Constatant l’intérêt de la population pour la protection du patrimoine et souhaitant étendre son réseau de parcs nationaux dans tout le pays, le gouvernement décide, au début du siècle dernier, de créer des lieux historiques.

Désignée depuis 1920, la forteresse de Louisbourg est l’un des premiers lieux historiques nationaux désignés

James B. Harkin, commissaire des parcs du Dominion, réussit à persuader le gouvernement fédéral d'établir « une commission consultative pour la conservation des lieux historiques  ». Lors de la première réunion de la commission, ses six membres choisissent le nom officiel « Commission des lieux et monuments historiques du Canada » et élisent le brigadier général E. A. Cruikshank à la présidence.

La nouvelle Commission entreprend sans tarder de recenser les lieux historiques les plus importants du pays. À l’époque, la méthode de commémoration habituelle consiste à apposer une plaque en bronze sur un cairn de pierre. En 1953, la Loi sur les lieux et monuments historiques établit juridiquement la Commission des lieux et monuments historiques du Canada (CLMHC). Une modification apportée plus tard lui confère le pouvoir de recommander la désignation de bâtiments en raison de leur âge ou de leur architecture.

En 1989, la Commission voit son mandat s’élargir; elle peut désormais recommander la désignation de gares ferroviaires patrimoniales. Dix ans plus tard, elle sera chargée de la commémoration des lieux de sépulture des premiers ministres canadiens. Enfin, en 2009, on lui confère la responsabilité d’aviser le ministre de l’Environnement quant aux questions relatives à la protection des phares patrimoniaux selon la Loi sur la protection des phares patrimoniaux.

Gare de Joliette (QC)
Sépulture de Sir Robert Laird Borden

La Commission continue de traiter le grand nombre de demandes de désignation de lieux, de personnes et d'événements liés aux divers aspects de l'histoire politique, économique et sociale du Canada. En ce moment, la CLMHC porte une attention particulière aux thèmes liés à l’histoire des peuples autochtones, des femmes et des communautés ethnoculturelles, qui sont en général sous représentés au chapitre des désignations.