Canadiens français

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Ne doit pas être confondu avec Québécois, Canadiens francophones ou Le Canada Français.
Canadiens français

Canadiens Francais Montage.jpg
Henri BourassaLouis-Hippolyte La FontaineLionel GroulxGabrielle RoyLa BolducButch Bouchard • Soldats du Royal 22e RégimentHubert ReevesLouise ArbourCéline Dion
Populations significatives par région
Drapeau du Canada Canada Principalement au Québec, mais aussi des minorités en Ontario, au Manitoba, et au Nouveau-Brunswick)[1]
Population totale 5 065 700[2] (2011)
Autres
Régions d’origine Nouvelle-France, France
Langues Français canadien
Religions Catholicisme
Ethnies liées Québécois
Canadiens francophones
Diaspora québécoise
Franco-Américains, Acadiens, Brayons, Cadiens, Métis

Les Canadiens français ou Canadiens-français[3] sont un peuple du Canada ayant des origines françaises. Ils forment un groupe ethnique dont la plupart des ancêtres sont des colons qui sont arrivés dans la colonie de Nouvelle-France aux XVIIe siècle et XVIIIe siècle. Avec les Acadiens, Brayons, Cadiens, Créoles louisianais et Métis, ils composent ainsi le groupe intégral dont les origines remontent à la colonie de Nouvelle-France[4],[5],[6],[7]. Ils font partie des communautés fondatrices du Canada et forment l'un des plus grands groupes ethniques du pays avec les Anglo-Canadiens, les Scotto-Canadiens (en), les Irlando-Canadiens et les Germano-Canadiens[8].

Étymologie[modifier | modifier le code]

Les Canadiens français sont traditionnellement désignés sous la dénomination « Canadiens » (ou, familièrement, « Pure Laine », par métonymie), en ce qu'elle signifie l'appartenance collective à leur groupe ethnique[9], plutôt qu'à la société politique actuelle du Canada. Cela dit, les critères anthropologiques de la collectivité canadienne-française consistent, de façon centrale, en premier lieu dans l'élément fondateur : la Nouvelle-France, le Québec, la colonisation française de l'Amérique, la langue française, l'Église catholique, la famille, la Conquête de 1759–1760 ; puis enfin, dans la tradition. Cependant, en conséquence de l'évolution historique de la collectivité, quelques individus composant le groupe des Canadiens français ont par ailleurs adopté des attributs qui, parfois, divergent des critères collectifs mentionnés précédemment ; le critère essentiel consiste toutefois en la filiation et donc, en la lignée généalogique.

Enfin, dans la seconde moitié des années 1960, les États généraux du Canada français déterminèrent l'avenir collectif du peuple canadien-français, en circonscrivant son milieu politique à celui de la société québécoise et son territoire national à celui de l'État québécois ; l'expression « Québécois de souche » désigne en conséquence les Canadiens français de la province de Québec. Depuis marquée par la dualité identitaire, la nation ethnique canadienne-française s'appropriait ainsi l'appareil étatique de la province de Québec, afin d'y reconstituer ses éléments culturels sous une identité nationale parallèle de forme civique.

Employé pour la première fois dans les journaux de Toronto à la fin du XIXe siècle, le terme anglais « French Canadian » fut utilisé pour identifier les Métis de l'Ouest canadien revendiquant, avec Louis Riel, leurs droits sur des territoires qu'ils habitaient, désormais convoités par la migration britannique venant du Haut-Canada. Ainsi, depuis l'immigration britannique qui a suivi l'Acte d'Union de 1840 dans la Province du Canada, le terme anglais « French Canadian » s'est développé dans la langue anglaise, afin d'identifier l'ensemble des Canadiens francophones, soit les francophones du Canada, quelle que soit leur origine ou région d'appartenance historique au sein de la Nouvelle-France.

Progressivement, dans la foulée de l'accroissement des populations de langue anglaise en Canada depuis 1840 et, notamment, à compter de la pendaison de Louis Riel (16 novembre 1885), l'expression « Canadiens français » se substitua à « Canadiens » dans la langue française, pour désigner l'identité nationale de la collectivité canadienne originaire de Nouvelle-France ayant survécu au traité de Paris de 1763. Ainsi, les Canadiens français se distinguaient des Canadiens anglais et autres Franco-Canadiens qui, dès 1867, année de naissance de la Confédération, faisaient leur l'identité canadienne dans la désignation de leur citoyenneté et lieu de résidence. Par conséquent, identifier la population descendante du Canada de la Nouvelle-France comme étant canadienne-française avant la fin du XIXe siècle, est un anachronisme, puisque seule celle-ci comprenait les véritables Canadiens avant cette période — voir l'œuvre de Philippe Aubert de Gaspé : Les Anciens Canadiens.

Chez les francophones hors Québec, le terme « Canadiens français » est parfois utilisé, dans un contexte contemporain, pour faire référence à tous les Canadiens francophones, se confondant ainsi avec l'expression « Franco-Canadiens ». Cependant, au Québec, depuis que s'est développée l'identité québécoise avec la montée du nationalisme québécois dans les années 1960, les termes « Canadiens français » et « Québécois » se complètent, notamment dans les documents officiels de l'État, afin de distinguer précisément l'ethnicité canadienne-française de la citoyenneté québécoise. Dans la langue anglaise, toutefois, les vocables « Canadiens » et « Québécois » désignent proprement l'ethnicité canadienne-française selon qu'il est question de l'ensemble des Canadiens français ou, précisément, de ceux du Québec — par opposition à « Canadians » et « Quebeckers » qui désignent respectivement l'ensemble des citoyens du Canada et du Québec.

Par extension, les Franco-Américains sont des habitants des États-Unis d'ascendance française ou, simplement, de langue française. Cependant, en Nouvelle-Angleterre, le terme « Franco-Américains » réfère précisément aux Canadiens français et à leurs descendants. En 2008, le Connecticut déclara la date du 24 juin, journée franco-américaine, pour reconnaître la culture et l'influence des Canadiens français dans cet État. Puis, les États du Maine, New Hampshire, et Vermont emboîtèrent le pas[10].

Histoire[modifier | modifier le code]

Les Français furent les premiers Européens à s'établir durablement sur le territoire actuel du Québec (voir colonisation française de l'Amérique). La Nouvelle-France était composée de différentes « provinces » nommées Acadie, Canada, Haute et Basse Louisiane, Pays d'en Haut (Grands-Lacs) et s'étendait du Golfe du Saint-Laurent au Golfe du Mexique, couvrant un territoire correspondant aujourd'hui aux Provinces maritimes, au sud du Québec et de l'Ontario, à tout le pourtour des Grands Lacs, ainsi qu'à toute la vallée du Mississippi, soit dans les États actuels du Minnesota, du Wisconsin, de l'Iowa, de l'Illinois, du Missouri, du Tennessee, de l'Arkansas, du Mississippi et de la Louisiane moderne. Le premier établissement européen permanent en territoire de la Nouvelle-France fut construit en 1605 à Port Royal. Le premier établissement européen permanent toujours en occupation continue en territoire de la Nouvelle-France fut construit à Québec en 1608. À cette époque, les territoires faisant partie de la Nouvelle-France se divisaient en « provinces » Canada, Acadie, Louisiane (Haute et Basse Louisiane) et Pays d'en Haut (Grands-Lacs). À la Conquête, les trois quarts des Français et Françaises de Nouvelle-France avaient pour mère ou grand-mère une des Filles du Roy, venues de France entre 1663 et 1673.

Dans les années qui suivirent la Guerre de la Conquête, qui fit passer la Nouvelle-France sous administration britannique, l'apport de la population francophone originaire de ce territoire, largement majoritaire démographiquement, demeura important pour les colonies britanniques.

Les Britanniques, qui avaient obtenu l'Acadie par le traité d'Utrecht en 1713, avaient déporté 75 % des Acadiens vers d'autres colonies britanniques en 1755. Ailleurs en Nouvelle-France les habitants échappèrent à ce sort en partie grâce aux articles de la capitulation, qui firent d'eux des sujets britanniques. En 1763, la signature le 10 février 1763 du Traité de Paris par George III mettant fin à la Guerre de Sept Ans « cède » la Nouvelle-France à la Couronne d'Angleterre à l'exclusion de la Louisiane (L'Espagne reçoit l'ouest du Mississippi, donc la Louisiane, et le delta et la Nouvelle-Orléans (Nouvelle-France). Cette même année 1763 la Proclamation Royale signée par George III du Royaume-Uni crée la Province of Quebec par Proclamation royale du 7 oct. 1763 (« Indian Bill of Rights » ou « Magna Carta for Indian affairs »). Puis, l'Acte de Québec de 1774, toujours sous George III, fait le de la Province of Quebec (1763–1791), un vaste territoire s’étendant du Labrador jusqu’aux confins des Grands-Lacs jusqu’en Haute-Louisiane et permet d'utiliser à nouveau le code civil français dans cette Province of Quebec. Après la signature du Traité de Paris le 3 septembre 1783 par le même Georges III qui reconnaissait la nouvelle indépendance des États-Unis fait perdre à la Province of Quebec sa partie sud près des Grands-Lacs. L’Acte constitutionnel du 10 juin 1791 adopté par le Parlement britannique et signé toujours par Georges II scinde la Province of Quebec en créant le Haut-Canada et le Bas-Canada pour satisfaire les demandes des sujets loyalistes ayant quitté les États-Unis à la faveur de la guerre d’indépendance américaine de 1775-1783 et instaure le parlementarisme de type britannique, accordant à certains mâles, propriétaires terriens, le privilège de participer à l’élection des membres de l’Assemblée législative dont les lois devaient être d’abord entérinées par un conseil législatif nommé par le gouverneur ; de même que le système des comtés. Les Bas-Canadiens firent connaissance avec le système parlementaire britannique à partir de 1791, avec la création d’une assemblée législative composée de députés élus.

Cette assemblée législative n'ayant pas de pouvoirs réels, cette situation aboutit à la révolte des Patriotes de 1837–1838, qui fut plus virulente dans le Bas-Canada que dans le Haut-Canada et à l'issue de laquelle les deux provinces furent unifiées. Cette union avait notamment pour but de restreindre les pouvoirs politiques des Canadiens d'origine française. En 1840 (sous la jeune reine Victoria, qui a régné du 20 juin 1837 au 22 janvier 1901 (63 ans, 7 mois et 2 jours), l’Acte d’Union des Haut-Canada et Bas-Canada est adopté par le Parlement du Royaume-Uni en juillet 1840 pour donner suite au Rapport Durham (John George Lambton) commandé après l’écrasement des rébellions des Patriotes de 1837-1838 et prônant l’assimilation de sujets britanniques originaires de Nouvelle-France vivant dans les Haut et Bas-Canada et imposant l’unilinguisme anglais dans les institutions législatives (Article 41) ; article finalement abrogé le 18 janvier 1849 grâce notamment à l’action de Louis-Hippolyte La Fontaine (premier chef de gouvernement démocratiquement désigné à travers l’ensemble du monde colonial, tous empires confondus). Au cours des années 1850, après plusieurs décennies d'immigration britannique, les Canadiens d'origine française devinrent minoritaires au Canada-Uni. Cette immigration majoritairement irlandaise et écossaise commença à se nommer « Canadian » et non plus britannique.

Pour se distinguer des « Canadiens » d'origine française, l'appellation French Canadian a commencé à être utilisée dans les journaux de Toronto pour stigmatiser les Métis de l'Ouest qui voulaient protéger leurs territoires et pour susciter l'appui des « Canadians » (l'immigration d'origine écossaise, irlandaise et britannique). Au début du siècle dernier, l'appellation « French Canadian » avait toujours ce caractère dénigrant, comme le démontrent les films tournés à Hollywood à cette époque quand ils avaient trait à l'histoire du Canada. Les vilains étaient des French Canadians.

« En 1975, le journaliste et historien populaire Pierre Berton publie Hollywood’s Canada, the Americanisation of Our National Image. Cette magistrale étude recense 575 productions hollywoodiennes se déroulant au Canada depuis 1907 et elle révèle les caractéristiques thématiques, presque constantes, dans l'ensemble des films : le rôle négatif, le « vilain », est attribué à des Canadiens français frustrés, laids, barbus, puants, gros bras sans intelligence, retors, souvent violeurs, alors que l'agent de la « Police montée » « qui attrape toujours son homme », bel homme, propre, intelligent, séducteur, a toujours un nom anglais. L'héroïne, la jeune fille toujours séduisante et tentation pour le héros, parfois très pure, mais souvent un peu putain, est généralement une Canadienne française. Quant aux Métis, toujours engendrés par des francophones, ils sont doublement dangereux puisqu'ils allient la sauvagerie des Indiens et de celle des Canadiens français[11]. » L'expression dénigrante a choqué les Canadiens d'origine française, mais pour se montrer solidaires des Métis et de Louis Riel ayant vécu à Montréal, ils endossèrent progressivement cette appellation après la pendaison de Louis Riel le , et ce, jusque dans les années 1960, soit plus ou moins 75 ans.

La contribution des Canadiens d'origine française fut essentielle pour assurer l'établissement d'un « gouvernement responsable » et la mise en place de la Confédération canadienne en 1867. Cependant, vers la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle, le mécontentement des Canadiens d'origine française s'accentue au sujet de leur rôle au sein du Canada (voir Québec, histoire du Canada, politique canadienne).

Durant cette période, environ un million de Canadiens d'origine française quittèrent le Québec pour s'établir aux États-Unis, principalement en Nouvelle-Angleterre. Les raisons de cet exode furent principalement économiques, mais également politiques. Le premier ministre Wilfrid Laurier avait nommé comme ministre de l'Immigration Clifford Sifton, qui voyait d'un mauvais œil l'immigration de francophones dans les provinces de l'Ouest. Il préférait recruter les immigrants anglais, allemands, ukrainiens et américains pour défricher les terres des provinces de l'Ouest. Le coût du transport étant deux fois plus élevé que pour les immigrants venant de l'Angleterre, les Canadiens français ont préféré se rendre en Nouvelle-Angleterre pour travailler dans l'industrie du textile, les entreprises assumant le coût du transport[12].

Le français fait partie des deux langues officielles du Canada depuis 1968. C’est la seule langue officielle du Québec et l'une des langues officielles du Nouveau-Brunswick, des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut. Le français parlé au Canada diffère notablement de celui parlé en France (voir les articles Français québécois et Français acadien).

Conscience collective[modifier | modifier le code]

Ci-dessous, un schéma historiographique relatant les principales transitions et articulations qui ont façonné l'histoire du Canada français entre l'installation de la colonie de Nouvelle-France et le début du XXIe siècle. Aussi y sont nommées quelques figures éminentes, constitutives de la conscience collective canadienne-française.

Nouvelle-France (élément fondateur)[modifier | modifier le code]

De la Conquête à aujourd'hui (élément traditionnel)[modifier | modifier le code]

Généalogie[modifier | modifier le code]

Outre les archives diocésaines et nationales, divers organismes et ouvrages généalogiques permettent à d'aucuns de retracer l'origine des familles canadiennes-françaises depuis l'époque de la colonie. Parmi les documents écrits se trouvent, certes, les actes de baptême, mariage et sépulture, mais aussi les recensements entre autres choses. Mais, si tous les Canadiens français, comme les Acadiens, peuvent aujourd'hui produire leur arbre généalogique en remontant jusqu'aux premiers temps de la colonie, c'est grâce à l’ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539, qui obligea les paroisses et les diocèses du royaume de France, y compris, en l'occurrence, du vice-royaume de Nouvelle-France, à tenir un registre des baptêmes. En 1579, l’ordonnance de Blois étendit cette obligation aux mariages et sépultures. Quant au Code Louis de 1667, celui-ci exigea la tenue des registres en double exemplaire.

En moyenne, une douzaine de générations se sont succédé depuis l'installation de la colonie jusqu'au début du XXIe siècle. En général, l'endogamie est de rigueur, mais l'on retrouve parfois des ascendances communes, cousinages et fraternités avec les Acadiens. Aussi l'île d'Orléans est-elle surnommée le « berceau de l'Amérique française » et « microcosme traditionnel du Canada français » : située dans la région immédiate de la « vieille capitale » de toute la Nouvelle-France, l'île est un des premiers endroits où s'établirent les colons venus d'Europe ; elle abrita dans les premiers temps de la colonie les ancêtres d'une large part de Canadiens français.

Organismes[modifier | modifier le code]

Ci-dessous une liste des principaux organismes permettant à d'aucuns de retracer l'origine des familles canadiennes-françaises :

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Ci-dessous une liste des principaux ouvrages généalogiques retraçant l'origine des familles canadiennes-françaises :

  1. Charbonneau, Hubert et Jacques Legaré. 1980. Répertoire des actes de baptême, mariage et sépulture et des recensements du Québec ancien, vol. I-XLVII. Montréal : Les Presses de l'Université de Montréal. (ISBN 2-7606-0471-3).
  2. Jetté, René et collab. 1983. Dictionnaire généalogique des familles du Québec. Des origines à 1730. Montréal : Les Presses de l'Université de Montréal. (ISBN 9782891058155).
  3. Montgomery Elliot, Noël. 1992. Les Canadiens français 1600-1900, vol. I-III. Toronto : 1re éd., La Bibliothèque de recherche généalogique. (ISBN 0-919941-20-6).
  4. Tanguay, Cyprien. 1871-1890. Dictionnaire généalogique des familles canadiennes. Depuis la fondation de la colonie jusqu'à nos jours, vol. I-VII. Nouvelle édition, 1975, Montréal : Éditions Élysée. (ISBN 0-88545-009-4).

Ethnologie[modifier | modifier le code]

Le vieux Québec et ses maisons coloniales, cœur historique de la nation canadienne-française et « vieille capitale » de toute la Nouvelle-France.

Affirmation nationale[modifier | modifier le code]

Peuple fondateur de la Nouvelle-France en 1534, l'identité canadienne-française du début du XXe siècle s'affirme en tant qu'identité québécoise au sein de l'État québécois. Cependant, elle doit constamment défendre ses droits face aux autres communautés ethniques qui, parfois à son détriment, jouissent du soutien fédéral depuis la promulgation de la Charte canadienne des droits et libertés.

Bien que la collectivité canadienne-française d'ascendance française ayant fondé la Nouvelle-France en 1534 soit souvent confondue avec la collectivité québécoise depuis la Révolution tranquille des années 1960, l'affirmation canadienne-française tend à se différencier de l'affirmation québécoise depuis 1982, puisque cette dernière revêt un caractère strictement civique contrairement à la première qui est d'ordre culturel et linguistique. Autrement dit, l'affirmation canadienne-française dépend uniquement de la communauté historique établie sur les terres du Québec. À l'opposé, dans la dynamique multiculturelle imposée en 1982 par la Charte canadienne des droits et libertés, l'affirmation québécoise, proprement dite, dépend de la confrontation entre Canadiens français et minorités ethniques dont les effets de l'immigration se développent de plus en plus depuis les dernières années.

Cependant, au cours des derniers siècles, de générations en générations, se développèrent diverses formes d'action nationale qui, notamment, sous Honoré Mercier, Henri Bourassa, Lionel Groulx et Maurice Duplessis, assurèrent la cohésion et le rapport de force du peuple canadien-français, dans une volonté collective de sauvegarder la culture de langue française en Amérique, malgré l'isolement et la faible condition économique des Canadiens français devant la forte immigration britannique.

Canada français[modifier | modifier le code]

Aire territoriale des « Canadiens » (en rouge) et des « Français » (en bleu) au Canada, selon le recensement de 2006.
Aire territoriale des Canadiens français et Franco-Américains aux États-Unis (voir les teintes de rouge), selon le recensement de 2000.

Le Canada français désigne l'espace géographique formé des lieux qui, tout en ayant constitué le territoire du Canada de la Nouvelle-France au moment de la Conquête de 1759-1760, sont aujourd'hui occupés par les Canadiens français. Il est toutefois distinct du territoire des Canadiens français, qui, bien qu'en en étant composé, est susceptible d'expansion au-delà des anciennes frontières coloniales comme pour l'Acadie.

La dénomination des Canadiens francophones varie en fonction de leur province d'origine :

Les Acadiens des Provinces maritimes et les Métis sont des Canadiens français dans le sens original du terme de French Canadian employé par les Canadians pour décrire les Métis de l'Ouest, par opposition à Canadians, les anglophones d'ascendance irlandaise, écossaise et britannique. Mais ils forment des communautés francophones distinctes. À l'origine, les termes Canadien et Acadien référaient aux habitants de ce qui était les « provinces » françaises du Canada et d'Acadie en Nouvelle-France. Après la Conquête, la « province » française du Canada est appelée Province of Québec, plus tard appelé Bas-Canada, puis Canada-Uni, puis Québec. L'Acadie était l'une des trois régions de la Nouvelle-France. Une partie de l'Acadie a été rattachée aux 13 colonies anglaises à compter de 1713.

Le traité d'Utrecht est signé en 1713. L'article 12 rend définitivement l'Acadie au Royaume-Uni, de même que la Terre de Rupert et Terre-Neuve[27]. La France conserve tout de même l'île Saint-Jean (île du Prince-Édouard) et l'île Royale (île du Cap-Breton). De plus, la France considère que toute l'Acadie (l'actuel Nouveau-Brunswick ainsi que l'est du Maine et la Gaspésie) lui appartient toujours.

Après la Conquête de 1759-1760, la Grande-Bretagne obtient de la France ses possessions en Nouvelle-France, à savoir, l'Île Royale, l'Isle Saint-Jean (Île-du-Prince-Édouard), une partie de l'Acadie appartenant toujours à la France, et sa « province » de Nouvelle-France appelée le Canada, y compris le bassin des Grands Lacs et la rive gauche du Mississippi, une partie de la « province » de Nouvelle-France appelée Louisiane.

Néanmoins, depuis ce temps (où le terme "Canada" ne désigne plus uniquement les basses-terres du Saint-Laurent, appelées Province of Québec après la Conquête, mais bien l'ensemble des provinces appartenant à la Confédération), les Acadiens sont évidemment considérés comme des Canadiens de langue française.

Les États-Unis comptent également une communauté franco-américaine. Présente surtout en Nouvelle-Angleterre, mais également au Michigan et dans les autres États du Midwest, elle est principalement issue des Canadiens de Nouvelle-France, mais parfois aussi des Acadiens, surtout près de la frontière entre le Maine et le Nouveau-Brunswick. Les Cadiens de Louisiane descendent essentiellement de la population de la Nouvelle-France, dont de nombreux Acadiens déportés de Nouvelle-Écosse dans les années 1750, peu avant la Conquête, mais aussi provenant des possessions françaises de Saint-Domingue (Haïti), de l'Alabama ou directement de la France. Dans « L'Avenir du français aux États-Unis », Calvin Veltman constate que la langue française a été délaissée si massivement qu'aujourd'hui le terme « Canadien français » fait davantage référence à l'ascendance française qu'à l'usage de la langue française.

Un nombre significatif de Canadiens d'origine française est recensé dans de nombreux autres endroits au pays. Ils comprennent les villes et localités suivantes (liste non exhaustive) :

  • Ottawa, Ontario
  • Cornwall, Ontario
  • Hawkesbury, Ontario
  • Sudbury, Ontario
  • Hearst, Ontario
  • Windsor, Ontario
  • Winnipeg, Manitoba
  • Gravelbourg, Saskatchewan
  • Prince Albert, Saskatchewan
  • Regina, Saskatchewan
  • Falher, Alberta
  • Peace River/St-Isidore/Marie-Reine, Alberta

Sont également recensées des communautés francophones importantes dans les localités suivantes, mais il ne s'agit pas de Canadiens français :

  • Péninsule de Port-au-Port, Terre-Neuve-et-Labrador (Franco-terre-neuvien)
  • Grand-Sault, Nouveau-Brunswick (Cadiens)
  • Edmundston, Nouveau-Brunswick (Acadiens)
  • Moncton, Nouveau-Brunswick (Acadiens)

Droit communautaire[modifier | modifier le code]

En vertu de la Charte canadienne des droits et libertés, les francophones hors Québec bénéficient depuis 1982 de certains droits en tant que minorité linguistique, notamment dans le domaine de la langue d'enseignement[13], ce qui les met à l'abri des gouvernements provinciaux traditionnellement considérés comme indifférents, ou même carrément hostiles, à leur présence. En conséquence, les Canadiens d'origine française hors Québec peuvent s'identifier plus volontiers au terme « Canadien français », quoique cette dénomination sert généralement à compléter plutôt qu'à remplacer celle de leur province. Cela dit, des variations peuvent s'observer d'une province à l'autre.

Organisation sociale[modifier | modifier le code]

Associations générales[modifier | modifier le code]

Associations particulières[modifier | modifier le code]

Centre-ville du Grand Sudbury, foyer culturel principal des Franco-Ontariens.

Société québécoise[modifier | modifier le code]

Manifestations politiques[modifier | modifier le code]

Symbole des Québécois

Au Québec, le terme « Canadien français » a été de plus en plus massivement renié depuis la montée du nationalisme québécois au cours de la Révolution tranquille des années 1960. À un point tel que depuis lors toutes les institutions publiques de la province de Québec ont adopté le terme « Québécois » pour désigner les habitants du Québec. Le gouvernement fédéral a aussi adopté ce terme pour parler des gens du Québec[26].

Ce changement reflète la profondeur des liens sociaux, politiques et culturels que les Québécois francophones entretiennent avec le Québec. Cependant, du fait que le terme « Québécois » désigne également tous les résidents du Québec, l’utilisation de ce terme en tant que signifiant ethnique pour désigner les Canadiens d'origine française depuis la Révolution tranquille a rendu sa signification ambigüe, laquelle a souvent joué dans les dossiers politiques.

Aujourd'hui, les résidents du Québec préfèrent souvent le terme « Québécois(e) » pour exprimer leur identité culturelle et nationale. Les francophones qui s'identifient comme Québécois, mais qui ne sont pas d'origine française, ne se reconnaissent pas dans le terme « Canadien français », et plusieurs francophones d'origine française, bien qu'ils connaissent la signification de l'expression « Canadien français », la considèrent comme archaïque, anachronique, voire péjorative, comme elle l'a été dès son origine puisqu'il s'est agi de franciser l'appellation péjorative de French Canadian utilisé à la fin du XIXe siècle pour distinguer les Canadians des Canadiens, les habitants de la « province » française du Canada en Nouvelle-France.

En , la Chambre des communes a adopté une motion reconnaissant que les Québécois forment une nation dans un Canada uni.

Économie[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

La collectivité canadienne-française est composée de 10 066 290 individus au Canada, selon les chiffres officiels du recensement 2006. Cependant, une mise en garde s'avère nécessaire puisque le nombre précis de véritables Canadiens français ne peut être connu que dans le cadre d'une étude généalogique, étant donné la possibilité de réponses multiples lors des recensements et les interprétations personnelles relativement à la dénomination de l'ethnicité dont il est question dans cet article-ci.

Toutefois, une certaine idée peut apparaître aux uns quant au nombre de véritables Canadiens français résidant au Canada, lorsque l'on considère, par exemple, que seuls 4 474 115 Québécois déclarent être d'origine ethnique canadienne, alors que 859 715 Québécois déclarent être uniquement d'origine ethnique française et que 94 890 autres Québécois déclarent être uniquement d'origine ethnique québécoise[27]. De plus, une attention particulière doit être portée envers les Canadiens français non-résidents du Canada, envers les citoyens du Canada qui déclarent être d'ethnicité canadienne sans l'être véritablement au sens de l'acception traditionnelle, ainsi qu'envers les citoyens du Canada ayant refusé de répondre à la question du recensement portant sur l'origine ethnique.

Voir les données suivantes concernant la répartition des Canadiens français entre les provinces et territoires du Canada, selon les chiffres officiels du recensement[28] :

  • Alberta : 667 405
  • Colombie-Britannique : 720 200
  • Île-du-Prince-Édouard : 52 350
  • Manitoba : 206 360
  • Nouveau-Brunswick : 380 915
  • Nouvelle-Écosse : 368 940
  • Nunavut : 1 175
  • Ontario : 2 768 870
  • Québec : 4 474 115
  • Saskatchewan : 172 365
  • Terre-Neuve-et-Labrador : 241 470
  • Territoires du Nord-Ouest : 6 050
  • Yukon : 6 075

Langue[modifier | modifier le code]

Recensement officiel par l'organisme Statistique Canada

Selon le recensement 2006[2], la collectivité canadienne-française est composée de 10 066 290 individus autoproclamés et résidents du Canada.

Cependant, la population franco-canadienne (toutes origines confondues) est composée de 6 892 230 individus ayant le français comme langue maternelle (7 096 870, en 2011[29]), alors qu'elle est composée de 6 690 130 individus ayant le français comme langue parlée le plus souvent à la maison[30] (6 958 665, en 2011[29]). Autrement dit, plus de trente pourcent (30 %) des Canadiens français vivant au Canada ont perdu le français comme langue maternelle ou comme langue parlée le plus souvent à la maison.

Concernant les Franco-Canadiens ayant le français comme langue maternelle, plus de quatre-vingt-cinq pourcent (85 %) de cette population résident au Québec. Cependant, la proportion s'élève à quatre-vingt-dix pourcent (90 %) pour ce qui est de ceux ayant le français comme langue parlée le plus souvent à la maison. Par conséquent, la population québécoise est composée de 5 916 840 individus ayant le français comme langue maternelle, mais de 6 085 155 individus ayant le français comme langue parlée le plus souvent à la maison[31].

Polémique et plainte contre le mode de calcul actuel défavorable aux Francophones

Ce calcul du dénombrement des Francophones par l'organisme des Statistiques Canada est remis en cause depuis la plainte déposée par la Société franco-manitobaine (SFM). Graham Fraser, commissaires aux langues officielles du Canada, a lancé une enquête sur la façon dont le gouvernement du Canada compte les francophones vivant en milieu minoritaire, à la suite du dépôt d'une plainte par la Société franco-manitobaine (SFM). Selon cette dernière, la définition fédérale de «francophone» est périmée et des changements s'imposent. Daniel Boucher, Directeur-Général de la SFM déclare "Le calcul administratif ne reflète pas la réalité des familles exogames (où seulement un des parents est francophone) dont les membres sont bilingues et qui déclarent à la fois l'anglais et le français comme langue maternelle, mais où la langue du foyer est l'anglais. Un nombre important d'immigrants francophones ayant une autre langue comme langue maternelle sont également exclus par les données fédérales. Les individus de ces foyers peuvent travailler et fréquenter une école de la minorité et utiliser des services (fédéraux) en français, sans toutefois être identifié comme francophones par Statistique Canada. Comble de l'ironie, le président de la SFM, Mamadou Ka, n'est pas reconnu comme francophone par le gouvernement fédéral"[32]. Ainsi Statistique Canada évalue à quelque 542 000 personnes la taille de la population francophone de l'Ontario en 2011 ; Alors que selon un autre mode de calcul, la province ontarienne serait peuplée de 611 500 Franco-Ontariens, soit un écart de près de 70 000 personnes. Le mode de calcul actuel permettrait ainsi de tels écarts entre la réalité linguistique du pays et les statistiques officielles.

Religion[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Église catholique du Québec.
Cour intérieure du Séminaire de Québec, fondé en 1663 par Mgr François de Montmorency-Laval.

L'Église catholique a longtemps exercé l'autorité morale dans la vie sociale et politique des Canadiens français, selon la doctrine ultramontaine. L'omniprésence et la distinction du clergé catholique était telle que l'on reconnaissait l'organisation de la société d'ordres. Cependant, si la religion chrétienne de confession catholique imprime foncièrement sa spécificité dans le cœur de la collectivité canadienne-française, c'est grâce à l’édit de Fontainebleau de 1685, qui interdit à tous non-catholiques de s’établir dans la colonie de Nouvelle-France.

Sans le clergé, l'assimilation culturelle des Canadiens français aurait probablement été une réalité plus importante qu'elle ne l'a été réellement. Malgré la Grande Hémorragie entre 1840 et 1930, les Canadiens français des États-Unis continuèrent à concrétiser leur profond attachement à la religion catholique. Comme au Canada, ils construisirent des écoles primaires, secondaires et post-secondaires à vocation catholique, ainsi que des hôpitaux appelés Hôtel-Dieu, pour les Canadiens français et les amérindiens.

Durant les années 1960, au Québec, l'État québécois s'imposa dans les sphères d'influences traditionnellement reconnues à l'Église, notamment, en matière de culture, d'éducation, de langue et de santé. Cependant, dans les autres provinces canadiennes et aux États-Unis, l'Église catholique continua à exercer son rôle de protecteur de la langue et de la culture canadienne-française, mais à un degré moindre qu'auparavant, bien que toutefois important, puisque l'Église s'était déjà adaptée au milieu anglophone, là où la séparation des pouvoirs temporel et spirituel existait depuis longtemps.

Par conséquent, au Québec, depuis la Révolution tranquille, la pratique religieuse est plus discrète qu'auparavant. Beaucoup ne participent plus à la messe dominicale, mais les baptêmes, mariages et funérailles continuent dans la tradition d'autrefois. Bien que les paroisses soient à la base de la structure de l'Église catholique, depuis dix ans, au Québec, plusieurs de celles-ci ont fusionné les unes avec les autres, diminuant ainsi leur nombre, étant donné un manque à gagner pour soutenir les Églises paroissiales. Force est de constater également qu'il y a moins de candidats à la prêtrise qu'auparavant, malgré les chiffres publiés par l'Assemblée des évêques catholiques du Québec concernant le nombre de prêtres et ecclésiastiques.

Culture[modifier | modifier le code]

La place d'Armes de Montréal, lieu historique de rassemblement public des Canadiens français.

La fête nationale des Canadiens français correspond traditionnellement à la fête de la Saint-Jean, le 24 juin de chaque année, qui est aussi Fête nationale du Québec.

Depuis 1903, le Carillon Sacré-Cœur est le drapeau national des Canadiens français. Drapeau ethnique à l'instar du tricolore étoilé, il coexiste depuis la seconde moitié du XXe siècle avec le fleurdelisé et les autres drapeaux civiques des Franco-Canadiens.

Littérature[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Littérature québécoise.

La littérature patriotique comprend, notamment :

Journaux et revues
Romans

Bonheur d'occasion (roman) de Gabrielle Roy, 1945

Romans du terroir

Musique[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Musique québécoise.
Chants patriotiques[modifier | modifier le code]
Chanson populaire[modifier | modifier le code]
Interprètes[modifier | modifier le code]

Folklore[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Folklore québécois.

Personnalités notoires[modifier | modifier le code]

  • Reines de beauté
    • Alice Ste-Marie, Miss Canada 1945
    • Dominique Dufour, Miss Canada 1981, Miss Univers 1981-1st runner-up
    • Dorothy Moreau, Miss Canada 1956
    • Leanne Marie Cecile, Miss Universe Canada 2003

Conceptions françaises des rapports entre la France et le Canada-français[modifier | modifier le code]

La perte de la qualité du français par les Canadiens français a été remise en cause implicitement par l'État français après 1763[33]. Plusieurs auteurs, parmi lesquels Tocqueville, affirment le maintien de la qualité de leur français malgré la subjugation par les Britanniques. Après 1870, l'abbé Raboisson, auteur nationaliste français, assimile leur cas à celui des Alsaciens-Lorrains, c'est-à-dire des Français arrachés de force à leur nation.

Ces conceptions, réactualisées dans le contexte de la montée du souverainisme québécois, furent à l'origine de la politique française d'émancipation des Canadiens-français menée par le général De Gaulle à partir de 1967 et de son fameux discours à Montréal. Elle se formalisa dans l'affirmation du slogan Français du Canada, qui visa à affirmer les devoirs de la France envers ce peuple du Canada. L'année 1967 vit ainsi la rédaction d'un avant-projet de loi du retour, réaffirmant la nationalité française rémanente des Canadiens d'origine française[34]. Ce projet fut laissé en déshérence à la suite du départ de De Gaulle de la présidence en 1969.

Cette vision d'une communauté nationale française comprenant les Français et les Canadiens-français trouve des échos chez Louis-Joseph Papineau, Georges-Antoine Belcourt, Laurent-Olivier David et Henri Bourassa[35].

Drapeaux[modifier | modifier le code]

De Nouvelle-France[modifier | modifier le code]

Après la Conquête[modifier | modifier le code]

Des établissements civiques canadiens-français[modifier | modifier le code]

Des groupes francophones situés en terre d'origine[modifier | modifier le code]
Des groupes francophones formés de l'émigration canadienne-française[modifier | modifier le code]

Des autres peuples issus de la colonisation de Nouvelle-France[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Diaspora : Nouvelle-Angleterre, Louisiane, Michigan, Alberta.
  2. a et b Portrait ethnoculturel du Canada - recensement 2011, "Un peu plus de 10 563 800 personnes ont déclaré Canadien comme origine ethnique, soit seule ou avec d'autres origines. Canadien était suivi d'Anglais, déclaré par 6 509 500 personnes ; Français (5 065 700); Écossais (4 715 000); Irlandais (4 544 900); et Allemand (3 203 300)".
  3. L'usage du trait d'union est généralement critiqué dans le nom et prescrit dans l'adjectif.
  4. François-Xavier Garneau, Histoire du Canada depuis sa découverte jusqu'à nos jours, 1845.
  5. La Société généalogique canadienne-française.
  6. Musées de la civilisation et de l'Amérique française.
  7. Le Québec : une histoire de famille.
  8. « Top 25 Ethnic Origins in Canada (1), Showing Single and Multiple Responses, 1996 Census (20% Sample Data) Canada ''Statistics Canada'' », Statcan.gc.ca, (consulté le 28 janvier 2011).
  9. Statistiques Canada : Enquête nationale auprès des ménages — Question sur l'ethnicité.
  10. Edmonton Sun, 21 avril, 2009.
  11. Dictionnaire de la Censure : littérature et cinéma - Fides Par Pierre Hébert, Kenneth Landry, Yves Lever, pages 603-604 (ISBN 978-2-7621-2636-5).
  12. Voir page 492 Canada-Québec Synthèse Historique.
  13. Michel Paillé, Les écoliers du Canada admissibles à recevoir leur instruction en français ou en anglais, Québec, Conseil de la langue française, 1991, xv-114 p., et idem, « Portrait des minorités francophones et acadiennes au Canada : un bilan démographique », dans : Réal Allard (dir.), La recherche en éducation en milieu francophone minoritaire : Bilan et prospectives, Association canadienne d'éducation de langue française et Centre de recherche et de développement en éducation, Faculté des sciences de l’éducation, Université de Moncton, 2003, p. 21-29.
  14. Fédération culturelle canadienne-française.
  15. « Fédération de la jeunesse canadienne-française »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le 6 février 2015).
  16. Assemblée communautaire fransaskoise.
  17. « Association des francophones du Nunavut »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le 6 février 2015).
  18. Association franco-yukonnaise.
  19. Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse.
  20. Fédération des francophones de la Colombie-Britannique.
  21. Fédération des francophones de Terre-Neuve et du Labrador.
  22. Fédération franco-ténoise.
  23. Société de l'Acadie du Nouveau-Brunswick.
  24. Société franco-manitobaine.
  25. Société Saint-Thomas-d'Aquin.
  26. Exemple : Le premier ministre a présenté aux Communes sa propre motion reconnaissant que les Québécois forment une nation au sein d'un Canada uni.
  27. Tableau : Origines ethniques, chiffres de 2006, pour le Canada, les provinces et les territoires - Données-échantillon (20 %).
  28. Portrait ethnoculturel du Canada - Faits saillants en tableaux, Recensement de 2006 Canada, provinces et territoires.
  29. a et b « Enquête nationale auprès des ménages de 2011 : Tableaux de données », sur statcan.gc.ca
  30. Population de langue maternelle française et population dont le français est la langue parlée le plus souvent à la maison ainsi que l'écart entre les deux, Canada, 1971 à 2006..
  31. Population de langue maternelle française et population dont le français est la langue parlée le plus souvent à la maison, Québec, 1996 à 2006..
  32. Polémique sur la façon de calculer le nombre de Francophones au Canada.
  33. Baraton Edouard, De Gaulle ou l'hypothèque française sur le Canada, Harmattan, 218 p. (ISBN 978-2-343-01884-3), p. 71-77.
  34. Baraton Edouard, De gaulle ou l'hypothèque française sur le Canada, Harmattan, (ISBN 978-2-343-01884-3), p. 171-174, 215.
  35. Baraton Edouard, De Gaulle ou l'hypothèque française sur le Canada, Harmattan, , 218 p. (ISBN 978-2-343-01884-3), p. 81-85.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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