Spécial numérique

Auditoires de la télé en direct sur tablette ou téléphone intelligent – des chiffres bientôt ?

Nielsen, la société américaine de mesure des cotes d'écoute de la télévision, a annoncé qu'elle ajoutera le visionnement de la télé en direct sur tablette et sur téléphone intelligent à son ensemble de résultats en septembre 2014. Son concurrent comScore présente une analyse de la consommation d'annonces vidéo interplateforme depuis 2013, mais n'offre pas les mêmes résultats d'écoute de la télé en direct que ceux fournis par Nielsen.

Ces sociétés recueillent de l'information sur le nombre de personnes qui regardent les émissions de télé et sur les caractéristiques des auditoires, et ces données sont ensuite utilisées par les annonceurs et les programmateurs de télévision. Des résultats sur l'utilisation des téléphones intelligents et des tablettes pour le visionnement en direct ajouteraient un supplément d'information pouvant aider à la prise de décisions sur les achats de temps d'annonce et la programmation.

Visionner en direct des émissions régulières sur un téléphone intelligent ou une tablette pourrait devenir la norme, avec le nombre grandissant de réseaux et de télédistributeurs qui offrent des applications permettant de le faire. Au Canada, Bell, Rogers, Telus et Shaw offrent de nombreux canaux accessibles en direct au moyen de leurs applications, tandis que GlobalTV offre la diffusion en direct aux abonnés du câble par l'entremise de son site Web et de ses applications.

La société canadienne BBM, qui mesure les cotes d'écoute de la télévision et de la radio, ne ventile pas ses résultats jusqu'aux tablettes et aux téléphones intelligents actuellement. Tous les visionnements en direct et « dans les sept jours » sur un téléviseur, le Web (par ordinateur), un téléphone intelligent ou une tablette sont intégrés à un seul et même résultat d'écoute. Selon Jody Gabourie de BBM, la société introduira de nombreux autres codes audio à utiliser par les réseaux (actuellement, ils n'en ont qu'un chacun) sur leurs signaux en direct et sur demande, de sorte qu'il sera possible d'isoler le visionnement sur les téléphones intelligents et les tablettes. BBM effectuera un essai de trois mois des nouveaux codes au printemps 2014 et, si les chiffres sont statistiquement viables, des cotes d'écoute pour les téléphones intelligents et les tablettes deviendront une réalité au Canada.

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Briser le mythe : y a-t-il un écart au niveau de l’usage entre
iOS et Android ?

Le mois dernier, à l'échelle mondiale, une part de plus de 54 % du trafic Web mobile est passée par le navigateur Safari pour iOS, tandis que la part du navigateur d'Android n'était que de 23 %. Selon comScore, les utilisateurs d'iOS sont légèrement plus jeunes que ceux d'Android. Wired.com soutient que, culturellement, ces utilisateurs plus jeunes ont davantage tendance, comparativement aux utilisateurs plus âgés, à être rivés à leurs téléphones et à leurs tablettes tout au long de la journée, ce qui contribue à un trafic Web globalement plus élevé.

Les utilisateurs d'iOS regardent deux fois plus de vidéo mobile que ceux d'Android. Selon Wired.com : « L'activité en ligne des téléphones Android se fait aux deux tiers sur connexion cellulaire, tandis que plus de la moitié du temps passé en ligne sur iPhone repose sur une connexion Wi-Fi. Il est peu étonnant, dans ce cas, que la consommation de données des utilisateurs d'Android soit régulièrement supérieure à celle des utilisateurs d'iOS. Dans un tel contexte, il semble normal que les utilisateurs d'Android visionnent moins de vidéos à bande passante élevée que les détenteurs d'appareils iOS. »

Les utilisateurs d'iPhone sont 10 % plus susceptibles d'utiliser les médias sociaux quotidiennement, 7 % plus susceptibles d'accéder à un contenu de nouvelles et 15 % plus susceptibles de visiter des sites d'achat en ligne. Selon comScore, ces résultats tiennent sans doute au fait que les détenteurs d'iPhone sont des utilisateurs avancés (« power users »). Comparativement aux utilisateurs d'Android, ils ont tendance à interagir avec un nombre plus élevé de grandes catégories de contenu.

Le gagnant est donc... iOS. Même avec moins d'appareils sur le marché, iOS a tendance à être plus utilisé que son concurrent Android. Selon le rapport mensuel sur les appareils utilisés (septembre 2013) du Service de la recherche de CBC/Radio-Canada, iOS a représenté un trafic de 10 % supérieur à celui d'Android sur le site d'accueil de CBC. Ces importantes données d'utilisation doivent être prises en considération par CBC/Radio-Canada au moment de développer de nouveaux produits numériques.

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C’est un téléphone... c’est une tablette... non, c’est une phablette !

Croisement entre un téléphone et une tablette, une phablette est un appareil mobile avec affichage de cinq à sept pouces, ayant des fonctions téléphoniques normales, ce qui élimine le besoin d'avoir à la fois un téléphone et une tablette. Récemment, il y a eu un gain d'intérêt pour ces appareils à large écran, les livraisons mondiales de phablettes ayant doublé, selon Bloomberg.com, pour atteindre 60,4 millions cette année.

Avec Samsung à l'avant-garde, les fabricants d'appareils mobiles sont impatients de se positionner sur le marché des phablettes. Microsoft fait la promotion d'un nouveau logiciel Windows Phone fonctionnant sur phablette, tandis qu'Apple veut apparemment être de la partie et proposerait, selon la rumeur, deux modèles de phablettes en 2014.

Quel est l'impact sur le marché des appareils mobiles dans son ensemble ? Peu important... pour le moment. Selon Flurry Analytics, les phablettes ne représentent que 2 % des 200 modèles d'appareils mobiles les plus populaires. Cependant, les ventes de phablettes devraient croître rapidement au cours des prochaines années, si bien qu'un changement de la composition du marché des appareils mobiles est à prévoir.

Avec la possibilité d'accéder au contenu sur des écrans toujours plus variés, CBC/Radio-Canada devra s'adapter à l'évolution du marché mobile et s'assurer que l'expérience de ses utilisateurs est optimisée pour toute la gamme des appareils populaires.

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Les lunettes Google ne sont pas les seules en ville

Avec une version grand public de la technologie Google Glass à l'horizon, notre façon d'interagir avec le monde extérieur ne sera plus jamais la même. Depuis la prise de photos par commande vocale à la possibilité d'accorder des instruments, les fonctions de cette « technologie qui se porte » semblent illimitées.

Selon Gartner, le marché de cette nouvelle électronique intelligente portée sur soi devrait atteindre 10 milliards de dollars d'ici 2016. Devant cette perspective, des poids lourds comme Samsung et Microsoft ont apparemment déposé des brevets, ce qui laisse croire que ces sociétés commercialiseront bientôt leurs propres versions de lunettes intelligentes. Toutefois, comment ces concurrents se mesurent-ils à Google ?

Extrait du Wall Street Journal : « Le produit de Samsung évoque davantage des “lunettes de sport”. Le brevet montre que l'objet pourrait avoir des boutons d'écoute intégrés, ce qui permettrait d'écouter de la musique et de répondre à des appels tout en portant les lunettes. Une connexion avec le téléphone intelligent permettrait d'afficher les alertes téléphoniques. Un appareil-photo serait aussi présent, mais rien n'est dit sur la capacité de gérer des applications, comme avec Google Glass. »

Dans le cas de Microsoft, il est trop tôt pour conclure. Selon le Wall Street Journal, « des prototypes existent et font l'objet d'essais, mais sinon, les détails sont rares. On ne sait pas quand cette technologie pourrait être mise en marché (si jamais elle l'est), le genre de fonctions qu'elle offrirait ou quel en serait le prix, tous des éléments d'information cruciaux ».

Face aux signes précurseurs d'une vigoureuse entrée en scène de ces produits, CBC/Radio-Canada et les autres entreprises de médias doivent examiner la façon dont elles pourraient se positionner dans ce nouvel espace numérique.

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Recherche « agile » sur les utilisateurs : rapide, ciblée et flexible !

Au moment où les entreprises commencent à adopter les méthodes de développement « agiles », les pratiques évoluent également dans le domaine de la « recherche utilisateur », pour s'adapter au rythme plus rapide du développement.

La recherche utilisateur est un aspect important du processus de développement des produits, car elle éclaire les décisions de conception et permet de valider les solutions recommandées. Elle vise à comprendre les besoins, les comportements, les motivations et les points de réticence des utilisateurs.

L'évolution du contexte en matière de recherche utilisateur exige des méthodes plus rapides, qui conviennent à des délais plus courts. Il est maintenant possible d'intégrer au monde « agile » des méthodes de recherche connues et éprouvées qui étaient auparavant considérées comme longues et laborieuses, en rétrécissant le champ de recherche, en produisant des livrables informels et en gardant la documentation brève.

Par exemple, les tests classiques d'utilisabilité peuvent durer jusqu'à six semaines, tandis qu'une méthode agile de recherche utilisateur comme les tests guérilla peut n'exiger que quelques heures. La méthode « guérilla » consiste à aller sur le terrain et à obtenir de personnes réelles une rétroaction rapide concernant l'utilisabilité. Des conversations de cinq à dix minutes avec trois ou quatre personnes permettent au processus de développement d'aller de l'avant sans qu'on perde de vue l'utilisateur. La clé est d'avoir un objectif de recherche précis, en ciblant un unique aspect de la conception. L'intérêt de cette méthode est qu'elle peut servir à tester pratiquement n'importe quoi, depuis les ébauches de concept jusqu'aux prototypes fonctionnels, de sorte qu'elle s'insère facilement à tout stade du processus de développement.

Avec la progression de CBC/Radio-Canada vers une méthode agile de développement, l'équipe chargée de la conception d'interfaces utilisateurs continuera d'explorer et de mettre en œuvre des méthodes de recherche rapides et peu coûteuses pour soutenir les décisions de conception.

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Comment rallier l’auditoire sur les médias numériques ? Valeur ajoutée ? Découverte de contenu et contrôle ?

Jusqu'ici, les médias numériques ont servi d'attrait complémentaire pour maintenir l'engagement des auditoires. Par exemple, des entrevues de comédiens, des vidéos des coulisses et des plateformes de discussion sont au cœur de l'expérience numérique. Toutefois, l'environnement numérique évolue. Avec l'accroissement du nombre de consommateurs qui se tournent vers les services numériques pour combler leurs besoins, l'espace média numérique devient de plus en plus encombré et complexe, et il faut trouver de nouvelles façons de faire.

Deux approches concurrentes des services numériques se présentent : la méthode traditionnelle de la valeur ajoutée et la toute nouvelle approche de la découverte.

L'approche de la valeur ajoutée vise à étendre l'engagement au-delà du contenu de base (c.-à-d. de l'émission proprement dite), afin de garder l'attention de l'auditoire jusqu'à ce que l'épisode suivant soit disponible. La difficulté vient du fait qu'il faut consacrer beaucoup de temps, d'argent et de talents à la production de contenu complémentaire, lequel pourrait n'attirer que les superfans, qui représentent souvent une faible proportion de l'auditoire total. Il faut alors se demander si le rendement de cette approche justifie l'investissement.

« On entend souvent parler maintenant d'applications complémentaires produisant des taux d'engagement de l'auditoire inférieurs à 1 %. Pour une industrie axée sur la portée atteinte, une participation de moins de 1 % ne pourra justifier des investissements durables dans des contenus connexes. » – Rogers Venture Partners, 2013

L'approche de la découverte, en revanche, ne crée pas de nouveau contenu, mais vise à créer de la valeur pour un auditoire plus vaste en aidant les personnes à trouver du contenu pertinent préexistant et en améliorant la livraison du contenu de base par l'offre à l'utilisateur d'un plus grand contrôle sur l'expérience. L'intégration de médias sociaux comme Facebook soutient le processus de découverte en incluant les recommandations d'amis. Selon Tom Vanderbilt de Wired.com, « Netflix estime que 75 % de l'activité des utilisateurs est engendrée par des recommandations ».

Le flux constant de contenu pertinent crée un cycle d'engagement qui retient l'attention de l'auditoire, tandis que le contrôle accru sur l'expérience peut devenir un facteur clé de différenciation dans un environnement média de plus en plus concurrentiel. Le défi, dans le cas de cette approche, est l'investissement en infrastructure nécessaire pour offrir des services personnalisés et pour donner accès à l'expérience sur de multiples appareils. Autre difficulté : la collecte de l'information requise pour établir les profils d'utilisateur qui sont au cœur de l'approche de découverte peut créer des préoccupations en matière de protection des renseignements personnels.

CBC/Radio-Canada mise actuellement sur l'approche de la valeur ajoutée. Par exemple, la Société a élaboré plusieurs expériences de deuxième écran, pages interactives, microsites, blogues, séances de clavardage et jeux comme éléments visant à compléter le contenu de base. À mesure que la couverture numérique de CBC/Radio-Canada prend de l'expansion, la viabilité à long terme de cette approche pourrait être remise en cause. D'autres recherches pourraient être nécessaires pour trouver le juste équilibre entre ces deux approches.

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Sites Web adaptatifs et référencement web : le débat se poursuit

La conception de sites Web adaptatifs nuit-elle au référencement sur les appareils mobiles ? C'est une question souvent abordée, et sans réponse catégorique, depuis que la conception de sites Web adaptatifs est devenue le nouveau concept à la mode dans le monde numérique. Le nouveau champion du référencement chez Google, Matt Cutts, est intervenu dans le débat, affirmant que l'approche de conception multiécran ne nuit pas au positionnement dans les résultats des moteurs de recherche.

Toutefois, les commentaires de Matt Cutts ont fait réagir certains observateurs du domaine du référencement web : « Non seulement ces propos brouillent les cartes sur une question déjà déroutante pour les webmestres, mais ils peuvent encourager ces derniers à créer un contenu non favorable aux utilisateurs de moteurs de recherche », a dit Bryson Meunier, un spécialiste du marketing numérique qui blogue sur les questions de référencement.

La conception de sites Web adaptatifs est une approche qui livre exactement le même code HTML aux téléphones intelligents, aux tablettes et aux ordinateurs de bureau, et qui utilise uniquement CSS pour changer l'apparence du site.

Meunier et d'autres experts en référencement web soulignent, entre autres problèmes, que le redimensionnement d'un site d'ordinateur de bureau pour l'adapter à un écran mobile peut nuire à la durée de chargement, ce qui peut se répercuter négativement sur la position d'un résultat de recherche. Par ailleurs, ils trouvent ennuyeux que Matt Cutts et Google semblent louanger une approche de conception qui n'est peut-être pas la bonne solution pour tous les sites Web mobiles.

Les experts affirment que parfois, les sites Web mobiles sont utilisés différemment et devraient faire l'objet d'une conception et d'une mise en œuvre distinctes. Si un site n'est pas optimisé pour l'expérience mobile, les utilisateurs seront incommodés et pourraient rapidement aller voir ailleurs, ce qui nuira au référencement du site.

Les effets de la conception de sites Web adaptatifs sur le référencement demeurent incertains. Toutefois, même si les choses se clarifient plus tard, la leçon essentielle pour CBC/Radio-Canada est qu'il faut concevoir les sites mobiles en fonction des besoins de l'utilisateur, sinon l'enjeu du référencement devient vide de sens.

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De HAL 9000 à Siri : évolution des systèmes de reconnaissance vocale

La communication homme-machine par interaction vocale captive depuis longtemps notre imagination. Des systèmes de reconnaissance de la parole comme Siri d'Apple et Voice Search de Google ont rendu possibles des conversations qui étaient naguère réservées au monde de la science-fiction.

Une interface utilisateur vocale est le moyen par lequel les utilisateurs interagissent avec un système de reconnaissance de la parole en utilisant leur voix. Ces interfaces sont en train d'évoluer, passant du simple traitement de commandes à des interactions vocales de type « agent ». Les systèmes de reconnaissance de la parole à base de commandes sont généralement de portée limitée, car ils ne savent traiter qu'un petit nombre de commandes vocales. Par exemple, les solutions automatisées de reconnaissance vocale mises en œuvre par les entreprises pour offrir l'assistance téléphonique utilisent un vocabulaire très restreint. L'enchaînement des interactions crée une expérience linéaire et rend difficile le retour en arrière pour les utilisateurs naviguant dans le système.

Les interfaces vocales de type agent, comme Siri, sont plus complètes et sont capables de traiter le langage naturel. Elles changent la façon dont les utilisateurs découvrent et traitent le contenu, car la navigation et la recherche ne se font plus par des clics, mais par des échanges vocaux. Dans ce cas, il incombe à la machine (agent) de comprendre comment les gens s'expriment naturellement, de traiter cette information intelligemment et de fournir des réponses utiles et pertinentes. Bien qu'elles n'en soient qu'à leurs débuts, ces interfaces vocales de type agent feront bientôt partie de l'expérience de base de l'utilisateur dans sa voiture et devant son téléviseur.

« Imaginez que vous pouvez demander à votre téléviseur “le prochain épisode de Breaking Bad” ou “une émission amusante comme 30 Rock”, ou demander à votre voiture de “lancer la liste de musique que Mike a partagée avec moi hier”. » – Mike Sparandara, Punchcut Perspective

Google a récemment annoncé l'ajout d'une fonction de lecture de musique à la technologie Google Glass. Selon Elliot Van Buskirk, qui a pu examiner le lecteur de musique encore inédit de Google, « la principale fonction est celle d'une interface à recherche vocale » avec la musique de l'utilisateur sur Google Play. Au moyen d'interactions vocales, les utilisateurs pourront chercher des pièces musicales, parcourir des listes de musique et lancer l'écoute des chansons.

Dans son exploration des possibilités offertes par les plateformes émergentes comme la voiture branchée et Google Glass, CBC/Radio-Canada ne doit pas perdre de vue le rôle que joueront les interfaces vocales dans la découverte et la consommation du contenu.

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