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Les mammifères marins du Saint-Laurent |
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Six espèces de pinnipèdes et 13 espèces de cétacés fréquentent le système du Saint-Laurent où leur répartition spatiale est relativement uniforme. Ainsi, 18 espèces se rencontrent dans la partie nord du golfe du Saint-Laurent, tandis que leur nombre baisse à 16 dans l'estuaire et sur le plateau Madelinien, le Phoque annelé et le Phoque barbu étant absents de ces dernières régions. Le Béluga ne fréquente quant à lui que l'estuaire du Saint-Laurent et le fjord du Saguenay. Quelques incursions du Phoque commun et du Phoque à capuchon ont été notées en amont de l'estuaire, aussi loin qu'à Montréal (Banfield, 1977).
Six espèces possédant un statut de conservation particulier comptent parmi les mammifères marins qui fréquentent le système du Saint-Laurent. Il s'agit du Béluga, de la Baleine à bec commune, du Rorqual commun, du Rorqual bleu, du Rorqual à bosse et de la Baleine noire. Parmi ces espèces, la Baleine à bec commune occupe le rang de priorité québécois S3, tout comme le Béluga qui a également été jugé prioritaire par le sous-comité « Espèces » de Saint-Laurent Vision 2000. La Baleine noire obtient quant à elle le rang le plus élevé de priorité continentale en raison de son statut d'espèce menacée de disparition, tandis que le Rorqual bleu et le Rorqual à bosse obtiennent respectivement des rangs de priorité continentale de G2 et G3, qui signalent des espèces dont les populations méritent une attention particulière. Hormis le confinement du Béluga dans l'estuaire et l'absence de la Baleine noire dans cette même région, les autres espèces désignées peuvent être observées dans toutes les régions naturelles aquatiques du Saint-Laurent. Mentionnons que ces espèces quittent le Saint-Laurent durant la période hivernale en direction de la côte Atlantique ou des mers du Sud, sauf le Béluga qui y réside à l'année. La population de Bélugas qui fréquente l'estuaire du Saint-Laurent a subi un important déclin au cours des dernières décennies. La chute dramatique de cette population aurait été causée par une chasse abusive qui avait cours au début du siècle et qui s'est terminée dans les années 1970. Bien que la population de Bélugas du Saint-Laurent soit aujourd'hui stable sinon légèrement à la hausse (Lesage et Kingsley, 1998), son rétablissement serait freiné par la forte accumulation de contaminants dans les tissus des individus, ce qui nuirait à leur reproduction, de même que par le dérangement associé aux activités nautiques comme l'observation en mer et la circulation des navires commerciaux (Équipe de rétablissement du Béluga du Saint-Laurent, 1995). |
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