Assemblée publique annuelle 2011

Dans le cadre de l'assemblée publique annuelle, les dirigeants de CBC/Radio-Canada ont passé en revue les points saillants de 2010–2011 et présenté un aperçu de l'orientation de la Société pour l'exercice en cours et pour l'avenir. L'assemblée a aussi permis aux Canadiens d'en apprendre davantage au sujet du mandat et des activités de CBC/Radio-Canada.

Afin de souligner le 75e anniversaire du diffuseur public, l'événement de cette année comprenait une discussion avec des correspondants étrangers sur leur rôle en tant que témoins de l'actualité pour les Canadiens.

Les Canadiens étaient invités à se joindre à la webémission diffusée en direct du Musée canadien de la guerre et à poser leurs questions au président-directeur général, au président du Conseil d'administration, à la chef de la direction financière et aux correspondants à l'étranger.

Présentation par

Tim Casgrain

Président du Conseil d'administration

Hubert T. Lacroix

Président-directeur général

Suzanne Morris

Vice-présidente et chef de la Direction financière

Nahlah Ayed

Correspondante à l'étranger

Anyck Béraud

Correspondante à l'étranger

Jean-François Bélanger

Correspondant à l'étranger

Paul Hunter

Correspondant à l'étranger

Foire aux questions

  • 1. Vous avez récemment ouvert de nouvelles stations. Prévoyez-vous en ouvrir d'autres à l'extérieur des grands centres urbains?

    Plus de six millions de Canadiens vivent dans de grands centres (population de 50 000 et +) qui sont soit non desservis, soit mal desservis par un service local de CBC/Radio-Canada. Notre stratégie quinquennale 2015 : Partout, Pour tous vise à combler cette lacune en rejoignant six millions de Canadiens de plus grâce à des services locaux nouveaux ou élargis, et ce, partout au pays. D’ailleurs, nous avons déjà annoncé les expansions prévues dans un certain nombre de communautés. Vous pouvez consulter le compte rendu de nos progrès en cliquant ici.

  • 2. Dans votre nouvelle stratégie, 2015 : Partout, Pour tous, vous annoncez des investissements supplémentaires dans les plateformes numériques. Pouvez-vous me dire où se situeront la radio et la télévision dans votre nouvelle offre de services?

    Même si les nouveaux médias envahissent la planète et que les Canadiens en sont les utilisateurs les plus actifs, la télévision reste le médium le plus omniprésent pour la culture de masse et la radio possède encore la plus vaste portée.

    Soyez certains que la radio et la télévision demeurent des plateformes clés pour CBC/Radio-Canada. Bien entendu, les Canadiens demandent de plus en plus du contenu auquel ils peuvent accéder à leur convenance et sur une variété de plateformes. Notre but est donc de répondre à cette demande en leur offrant du contenu sur des plateformes numériques.

    Nous nous sommes engagés à doubler le niveau actuel de nos investissements dans le numérique pour qu’ils atteignent au moins cinq pour cent de notre budget de programmation en 2015. Cet investissement accru dans le numérique ne vise pas à remplacer la radio et la télévision. Il s’agit plutôt d’offrir un complément à ces plateformes et d’étendre la portée des contenus canadiens rassembleurs et de grande qualité que seul le radiodiffuseur public national est capable de présenter. Par exemple, nos émissions de radio comme The Debaters et Q peuvent être vues à la télévision ou sur le web. De même, nos émissions de télévision comme Tout le monde en parle ou Heartland peuvent être regardées en ligne.

  • 3. Est-ce que Radio-Canada lancera de nouvelles chaînes spécialisées sur le sport et la science?

    Radio-Canada a annoncé le lancement d’EXPLORA, un nouveau service spécialisé de langue française consacré à la science, à la santé, à la nature et à l’environnement. Toutefois, Radio-Canada n’a pas de plan dans l’immédiat pour le lancement d’une chaîne spécialisée consacrée aux sports.

  • 4. De plus en plus de Canadiens parlent d'autres langues que l'anglais et le français. Comment allez-vous faire en sorte que votre programmation reflète la diversité croissante de notre société?

    La diversité est une priorité à CBC/Radio-Canada. Cela signifie que nous avons la responsabilité de refléter non seulement la diversité du pays et de ses régions dans notre programmation, mais aussi la nature multiculturelle et multiraciale du Canada. Il importe que tous les Canadiens puissent se reconnaître dans le contenu diffusé et que les propositions sur toutes nos plateformes reflètent l’évolution de la réalité canadienne.

    CBC/Radio-Canada se fait le témoin de la population canadienne en diffusant en anglais, en français et dans huit langues autochtones. Nous diffuserons bientôt de nouveau l’émission Hockey Night in Canada en punjabi et également en inuktitut.

    En tant que radiodiffuseur public national, nous avons conclu des partenariats avec des organisations comme le Comité d’adaptation de la main-d’œuvre (CAMO), le Toronto Immigrant Resource Council (TRIEC), l’Aboriginal Human Resource Council, Talent Oyster, etc. CBC/Radio-Canada souligne aussi une vaste gamme d’événements faisant la promotion de la diversité, comme le Mois de l’histoire des Noirs, la Journée canadienne du multiculturalisme, le Mois de l’histoire des femmes et la Journée internationale des personnes handicapées.

    Par ailleurs, dans le cadre de nos efforts continus en vue de mieux refléter la diversité du pays, nous avons mis en place un modèle de gouvernance de la diversité s’appuyant sur des comités auxquels contribuent la direction générale, les deux réseaux (Radio-Canada et CBC), les Services institutionnels et les syndicats.

  • 5. Quelles sont les sujets que CBC aborde et que les radiodiffuseurs privés au Canada ne peuvent ou ne veulent pas couvrir? Est-ce dans le mandat du radiodiffuseur public national de présenter des émissions de téléréalité?

    CBC aborde des sujets canadiens sur toutes ses plateformes. Des émissions comme Republic Of Doyle, Heartland, Little Mosque on the Prairie, Michael: Tuesdays and Thursdays, InSecurity et bientôt Arctic Air sont des exemples de contenus témoignant de la vie moderne canadienne et dans lesquelles les Canadiens peuvent se reconnaître. CBC Television est le seul télédiffuseur généraliste qui offre une programmation presque exclusivement canadienne aux heures de grande écoute alors qu’une majorité de Canadiens regardent la télévision. Notre programmation originale a obtenu d’excellents résultats. Par exemple, en 2010-2011, Dragons’ Den, Battle of the Blades, Rick Mercer Report and Republic of Doyle ont toutes eu des cotes d’écoute supérieures à un million de téléspectateurs par épisode.

    Les émissions de divertissement factuel ou de « téléréalité » sont une façon populaire et efficace de remplir un aspect essentiel du mandat de CBC/Radio-Canada : nous sensibiliser davantage à la réalité canadienne. Ces émissions ont pour but de divertir, mais elles peuvent aussi, parfois, aider les Canadiens à mieux comprendre les enjeux importants de notre nation. Par exemple, l’émission Village on a Diet n’a pas seulement fait connaître la ville de Taylor, en Colombie-Britannique, à tout le Canada, mais elle a aussi encouragé les Canadiens à s’alimenter et à vivre plus sainement. L’émission Ils dansent fournit aux jeunes danseurs du Québec l’occasion d’apprendre une variété de styles de danses, tout en faisant connaître la meilleure musique du Québec et la ville de Montréal.

  • 6. Quand allez-vous présenter une programmation 100 % canadienne comme vous l'avez promis dans Partout, Pour tous?

    Dans le cadre de notre stratégie quinquennale, nous avons promis que nous nous efforcerions de présenter un contenu presque exclusivement canadien à la télévision. Nous n’avons pas promis, par contre, d’éliminer les émissions étrangères présentées à la Télévision de Radio-Canada et à CBC Television. CBC Television continuera de produire des dramatiques et des séries canadiennes originales de grande valeur, et présentera sur CBC.ca davantage de dramatiques, de comédies et d’émissions documentaires. La Télévision de Radio-Canada maintiendra sa tradition de produire des séries dramatiques percutantes et de grande valeur.

    Nous faisons déjà de grands progrès pour offrir un contenu presque exclusivement canadien. Le contenu diffusé à CBC aux heures de grande écoute (19 h à 23 h) est canadien à 82 % et il le sera à plus de 90 % à compter de l’automne 2012.

    La Télévision de Radio-Canada est déterminée à offrir du contenu canadien également. Radio-Canada diffuse du contenu canadien à 88 % aux heures de grande écoute (19 h à 23 h).

  • 7. Pourquoi CBC/Radio-Canada ne se compare-t-elle pas aux autres radiodiffuseurs publics pour prouver sa valeur?

    CBC/Radio-Canada prend très au sérieux son obligation de rendre des comptes aux Canadiens. Pour connaître nos progrès dans la mise en œuvre de notre stratégie 2015 : Par tout, Pour tous, nous avons mis au point des outils de mesure pour suivre et évaluer notre rendement par service et par genre. Nous rendons publiques ces mesures de rendement dans notre Rapport annuel et nos rapports financiers trimestriels mis en ligne sur notre site web institutionnel. Toutefois, rien n’oblige la Société à utiliser des mesures comparatives pour évaluer son rendement par rapport aux autres radiodiffuseurs publics dans le monde, comme la BBC, en Grande-Bretagne, ou PBS, aux États-Unis.

    En fait, ce genre d’analyse comparative serait difficile à mettre en œuvre, puisque le mode de financement, le nombre de langues de diffusion, la géographie, la population desservie, les licences, les mandats et les organigrammes varient énormément d’un radiodiffuseur public à un autre. Par exemple, CBC/Radio-Canada est le seul radiodiffuseur public national à offrir ses services dans les deux langues officielles et dans huit langues autochtones, dans six fuseaux horaires.

    Malgré ces différences, nous souhaitons savoir comment nous nous positionnons sur le plan du financement comparativement aux autres radiodiffuseurs publics nationaux. C’est pourquoi nous avons commandé une étude au Groupe Nordicité. L’étude a révélé que le Canada se classait au 15e rang sur 18 grands pays occidentaux en matière de financement pour le radiodiffuseur public national. À 34 dollars par Canadien, par année (1,1 milliard de dollars au total), le financement public était, dans les faits, inférieur à la moitié de la moyenne de 78 dollars par personne de ces 18 autres pays. Nordicité a aussi conclu que l’environnement socioculturel du Canada bénéficie vraisemblablement de la radiodiffusion publique.

    Pour en savoir davantage sur l’étude de Nordicité, cliquez ici.

  • 8. Est-ce que CBC/Radio-Canada a des préoccupations politiques? Pourquoi vous éloignez-vous d'une

    CBC/Radio-Canada s’engage sans réserve à faire preuve d’exactitude, d’intégrité et d’équité dans toutes ses activités journalistiques. Veuillez noter que nous respectons les Normes et pratiques journalistiques de CBC/Radio-Canada, lesquelles sont parmi les lignes directrices les plus complètes en matière d’éthique journalistique. Elles ont été créées pour s’assurer que les citoyens peuvent compter sur de l’information crédible de grande qualité de la part de CBC/Radio-Canada. Nous avons également à notre service deux ombudsmans – un pour les Services français et un pour les Services anglais – qui agissent comme instance d’appel pour les plaintes à propos de violations présumées des Normes et pratiques journalistiques.

    En 2009, nous avons procédé aux plus importants changements dans l’histoire de CBC News. Nous avons effectué une grande étude sur ce que les Canadiens souhaitaient avoir comme source d’information et sur ce qu’ils attendaient de CBC News. En plus de prendre en compte ce que les autres radiodiffuseurs faisaient, nous nous sommes tournés vers les nouvelles technologies et celles en évolution. Nous avons également sondé aussi bien ceux qui utilisent nos services que les autres. Entre autres choses, vous nous avez dit que vous vouliez des nouvelles qui se rapprochaient de vos vies. Vous nous avez aussi dit d’adopter un style moins guindé et moins détaché dans notre façon de présenter les nouvelles. Vous en saurez davantage en cliquant ici (information en anglais).

  • 9. Pourquoi vous opposez-vous au gouvernement en refusant de divulguer des documents en vertu de la Loi sur l'accès à l'information? Comment pouvez-vous prétendre faire preuve de transparence et de responsabilité?

    Malgré ce que peuvent prétendre nos détracteurs, nous ne contestons en rien nos obligations en vertu de la Loi sur l’accès à l’information. Nous prenons nos responsabilités très au sérieux et avons, à ce propos, publié plus de 84 000 pages contenant de l’information depuis que nous sommes assujettis à la Loi, soit depuis 2007.

    Le sujet de notre différend juridique avec la commissaire à l’information portait sur un enjeu bien précis : l’interprétation de l’article 68.1 de la Loi, qui soustrait les « activités de journalisme, de création et de programmation » à l’application de la Loi. L’article 68.1 adopté par le Parlement protège l’indépendance de la Société. L’indépendance est fondamentale à notre rôle et à nos responsabilités en tant que radiodiffuseur public.

    Le 23 novembre, la Cour d’appel fédérale a confirmé clairement que l’exclusion visant les sources journalistiques est absolue et que ce type de renseignement échappe au pouvoir d’examen de la commissaire. Nous sommes satisfaits de cette décision que nous ne porterons pas en appel.

    Vous pouvez en savoir davantage sur l’engagement de CBC/Radio-Canada à l’égard de la transparence et de la responsabilisation en cliquant ici.

  • 10. Comment pouvez-vous justifier le fait que vous dépensez l'argent des contribuables pour poursuivre la commissaire à l'information devant les tribunaux?

    Nous tentions, tout comme la commissaire à l’information, de clarifier les règles applicables à l’article 68.1. C’était la démarche appropriée à suivre. En fait, les ministères et ministres fédéraux ont fait appel aux tribunaux plus de 180 fois à ce jour pour clarifier des questions ayant trait à l’accès à l’information et aux compétences de la commissaire à l’information.

  • 11. Est-ce que CBC/Radio-Canada et Quebecor sont en guerre?

    Depuis plus d’une année au moins, Quebecor a diffusé des centaines d’articles, de chroniques et d’émissions, en français et en anglais, à la télévision et dans les imprimés. En ce qui a trait à l’accès à l’information, Quebecor a admis publiquement être l’auteur de plus de 1 000 des 1 490 demandes que nous avons reçues jusqu’à présent.

    Ce flot de demandes a causé un engorgement qui s’est répercuté pendant longtemps sur la capacité de la Société de donner suite efficacement aux demandes. Les entreprises de presse de Quebecor ont alors lancé une attaque en règle contre CBC/Radio-Canada à propos des demandes non traitées.

    Les Canadiens ont le droit de débattre de leur radiodiffuseur public – nous les y invitons et les encourageons à le faire –, mais il est essentiel que le débat se fonde sur des faits. Tous les radiodiffuseurs reçoivent des fonds et des avantages publics pour fournir des services. Quebecor a reconnu qu’elle en bénéficie tout autant. C’est une information utile que Quebecor mentionne rarement dans ses propos sur CBC/Radio-Canada.

    Vous pouvez en apprendre davantage sur notre réponse aux médias qui diffusent des informations sur la Société et qui, de notre point de vue, sont hors contexte, imprécises ou incomplètes en cliquant ici.

  • 12. Que comptez-vous faire pour améliorer les services aux communautés francophones de l'extérieur du Québec?

    Nous sommes conscients de l’importance de refléter les communautés francophones de l’extérieur du Québec et de leur offrir des services. En 2009-2010, nous avons tenté de minimiser l’impact des compressions budgétaires sur les communautés francophones : plus de 85 % des compressions aux Services français ont été absorbées par la programmation du réseau national. Les stations régionales n’ont ainsi absorbé que 15 % de ces compressions.

    Les communautés francophones en situation minoritaire sont une priorité pour la Société. Nous nous sommes engagés à leur offrir les meilleurs services possibles.

    Pour en savoir davantage sur notre stratégie quinquennale, cliquez ici.

  • 13. Que comptez-vous faire dans les marchés comme celui de London, lequel ne fait pas partie de votre plan pour la télévision numérique?

    CBC/Radio-Canada a installé un nouvel émetteur numérique pour chacune de ses stations de télévision – soit un total de 27 émetteurs dans l’ensemble du pays (14 pour CBC et 13 pour Radio-Canada). Outre ses nouveaux émetteurs numériques, la Société continuera d’offrir un service analogique partout où elle est autorisée à le faire.

    La région de London, en Ontario, a été désignée par le CRTC comme marché à conversion obligatoire, c’est-à-dire que tous les signaux de télévision hertzienne ont dû passer au mode numérique à partir du 1er septembre 2011. Toutefois, CBC/Radio-Canada n’a pas de station de télévision de langue française ou anglaise à London, nous n’avions donc pas d’émetteur numérique sur place.

    Plus tôt cette année, nous avons fait une demande au CRTC afin de pouvoir continuer à utiliser nos réémetteurs analogiques dans la région de London pendant une période limitée après la date butoir du 1er septembre 2011, et cette demande nous a été accordée. Cela signifie que, dans l’immédiat, les auditoires de London seront en mesure de recevoir les signaux de télévision analogique par voie hertzienne.

    Pour en savoir davantage sur notre plan pour la télévision numérique, cliquez ici.

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