Interventions à la Chambre des communes
 
 
 
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NPD (AB)
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2017-10-31 14:25 [p.14782]
C’est une réponse embrouillée, monsieur le Président, mais passons à une autre question. En prévision de la réunion sur le climat qui se tiendra la semaine prochaine à Bonn, les Nations unies soulèvent les inquiétudes que suscitent les écarts qui se creusent par rapport aux émissions. Elles demandent aux nations de redoubler d’efforts. La commissaire à l’environnement rapporte que le gouvernement libéral n’arrive même pas à atteindre les objectifs de Stephen Harper.
Étant donné les inquiétudes des Nations unies et les rapports selon lesquels les émissions de méthane pourraient être le double de celles prévues, le premier ministre s’engage-t-il aujourd’hui à réduire de façon beaucoup plus conséquente les émissions de gaz à effet de serre?
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Lib. (QC)
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2017-10-31 14:26 [p.14783]
Monsieur le Président, les Canadiens s’attendent à ce que le gouvernement fasse preuve de leadership en bâtissant et en faisant croître l’économie tout en protégeant l’environnement. En fait, les Canadiens savent que c’est la seule voie d'avenir. Les conservateurs ont exprimé très clairement qu’ils ne se soucient pas de l’environnement et l’économie en a pâti. Quant au NPD, il ne se soucie pas tellement de l’économie, comme semble le montrer l’approche qu’il propose.
Nous avons présenté, contrairement à tous les gouvernements précédents de quelque allégeance que ce soit, un cadre pancanadien responsable et un vrai plan de réduction des émissions.
Voir le profil de Guy Caron
NPD (QC)
Monsieur le Président, les faits sont là. La commissaire à l'environnement l'a confirmé dans son rapport il y a quelques semaines. Maintenant, le responsable de l'environnement de l'ONU sonne également l'alarme sur la réduction des gaz à effet de serre.
Les libéraux ont adopté les faibles cibles de Stephen Harper, et il est évident, contrairement à ce que le premier ministre dit, que les libéraux ne réussiront pas à atteindre les cibles de Copenhague ni même celles de Paris. Les Canadiens méritent un vrai plan contre les changements climatiques.
Quand le gouvernement va-t-il nous le présenter?
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Lib. (QC)
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2017-10-31 14:27 [p.14783]
Monsieur le Président, les conservateurs et le NPD veulent forcer un faux choix: ou bien l'économie, ou bien l'environnement.
Nous, les libéraux comme tous les Canadiens, nous savons que la seule façon de bâtir un avenir meilleur pour nos enfants et nos petits-enfants, c'est de protéger l'environnement et de créer de la croissance économique, en même temps. C'est pour cela que nous mettons en avant un plan pancanadien sur la réduction des gaz à effet de serre, qui comprend la tarification du carbone, qui comprend la protection de nos océans et qui prévoit d'investir dans la classe moyenne et de créer de la croissance économique pour tout le monde, car c'est ce que les Canadiens veulent.
Voir le profil de Marc Garneau
Lib. (QC)
Monsieur le Président, ayant été dans l'opposition pendant sept ans et ayant siégé à de nombreux comités, je peux dire que je n'ai jamais vu aucun conservateur accepter un projet de loi ou un amendement proposé en comité. Les conservateurs n'acceptaient jamais les amendements, mais nous, nous en avons accepté.
Nous avons accepté l'amendement no 23 proposé par les conservateurs, qui exige que les transporteurs ferroviaires de catégorie 1 fassent rapport sur les indicateurs de service et de rendement à l’Office des transports du Canada dans un délai de 5 jours. Nous avions proposé un délai de 14 jours, mais nous avons accepté cet amendement.
Nous avons aussi accepté l'amendement no 3, qui exige que l'Office publie, dans les deux jours suivant leur réception, les renseignements relatifs aux indicateurs de service et de rendement qu'il reçoit des transporteurs ferroviaires de catégorie 1. Le délai était auparavant fixé à sept jours, mais nous avons accepté l'amendement. Combiné à l'amendement précédent, cet amendement permet de réduire la période de rapport de trois semaines à une semaine.
L'amendement no 5 présenté par les conservateurs exige, quant à lui, que le commissaire de la concurrence rende public son rapport au ministre des Transports sur les projets de coentreprise. C'était là une bonne suggestion, et nous l'avons acceptée.
Puis, les amendements nos 6 et 7 exigent que le ministre des Transports rende publiques les décisions qui modifient ou annulent les conditions requises pour l'autorisation d'un projet de coentreprise. Nous avons accepté ces amendements de l'opposition puisqu'il s'agissait de propositions sensées.
Finalement, nous avons accepté l'amendement no 24, qui vise à faire passer de 365 jours à 180 jours la période de mise en oeuvre du nouveau système de communication des données sur le transport ferroviaire de marchandises.
Par conséquent, six des neuf amendements adoptés par le comité ont été proposés par le Parti conservateur. C'est six de plus que ceux adoptés par les conservateurs lors de mes sept années dans l'opposition.
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Lib. (NS)
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2017-10-19 17:55 [p.14332]
La Chambre passe maintenant au vote par appel nominal différé sur la motion à l'étape de la deuxième lecture du projet de loi C-57.
Voir le profil de Geoff Regan
Lib. (NS)
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2017-10-19 18:02 [p.14333]
Je déclare la motion adoptée. En conséquence, le projet de loi est renvoyé au Comité permanent de l'environnement et du développement durable.
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Lib. (QC)
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2017-10-18 15:32 [p.14240]
Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole aujourd'hui avec la députée de Whitby.
J'aimerais parler d'une question vraiment importante pour de nombreux citoyens de ma circonscription, Pontiac, ainsi que pour l'ensemble des Canadiens relativement au projet de loi C-57. Beaucoup de résidants de Pontiac travaillent comme fonctionnaires au sein de la fonction publique fédérale. Quel que soit le ministère pour lequel ils travaillent, ils sont nombreux à reconnaître qu'il est important que le gouvernement fédéral, dans son intégralité, contribue davantage à l'atteinte de nos objectifs de développement durable. C'est pour cette raison que je prend la parole aujourd'hui. Il est important que nous discutions de ce que le gouvernement fédéral peut faire en tant qu'entité pour améliorer les résultats obtenus dans nos démarches en vue de favoriser le développement durable. Qu'il s'agisse de lutte contre le changement climatique ou de réduction de l'emploi de substances toxiques, la question revêt beaucoup d'importance pour les gens de ma circonscription.
Le projet de loi C-57, Loi modifiant la Loi fédérale sur le développement durable, a été déposé à la Chambre le 19 juin 2017 par la ministre de l'Environnement et du Changement climatique. Ce projet de loi modifie la Loi fédérale sur le développement durable qui est en vigueur depuis 2008. Le projet de loi va élargir l'application de cette loi, rendre le processus d'élaboration de la stratégie fédérale de développement durable plus transparent et renforcer l'obligation de rendre compte devant le Parlement.
La première chose qui doit être dite, c'est que la Loi fédérale sur le développement durable est importante, car elle aide à créer une stratégie fédérale en matière de développement durable. Pour bien des Canadiens, ceci relève des affaires internes du gouvernement. C'est vrai. Toutefois, ces affaires reflètent les intérêts de tous les Canadiens. Si l'on tient compte du nombre de bâtiments que le gouvernement fédéral exploite, du nombre de véhicules qu'il achète, et du genre de décisions qu'il est appelé à prendre en matière d'approvisionnement, on constate à quel point une stratégie fédérale en matière de développement durable est importante et à quel point elle peut avoir une incidence.
La Loi oblige les ministères et les agences du gouvernement fédéral à élaborer leurs propres stratégies de développement durable. Dans ce contexte, chaque stratégie doit comprendre les objectifs et les plans d'action de l'organisation, être conforme à la Stratégie fédérale de développement durable, contribuer à la réalisation des objectifs de celle-ci, et tenir compte du mandat du ministère ou de l'agence.
Le commissaire à l'environnement et au développement durable est chargé d'assurer le contrôle des progrès accomplis par ces ministères et agences dans la mise en oeuvre de leur stratégie.
Voici un parfait exemple de la façon dont le Parlement travaille sous un gouvernement libéral. Le Comité permanent de l'environnement et du développement durable de la Chambre des communes a effectué une évaluation de la Loi fédérale sur le développement durable au printemps 2016.
L’étude du comité permanent est l’exemple parfait de la façon dont le Parlement travaille lorsque les différents partis collaborent. C’est la toute première étude à laquelle j’ai eu le privilège de participer au Comité permanent de l’environnement et du développement durable. J’en profite d’ailleurs pour saluer pour leur contribution mes collègues de l’opposition, tant conservateurs que néo-démocrates, ainsi que notre collègue du Parti vert. Nous reconnaissons que la Loi fédérale sur le développement durable n’est pas parfaite, notamment parce que elle avait été adoptée en 2008, comme je l’ai dit, sous la forme d’un projet de loi d’initiative parlementaire, qui avait besoin d’être mis à jour. Les partis ont collaboré au comité et ont proposé de très intéressantes idées de réforme. J’ajouterai que ces propositions ont été convenues à l’unanimité et qu’elles ont été présentées à la Chambre par le président du comité.
Tout cela est le résultat d’un processus constructif qui n’a pas manqué d’attirer l’attention de la ministre de l'Environnement et du Changement climatique, qui a accueilli très favorablement notre rapport. Ainsi, le projet de loi C-57 tient compte d’un certain nombre d’amendements proposés par le comité.
L'étude que nous avons faite a mis en lumière certaines faiblesses du processus actuel d'élaboration et de mise en oeuvre de la Stratégie fédérale de développement durable. Dans son rapport, le Comité a formulé 13 recommandations visant à y remédier. La ministre s'est engagée, au nom du gouvernement fédéral, à proposer des changements visant à améliorer l'efficacité de la Loi et la performance du gouvernement fédéral en ce qui concerne le développement durable.
Le projet de loi assujettit à la Loi un plus grand nombre d'entités fédérales. Ainsi, la Loi visera désormais toutes les entités désignées, à savoir, tous les ministères, tous les organismes et agents du Parlement énumérés à l'annexe I.1 de la Loi sur la gestion des finances publiques, et tous les établissements publics figurant à l'annexe II de cette même loi.
Il s’agit d’une application beaucoup plus large de la Loi fédérale sur le développement durable, ce qui est très positif.
Premièrement, le cadre juridique pour l'élaboration de la stratégie fédérale de développement durable devra accroître la transparence du processus décisionnel du gouvernement en matière de développement durable et non plus en matière d'environnement.
Deuxièmement, la stratégie de développement durable devra dorénavant favoriser la coordination des moyens d'action dans l'ensemble du gouvernement du Canada afin de faire progresser le développement durable et respecter les obligations du Canada à l'échelle nationale et internationale dans ce domaine de façon à améliorer la qualité de vie des Canadiens.
Le projet de loi énumère un certain nombre de principes juridiques qui doivent être pris en considération lors de l'élaboration d'une stratégie de développement durable.
Ainsi, au principe voulant que les décisions soient prises en tenant compte des facteurs environnementaux, économiques et sociaux, on ajoute les principes de l'équité intergénérationnelle, de la prudence, du pollueur-payeur, de l'internalisation des coûts, de l'ouverture et de la transparence, de la contribution des peuples autochtones, de la collaboration et de l'approche axée sur les résultats.
J’aurais d’autres choses à dire sur la question des principes que contient le projet de loi, mais j’y reviendrai dans quelques instants.
Il y aura aussi des améliorations en ce qui concerne le Conseil consultatif sur le développement durable. Le projet de loi spécifie le rôle du Conseil consultatif sur le développement durable, qui est de conseiller le ministre sur toute question touchant le développement durable que ce dernier lui soumet. Par ailleurs, il modifie la composition du Conseil pour faire passer le nombre de représentants des peuples autochtones de trois à six. En outre, il ajoute à la loi une disposition enjoignant au ministre de faire en sorte que, dans la mesure du possible, la composition du Conseil reflète la diversité de la société canadienne.
Le projet de loi modifie la manière dont les entités fédérales désignées élaborent leur propre stratégie de développement durable et en font rapport. Ainsi, aux termes des nouvelles dispositions, le Conseil du Trésor pourra élaborer des orientations et des directives quant à l'impact environnemental des activités des entités désignées, et ces dernières devront en tenir compte lors de l'élaboration de leur propre stratégie de développement durable.
Enfin, le projet de loi permettra au gouverneur en conseil de prévoir, par règlement, la forme et le contenu des stratégies de développement durable des entités désignées, ainsi que d'ajouter ou de soustraire, par décret, des entités à la liste des entités désignées qui sont assujetties à la loi.
Le projet de loi ajoute à la loi une nouvelle disposition prévoyant l'examen de celle-ci par un comité parlementaire, soit un comité de la Chambre des communes, un comité du Sénat ou un comité mixte, ce qui serait intéressant, tous les cinq ans après l'entrée en vigueur de la loi.
Une des forces du projet de loi, c'est qu'il précise la façon dont chaque ministère améliorera la durabilité de ses activités quotidiennes. Il préconise des mesures concrètes, par exemple un engagement d'Affaires mondiales Canada à acheter davantage de voitures écologiques, de véhicules hybrides ou de véhicules électriques, ou un engagement du ministère du Patrimoine canadien à installer des bornes de recharge électrique aux Terrasses de la Chaudière. Nous avons besoin que les ministères réalisent des avancées concrètes afin de pouvoir favoriser le développement durable.
En terminant, je tiens simplement à dire que j'espère qu'il y aura une discussion sur le projet de loi durant l'étude article par article menée par le comité permanent parce qu'il y a des améliorations qui peuvent lui être apportées, notamment l'inclusion d'autres principes. Toutefois, dans l'ensemble, je crois qu'il convient de féliciter la ministre de l'Environnement d'avoir présenté ce projet de loi.
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PV (BC)
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2017-10-18 15:42 [p.14241]
Madame la Présidente, je pense qu'il vaut la peine de mentionner le nom de l'ancien député ayant présenté sous la forme d'un projet de loi d'initiative parlementaire cette mesure législative, qui a été adoptée initialement durant les années au pouvoir du gouvernement minoritaire dirigé par l'ancien premier ministre Stephen Harper. Je parle de John Godfrey, qui est mon ami depuis des décennies et que j'ai rencontré pour la première fois alors qu'il était président de l'Université de King's College, à Halifax.
Puisque le député était membre du comité de l'environnement et du développement durable qui a rédigé un rapport que je juge excellent sur les moyens d'améliorer cette loi, je veux lui demander en quoi le projet de loi, sous sa forme actuelle, s'éloigne des recommandations du comité parlementaire.
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Lib. (QC)
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2017-10-18 15:43 [p.14241]
Madame la Présidente, je voudrais remercier la députée de Saanich—Gulf Islands pour ses commentaires favorables sur le travail du comité et de M. Godfrey, un ancien député qui a témoigné devant le comité. M. Godfrey a fait un travail remarquable pour la cause du développement durable sur de nombreuses années, dans l'intérêt des Canadiens. Je lui lève mon chapeau.
En ce qui concerne le rapport du comité sur le projet de loi ministériel, nous espérons des échanges fructueux, et je ne pense pas que la ministre de l'Environnement ait l'intention d'ignorer les suggestions qui lui seront faites pour améliorer le projet de loi.
Comme je le disais, j'aimerais que le projet de loi intègre des principes additionnels de droit environnemental, en particulier en ce qui concerne la prévention, le principe de la substitution, le principe de non-régression — qui est fondamental, vu la dizaine d'années que nous avons connues avant 2015, sous le signe du retour en arrière des lois environnementales —, et le principe de la justice environnementale.
Il sera important de discuter également du rôle des organismes centraux dans la mise en oeuvre de la loi. Manifestement, le Conseil du Trésor devrait jouer un rôle clé à cet égard.
Il faudra discuter ouvertement des mécanismes de gouvernance, qui devront être judicieusement choisis pour que l'ensemble des ministères et des organismes fédéraux intègrent le développement durable à leurs activités.
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Lib. (ON)
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2017-10-18 15:45 [p.14242]
Madame la Présidente, je trouve toujours cela encourageant d'apprendre que les recommandations d'un comité sont prises en compte dans une mesure législative.
Pour aider les gens comme moi qui ne connaissent pas bien la mesure législative débattue, j'aimerais poser la question suivante: concrètement, dans un ministère comme celui de la Justice ou de la Sécurité publique par exemple, en quoi l'adoption du projet de loi à l'étude changera-t-elle les choses? Je demande cela pour que les gens aient une idée concrète de ce que ce projet de loi apporterait véritablement à un vrai ministère.
Voir le profil de William Amos
Lib. (QC)
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2017-10-18 15:46 [p.14242]
Madame la Présidente, c'est une bonne question parce que, au bout du compte, les Canadiens ont besoin de comprendre l'objectif concret de ce projet de loi.
Chaque ministère dispose de ses propres stratégies en matière de développement durable élaborées en vertu de la loi en vigueur; mais, il y a de nombreux organismes fédéraux qui ne sont pas régis par cette mesure législative, Postes Canada par exemple. Un grand nombre d'organisations gouvernementales devraient préparer des stratégies en matière de développement durable et devraient contribuer aux objectifs en matière de développement durable que nous avons établis conformément à un accord international et au travail que notre pays a accompli avec d'autres pays à l'ONU.
Nous devons nous rendre compte que, quand un ministère cherche des occasions de réduire ses émissions de gaz à effet de serre et de diminuer les conséquences environnementales, économiques et sociales dans le cadre de ses propres achats, qu'il s'agisse d'un parc automobile, de réparations dans des édifices ou de nouveaux critères de construction, ce sont autant d'occasions pour le gouvernement fédéral d'orienter nos marchés vers la durabilité. Les Canadiens soutiendront cette idée, en particulier dans le Pontiac, où de très nombreux fonctionnaires travaillent dans ce genre d'édifices et conduisent ce genre d'automobiles.
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Lib. (ON)
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2017-10-18 15:47 [p.14242]
Madame la Présidente, c'est avec fierté que je parlerai aujourd'hui du projet de loi C-57, Loi modifiant la Loi fédérale sur le développement durable.
Je tiens à remercier le Comité permanent de l'environnement et du développement durable de la Chambre des communes des améliorations législatives qu'il a recommandées.
En octobre 2016, la ministre de l'Environnement et du Changement climatique a accepté les modifications recommandées et elle s'est engagée à rendre compte dans l'année des mesures prises. Le projet de loi donne suite aux recommandations du comité en axant davantage la Loi fédérale sur le développement durable sur les résultats concrets plutôt que sur la planification et la production de rapports. Il améliore aussi la reddition de comptes des ministères et des organismes gouvernementaux en ce qui concerne l'adoption et l'atteinte d'objectifs ambitieux en matière de développement durable.
À titre de secrétaire parlementaire de la ministre du Développement international et de la Francophonie, je sais que le Programme de développement durable à l'horizon 2030 est le cadre d'action mondial le plus déterminant de notre époque. Je me réjouis que le Canada adhère complètement à ce programme, tant ici qu'à l'étranger.
Je commence d'abord par un exemple de moyen que prend le Canada pour atteindre les objectifs de développement durable à l'échelle mondiale.
En janvier, j'ai eu l'occasion de visiter le Ghana. Dans ce pays, le Fonds canadien d'initiatives locales, administré par A Rocha, une organisation non gouvernementale locale, vise à donner aux membres de la collectivité, en particulier les femmes, les moyens d'assurer eux-mêmes la gestion durable des forêts de palétuviers afin de promouvoir la productivité et la rentabilité des pêches, la conservation de l'écosystème côtier ainsi que de meilleurs moyens d'adaptation et de subsistance en milieu rural. Ce projet, mené dans deux petites collectivités de la ville côtière de Winneba, vise à améliorer les moyens d'adaptation aux changements climatiques et à promouvoir une saine gestion de l'écosystème des forêts de palétuviers grâce à un modèle d'exploitation durable des terres à usages multiples. De plus, on travaille avec des groupes de femmes afin de donner à ces groupes et à leurs membres les moyens d'exploiter des entreprises et de participer à la chaîne de valeur. Enfin, le projet vise à restaurer l'intégrité écologique des peuplements de palétuviers en détérioration ainsi que des terres environnantes.
Lorsqu'il est question de développement, ce qui nous vient à l'esprit, c'est souvent une idée d'opposition entre pays développés et pays en développement — entre ici et là-bas —, mais pour atteindre les 17 objectifs et les 169 cibles, nous devons tous travailler ensemble. L'interdépendance des objectifs de développement durable, ou ODD, nous oblige non seulement à collaborer avec l'étranger, mais aussi, bien sûr, à promouvoir la collaboration interprovinciale dans notre propre pays. Les jeunes Canadiens incarnent parfaitement ce potentiel de collaboration.
Au début de juin, j'ai eu le plaisir de rencontrer 40 enfants de la troisième à la onzième année, venant de Toronto et de Niagara, grâce à l'organisme Enfants du millénaire. Ils m'ont remis des boîtes cadeaux représentant les Objectifs de développement durable, qui montraient comment les objectifs s'appliquent au Canada et à l'étranger. Cet organisme s'intéresse au financement des programmes de développement au Canada, au projet de mise en oeuvre des Objectifs de développement durable et à la promotion d'une plus grande connaissance de ces objectifs. Les jeunes, comme ceux qui font partie de l'organisme Enfants du millénaire, seront les plus touchés par les mesures que nous prenons aujourd'hui, c'est-à-dire les mesures pour s'attaquer aux problèmes auxquels le monde est confronté, notamment les changements climatiques. Leurs préoccupations devraient donc être les nôtres. Je suis heureuse de voir que ce projet de loi donne des outils pour régler les problèmes qui toucheront les jeunes pendant de nombreuses années.
Les résidants de ma ville, Whitby, et de la région de Durham comprennent aussi que les changements auxquels nous devons faire face peuvent se résumer en une météo plus chaude, plus humide et plus intense. Le plan communautaire d'adaptation aux changements climatiques de Durham propose 18 programmes qui concernent les mesures locales d'adaptation dans la région de Durham. Puisque la majeure partie de l'infrastructure matérielles de la région a été construite entre 1950 et 2000, elle a été conçue pour résister au climat de cette période. La région comprend que ce climat n'existe plus. Donc, nous devons non seulement moderniser nos infrastructures pour les rendre plus résistantes au climat actuel, mais aussi continuer à examiner ce que nous pouvons faire pour accroître la capacité de résistance dans les collectivités. Même dans de petites villes comme Whitby, nous prenons les précautions qu'il faut pour construire une collectivité plus résiliente.
Le 6 octobre, la ministre de l'Environnement et du Changement climatique a déclaré à la Chambre que le développement durable est « un développement qui répond aux besoins du présent, sans compromettre la capacité des générations futures de répondre à leurs propres besoins ». Je suis heureuse que le projet de loi C-57 comprenne un ensemble élargi de principes de développement durable, y compris en ce qui concerne la prévention de la pollution et l'équité intergénérationnelle, un principe important qui me vient à l'esprit lorsque je pense aux enfants du millénaire et aux habitants de Whitby. Des Canadiens de tous les âges nous ont clairement dit qu'ils veulent un avenir durable pour le Canada. Ce projet de loi montre bien que le développement durable et l'environnement sont des priorités importantes et omniprésentes pour le gouvernement.
J'aimerais profiter du temps qu'il me reste pour montrer comment le gouvernement a déjà prouvé, par le travail qu'il a accompli jusqu'à maintenant, son engagement envers ces 17 objectifs de développement durable. Nous pouvons en faire encore davantage, mais nous poursuivons nos activités, qui donnent de bons résultats.
Pour répondre aux deux premiers objectifs, pas de pauvreté et faim « zéro », nous élaborons une stratégie de réduction de la pauvreté. Nous avons présenté des mesures législatives comme l'Allocation canadienne pour enfants, qui aidera à sortir des centaines de milliers d'enfants de la pauvreté et accordera plus d'argent à 9 familles sur 10.
Pour l’objectif numéro trois, bonne santé et bien-être, nous avons réservé 5 milliards de dollars pour assurer le bien-être mental des jeunes de moins de 25 ans.
L’objectif numéro quatre porte sur l’éducation de qualité. En élargissant le programme canadien de bourses aux étudiants, nous facilitons le retour aux études des adultes afin qu’ils puissent mettre à jour leurs compétences et acquérir de nouvelles certifications. Nous créons des milliers de nouveaux emplois et stages coopératifs qui permettront aux gens d’acquérir les compétences nécessaires en vue d’une meilleure qualité de vie.
L’objectif numéro cinq, qui porte sur l’égalité entre les sexes, est au coeur de mon travail à l'égard du développement international. Nous avons montré l’exemple en mettant sur pied un cabinet composé d’un nombre égal d’hommes et de femmes. Le budget de 2017 a été le premier à mentionner l’égalité des sexes. La ministre du Développement international et de la Francophonie a appliqué la politique d’aide internationale féministe la plus ambitieuse qui soit et la ministre des Affaires étrangères a fait en sorte que toutes nos politiques commerciales prévoient l’égalité des sexes.
L’objectif numéro six porte sur l’eau propre et l’assainissement. L’engagement que nous avons pris d’éliminer les avis d’ébullition d’eau reste une priorité pour le gouvernement.
Et ce n’est pas tout. L’objectif numéro huit porte sur le travail décent et la croissance économique. Nous avons récemment annoncé la réduction du taux d’imposition des petites et moyennes entreprises pour leur permettre de croître et de créer des emplois bien rémunérés.
L'objectif numéro neuf est du ressort du ministre de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique. Le ministre vient tout juste d'annoncer la création d'une supergrappe, une initiative pilotée par le milieu des affaires qui réunit le milieu universitaire et des petites, moyennes et grandes entreprises.
J'aimerais terminer en parlant de l'objectif de développement durable le plus important, selon moi. Il s'agit de l'objectif numéro 17, au sujet des partenariats. Le Canada a fait preuve d'énormément de diligence en veillant à ce que les partenariats nécessaires soient créés partout dans le monde avec des entreprises, le milieu universitaire et d'autres pays. Par exemple, la Jamaïque, qui se trouve dans les Caraïbes, et le Canada ont formé un groupe de personnes pour trouver des façons de financer les objectifs de développement durable. Nous devons insérer l'idée du développement durable dans un contexte général. Nous devons trouver des façons de travailler ensemble pour non seulement communiquer ces objectifs de développement durable, mais également pour veiller à ce que nous les atteignions sans laisser personne derrière.
Voir le profil de John McKay
Lib. (ON)
Voir le profil de John McKay
2017-10-18 15:57 [p.14243]
Madame la Présidente, alors que la députée prononçait son discours, je me suis dit que nous avons l'air de somnambules devant ces événements catastrophiques. Pour donner un aperçu de la situation en Amérique du Nord actuellement, il y a eu des feux de forêt en Californie. Nous étions à une réunion du caucus cet été, à Kelowna, et il y avait des feux partout à l'intérieur de la Colombie-Britannique. Il y a eu des ouragans dévastateurs à Houston, en Floride et dans les Caraïbes. Je sais que la députée a des liens avec les Caraïbes. Je me demande si elle serait prête à se prononcer sur l'aveuglement volontaire apparent de certains députés de la Chambre des communes, mais surtout de membres du Congrès des États-Unis, à l'égard de ces événements désastreux qui semblent survenir de plus en plus souvent, et pour lesquels nous ne semblons pas prêts ou aptes à intervenir.
Voir le profil de Celina Caesar-Chavannes
Lib. (ON)
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2017-10-18 15:58 [p.14243]
Madame la Présidente, comme je l'ai mentionné dans mon intervention, on constate que les conditions météorologiques partout dans le monde sont devenues plus chaudes, plus humides et plus intenses.
Tandis que nous examinons la façon dont les changements climatiques touchent de manière disproportionnée les membres les plus pauvres et vulnérables de la société, surtout les femmes et les jeunes filles, il est vraiment important de ne pas oublier les objectifs de développement durable, qui sont les cibles que nous cherchons à atteindre, et de les communiquer à la population.
Le projet de loi à l'étude montre aux Canadiens que le gouvernement fédéral comprend qu'il n'y a pas de solution universelle, de solution unique, et qu'il faut trouver des solutions propres à chaque région du pays.
Comme je l'ai mentionné, à Durham, on a proposé 18 programmes qui contribueront à l'atteinte des objectifs de développement durable dans cette petite région. La province, les municipalités et le gouvernement fédéral travaillent de concert pour bâtir des collectivités et des pays résilients et pour créer un monde où tous peuvent atteindre leur plein potentiel.
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