À l'aide d'un nouveau modèle keynésien hybride, Jensen (2002) et Walsh (2003) montrent, dans deux études récentes, qu'un régime prenant pour cible soit le taux de croissance du revenu nominal soit la variation de l'écart de production permet de reproduire la solution obtenue avec une règle d'engagement et de réduire ainsi le biais de stabilisation.
En comparant le taux d'intérêt à court terme — qui est l'outil privilégié d'intervention de la banque centrale — à une estimation de sa valeur d'équilibre, il est possible d'obtenir des indications utiles pour la conduite de la politique monétaire de même qu'une mesure commode de son orientation.
Document de travail du personnel 2003-39Jean-Paul Lam
À partir d'un modèle d'économie fermée, Jensen (2002) et Walsh (2003) ont montré, respectivement, que les régimes de politique monétaire prenant pour cible la croissance du revenu nominal ou l'évolution de l'écart de production sont supérieurs aux régimes fondés sur une cible d'inflation, car ils induisent davantage d'inertie dans les décisions de la banque centrale, recréant de fait les résultats observés lorsque l'action des autorités monétaires repose sur le respect d'un engagement préalable. Par contre, l'auteur parvient à des conclusions fort différentes pour les modèles d'économie ouverte.
Dans leur étude, les auteurs analysent douze modèles de l'économie canadienne élaborés par des organismes des secteurs privé et public et en comparent les paradigmes, la structure ainsi que les propriétés dynamiques.
Les auteurs du rapport évaluent plusieurs règles de politique monétaire simples à l'aide de douze modèles différents de l'économie canadienne utilisés dans les secteurs privé et public. Ils constatent qu'aucune des règles étudiées n'est robuste face à l'incertitude de la modélisation, c'est-à-dire qu'aucune ne donne de bons résultats dans la totalité des modèles.