Déclaration Article provenant de  Condition féminine Canada

Déclaration de l'honorable Patty Hajdu, C.P., députée, Ministre de la Condition féminine et chef de la délégation du Canada devant la Troisième commission (Commission des questions sociales, humanitaires et culturelles) de l'Assemblée générale des Nations Unies

Le 11 octobre 2016

New York

La version prononcée fait foi. Ce discours a été traduit en conformité avec la Politique sur les langues officielles et révisé aux fins d’affichage et de distribution conformément à la Politique de communication du gouvernement du Canada.

Madame la Présidente, Excellences, Mesdames et Messieurs, au nom du Canada, je suis honorée d’être ici aujourd’hui pour m’adresser à la Troisième Commission de l'Assemblée générale, dans le cadre de cette 71e session.

À titre de ministre de la Condition féminine, je suis fière d’être à nouveau parmi vous, dans ce lieu où nous avons déjà accompli beaucoup pour les femmes et les filles. Je veux bien sûr parler de la session de la Commission de la condition de la femme, tenue en mars dernier.

Le Canada était très satisfait du libellé des conclusions concertées. En effet, le texte reflète notre détermination à améliorer la situation des femmes et des filles autochtones, à réduire la violence faite aux femmes et aux filles, et à placer la société civile au rang des acteurs importants dans la poursuite de l’égalité entre les sexes.

Le premier ministre Trudeau a été très présent lors de la soixantième session de la Commission de la condition de la femme. Il a d’ailleurs adhéré fièrement à la campagne HeForShe d’ONU Femmes et est honoré d’en avoir été nommé l’ambassadeur auprès de la jeunesse.

Cette année, devant la Commission de la condition de la femme, le Canada a réitéré son engagement envers l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles du monde entier. Dans la foulée de cette déclaration, il a également annoncé briguer un siège à la Commission pour la période de 2017 à 2021.

Nous nous réjouissons à la perspective de travailler avec les États membres à l’avancement de l’égalité entre les sexes, de même qu’à l’autonomisation des femmes et des filles et au respect de leurs droits fondamentaux.

Au pays, l’arrivée du premier ministre Trudeau a élevé le débat sur l’égalité entre les sexes. Son féminisme est limpide et sans équivoque. Il en a fait la preuve l’automne dernier, dès la constitution de son cabinet, qui est le premier cabinet fédéral paritaire dans l’histoire du Canada.

Cette mesure définitive a fait les manchettes, mais comme l’a dit M. Trudeau lui-même, nous espérons qu’un jour plus personne ne sera surpris par un tel geste. Le premier ministre a également noté que le jour où ce type de geste sera chose commune, l’égalité des sexes sera embrassée dans tous les domaines.

Cette mesure définitive a fait les manchettes, mais comme l’a dit M. Trudeau lui-même, nous espérons qu’un jour plus personne ne sera surpris par un tel geste. Le premier ministre a également noté que le jour où ce type de geste sera chose commune, l’égalité des sexes sera embrassée dans tous les domaines.

Évidemment, nous n’en sommes pas encore là, et il reste un long chemin à parcourir.

Lorsqu’une société persiste à entretenir une culture patriarcale, on sait qu’il est très difficile de surmonter les inégalités entre les sexes, car elles sont profondément enracinées.

Les rôles sexués et les normes sociales changent lentement, et souvent avec peine; il faut venir à bout de bien des résistances. Car, qui jouit de privilèges et pouvoir n’y renonce pas facilement.

Pour faire de l’égalité entre les sexes une réalité au Canada, nous prenons des mesures progressistes.

Pour commencer, nous avons pris des mesures importantes pour lutter contre la violence fondée sur le sexe au Canada — une violence qui empêche les femmes et les filles de réaliser leur plein potentiel.

À titre de ministre de la Condition féminine, je me suis promenée dans tout le pays pour rencontrer les principales parties prenantes. J’ai recueilli leurs observations dans l’optique de mettre au point une Stratégie fédérale contre la violence fondée sur le sexe.

Nous prenons aussi des mesures pour lutter contre la violence faite aux femmes et aux filles autochtones au Canada. Ce groupe enregistre un taux de violence particulièrement élevé. Pour trouver des solutions à ces niveaux inacceptables de violence, nous avons lancé une enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.

Nous savons pertinemment que les garderies sont l’une des clés de l’égalité entre les sexes. Par conséquent, pour que plus de Canadiennes aient accès à des services de garde d’enfants, nous sommes en train de préparer un cadre national qui traite de ces services et de l’éducation préscolaire.

Nous sommes en train de formuler une stratégie de réduction de la pauvreté, qui aidera notre pays à lutter contre des inégalités persistantes. Nous avons aussi mis en place un plan d’action audacieux pour assurer une utilisation plus systématique de l’analyse comparative entre les sexes dans les décisions relatives aux politiques, aux programmes et aux lois du gouvernement fédéral.

Pour accroître la présence des femmes dans les postes de pouvoir, nous venons de mettre en place un processus transparent de nomination pour les plus hauts échelons de la fonction publique.

Grâce à cette nouvelle formule, la diversité canadienne – y compris du point de vue du genre – sera mieux reflétée au sein du gouvernement fédéral – dans ses commissions, ses conseils d’administration, ses sociétés d’État, ses agences et ses tribunaux.

Et nous continuons de financer les projets d’organismes nationaux, régionaux et communautaires qui travaillent à éliminer des obstacles à la réussite des femmes et des filles.

Nous prenons ces mesures parce que nous croyons que de bonnes politiques sociales vont de pair avec de bonnes politiques économiques.

Lorsque les citoyennes et citoyens ont les mêmes chances de réussir et de s’épanouir, la classe moyenne grandit et contribue à la croissance économique du pays – une croissance durable, sans laissés-pour-compte.

Sur la scène internationale, et plus précisément en matière de développement international, nous articulons tous nos efforts autour de l’égalité entre les sexes, y compris les droits et l’autonomie des femmes et des filles.

Nous savons que lorsque les femmes et les filles peuvent acquérir les connaissances et les compétences nécessaires pour réussir dans la vie, elles s’en portent mieux — d’un point de vue économique et sur le plan de la santé.

Les filles sont également de grandes artisanes de changement et doivent pouvoir participer pleinement aux décisions concernant leur vie, y compris à la mise en œuvre du Programme de développement durable à l'horizon 2030.

Nous devons veiller à ce qu’elles aient les outils et les occasions pour changer les choses.

Les femmes et les filles méritent toutes d’avoir des chances égales d’exercer leurs droits fondamentaux, de réaliser leur plein potentiel, et de contribuer à l’avancement de leur collectivité et de leur pays; elles doivent aussi pouvoir récolter les fruits de cette contribution.

Pour y arriver, le gouvernement du Canada entend travailler avec tous ses partenaires.

Au nom des Canadiennes et des Canadiens, je vous souhaite une excellente Journée internationale des filles. Puisse sa célébration être une source d’inspiration!

Merci.


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