Suprémacisme blanc

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Le Ku Klux Klan à Gainesville (Floride, États-Unis) le 31 décembre 1922.

Le suprémacisme blanc est une idéologie raciste, fondée sur l'idée de la supériorité de ceux parmi les humains dont la peau est perçue comme blanche par les autres ou par eux-mêmes par rapport aux autres humains[1].

Notion[modifier | modifier le code]

La notion de « suprématie blanche », parmi les théories suprémacistes en général, est enracinée dans l'ethnocentrisme et un désir d'hégémonie[2], et a fréquemment conduit à des violences contre les individus considérés comme « non blancs ». Des groupes défendant la « suprémacie blanche » peuvent être rencontrés dans de nombreux pays et régions où la population est à prédominance « blanche », dont l'Amérique du Nord, l'Europe, la Russie, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, l'Afrique du Sud et l'Amérique latine.

La législation de nombreux pays et des conventions internationales interdisent les propos racistes et les organisations qui les défendent.

Mouvements[modifier | modifier le code]

Europe[modifier | modifier le code]

Les termes indo-européen et aryen s'imposent dans les années 1810. Dans le cadre de la colonisation britannique apparaît l’expression « suprématie blanche ». La conception racialiste naît au croisement du développement des États coloniaux et des théories scientifiques contemporaines. À la fin de XIXe siècle, le racisme est pour l’historien Nicolas Lebourg « une réaction dans tous les sens du terme » : c’est une impulsion à l’encontre de l’évolution du monde qui fait se côtoyer de nombreuses ethnies et une aspiration à le « restaurer »[3].

Des groupes nordiques et germaniques considèrent les habitants du nord de l'Europe (Scandinaves, Allemands, Britanniques et Néerlandais) comme étant supérieurs à ceux du sud, de l'est et aux peuples non européens[réf. souhaitée].

Amérique[modifier | modifier le code]

Aux États-Unis, le Ku Klux Klan (KKK) est un groupe associé au mouvement suprémaciste. D'autres groupes défendent une « pureté génétique », et ne se limitent pas à la couleur de peau[4]. Ces groupes sont ainsi fréquemment antisémites et néonazis[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Stephanie M. Wildman, Privilege Revealed : How Invisible Preference Undermines America, New York et Londres, NYU Press, , 240 p. (ISBN 0-8147-9303-7, lire en ligne), p. 87
  2. (en) Mistry, Reena (1999). Can Gramsci's theory of hegemony help us to understand the representation of ethnic minorities in western television and cinema? Institute of Communications Studies, Leeds University
  3. Nicolas Lebourg, « Aux sources du suprémacisme: haïr son prochain comme on s’aime soi-même », sur mediapart.fr, (consulté le 26 août 2018)
  4. a et b (en) White Supremacy Groups Groupes suprémacistes blancs.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]