Statistique Canada
Symbole du gouvernement du Canada

Liens de la barre de menu commune

Étude : La protection en matière de pensions et l'épargne-retraite des familles canadiennes

Avertissement Consulter la version la plus récente.

Information archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

Le Quotidien


Le mardi 26 septembre 2006
1986 à 2003

Selon une nouvelle étude, l'écart au chapitre des cotisations à des régimes de retraite s'est élargi considérablement entre les familles au sommet de l'échelle des gains et celles à l'extrémité inférieure au cours des deux dernières décennies.

Les familles au sommet de l'échelle des gains en 2003 ont contribué davantage à des régimes de retraite et ainsi, étaient probablement mieux préparées pour la retraite que leurs homologues ne l'étaient en 1986.

Toutefois, la situation était différente pour les familles ayant les gains les plus faibles, selon l'étude, qui a servi pour la première fois à évaluer si les familles étaient potentiellement mieux préparées pour la retraite en 2003 que leurs homologues ne l'étaient au milieu des années 1980.

Cette tendance vers une inégalité croissante en ce qui a trait aux cotisations à des régimes de retraite est ressortie à la fois pour les familles biparentales, les familles monoparentales et les personnes seules.

En 1986, les familles biparentales dans lesquelles le conjoint était âgé de 35 à 54 ans et qui se situaient dans les 20 % supérieurs de la répartition des gains versaient en moyenne 8 000 $ à des régimes enregistrés d'épargne-retraite (REER) et à des régimes de pension agréé (RPA) parrainés par un employeur.

En 2003, la cotisation moyenne de leurs homologues avait augmenté de façon substantielle, ayant atteint 11 300 $.


Note aux lecteurs

Le présent communiqué est fondé sur un document de recherche intitulé «La protection en matière de pensions et l'épargne-retraite des familles canadiennes, 1986 à 2003», lequel paraît aujourd'hui.

L'étude repose sur des données de la Banque de données administratives longitudinales de Statistique Canada et vise à déterminer si les familles canadiennes étaient mieux préparées à la retraite en 2003 que ne l'étaient leurs homologues au milieu des années 1980.

Pour plus de simplicité, nous utilisons les termes «conjoints» et «conjointes» pour désigner les hommes et les femmes qui sont mariés, ainsi que ceux qui vivent en union libre.

Les chiffres figurant dans le présent communiqué sont exprimés en dollars constants de 2002 et utilisent l'Indice des prix à la consommation comme déflateur.


Par contre, les cotisations des familles biparentales dans lesquelles le conjoint était âgé de 35 à 54 ans et qui se situaient dans les 20 % inférieurs de la répartition des gains se chiffraient en moyenne à 1 200 $, tant en 1986 qu'en 2003.

Par conséquent, l'écart au chapitre des cotisations, mesurées à partir des cotisations à un REER et à un RPA, entre les familles riches et leurs homologues à plus faible revenu s'est élargi au cours des deux dernières décennies.

Étant donné que les études antérieures portaient sur l'évolution de la protection en matière de pensions et des cotisations annuelles à un REER et à un RPA des travailleurs sur une base individuelle, elles n'ont pas permis de déterminer dans quelle mesure le niveau de préparation à la retraite a évolué depuis le milieu des années 1980 dans les familles.

Ces tendances comportent des répercussions importantes. Des recherches récentes ont démontré que la maturation du Régime de pensions du Canada et du Régime de rentes du Québec a entraîné une réduction substantielle de l'inégalité du revenu parmi les personnes âgées entre le début des années 1980 et le milieu des années 1990.

Il se peut qu'une partie de cette réduction de l'inégalité de revenu disparaisse au cours des années subséquentes. Cela vient du fait que l'inégalité croissante des cotisations des familles à des régimes de retraite pourrait, en l'absence de tendances contraires, rendre la répartition du revenu familial entre les personnes âgées plus inégale au cours des années à venir qu'elle ne l'est présentement.

Les cotisations des familles à des régimes de retraite deviennent de plus en plus inégales

En moyenne, l'épargne-retraite des familles biparentales a progressé entre 1986 et 2003.

Parmi les familles biparentales dont le conjoint était âgé de 35 à 54 ans, les cotisations aux REER et aux RPA se situaient en moyenne à 5 300 $ en 2003, en hausse comparativement à 3 900 $ en 1986. La majeure partie de l'augmentation a été attribuable aux cotisations accrues des conjoints aux REER.

Toutefois, ce ne sont pas toutes les familles qui ont connu une croissance de leurs cotisations. Parmi celles se situant dans les 20 % supérieurs de la répartition des gains, les cotisations moyennes ont crû pour passer de 8 000 $ en 1986 à 11 300 $ en 2003.

Par contre, les cotisations moyennes se sont maintenues à 1 200 $ chez les familles se situant dans les 20 % inférieurs de la répartition des gains.

Des tendances similaires ont été observées chez les mères seules âgées de 35 à 54 ans. Chez celles appartenant au cinquième supérieur de l'échelle des gains, les cotisations aux RPA et aux REER ont progressé pour passer de 3 600 $ en 1986 à 4 900 $ en 2003.

Toutefois, pour leurs homologues du cinquième le plus bas, les cotisations se sont chiffrées à seulement 200 $ en 2003, ce qui est inférieur au niveau de 300 $ enregistré en 1986.

De même, chez les hommes et les femmes seuls âgés de 35 à 54 ans, les cotisations ont augmenté dans le cinquième supérieur, mais elles ont stagné dans le cinquième le plus bas.

Par conséquent, le niveau de préparation financière à la retraite des unités familiales, c'est-à-dire les familles biparentales, les familles monoparentales et les personnes seules, est probablement devenu de plus en plus inégal depuis le milieu des années 1980.

Cette inégalité croissante des cotisations à des régimes de retraites s'est produite en parallèle avec une progression de l'inégalité des gains familiaux entre 1986 et 2003.

Au cours de cette période, les gains moyens des familles biparentales dont le conjoint était âgé de 35 à 54 ans et qui se situaient dans les 20 % supérieurs de la répartition des gains se sont accrus pour passer de 123 000 $ à 170 000 $.

Par contre, ceux de leurs homologues appartenant au cinquième le plus bas ont stagné à environ 25 000 $.

Les conjointes contribuent à atténuer la baisse de la protection en matière de pensions des conjoints

L'étude a en outre permis de déterminer que le pourcentage de conjoints cotisant à un RPA a diminué entre 1986 et 2003.

Toutefois, du fait de leur participation accrue au marché du travail et de leur tendance croissante à occuper des emplois bien rémunérés et comportant des avantages sociaux, les conjointes ont cotisé de plus en plus à des RPA au cours de cette période.

Par conséquent, la protection en matière de pensions des familles biparentales a diminué dans une moins large mesure que celle des conjoints.

Depuis le milieu des années 1980, la proportion de conjoints âgés de 35 à 54 ans cotisant à un RPA a reculé de 9 points de pourcentage, reculant de 43 % en 1986 pour s'établir à 34 % en 2003.

Parallèlement, 29 % de leurs conjointes cotisaient à un RPA en 2003, en hausse comparativement à 20 % en 1986.

Plutôt que de compenser simplement la baisse de la propension des conjoints à cotiser à un RPA, cette hausse a fait augmenter de 3 points de pourcentage la proportion de familles biparentales dans lesquelles les deux conjoints cotisent à un RPA.

Par conséquent, la proportion de familles biparentales dont au moins un des conjoints cotise à un RPA n'a régressé que de 3 points de pourcentage, ce qui est nettement inférieur à la baisse de 9 points observée chez les conjoints.

Des tendances similaires ont été constatées au cours de la période de 1991 à 2003, soit la période pour laquelle on dispose de données pour mesurer la proportion de conjoints et de conjointes protégés par un RPA, dont certains ne cotisent pas à un RPA.

Parmi les couples dont le conjoint était âgé de 35 à 54 ans, la protection du conjoint par un RPA a chuté pour passer de 57 % en 1991 à 49 % en 2003, soit un fléchissement de 8 points de pourcentage.

Toutefois, grâce à une augmentation de la protection des conjointes par un RPA, la proportion des couples ayant au moins un RPA a diminué de seulement 4 points de pourcentage au cours de cette période.

Le document de recherche «La protection en matière de pensions et l'épargne-retraite des familles canadiennes, 1986 à 2003» (11F0019MIF2006286, gratuit), qui fait partie de la série Direction des études analytiques : document de recherche, est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web.

Des études connexes de la Division de l'analyse des entreprises et du marché du travail se trouvent sous Mise à jour des études analytiques (11-015-XIF, gratuite) également accessible à partir du module Publications de notre site Web.

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec René Morissette au 613-951-3608, Division de l'analyse des entreprises et du marché du travail.