtemps de chômage et du fait qu’il n’y avait tout simplement pas suffisamment d’emplois. Mais maintenant, même dans les régions où le taux de chômage est élevé, nous n’avons pas suffisamment de travailleurs qualifiés pour occuper les emplois vacants. C’est le défi que nous devons relever, mais c’est également une merveilleuse occasion d’améliorer la situation parce que nous avons également des centaines de milliers de travailleurs sous-employés ou au chômage qui ont la capacité d’acquérir ces compétences et d’occuper ces emplois.

Voilà qui m’amène à vous parler d’Avantage Canada – le plan économique à long terme, présenté à l’automne dernier par le ministre des Finances, Jim Flaherty. Ce plan établit un objectif ambitieux, mais réalisable : doter notre pays de la main-d’œuvre la plus instruite, la mieux qualifiée et la plus souple au monde.

Pour ce faire, il faut que la totalité de nos politiques et de nos programmes relatifs au marché du travail visent à permettre aux Canadiennes et aux Canadiens d’acquérir la formation et les compétences dont ils ont besoin pour répondre aux exigences des employeurs. C’est la vigueur de notre économie qui en dépend. Et notre filet de sécurité sociale, notre système fiscal, notre système d’éducation doivent tous répondre à cet objectif.

À certains égards, le Canada se débrouille bien. Nous sommes classés au premier rang des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour ce qui est des diplômés d’études postsecondaires. Mais nous devons rester vigilants. Nous avons besoin d’un plus grand nombre de diplômés en maths et en sciences et nous devons encourager les études de deuxième cycle.

C’est dans cette optique que nous avons également renforcé l’aide aux étudiants. À partir de l’an prochain, nous investirons 800 millions de dollars de plus par an dans notre système d’éducation postsecondaire. Il s’agit d’une augmentation de 40 p. 100 en une seule année – un signe important qui montre bien que nous croyons dans le pouvoir de l’éducation.

Mais l’éducation peut prendre diverses formes. Nous avons besoin de travailleurs qualifiés de toutes sortes et les futurs travailleurs ont besoin de compétence s . C’est pourquoi notre gouvernement a doublé la taille du programme Partenariat pour les compétences et l’emploi des Autochtones qui a vraiment donné de bons résultats. Voici un exemple fort révélateur de formation en milieu de travail en partenariat entre le gouvernement, les Autochtones et les employeurs.  

(texte du vidéoclip)

[ Tim – Je m’appelle Tim Willder. Je suis apprenti de première année comme monteur de gicleurs chez Simplex-Grennell. Avant cela, j’étais opérateur d’équipement. Ce travail était trop dur pour mon dos et il fallait que je fasse autre chose. J’ai obtenu mon nouvel emploi grâce au programme de la Trade Winds to Success Society qui offre aux Autochtones la possibilité de recevoir une formation professionnelle. Cela m’a permis de « mettre un pied dans la porte » du syndicat, de l’entreprise; cela m’a permis de me lancer, c’est ce que ça permet.

Employeur – Nous avons engagé Tim comme apprenti de première année après qu’il eut terminé le programme de la Trade Winds. Il a maintenant travaillé à différents emplacements et ... nous espérons qu’il progressera dans ce programme d’apprentissage. Et je donnerai certainement à d’autres personnes la chance de suivre ce programme.

Tim – Lorsqu’elle a su que je participais à ce programme, ma cousine a décidé de faire de même. Elle apprend maintenant le métier qu’elle a choisi, soit celui de charpentière. Elle semble bien se débrouiller. Je dois faire quatre années d’apprentissage et lorsque j’aurai terminé, je pourrai devenir compagnon. ]

Je sais que de nombreuses entreprises aident les Autochtones, non seulement au niveau de l’emploi, mais également pour l’amélioration de leur niveau de vie. Suncor, par exemple, investit dans des personnes autochtones au moyen de bourses, de placement professionnel et de formation en mettant fortement l’accent sur les aptitudes de lecture et d’écriture et la préparation à la carrière. Syncrude et d’autres sociétés prennent des initiatives similaires.

Mesdames et Messieurs, on peut dire qu’elles exercent une gestion éclairée, et j’applaudis leurs efforts.

Par ailleurs, notre nouvelle Subvention incitative à l’apprentissage permet d’aider plus de gens à entrer dans les métiers. Voyons l’exemple de Gary Knox à St. John, au Nouveau-Brunswick

(texte du vidéoclip)

[ Gary – Je m’appelle Gary Knox, je travaille au Hilton St-John. Avant cela, j’ai travaillé pendant 18 ans à changer des pneus de camions. J’ai quitté cet emploi que j’occupais avec une scolarité de neuvième année, parce que j’ai abandonné l’école en dixième année. Et puis j’ai décidé de retourner aux études, d’obtenir mon DES (diplôme d’études secondaires) et de faire carrière dans le domaine de la cuisine.

Employeur – Au cours des douze derniers mois, Gary est retourné aux études, puis il a suivi le programme d’apprentissage, et il a terminé ensuite son premier et son second modules de formation. Il est un modèle pour les gens qui disent : « Vous savez quoi? Il n’est pas trop tard! »

Gary – Le gouvernement m’a aidé avec mon deuxième module cette année. Il a instauré une subvention de mille dollars. Je n’ai eu essentiellement qu’à remplir le formulaire de demande, le mettre à la poste, et c’est tout! J’ai été engagé dans les cuisines et j’y travaille. Que l’on soit jeune ou vieux, cela n’a pas d’importance. On est toujours capable d’apprendre. À 53 ans, je viens de réussir ma dernière année du secondaire avec une note moyenne de B! N’importe qui peut y arriver! ]

Mesdames et Messieurs, ces investissements nous aideront à nous donner un avantage concurrentiel, et à améliorer notre productivité, mais nous n’y arriverons pas si nous laissons de côté des travailleurs qualifiés et expérimentés.

Notre gouvernement reconnaît que de nombreuses villes mono-industrielles canadiennes ont été touchées par des mises à pied. Notre investissement de 70 millions de dollars dans l’Initiative ciblée pour les travailleurs âgés nous permettra de donner aux travailleurs âgés de ces collectivités la formation dont ils ont besoin pour trouver de nouveaux emplois et subvenir aux besoins de leur famille tout en soutenant notre croissance économique.

Au début de l’année, j’ai annoncé la création du Groupe d’experts sur les travailleurs âgés, dirigé par l’ancienne sénatrice Erminie Cohen. Le groupe se penche sur les moyens à prendre pour offrir aux travailleurs âgés l’option de demeurer au sein de la population active car, comme Mme Cohen me le disait, les septuagénaires d’aujourd’hui sont les nouveaux cinquantenaires. Voilà qui m’encourage beaucoup, car on pourrait en déduire que les cinquantenaires sont les nouveaux trentenaires, ce qui fait que j’aurai 30 ans l’an prochain. J’ai hâte de prendre connaissance de son rapport.

Nous ne pouvons nous contenter de sélectionner les candidats qui veulent être médecins ou techniciens; je pense qu’il est de notre devoir d’aider chacun à contribuer à sa manière.

Voici comment la Stratégie emploi jeunesse du gouvernement a aidé une jeune femme handicapée à faire justement cela pour son propre bien ainsi qu’au bénéfice de son employeur.

(texte du vidéoclip)

[Cindy – Je m’appelle Cindy Doucet et j’avais vingt-sept ans quand j’ai commencé à travailler. Avant, je passais mon temps sur mon divan à regarder la télévision ou à dormir. Un jour, je me suis réveillée et je me suis dit : « Je veux travailler! » Je me suis donc rendue au DDPC (Digby Disabilities Partnership Committee). J’avais vraiment peur.

Personnel du DDPC – Le programme de préparation à l’emploi que nous offrons s’appelle Connexion compétences pour les jeunes. C’est un programme destiné aux jeunes de 15 à 30 ans qui se heurtent à des obstacles à l’emploi ou qui sont handicapés et désavantagés sur le marché du travail… et nous formons également des partenariats avec les employeurs dans notre région.

Cindy – J’ai donc suivi le programme et regardez où je suis! Je travaille chez Wal-Mart, dans le comté de Digby!

Employeur – Cindy travaille chez nous depuis un an et demi. Elle aide à accueillir les clients à l’entrée du magasin et, franchement, Cindy est prête à tout faire, où que nous ayons besoin d’elle; elle est vraiment formidable.

Cindy – J’ai un bon patron et j’aime travailler avec mes collègues. Maintenant, j’ai une auto, j’ai un emploi; en fait, j’ai tout ce que je veux! ]

Mesdames et Messieurs, il arrive trop souvent que des gens qui ont un grand potentiel ne peuvent pas obtenir d’emploi parce que les programmes de formation ne sont pas suffisamment souples pour les aider. L’histoire de Cindy est un magnifique exemple de passage de la dépendance à l’indépendance et à la dignité que confère un emploi.

Nous devons en faire davantage et nous agissons en conséquence. L’investissement dans la formation professionnelle est l’une des mesures les plus intéressantes prises par notre gouvernement. Nous investissons ainsi 500 millions de dollars par an dans la formation, ce qui représente 3 milliards de dollars répartis sur les six prochaines années! Il s’agit d’une formidable possibilité d’aider des dizaines de milliers de gens à acquérir les compétences et à obtenir le soutien dont ils ont besoin pour accéder à leur premier emploi de qualité. On pense notamment aux immigrants récents qui cherchent un premier emploi au Canada, aux personnes handicapées qui veulent simplement avoir l’occasion de montrer ce dont elles sont capables et aux bénéficiaires de l’aide sociale qui souhaitent seulement améliorer leur sort et subvenir aux besoins de leur famille.

Notre gouvernement s’est en outre engagé à investir 1,3 milliard de dollars supplémentaires sur une période de cinq ans pour favoriser l’établissement des nouveaux arrivants en les aidant à acquérir les capacités linguistiques, de lecture et d’écriture et les compétences essentielles dont ils ont besoin pour s’intégrer plus rapidement au cœur de la vie canadienne.

Nous avons également établi le Bureau d’orientation relatif aux titres de compétences étrangers pour accélérer l’intégration dans notre population active des immigrants les plus qualifiés formés à l’étranger.

Mesdames et Messieurs, les défis auxquels nous sommes confrontés exigent des solutions à long terme. Voilà donc pourquoi nous investissons plus dans la formation que tous les gouvernements qui nous ont précédés. Nous savons également que les employeurs ont besoin d’aide dès maintenant pour doter les milliers de postes vacants.

Voyons l’exemple de l’Alberta. Dans cette province seulement, la demande de travailleurs étrangers a connu une hausse stupéfiante de 200 p. 100 au cours du premier semestre de 2007, par comparaison avec la même période l’an dernier. 

Toutefois, avoir un programme n’est pas suffisant, il faut que ce programme fonctionne et qu’il fonctionne bien. C’est pourquoi nous continuons de l’améliorer. Pas plus tard que le mois dernier, j’ai annoncé un projet pilote qui permettra de réduire considérablement la paperasserie dans les secteurs de la construction, du tourisme, de l’accueil et des soins de santé en Colombie-Britannique et en Alberta. Auparavant, il fallait cinq mois pour recevoir la permission d’embaucher un travailleur étranger. Maintenant, cela pourra être effectué en cinq jours. Mesdames et Messieurs, c’est ça le progrès et il me paraît très clair que le gouvernement fédéral tient compte des préoccupations des employeurs.

Aussi fier que je puisse être de ces initiatives, il ne s’agit que d’un début. Notre gouvernement ne peut pas régler ces problèmes tout seul. Plusieurs entreprises privées s’impliquent à cet égard. J’aime bien mentionner l’exemple de Homeward Bound, un programme mené à Toronto et financé par TD-Canada Trust, qui aide les femmes à risque de devenir sans abri à acquérir les compétences dont elles ont besoin pour connaître la réussite sur notre marché du travail.

Ceci étant dit, le secteur privé doit en faire plus. Il faut d’autres partenariats comme ceux que j’ai mentionnés si nous voulons atteindre notre objectif de doter le Canada de la main-d’œuvre la plus instruite, la mieux qualifiée et la plus souple au monde. Après tout, notre prospérité collective en dépend.

Au cours des prochains mois, je prévois rencontrer des experts du milieu des affaires, des dirigeants syndicaux et des universitaires de tout le pays pour voir comment nous pourrions doter les postes vacants et aider les gens à acquérir plus de compétences et des compétences plus spécialisées.

Mesdames et Messieurs, ce sont des questions qui pourraient difficilement me tenir davantage à cœur. Je suis Albertain et je vois tous les jours les effets des pénuries de compétences et de main-d’œuvre et ça m’inquiète. Les propriétaires d’entreprise qui ont pris leur retraite doivent reprendre le travail pour diriger leurs entreprises. Les restaurants ferment plus tôt parce qu’ils ne peuvent pas trouver d’employés. Les projets de construction sont mis en veilleuse. La pénurie de travailleurs de la santé entraîne de plus longs délais pour obtenir des soins médicaux importants. Mais, en ma qualité de ministre des Ressources humaines, je suis fort enthousiaste car les gens qui ont été laissés pour compte auront la possibilité de retrouver la confiance et l’espoir qui leur permettront d’acquérir les compétences adéquates pour un marché du travail fleurissant.

Le problème nous affecte ici chez nous; il touche des centaines de milliers de gens et c’est maintenant le moment de le régler.

Le premier ministre Harper et notre gouvernement s’attaquent à ce problème. Nous savons que l’essentiel dans tout cela ce sont les gens.  Il s'agit de gens qui possèdent les compétences nécessaires. Il s'agit de faire du Canada un pays plus attrayant pour les gens de talent.

Comme je l’ai dit au début, il y a une centaine d’années, les gens qui avaient des mains et des reins solides ont défriché nos terres et se sont bâti une vie pour eux-mêmes et leur famille. De nos jours, les nouvelles frontières exigent des cerveaux aiguisés et des compétences pertinentes.

Mais le gouvernement ne peut pas relever ce défi tout seul. Nous avons besoin du leadership des autres. Il faut qu’il y ait un partenariat… et que vous, Mesdames et Messieurs, soyez nos partenaires. J’ai hâte de travailler avec vous afin qu’ensemble nous puissions saisir cette immense possibilité qui s’offre à nous.

Je vous remercie.