Les États-Unis d’Amérique
Plan d’accès aux marchés 2015-2017

CapitalePopulationSuperficie totaleMonnaie
Washington319,0 millions9 147 420 km²dollar

L’importance des États-Unis

Les États-Unis représentent :

  • un marché établi prioritaire au titre du Plan d’action sur les marchés mondiaux du Canada;
  • le plus grand partenaire commercial du Canada, avec un commerce bilatéral de biens et de services qui a totalisé 870 milliards de dollars en 2014;
  • la première destination d'exportation de toutes les provinces canadiennes et du Yukon;
  • le centre des marchés financiers les plus influents du monde. La Bourse de New York est de loin la plus grande bourse au monde au chapitre de la capitalisation boursière;
  • un leader mondial en ce qui concerne les tendances en matière de commerce et d’innovation. En accédant au marché américain, les entreprises canadiennes peuvent mettre leurs produits et technologies à l’épreuve dans un marché hautement concurrentiel, mieux comprendre les tendances mondiales en matière de commerce et d’innovation, trouver du financement et obtenir du capital, conclure des partenariats de recherche et développement (R et D) et d'innovation, pénétrer les chaînes d'approvisionnement, bâtir leur réseau mondial et mieux se positionner pour l’exploitation d’opportunités au-delà des États-Unis.

Les États-Unis ont la plus grande économie mondiale, soit l'équivalent de près de 23 p. 100 du produit intérieur brut (PIB) mondial, en plus d’être le deuxième plus grand fabricant de la planète. Il s’agit aussi du premier marché de consommation au monde; les dépenses de consommation sont trois fois supérieures à celles de la Chine, qui vient au second rang.

En 2014, 128 des plus grandes entreprises du monde du Fortune Global 500 (classement par chiffre d'affaires) avaient leur siège social aux États-Unis. Parmi les entreprises sur cette liste dont le siège social est ailleurs, la grande majorité a également d'importantes activités américaines.

Les États-Unis ont également un écosystème d'innovation qui est inégalé à l'échelle mondiale et est caractérisé par des universités et des centres de recherche de premier ordre, des entreprises en démarrage novatrices, des multinationales avec d’importants budgets de R et D, et de vastes et importantes sources de capital de risque (CR). En 2014, les entreprises basées aux États-Unis représentaient 63 p. 100 de l'activité globale de capital de risque (Pitchbook, 2014).

Les États-Unis offrent une multitude de débouchés aux entreprises canadiennes dans presque tous les secteurs, y compris l'aérospatiale, l'automobile, les technologies des communications et de l'information, les infrastructures, les sciences de la vie, le pétrole et le gaz et les technologies durables. À mesure que les produits, les services, les marchés et les chaînes de valeur évolueront dans différents secteurs, l'industrie canadienne aura aussi l’occasion de promouvoir la commercialisation de l'innovation par le commerce, l'investissement, les partenariats et les projets de recherche conjoints.

Outre les débouchés aux États-Unis mêmes, ce marché peut servir de passerelle vers d’autres marchés mondiaux. La réussite des petites et moyennes entreprises (PME) canadiennes sur le marché mondial passe souvent par les États-Unis, où elles peuvent développer leurs activités, renforcer leurs capacités commerciales internationales et mieux se positionner pour profiter des débouchés sur des marchés tiers, y compris les marchés émergents en plein essor. De plus en plus, pour mieux tirer parti de débouchés sur des marchés tiers, les entreprises canadiennes créent des partenariats avec des entreprises du Fortune Global 500, d'autres grandes entreprises et des fonds de CR qui, en plus d’être présents aux États-Unis, ont aussi une forte présence internationale.

Contexte économique aux États-Unis

Le déficit budgétaire des États-Unis a chuté, si bien qu’il se situait à 6 p. 100 du PIB en 2014, contre 11 p. 100 en 2010. Même si ce pays peut emprunter des fonds essentiellement illimités dans leur propre monnaie, et cela à faible taux d'intérêt à long terme, de nombreux membres du Congrès américain estiment que la politique budgétaire doit être encore plus restrictive. Étant donné l'impasse politique sur les dépenses et la fiscalité des dernières années, la politique budgétaire américaine continuera de figurer en bonne place dans le débat politique. La politique monétaire, gérée de façon indépendante par la Réserve fédérale américaine, est très accommodante, les taux d'intérêt sont extrêmement bas et un programme d'assouplissement quantitatif est en voie de se terminer.

Les États-Unis en chiffres (2014)
PIB19 238,6 milliards de dollars
PIB par habitant60 300 $
Croissance du PIB2,4 %
Inflation1,6 %
Taux de chômage6,2 %
Exportations de marchandises du Canada403 100,3 millions de dollars
Importations de marchandises du Canada277 987,3 millions de dollars
Exportations de services du Canada52 739 millions de dollars
Importations de services du Canada66 831 millions de dollars
Investissement étranger direct des États-Unis au Canada361 372 millions de dollars
Investissement direct du Canada aux États-Unis349 965 millions de dollars
Croissance potentielle annuelle de l’exportation à long terme2,8 %

Intérêt commercial des États-Unis pour le Canada

Aperçu

En 2014, les échanges de marchandises et de services entre le Canada et les États-Unis se sont chiffrés à 870 milliards de dollars, soit 1,6 million de dollars par minute. Près de 77 p. 100 de toutes les exportations canadiennes sont destinées au marché américain, et seulement 3,7 p. 100 à la Chine, le deuxième partenaire commercial du Canada.

En l’espace de dix ans, entre 2005 et 2014, la valeur des exportations américaines de marchandises vers le Canada a progressé de 34 p. 100 (en dollars canadiens), contre 10 p. 100 pour les exportations canadiennes vers le marché américain. En 2014 seulement, les exportations canadiennes vers les États-Unis ont augmenté de 45 milliards de dollars.

Toutefois, les échanges entre nos deux pays sont loin de se limiter aux biens et aux services destinés à nos consommateurs respectifs puisque des centaines d'entreprises des deux pays contribuent fréquemment à la chaîne de valeur d'un seul produit. Un fort pourcentage de notre commerce bilatéral se compose de produits intermédiaires, notamment des intrants qui contribuent aux chaînes d'approvisionnement et aux procédés de fabrication transfrontaliers. Les entreprises canadiennes et américaines créent de nouvelles technologies et fabriquent ensemble des produits et des services novateurs et concurrentiels exportés dans le monde entier. Nos économies sont liées ensemble par des chaînes d'approvisionnement complexes qui peuvent comprendre des équipes transfrontalières de R et D et d’innovation, la conception et la mise au point de produits, des procédés de fabrication, des canaux de distribution, le financement, la commercialisation et le soutien après-vente.

Les États-Unis sont également la principale source d'investissements directs étrangers (IDE) au Canada. Entre 2005 et 2014, la valeur des IDE américains au Canada a progressé de 43,7 p. 100 pour atteindre 361,4 milliards de dollars, ce qui représente 49,4 p. 100 de l’ensemble des IDE au Canada (Statistique Canada). Le Canada est une destination attrayante pour les investisseurs américains à plus d’un titre, notamment la proximité géographique et les avantages logistiques, les faibles taux d'imposition sur les sociétés, ainsi qu’une main-d'œuvre hautement qualifiée et instruite. En 2014, des entreprises américaines ont annoncé 118 projets d’investissement au Canada, sous forme d’installations entièrement nouvelles ou d’agrandissements, pour une valeur totale en capital de 3,9 milliards de dollars. Il est prévu que ces projets créeront 7 391 emplois (Marchés d’IDE). En outre, selon les prévisions pour les cinq prochaines années, les États-Unis resteront la principale source d’IDE au Canada.

Les États-Unis sont également une source importante de capital de risque (CR) international pour les entreprises en démarrage et les PME canadiennes. De 2009 à la fin de 2014, sur l’ensemble des investissements étrangers en CR au Canada, 79 p. 100 provenait de fonds de CR ayant leur siège aux États-Unis (Pitchbook, 2015 Annual U.S. Private Equity Breakdown Report).

Dans le domaine de la recherche scientifique, les États-Unis sont le premier partenaire international du Canada. En 2014, ils ont représenté près de la moitié des copublications internationales du Canada en sciences naturelles et en génie. Le nombre de collaborations canadiennes avec les États-Unis a plus que doublé depuis 1996, totalisant plus de 12 000 documents en 2014.

L'économie américaine offre d'énormes possibilités pour les entreprises canadiennes et est la principale source de capitaux, de technologie et de talent. La frontière commune entre nos deux pays n’a pas seulement une dimension géographique : elle compte plus de 100 points d’entrée qui permettent la circulation efficace des personnes et des marchandises, d’une importance cruciale pour la vie quotidienne de nos citoyens, la vitalité de nos collectivités et la compétitivité de nos économies.

L’économie canadienne profite énormément d'un accès relativement libre et ouvert aux États-Unis en raison de l’Accord de libre-échange Canada-États-Unis (1989) et de l'ALENA. Grâce à l'ALENA, le commerce bilatéral des biens et services Canada-États-Unis a doublé. Pour renforcer davantage la compétitivité globale de l'Amérique du Nord et assurer l’épanouissement des opportunités, des emplois et de la prospérité, le Canada et les États-Unis travaillent pour faciliter le commerce et les déplacements transfrontaliers, pour améliorer l'alignement des mesures réglementaires et pour atteindre un résultat ambitieux dans les négociations de libre-échange du Partenariat transpacifique (PTP).

En 2011, le premier ministre Stephen Harper et le président Barack Obama ont fait l’annonce du plan d'action Par-delà la frontière et du Conseil canadien en matière de réglementation (CCR). Le plan d’action comprend plus de 30 initiatives qui amélioreront la capacité des deux pays à gérer les risques, tout en accélérant la circulation des personnes, des biens et des services. Ce plan d'action fixe des objectifs ambitieux, mais réalisables, qui mèneront à une plus grande sécurité et feront la promotion de possibilités économiques.

Le CCR travaille à accroître la coopération réglementaire entre les deux pays. Des règlements efficaces protègent notre santé, notre sécurité et l’environnement dans lequel nous vivons, tout en favorisant la croissance, l’investissement, l’innovation et l’ouverture des marchés. Le Canada et les États-Unis se concentrent sur la simplification et l’harmonisation de la réglementation, dans la mesure du possible, afin de réduire les coûts pour les entreprises, de diminuer le fardeau de la paperasserie, d’offrir de meilleurs prix et de meilleurs choix aux consommateurs, de faciliter le commerce et l'investissement et, en bout de ligne, de créer plus d'emplois des deux côtés de la frontière.

Le projet de construction d’un Nouveau passage commercial international (NPCI) reliant Détroit au Michigan à Windsor en Ontario viendra faciliter le commerce et les déplacements entre les deux pays. Environ 30 p. 100 du commerce total Canada-États-Unis emprunte le Passage international de la rivière Détroit et plus de 8 000 camions traversent le pont Ambassador actuel chaque jour. En avril 2013, le Département d'État américain a émis un permis présidentiel pour la construction de ce nouveau pont reliant Détroit et Windsor. En juillet 2014, le Canada et les États-Unis ont annoncé la création de l’Autorité du pont Windsor-Détroit et l’Autorité internationale Canada-Michigan, les deux organismes de surveillance pour le NPCI. Le NPCI créera des milliers d'emplois dans la construction et des possibilités d'emploi à long terme des deux côtés de la frontière, et permettra également des efficiences dans les systèmes de livraison de stock juste à temps du domaine de l’automobile et d’autres chaînes d’approvisionnement qui dépendent de ce poste frontalier.

Facteurs à prendre en considération avant d’exporter

L'économie américaine constitue un marché très attrayant pour les biens et services canadiens, mais aussi un marché où la concurrence est féroce. Malgré le dynamisme de la relation commerciale, la part globale de marché des exportations du Canada vers les États-Unis a subi une baisse de 18,8 p. 100 des importations américaines de marchandises en 2000 à 14,8 p. 100 en 2014. Ce phénomène qui est en partie attribuable à la diversification des marchés d'exportation du Canada, mais qui résulte aussi d'une concurrence étrangère plus grande et plus diversifiée sur le marché américain.

L'objectif primordial du gouvernement canadien dans notre relation bilatérale avec les États-Unis consiste à faire croître l’économie, la compétitivité et l'emploi, notamment en continuant à avancer et à mettre en œuvre les plan d’action Par-delà la frontière et du Conseil de coopération réglementaire, en cherchant à obtenir l'approbation du projet de pipeline Keystone XL et en mettant en œuvre le projet Nouveau passage commercial international de la rivière Detroit. Le succès des négociations d'un accord de Partenariat transpacifique, une priorité commune, devrait également contribuer à cet objectif global de manière significative.

Dans un avenir prévisible, les États-Unis continueront d'être le plus important partenaire commercial du Canada, sa principale source de capitaux étrangers, de technologie et de talent ainsi que le marché de choix pour les PME canadiennes. À mesure que l'économie américaine poursuit sa remontée, les débouchés se multiplieront pour les PME canadiennes qui souhaitent exporter leurs biens et services aux États-Unis, trouver du financement, y compris du capital de risque, pénétrer les chaînes d'approvisionnement mondiales et bâtir des partenariats de R et D et d'innovation.

Possibilités et défis propres aux secteurs

Aérospatiale

Le secteur de l'aviation américaine connaît une croissance sans précédent. La société Boeing a toujours son siège social aux États-Unis, alors qu’Airbus et ses fournisseurs européens continuent d'augmenter leur empreinte en Amérique du Nord, créant de nouveaux débouchés pour les entreprises canadiennes.

Boeing et Airbus sous-traitent de plus en plus des sous-ensembles majeurs (tels que les moteurs, les structures, le train d'atterrissage et l'avionique) chez de grands fournisseurs de « niveau 1 », qui sont eux-mêmes des multinationales qui en réalisent la conception, le développement et la fabrication. Ces fournisseurs de niveau 1 sont des clients principaux pour les entreprises canadiennes de l'aérospatiale. Par ailleurs, les fournisseurs de niveau 1 s’intéressent de plus en plus à faire des investissements au Canada comme un autre moyen de développer leur présence en Amérique du Nord et, par le fait même, ils créent des débouchés supplémentaires pour les fournisseurs canadiens.

L'industrie aérospatiale canadienne est fortement intégrée aux chaînes de valeur mondiales, et exporte 80 p. 100 de sa production nationale. Les États-Unis sont de loin la principale destination des exportations, recevant 59 p. 100 du total des exportations de l’industrie de l'aérospatiale canadienne.

Selon l'Agence spatiale canadienne, les États-Unis sont également la première destination pour les produits, les technologies et les services canadiens liés à l'industrie spatiale, recevant 42,9 p. 100 des exportations du Canada dans ce sous-secteur. L’industrie spatiale canadienne est fondée sur des assises solides et uniques de collaboration avec des pays à vocation spatiale qui font figure de chefs de file. Elle est reconnue comme un partenaire de choix par les grandes agences spatiales internationales comme la National Aeronautics and Space Administration (NASA).

Agriculture et aliments transformés

Les ventes au détail d'épicerie pour 2014 aux États-Unis ont totalisé un peu plus de 1 billion de dollars américains et les ventes de services alimentaires de consommation ont été évaluées à 506,2 milliards de dollars américains en 2014 (Euromonitor International, 2015).

Les fruits de mer surgelés (principalement les crevettes), les boissons spiritueuses, le café, le vin, le poisson et la bière ont constitué les principales importations agroalimentaires des États-Unis en 2014. Le Canada est le premier fournisseur de produits agroalimentaires et de fruits de mer importés aux États-Unis, fournissant 18,6 p. 100 de ceux-ci, y compris 46,7 p. 100 des produits de boulangerie et de 15,0 p. 100 des importations de poissons et fruits de mer. Le Canada est également le plus important fournisseur de porc, de bovins vivants et de légumineuses à grain aux États-Unis.

À mesure que l'économie américaine continue sa remontée, les dépenses de consommation se rétablissent également, offrant des possibilités pour les entreprises canadiennes d’accroître leurs exportations vers les États-Unis, en particulier pour les produits où la demande est en croissance, comme le canola, le poisson et les fruits de mer, le vin et les légumineuses à grain. Le secteur de l'alimentation au détail américain présente des possibilités pour les nouveaux entrants sur le marché, mais également de nombreux défis, le plus grand étant la compétitivité face aux entreprises américaines au niveau des coûts.

Automobile

L'Amérique du Nord demeure un marché mature, saturé, très concurrentiel et par ailleurs lucratif où les ventes sont agressives et les parts de marché durement acquises. Le Canada fait partie d'un marché nord-américain intégré dont les ventes annuelles ont atteint environ 20 millions de véhicules et une production de 17 millions d'unités en 2014. Depuis la récession de 2008 et 2009, les ventes de véhicules et la production ont remonté à des niveaux d'avant la récession. Les assembleurs de véhicules et les fournisseurs subissent des pressions pour rétablir le débit de production perdue et, pour la plupart, la demande est forte. En 2014, le Canada représentait 13,7 p. 100 de la production des véhicules automobiles en Amérique du Nord (sans compter les pièces).

Le secteur automobile canadien, vieux de 100 ans, est étroitement lié aux États-Unis et, on ne s’en étonnera pas, est encore très dépendant de la demande en Amérique du Nord. Les chaînes d’approvisionnement de l’automobile canadiennes et américaines sont entièrement intégrées : les États-Unis absorbent 97 p. 100 des exportations du Canada, alors que 55 p. 100 des importations au Canada sont d’origine américaine.

Les entreprises dont le siège social se situe aux États-Unis représentent une partie importante de la capacité de fabrication et d'ingénierie du secteur de l’automobile du Canada. En outre, la plupart des constructeurs automobiles asiatiques et européens ont une filiale aux États-Unis qui s’occupe du continent nord-américain. Les entreprises canadiennes devraient aborder ces filiales, car elles jouent un rôle clé en aidant leur société mère à prendre ses décisions de production, d'approvisionnement, d'investissement et d'ingénierie relativement à l’Amérique du Nord.

Les États-Unis sont également le plus grand pôle mondial de centres de R et D automobile. Le Détroit métropolitain est le point central de l'industrie automobile. Tant la croissance du marché automobile que son évolution vers des solutions technologiques plus avancées offrent des possibilités importantes pour les entreprises canadiennes en matière de transactions commerciales et de partenariats d'innovation clés.

Un défi pour le Canada dans ce secteur est le déplacement de nouveaux investissements dans le secteur automobile américain vers les États dans le sud du pays, où de grands efforts sont mis en œuvre pour attirer des investissements,  souvent au moyen d’incitations économiques, ce qui crée de nouvelles grappes de fournisseurs et d’installations d'assemblage qui menacent la part du marché nord-américain dont jouit le Canada.

Produits chimiques

Selon le département du Commerce des États-Unis, l'industrie des produits chimiques est l'une des plus grandes industries manufacturières aux États-Unis. Les exportations de produits chimiques du Canada vers les États-Unis sont en hausse. D’après Statistique Canada et le U.S. Census Bureau, les exportations canadiennes de produits chimiques fabriqués ont augmenté de 28 p. 100 entre 2010 et 2014, passant de 21 milliards de dollars à 26,9 milliards de dollars. Le secteur offre des débouchés, en particulier pour les entreprises canadiennes qui recherchent des partenariats de recherche et d'innovation. Comprenant plus de 10 000 entreprises, l'industrie a obtenu des investissements en recherche et développement de l’ordre de 57 milliards de dollars américains en 2012 et a généré un cinquième de tous les brevets accordés aux États-Unis.

On s’attend à ce que l’industrie des produits chimiques continue à croître à l’instar du rendement solide des autres principales industries d'utilisation finale, y compris l'industrie automobile, la construction, les plastiques et les machineries industrielles. Cette croissance devrait générer plus de possibilités pour les entreprises canadiennes dans plusieurs secteurs, y compris les produits chimiques de base, les produits chimiques spécialisés, les produits chimiques agricoles et les produits pharmaceutiques.

Biens de consommation

Selon le département du Commerce américain, en 2012, le marché des biens de consommation aux États-Unis était le plus grand dans le monde, estimé à 419 milliards de dollars américains. Ce marché présente des opportunités pour les petites ou grandes entreprises canadiennes au moyen du spectre des sous-secteurs qui constituent le paysage des biens de consommation. Des possibilités pour les entreprises canadiennes existent dans plusieurs secteurs : appareils, jouets, meubles et articles d'ameublement, bateaux de plaisance, véhicules récréatifs (VR), motocyclettes, jeux, cadeaux, matériel scolaire et de bureau, bijoux, articles de sport, instruments de musique, aliments transformés et boissons. 

Défense et sécurité

Les États-Unis représentent environ 35 p. 100 des dépenses mondiales de défense, selon la base de données sur les dépenses militaires du Stockholm International Peace Research Institute. Le Canada et les États-Unis ont un grand nombre d'accords bilatéraux et d’accords relatifs au commerce dans la défense, y compris l’Accord sur le partage de la production de défense (DPSA) de 1956, qui permet aux entreprises canadiennes d'accéder à la plupart des marchés de la défense américains à des conditions commerciales normales. En conséquence, le secteur de la défense du Canada est étroitement intégré à celui des États-Unis, dans une organisation unique appelée la « North American Technology and Industrial Base », permettant aux entreprises canadiennes et américaines de rivaliser sur un pied d'égalité pour les contrats du département de la Défense des États-Unis. À l’heure actuelle, les États-Unis représentent à peu près les trois quarts des exportations canadiennes liées à la défense (Le Canada d'abord – Exploiter l’approvisionnement militaire en s’appuyant sur les capacités industrielles, 2013).

Cependant, une importante tendance à la baisse des dépenses de défense des États-Unis s’est manifestée dernièrement en raison de la présence réduite des États-Unis en Iraq et en Afghanistan ainsi que des réductions annuelles des crédits de défense du gouvernement américain. Les principaux entrepreneurs américains de contrats de défense réagissent en se diversifiant dans des industries connexes, telles que l'énergie, ainsi qu’en tentant d'augmenter leurs ventes sur les marchés mondiaux.

Malgré ces défis, le marché américain continue d'être d'une importance fondamentale pour les entreprises canadiennes de défense et de sécurité. En dépit des budgets serrés, il y a des possibilités croissantes pour les entreprises canadiennes capables de s’approprier un créneau dans des domaines tels que la guerre cybernétique et électronique, les véhicules sans pilote et les contre-mesures chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires (CBRN). Le département de la Sécurité intérieure américain s’intéresse vivement aux nouvelles technologies de sécurité et aux solutions qui s’offrent aux premiers intervenants.

L'intégration du Canada au secteur de la défense des États-Unis comprend l'alignement du Canada et des États-Unis sur les contrôles à l'exportation de nombreux produits de défense. Ces contrôles ont affecté les exportations de produits de défense canadiens et américains à l’extérieur de l'Amérique du Nord, car des concurrents internationaux offrent de plus en plus de produits comparables sans avoir à se conformer aux réglementations parfois onéreuses de contrôle des exportations. Les États-Unis sont en train de mettre en œuvre une réforme ambitieuse de leurs contrôles à l'exportation afin de minimiser l’incidence de ceux-ci sur les exportations internationales; le Canada surveille de près ce processus qui présentera de nouvelles possibilités d'exportation dans les années à venir. Cependant, à l'heure actuelle, naviguer sur les eaux troubles des exigences américaines pour l’obtention de permis d’exportation s’est avéré un défi de taille pour les entreprises américaines, canadiennes et internationales. Le gouvernement du Canada offre du soutien aux entreprises canadiennes pour les aider à suivre l’évolution de ces exigences et à y répondre, et on prévoit que leur impact à long terme sur les exportations canadiennes de défense sera positif.

Éducation

Les États-Unis sont une source importante d'étudiants étrangers pour les établissements d'enseignement postsecondaire du Canada. Le nombre d’étudiants américains qui étudient à l'étranger a atteint plus de 289 400 en 2012-2013 (Institute of International Education). Selon Citoyenneté et Immigration Canada, 12 446 étudiants américains ont étudié au Canada en 2014 pendant une période de six mois ou plus, ce qui représente une modeste augmentation de 1,5 p. 100 par rapport à 2013. Les États-Unis sont, pour le Canada, la sixième source d'étudiants internationaux en importance et représentent près de 4 p. 100 de tous les étudiants étrangers au Canada. Le nombre d’étudiants américains au Canada est demeuré relativement constant au cours des dernières années, oscillant entre 12 000 et 12 500.

Services financiers

Les États-Unis sont le centre des marchés financiers les plus influents du monde. En 2014, les secteurs de la finance et de l’assurance ont représenté 5,1 p. 100 (ou 885,1 milliards de dollars américains) du produit intérieur brut, et ont offert d'importants débouchés pour les entreprises canadiennes, en particulier dans des villes comme Chicago, San Francisco, Boston, Los Angeles et New York.

La Bourse de New York est de loin la plus grande bourse dans le monde en matière de capitalisation boursière. Depuis la crise économique, le marché américain a connu un virage spectaculaire alors que les entreprises cherchent à réduire leurs coûts et à investir davantage de capitaux en innovation et en recherche et développement. Les dernières années ont vu des modifications importantes à la réglementation concernant le secteur bancaire, les paiements, l'impôt, les investissements et la divulgation financière. Grâce à la technologie de pointe d'aujourd'hui, les leaders de l'industrie relèvent la barre en ce qui concerne leur engagement envers leurs clients. Par exemple, presque toutes les grandes banques, compagnies d'assurance et firmes d'investissement ont investi dans les technologies mobiles pour offrir de nouveaux services à leurs clients. Les entreprises canadiennes de technologie financière (FinTech) peuvent tirer parti des nouveaux débouchés générés par cette demande croissante de service en ligne et de service mobile à supplément.

Poissons et fruits de mer

Les États-Unis sont le plus grand importateur de poissons et fruits de mer dans le monde. En 2014, la valeur des importations américaines dans ce secteur s’est élevée à 22,5 milliards de dollars, le Canada étant le deuxième plus grand fournisseur des États-Unis. Les importations de poissons et fruits de mer américaines du Canada ont totalisé 2,6 milliards de dollars en 2014; le crabe et le homard représentant les principales exportations du Canada vers les États-Unis dans ce secteur. Les États-Unis étaient la destination la plus importante pour les exportations canadiennes de poissons et de fruits de mer, et ont représenté 62,0 p. 100 des exportations de fruits de mer du Canada en 2014. Les plus importants débouchés pour les entreprises canadiennes se trouvent dans le secteur des fruits de mer traditionnel, la catégorie du poisson surgelé et des fruits de mer, ainsi que dans les technologies relatives aux fruits de mer et à l'aquaculture. 

Habitant une plaque tournante pour les fruits de mer, les citoyens de la Nouvelle-Angleterre consomment proportionnellement plus de crustacés que la population américaine dans son ensemble, démontrant une préférence pour les poissons et crustacés frais (AAC, 2012). Par conséquent, de nombreux acheteurs et distributeurs de fruits de mer clés sont regroupés dans la région de la Nouvelle-Angleterre, qui a de forts liens historiques avec le Canada atlantique. Les États-Unis connaissent une demande croissante pour les fruits de mer, mais une diminution de l'offre intérieure.

Foresterie et produits du bois

Les États-Unis sont le deuxième plus grand consommateur mondial de produits forestiers, et se classent numéro un pour la consommation de la pâte de bois, du bois d'œuvre, du papier et du carton.

Le Canada est de loin le plus grand fournisseur étranger de bois d'œuvre résineux aux États-Unis, représentant plus de 92 p. 100 des importations américaines, principalement utilisées pour la construction de nouvelles maisons. En 2014, les exportations canadiennes de bois d'œuvre aux États-Unis ont été évaluées à plus de 5,5 milliards de dollars, dont plus de 3,0 milliards de dollars de celles-ci provenaient de la Colombie-Britannique. De pair avec la reprise économique américaine, les mises en chantier domiciliaires aux États-Unis ont été en constante augmentation, ce qui devrait offrir de nouveaux débouchés pour les usines canadiennes.

Technologies de l’information et des communications

Les États-Unis sont un chef de file incontesté en matière de technologie de l'information et des  communications (TIC). Le secteur des TIC au Canada est très orienté vers l'exportation et 10,2 milliards de dollars en produits de TIC ont été exportés à l'échelle mondiale en 2013. Les sous-secteurs à forte croissance aux États-Unis comprennent : les télécommunications et la téléphonie sans fil, le développement de jeux et de divertissements interactifs ainsi que la cybersécurité. En outre, il existe aux États-Unis une demande croissante pour les solutions et applications de TIC pour le secteur de l'énergie.

Les États-Unis sont également la principale source d'IDE dans le secteur des TIC au Canada. En fin d'année 2014, le total des IDE dans le secteur des TIC au Canada en provenance des États-Unis s’élevait à 8,3 milliards de dollars, soit les trois quarts du total de 10,7 milliards de dollars de tous les IDE dans le secteur (Statistique Canada).

Pour obtenir un meilleur accès aux chaînes d'approvisionnement mondiales des entreprises multinationales dans les marchés émergents, les entreprises canadiennes ciblent de plus en plus les États-Unis, et surtout les plaques tournantes comme la Silicon Valley, comme points d'entrée, particulièrement dans les chaînes d'approvisionnement des entreprises multinationales asiatiques.

Le programme des Accélérateurs technologiques canadiens (ATC) est une initiative du gouvernement du Canada visant à aider les PME technologiques canadiennes innovatrices à se développer et à réussir grâce à des accélérateurs d'affaires à San Francisco, à New York, à Boston et à Denver, de même qu’à l’étranger tel qu’en Inde et à Paris. Le programme offre aux entreprises canadiennes de l’espace de bureau d’une durée de trois à six mois dans les accélérateurs d'affaires, du mentorat par des dirigeants d'affaires internationaux qui ont réussi, ainsi qu’un meilleur accès au capital de risque et aux partenaires stratégiques, y compris les entreprises multinationales et les expatriés canadiens. En mars 2014, plus de 300 entreprises ont pris part au programme et ont profité de l'accès aux services fournis par l'initiative des ATC. Au cours de la dernière année, les participants au programme des ATC ont signalé qu’ils avaient mobilisé un total de plus de 30 millions de dollars de capital, et avaient constaté une augmentation de leurs revenus ainsi que de leur nombre de partenaires stratégiques.

Machinerie industrielle

Selon le département du Commerce américain, les États-Unis sont le plus grand marché du monde pour les machineries industrielles, ainsi que le troisième plus grand fournisseur. De nombreuses entreprises canadiennes fournissent déjà les chaînes d'approvisionnement nord-américaines transfrontalières, et les exportations de machineries industrielles vers les États-Unis sont en croissance. Les exportations canadiennes de machineries industrielles ont augmenté de 11,7 p. 100 de 2010 à 2014, passant de 16,2 milliards de dollars à 18,3 milliards de dollars.

La machinerie et les équipements sont fabriqués partout aux États-Unis, mais leur fabrication est concentrée surtout dans le Midwest industriel. La Californie et le Texas sont également des États importants pour les industries de la machinerie. Le nord de l’État de New York et la Pennsylvanie ont une base diversifiée de petits et moyens manufacturiers de pointe, dont la plupart ont des racines remontant à plusieurs décennies, car ils ont vu le jour pour répondre aux besoins des grands pôles de fabrication du nord-est d’autrefois. Les fabricants qui subsistent aujourd'hui sont diversifiés, ont trouvé de nouveaux marchés d'exportation et sont de plus en plus prestes à réagir. Ces fabricants couvrent plusieurs secteurs, entre autres ceux de l’automobile, de l’aérospatiale, des équipements médicaux, du pétrole et du gaz et de l’équipement et de la machinerie. Des exemples de produits comprennent échangeurs de chaleur, soupapes, capteurs, compresseurs, chaudières, systèmes d'oxygénation, produits chimiques et matières plastiques. 

Infrastructure

Selon l’American Society of Civil Engineers, on estime qu’il faudra investir 3,6 billions de dollars américains en infrastructures aux États-Unis d’ici 2020 pour moderniser les systèmes et répondre à la croissance de la demande (Economist Intelligence Unit, 2014). L'industrie de l'infrastructure du Canada est bien placée pour tirer partir des opportunités aux États-Unis, au moyen de divers sous-secteurs, y compris l’électricité, l’eau et les eaux usées, l’infrastructure sociale, les transports et la construction de bâtiments écologiques. L'important déficit en infrastructures fera en sorte que le marché américain reste une source importante de demande des services d'ingénierie dans l'avenir.

Le marché américain offre également un potentiel important pour l'expertise canadienne dans les partenariats public-privé (PPP) alors que les besoins en infrastructures aux États-Unis se développent sans augmentation correspondante du financement de ces projets. Actuellement, 36 États et Porto Rico ont une législation autorisant les PPP pour des projets de transport, et 39 États ont une certaine forme de loi habilitante des PPP, soit pour le transport soit pour les infrastructures de projets sociaux. Plusieurs autres États explorent une législation similaire (Moody 's Investors Service Special Comment : Partenariats public-privé – vue d’ensemble 2014; MAECD – Groupe de travail sur les PPP aux États-Unis, 2015). Les États-Unis ont le potentiel de devenir le plus grand marché de PPP dans le monde, étant donné l’ampleur de leur infrastructure.

Sciences de la vie

Les États-Unis présentent des débouchés dans tous les sous-secteurs des sciences de la vie (produits pharmaceutiques, dispositifs médicaux et technologies de l’information pour la santé) pour le commerce transfrontalier, les investissements et les alliances stratégiques et d’innovation. En ce qui a trait aux sciences de la vie, les importations en tête de liste des États-Unis en 2013 étaient les produits pharmaceutiques et biologiques à petites molécules, tels que les hormones, l'insuline, les produits sanguins et les vaccins.

Le Canada est le sixième plus grand fournisseur de produits pharmaceutiques aux États-Unis, avec des exportations de 4,9 milliards de dollars. Il y a plusieurs pôles majeurs en recherche et développement des sciences de la vie pour des produits pharmaceutiques (pour les humains et les animaux), des dispositifs médicaux et des technologies de l’information pour la santé aux États-Unis, à des endroits comme Boston, San Francisco et San Diego. L'écosystème d’innovation des sciences de la vie aux États-Unis comprend de grandes sociétés américaines (par exemple, Johnson & Johnson, Pfizer, Amgen et Medtronic), des multinationales étrangères (Novartis, Roche, Sanofi et GlaxoSmithKline), des programmes universitaires de renommée mondiale et des laboratoires fédéraux, des investisseurs en capital de risque, des incubateurs et des accélérateurs, ainsi que des collaborations public-privé. L’industrie pharmaceutique aux États-Unis est soutenue par un écosystème d'entreprises de services spécialisées (organisations de recherche sous contrat, services de distribution liés aux biosciences, cabinets d’avocats et de conseillers, agences de publicité et de relations publiques).

Les entreprises pharmaceutiques cherchent des partenariats de développement de médicaments avec des entreprises novatrices, des universités, des organismes sans but lucratif et des gouvernements afin de reconstituer leurs pipelines. Elles recherchent activement des technologies à un stade précoce et certaines ont créé des fonds de capital de risque pour investir tôt dans des entreprises novatrices (par exemple, Baxter, Pfizer et Amgen). En raison de la mise en œuvre de l’Affordable Care Act et la convergence des technologies mobiles, sans fil et Internet qui transforment la prestation des soins de santé, des débouchés existent pour les entreprises de logiciels canadiennes qui développent des applications en matière de dossiers médicaux électroniques, sécurité des données, télésanté et imagerie médicale.

Exploitation minière

En 2014, les exportations de minéraux et de métaux canadiens vers les États-Unis ont totalisé 39,7 milliards de dollars. Selon le United States Geological Survey, au cours de 2014, les États-Unis ont été dépendants à 100 p. 100 de fournisseurs étrangers pour 19 matières premières minérales et dépendants à plus de 50 p. 100 de sources étrangères pour au moins 24 autres. En 2013, les actifs miniers canadiens aux États-Unis ont totalisé 19,7 milliards de dollars, représentant quelque 218 sociétés canadiennes possédant des actifs importants, ce qui fait des États-Unis la troisième plus grande destination pour les actifs miniers canadiens situés à l'étranger (après le Chili et le Mexique). L'industrie minière américaine, menée par l'Association minière nationale des États-Unis, est le fer de lance d'un mouvement pour que le gouvernement adopte un certain nombre de modifications législatives visant à améliorer la coordination du gouvernement et à rationaliser l'examen de projets et le processus d'autorisation de plusieurs minéraux essentiels et stratégiques, pour que les États-Unis aient moins besoin de recourir à des pays étrangers. Même si cela pourrait entraîner une baisse des exportations canadiennes de minéraux, l’adoption d'une telle législation pourrait rendre le marché américain encore plus attrayant pour les sociétés minières et d'exploration canadiennes.

Technologies de l’océan

La Nouvelle-Angleterre est un pôle principal de technologie de l'océan aux États-Unis et bénéficie d’institutions de recherche de classe mondiale. Ces institutions sont des utilisateurs précoces et des acheteurs de nouvelles technologies de la mer (en particulier de la robotique et des capteurs), et représentent des partenaires d’innovation clés pour les entreprises canadiennes.

Des sous-secteurs de possibilités clés dans la région comprennent la défense maritime (construction navale, sous-marins, ainsi que des composantes connexes), les systèmes d'observation des océans, la robotique marine (plateformes et composantes), ainsi que les véhicules sans pilote et télécommandés. En dehors de la Nouvelle-Angleterre, des débouchés dans l’industrie des technologies de l’océan existent également en Floride et en Californie.

Pétrole et gaz

Les États-Unis sont le plus grand consommateur d'énergie au monde et le Canada est de loin son plus grand fournisseur. Essentiellement, toutes les exportations pétrolières canadiennes vont aux États-Unis (97 p. 100 en 2014), et le Canada est de loin le plus grand fournisseur de pétrole étranger aux États-Unis. Au cours des cinq dernières années, le pétrole brut en provenance du Canada a supplanté le pétrole brut provenant d'autres pays. Toutes les exportations de gaz naturel du Canada sont dirigées vers les États-Unis par pipeline, et le Canada a compté pour environ 97 p. 100 des importations américaines de gaz naturel en 2013, la grande part provenant des provinces de l'Ouest.

Le Canada est un important fournisseur de technologies du pétrole et du gaz, d’équipement de champ de pétrole et de services aux grandes entreprises multinationales de pétrole et de gaz aux États-Unis. Plusieurs entreprises canadiennes exploitent également des raffineries aux États-Unis.

Les plus importants débouchés pour les entreprises canadiennes se trouvent dans les domaines suivants :

  • Fournitures pour l'activité pétrolière et gazière traditionnelle (au Texas, en Louisiane, en Oklahoma et au Colorado);
  • Fournitures pour l'activité pétrolière et gazière non traditionnelle (au Texas, au Colorado, en Louisiane, en Arkansas, au Dakota du Nord, au Wyoming, en Pennsylvanie, en Ohio et en Virginie-Occidentale);
  • Construction de pipelines, exploitation, fournitures et services (partout aux États-Unis);
  • Construction de raffineries, exploitation, fournitures et services (au Texas, en Louisiane et en Illinois).

En outre, il existe des possibilités de marchés tiers grâce à des partenariats avec les entreprises multinationales mondiales qui ont une présence au Texas.

La politique énergétique des États-Unis est influencée par deux défis majeurs : comment accroître la sécurité en réduisant leur dépendance des approvisionnements importés, et comment faire face aux émissions croissantes de gaz à effet de serre. Leur stratégie nationale est de trouver des solutions principalement par le recours à la technologie. Après avoir diminué pendant près de trois décennies, la production nationale de pétrole des États-Unis a bondi au cours des cinq dernières années en raison des innovations technologiques et de la production de pétrole léger (schiste ou réservoirs étanches) à partir de formations de schiste. Cette production a augmenté à plus de trois millions de barils par jour, ce qui pourrait réduire la demande pour les importations canadiennes ou réduire les prix en raison de l'augmentation de l'offre.

Technologies durables

Des politiques de soutien et des déploiements technologiques agressifs aux États-Unis ont rendu la production d'énergie renouvelable, en particulier l’énergie solaire résidentielle et commerciale, un choix de plus en plus populaire. Onze États ont généré plus de 10 p. 100 de leur électricité à partir de sources d'énergie renouvelable (excluant l'hydroélectricité) en 2013, dont deux d’entre eux, l'Iowa et le Dakota du Sud, ont dépassé le 25 p. 100.

En juin 2014, l’Environmental Protection Agency des États-Unis a annoncé des règlements visant à réduire, d'ici 2030, les émissions de gaz à effet de serre de 30 p. 100 par rapport aux niveaux de 2005. Les nouvelles règles, malgré des défis politiques et juridiques de taille, pourraient accélérer de façon spectaculaire le virage de la production d’énergie à partir de centrale thermique alimentée au charbon vers des énergies renouvelables, l'efficience énergétique et le gaz naturel. Les États seraient responsables de la mise en œuvre des règles sur le carbone.

Selon la Banque européenne d'investissement, les États-Unis se classent au dernier rang des neuf premiers pays occidentaux industrialisés pour la durée moyenne des pannes d'électricité, ce qui impose aux entreprises américaines des coûts de l’ordre de 150 milliards de dollars par an. Cette situation mènera à de futurs débouchés pour les entreprises canadiennes de réseaux intelligents, étant donné qu’un bon nombre des entreprises de services publics américaines investissent dans la modernisation de l’infrastructure de leur réseau.

Selon le Cleantech Leadership Index produit par CleanEdge en 2014, les États-Unis sont mondialement reconnus comme étant le pays le plus attrayant pour les investissements dans les énergies renouvelables. Compte tenu de l'importance du rôle que les États américains jouent dans l'établissement de leurs propres politiques et programmes, de nouvelles grappes technologiques se sont rassemblées autour des États ayant les politiques les plus favorables. La Californie se classe au premier rang du Cleantech Leadership Index, dominant chaque catégorie mesurée : génération d'électricité propre, adoption de véhicules électriques ou hybrides, bâtiments écologiques, perspectives des politiques, capacité d'énergie solaire et capital de risque. Le Massachusetts s’est classé au deuxième rang devançant l’Oregon au troisième rang. En ce qui a trait aux grandes villes, on ne s’étonnera pas que la Californie ait dominé le classement, étant l’État où se trouve cinq des sept plus grandes villes de technologies propres : San Francisco (1), San Jose (2), San Diego (3), Sacramento (5) et Los Angeles (7). Les villes de la côte Est dans le top dix du classement comprennent Boston (6) et Washington (8).

Dans les sous-secteurs de l'eau et des eaux usées, d'importants débouchés existent aux États-Unis pour les entreprises canadiennes. Les comtés et les municipalités sont à la recherche de nouvelles technologies innovantes relatives aux eaux et aux eaux usées pour remplacer les systèmes d'eau vétustes et inefficients. Plusieurs municipalités ont établi comme priorité le remplacement ou la modernisation de leur système d’approvisionnement en eau afin de réduire les coûts d'exploitation en cours et réaliser des économies.

Tourisme

Les États-Unis sont le plus grand marché du tourisme entrant au Canada, représentant environ 70 p. 100 des touristes avec nuitées au Canada. En 2014, 11,5 millions de touristes ont séjourné plus de 24 heures au Canada.

Le 22 mai 2015, le premier ministre Stephen Harper a annoncé un soutien à une nouvelle grande campagne de promotion touristique pour attirer plus de visiteurs américains vers des destinations partout au Canada. La campagne Accueillir l’Amérique, qui sera menée de 2015 à 2018, utilisera de nouvelles technologies et des approches novatrices pour rejoindre les voyageurs en provenance des États-Unis. Cette initiative permettra à la Commission canadienne du tourisme de collaborer avec des partenaires dans le secteur privé, le commerce du voyage international (par exemple, les agents de voyages, les organisateurs touristiques) et les provinces et territoires afin de promouvoir le Canada comme une destination touristique de premier plan, créant de nouveaux débouchés pour le secteur.

Transport

L'industrie du transport et de la logistique aux États-Unis est très concurrentielle. Un réseau de chaînes d’approvisionnement transfrontalier hautement intégré lie les producteurs aux consommateurs grâce à plusieurs modes de transport, y compris les services aériens et les services de livraison express, le transport ferroviaire de marchandises, le transport maritime et le transport par camion. Pour desservir les clients de manière efficiente, les grandes et les petites entreprises aux États-Unis exigent une logistique sur mesure et des solutions de transport qui assurent la coordination du transport des marchandises depuis le point d'origine jusqu’à l'utilisateur final à travers chaque segment du réseau de chaînes d'approvisionnement. Les entreprises canadiennes qui offrent des applications de logistique de transport et de solutions de chaîne d'approvisionnement peuvent tirer parti de ces opportunités. Les sous-secteurs de l'industrie comprennent les services de logistique, les services de livraison aériens et de livraison express, le transport ferroviaire de marchandises, le transport maritime et le transport par camion.

Vin, bière et spiritueux

Le marché américain est mature, saturé et très concurrentiel. C’est le deuxième plus grand marché mondial des spiritueux, offre un marché robuste pour la bière, en particulier la bière artisanale, et affichant la plus grande consommation mondiale de vin, en volume. Pour le Canada, les États-Unis sont de loin le plus grand marché d'exportation pour le vin, la bière et les spiritueux canadiens. En 2014, par exemple, un total de 97,4 p. 100 du volume total des exportations de vin canadien et de 59,6 p. 100 de la valeur des exportations de vin sont allés aux États-Unis. En outre, environ 95 p. 100 des exportations de whisky canadien, en valeur et en volume, étaient destinées aux États-Unis.

Alors que les États-Unis offrent d'énormes débouchés pour l'exportation, le marché est également complexe et très réglementé. L’Alcohol, Tobacco, Tax and Trade Bureau américain réglemente la vente et le mouvement de toute boisson alcoolisée aux États-Unis; les règlements supplémentaires concernant les ventes et la distribution varient d'un État à l’autre, et dans certains cas, des municipalités individuelles peuvent également avoir leurs propres règlements.

Négociations et accords majeurs

Partenariat transpacifique (PTP)

Le PTP est l’une des initiatives les plus ambitieuses et les plus compréhensives en matière d’accord commercial régional de l’Asie-Pacifique et servira à approfondir les liens commerciaux avec ce marché en essor rapide. Le PTP comprend actuellement les 12 pays suivants : l’Australie, Brunéi, le Canada, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour, les États-Unis, et le Vietnam, ce qui représente un marché total de presque 800 millions de personnes et un produit intérieur brut (PIB) de 28,5 billions de dollars.

Accord de libre-échange nord-américain (ALENA)

L’ALENA est le principal accord du Canada avec les États-Unis et s’inscrit dans le prolongement de son prédécesseur, l'Accord de libre-échange Canada-États-Unis entré en vigueur en 1989. Ces accords fournissent une base solide pour la prospérité future du Canada; c’est grâce à eux que le Canada peut poursuivre une relation économique et commerciale plus large et renforcer le commerce et la compétitivité en Amérique du Nord.

L’ALENA a récemment célébré son 20e anniversaire d'entrée en vigueur. En 1994, l'ALENA a été le premier accord commercial global de ce type, établissant une nouvelle norme en matière de libéralisation du commerce dans le monde entier. Les échanges trilatéraux ont plus que triplé depuis, et la taille de l’économie nord-américaine a doublé.

Accord sur les marchés publics entre le Canada et les États-Unis

Le Canada et les États-Unis ont signé un accord clé en 2010, l’Accord sur les marchés publics entre le Canada et les États-Unis. L'Accord sur les marchés publics entre le Canada et les États-Unis, conclu en 2010, a été négocié en réponse à l'American Recovery and Reinvestment Act (Recovery Act).

Cet accord a notamment élargi de façon permanente les obligations des États-Unis envers le Canada à l’égard des marchés publics infranationaux; les États-Unis ont donné au Canada l’accès aux 37 États américains régis par l’Accord sur les marchés publics (AMP) de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en échange d’engagements visant les marchés provinciaux ou territoriaux. Ces engagements réciproques sont entrés en vigueur en 2010, et en fin de compte, se sont greffés à l'AMP révisé de l'OMC qui est entré en vigueur en avril 2014. Par conséquent, les engagements du Canada visant les marchés infranationaux dans le cadre de l'Accord sur les marchés publics entre le Canada et les États-Unis sont reflétés dans l'AMP de l'OMC et s'appliquent à toutes les parties en cause.

Accord de transport aérien « Ciel ouvert »

L’Accord de transport aérien (ATA) « Ciel ouvert » entre le Canada et les États-Unis est entré en vigueur en mars 2007. L’ATA facilite le trafic de passagers et de fret, et offre des avantages pour le commerce, les investissements, le tourisme et les liens de personne à personne.

Accord nord-américain de coopération dans le domaine du travail (ANACT)

Conjointement avec l'ALENA, l'ANACT est entré en vigueur en janvier 1994. Il est l’un des deux accords parallèles à l'Accord de libre-échange nord-américain entre les États-Unis, le Canada et le Mexique. L’accord est administré par la Commission de coopération dans le domaine du travail, qui se compose d'un conseil des ministres et d'un secrétariat trinational. À l'heure actuelle, quatre provinces (Québec, Alberta, Manitoba et Île-du-Prince-Édouard) sont signataires de l'ANACT dans le cadre d'un accord intergouvernemental.

Accord nord-américain de coopération dans le domaine de l'environnement (ANACDE)

Le second accord parallèle est l’ANACDE, qui a établi la Commission de coopération environnementale (CEE) en 1994. La CCE a pour mandat d'accroître la coopération environnementale à l'échelle de la région, de contribuer à la prévention des différends commerciaux et environnementaux et de promouvoir l'application efficace des lois de l'environnement. En outre, elle facilite la collaboration et la participation du public en vue de promouvoir la conservation, la protection et l'amélioration de l'environnement nord-américain. 

Il y a également des centaines d’accords infranationaux entre les différents territoires administratifs canadiens et américains et les agences et organismes gouvernementaux, y compris 41 accords de coopération scientifique et technologique entre agences.

Quelques événements commerciaux à ne pas manquer

  • Aérospatiale, défense et sécurité
    • Pacific Northwest Aerospace Alliance (PNAA) Annual Conference, février 2016, Lynnwood, WA
    • Aerospace and Defense Suppliers Summit (ADSS), avril 2016, Seattle, WA
    • Association of Unmanned Vehicle Systems International (AUVSI), mai 2016, Nouvelle-Orléans, LA
  • Automobile
    • Intelligent Transport Systems (ITS) World Congress, octobre 2015, Bordeaux, France
    • North American International Auto Show (NAIAS), janvier 2016, Détroit, MI
  • Agriculture et aliments transformés
    • Agriculture Innovation Showcase, septembre 2015, St. Louias, MO
    • Americas Food and Beverage Show, octobre 2015, Miami, FL
    • Private Label Manufacturers Association Show, novembre 2015, Chicago, IL
    • Seafood Expo North America and Seafood Processing North America, mars 2016, Boston, MA
  • Éducation
    • National Association for College Admission Counseling Annual Conference, octobre 2015, San Diego, CA
  • TIC
    • CTIA Super Mobility Week, septembre 2016, Las Vegas, NV
    • Consumer Electronics Show (CES), janvier 2016, Las Vegas, NV
    • Game Developers Conference (GDC), mars 2016, San Francisco, CA
  • Infrastructures
    • Greenbuild International Conference and Expo, novembre 2015, Washington
    • National Association of Home Builders (NAHB) International Builders’ Show, janvier 2016, Las Vegas, NV
    • P3 Connect, Annual Meeting of the National Council for Public-Private Partnerships
  • Sciences de la vie
    • AdvaMed, octobre 2015, San Diego, CA
    • Healthcare Information and Management Systems Society (HIMSS), février-mars 2016, Las Vegas, NV
    • BIO International Convention, juin 2016, San Francisco, CA
  • Exploitation minière
    • MINExpo International, septembre 2016, Las Vegas, NV
  • Pétrole et gaz
    • North America Prospect Expo (NAPE), février 2016, Houston, TX
    • Offshore Technology Conference (OTC), mai 2016, Houston, TX
  • Technologies durables
    • Water Environment Federation’s Annual Technical Exhibition and Conference (WEFTEC), septembre 2016, Chicago, IL
    • World Congress on Industrial Biotechnology, 17-20 avril 2016, San Diego, California

Services de soutien

  • Service des délégués commerciaux du Canada (SDC) : Le SDC a des bureaux à 16 endroits aux États-Unis : Atlanta, Boston, Chicago, Dallas, Denver, Détroit, Houston, Los Angeles, Miami, Minneapolis, New York, Palo Alto, San Diego, San Francisco, Seattle et Washington. Le SDC fournit des renseignements sur les marchés internationaux, facilite l’accès à des réseaux clés, prodigue des conseils sur la réduction des coûts et des risques, aide à la résolution de problèmes et apporte un soutien sur le terrain.
  • Ambassade du Canada aux États-Unis : Les bureaux du gouvernement canadien à l'étranger offrent une variété de services, dont les services consulaires.
  • Agriculture et Agroalimentaire Canada : Des représentants se trouvent à Washington
  • Agence des services frontaliers du Canada : Des représentants se trouvent à Miami et à Washington
  • Service canadien du renseignement de sécurité : Des représentants se trouvent à Washington
  • Défense nationale : Des représentants se trouvent à Washington
  • Industrie Canada : Des représentants se trouvent à Washington
  • Sécurité publique : Des représentants se trouvent à Washington
  • Travaux publics et Services gouvernementaux Canada : Des représentants se trouvent à Washington
  • Agence spatiale canadienne : Des représentants se trouvent à Washington
  • Gendarmerie royale du Canada : Des représentants se trouvent à Miami et à Washington
  • Transports Canada : Des représentants se trouvent à Washington
  • Exportation et développement Canada (EDC) : EDC peut offrir une connaissance du marché, une assurance au crédit, des garanties bancaires, un financement des acheteurs étrangers, une assurance contre les risques politiques, et un soutien aux investissements étrangers et aux sociétés étrangères affiliées.
  • Corporation commerciale canadienne (CCC) : La CCC fournit de l'aide en matière de passation de contrats entre gouvernements.

À moins d’indication contraire, les renseignements ont été fournis par l'Ambassade du Canada à Washington, D.C.. Ce document n’est pas destiné à fournir des conseils précis et ne devrait pas être invoqué en tant que tel. Il est conçu comme un aperçu seulement. Aucune action ou décision ne devrait être prise sans une recherche approfondie indépendante et des conseils professionnels concernant l’objet spécifique de cette action ou décision. Bien qu’Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada (MAECD) ait fait des efforts raisonnables pour s’assurer que l’information contenue dans ce document est exacte, le MAECD n’en garantit pas l’exactitude, l’actualité ou l’exhaustivité. Ce document ou une partie de celui-ci peut devenir obsolète à tout moment. Il est de la responsabilité de l’utilisateur de vérifier toute information contenue dans ce document avant de s’appuyer sur de telles informations. Le MAECD n’est pas responsable de quelque manière que ce soit pour toute perte ou dommage causé par ou résultant de toute imprécision, inexactitude ou omission dans l’information contenue dans le présent document. Ce document ne constitue pas et n’est pas destiné à fournir un avis en matière d’investissement, ni un conseil juridique ou fiscal. Pour obtenir un avis en matière d’investissement, ou un conseil juridique ou fiscal, veuillez consulter un professionnel qualifié.