Une reprise boursière dans le bas de Noël

En fin de semaine passée, nous avons enfin décoré la maison pour le temps des Fêtes. Ça faisait quasiment un mois que ma femme grouillait d’impatience de troquer la citrouille pour un bonhomme de neige, des lumières et un joyeux sapin. Mais je lui répétais : « pas avant le premier chocolat du calendrier de l’avent! »

Il semble que l’hiver va s’installer graduellement avec des températures bien au-dessous du point de congélation et les cartes météo remplacent peu à peu les millimètres de pluie par les centimètres de neige. C’est le temps de mettre Bing Crosby dans la cabine en direction du hangar pour laver et remiser la machinerie.

La radio joue en trame de fond dans le garage, j’écoute Paul Arcand cuisiner son invité et ça parle de mondialisation. Mondialisation, ah ça me rappelle que pendant que je finis mon travail ici, c’est le départ des cultures en Amérique du Sud.

Pour 2017-2018, ces deux pays seront responsables de 47 % de la production mondiale de soja, une proportion qui ne fait que croître depuis 20 ans.

Au niveau de la production, les gros joueurs sont le Brésil et l’Argentine. Pour 2017-2018, ces deux pays seront responsables de 47 % de la production mondiale de soja, une proportion qui ne fait que croître depuis 20 ans. En fait, le programme d’exportation au Brésil dépasse celui des Américains avec 65 millions de tonnes par rapport à 61 aux États-Unis. En Argentine, c’est un peu différent à cause des programmes gouvernementaux de biodiésel qui limitent les exportations de fèves, mais en revanche, ils inondent le marché international de tourteau.

Bref, alors qu’on s’apprête à se bercer devant le feu de foyer qui crépite au salon avec le sentiment du travail accompli, mes confrères du Sud font exactement l’inverse et le stress s’accumule. Les semis achèvent là-bas et les cartes météo suggèrent une année « La Niña » qui pourrait annoncer un temps plus chaud et sec.

On ne peut pas crier à la sécheresse, car une averse et tout se redresse. Mais c’est comme ça que ça commence un marché de météo! Il est cependant un peu tôt pour déclarer forfait pour la récolte de soja en Amérique du Sud puisqu’elle se produit habituellement en février.

Une reprise boursière dans le bas de Noël, pourquoi pas! 

Simon Briere est un stratège de marché qui travaille avec RJO Canada, une filiale de R.J. O’Brien & Associates, LLC (RJO) de Chicago, spécialisée dans les contrats à terme et les options. RJO est le plus ancien et le plus important cabinet indépendant de courtage aux États-Unis.

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