Éric Chouinard et Graydon Paulin passent en revue les progrès réalisés jusqu’à présent pour mettre en place les nouvelles normes réglementaires mondiales visant le secteur bancaire - le dispositif de Bâle III élaboré par le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire. Le rapport expose les avantages nets attendus de l’application de ce cadre ainsi que la difficulté de mesurer de manière cohérente à l’échelle internationale la solidité des fonds propres des banques. Les auteurs examinent comment la mise en œuvre de Bâle III a influé sur le secteur bancaire du Canada et d’autres pays importants et font ressortir la nécessité d’évaluer régulièrement les incidences du dispositif sur le système financier et sur l’ensemble de l’économie.
L'auteur fait d'abord un survol des régimes de cibles d'inflation adoptés dans un large ensemble de pays, puis il se penche sur les modifications apportées à leur conception au long de leurs quinze années d'existence. Il traite aussi du rôle des objectifs et des fourchettes chiffrés, de l'horizon visé pour la politique monétaire, des dispositifs institutionnels ainsi que des stratégies de communication, notamment de la publication de prévisions. Le degré de souplesse des régimes est un thème récurrent. Paulin conclut que les changements apportés à ceux-ci ont été relativement modestes, mais que, conjugués à la crédibilité accrue que les banques centrales se sont acquise en atteignant leurs cibles de maîtrise de l'inflation, ils ont permis une réaction de plus en plus modulée aux chocs économiques.
Les auteurs procèdent à une simulation contrefactuelle de l'incidence des règles proposées par le Nouvel accord de Bâle sur les fonds propres (Bâle II), et notamment des modifications que le Comité de Bâle a soumises en octobre 2003 pour le traitement des pertes anticipées et inattendues.