Le 24 juin 1604, l'explorateur français Samuel de Champlain naviguait à travers la baie de Fundy, à l'embouchure de la rivière Saint-Jean. Son expédition est considérée comme faisant la première mention écrite sur le port de Saint-Jean. Il a fallu attendre la Révolution américaine pour que la région soit peuplée de façon significative par des colons. En mai 1783, quelque 3 500 loyalistes déplacés, en provenance des États-Unis se voyaient offrir gratuitement des terres et ils choisissaient de se réinstaller dans la région. Deux ans plus tard, Saint-Jean devenait la première ville incorporée en Amérique du Nord britannique (ANB). Au début du XIXe siècle, le bois et le transport augmentaient de manière significative en raison de la demande à travers la Grande-Bretagne. Saint-Jean devenait la plus grande ville de la construction navale dans l’ANB et la quatrième plus grande dans l'Empire britannique. Dans les années 1850, un quai était construit à Reed’s Point (maintenant une partie du terminal Lower Cove) pour un service de traversier à vapeur fonctionnant des deux côtés du port. Le quai servait également les paquebots transportant des passagers à travers l’Atlantique. L'apparition de la coque en acier dans la construction navale remplaçait les navires en bois et la croissance de l'expansion vers l'ouest dans l’ANB augmentait tandis que les liaisons ferroviaires de passagers amenaient des personnes et apportaient des marchandises à la zone portuaire de la ville.

Dans les années 1920, la fonction principale du port de Québec est devenue l'exportation Toronto Globe publiait un article intitulé « L'arrivée d’humains au Canada ». L’envoyé spécial Frank Yeigh suivait le mouvement des nouveaux arrivants à travers l'expérience de l’arrivée. Les voyageurs d'abord étaient examinés par un médecin à la station de quarantaine de Grosse-Île avant de partir pour traitement dans le hall d’immigration du Bassin Louise, au port de Québec. Au deuxième étage de la salle, les voyageurs étaient triés en sections : d'abord, les Canadiens de retour, les arrivées britanniques ou ceux qui se dirigeaient vers les États-Unis en passant par le Canada et enfin toutes les arrivées en provenance de pays étrangers. Les lignes pour chacune des trois catégories étaient formées et les voyageurs avaient un dossier unique devant des médecins nommés par le ministère fédéral de la santé médicale. C’était à ce moment-là que les voyageurs étaient examinés par un médecin pour une seconde fois. Une fois autorisés médicalement, les passagers étaient vus par un corps formé d'inspecteurs qui établissait la validité des documents de voyage, le montant d'argent que chaque passager avait en sa possession et si chaque voyageur avait répondu sincèrement à toutes les questions posées. Les personnes détenues étaient immédiatement envoyées à des chambres, avec des cages, où elles étaient évaluées par un comité d’enquête composé de trois membres d'enquête dont la décision pouvait faire l’objet d’un appel à Ottawa.

À partir du XVIIIe siècle, l'immigration et la « population flottante » ont profondément marqué les fibres démographiques, socioculturelles et économiques de Québec. La population locale migrante et les immigrants venant d’Europe ont eu un impact majeur sur le développement des institutions, du commerce et des modes de transport. Ce rapport soutient que dans Québec, un site a été façonné par les trois domaines mentionnés ci-dessus : le port de Québec. À son tour, le port a plus tard aidé à diversifier la composition socioculturelle et politique de la ville. En 1850, quarante pour cent de la population de la ville était anglophone et au port de Québec transitait les deux tiers de toute l'immigration européenne en Amérique du Nord britannique.

Pages