La crise financière de la fin des années 2000 en a amené plusieurs à soutenir que des taux d’intérêt inférieurs au taux optimal encouragent la prise de risques excessifs par les intermédiaires financiers.
Les auteurs font une série d’expériences en laboratoire pour tester une hypothèse clé qui explique la supériorité que les cibles de niveau des prix affichent sur les cibles d’inflation en matière de stabilisation économique et d’atténuation des effets de la borne limitant les taux d’intérêt nominaux à zéro.
La crise financière et le ralentissement économique mondial survenus récemment ont remis à l'avant de la scène la question de la mise en oeuvre de la politique monétaire en contexte de taux directeur nul ou presque nul.
Plusieurs études tendent à montrer que la poursuite d'une cible axée sur le niveau des prix apporte un gain en bien-être par rapport à un régime de ciblage de l'inflation. Sur le plan pratique, ce résultat soulève une question importante mais encore sans réponse : en fonction de quel indice des prix devrait-on définir cette cible?
Il semble que la borne limitant à zéro les taux d'intérêt nominaux revête une importance réelle, contrairement à ce que prévoient les modèles quantitatifs d'équilibre général dynamiques et stochastiques (EGDS). Alors que les événements récents sur la scène économique sont venus souligner la pertinence de cette borne pour la politique monétaire, les modèles quantitatifs indiquent plutôt que la borne du zéro ne constitue pas une contrainte pour la conduite d'une politique monétaire optimale.