Assemblée publique annuelle 2010

20 octobre 2010 - CBC/Radio-Canada a tenu sa deuxième assemblée publique ce matin à Ottawa. Des Canadiens de partout au pays y ont participé par webdiffusion en direct.

Les archives de la webdiffusion sont disponibles ici. Nous publierons aussi les réponses aux questions les plus fréquemment posées.

Tim W. Casgrain, président du Conseil d’administration, Hubert T. Lacroix, président-directeur général, et Suzanne Morris, vice-présidente et chef de la direction financière, étaient présents pour passer en revue les faits saillants de 2009-2010 et présenter un aperçu de l’orientation de la Société pour l’exercice actuel et pour l’avenir.

« Le Conseil d’administration a joué un rôle névralgique pendant que CBC/Radio-Canada traversait cette période particulièrement périlleuse. Nous sommes parvenus à en surmonter les défis et nous en sommes sortis plus forts, plus concentrés, et avec des finances plus saines qu’avant », a expliqué M. Casgrain.

M. Lacroix a profité de l’occasion pour souligner l’importance d’un radiodiffuseur solide et pertinent dans le contexte de l’évolution continue de l’industrie des médias au Canada : « Les récents changements dans notre secteur font que CBC/Radio-Canada reste le seul télédiffuseur national à ne pas appartenir à une société de distribution par câble ou par satellite. Il est clair à mes yeux que le phénomène continu de concentration dans notre industrie des médias rend plus nécessaire que jamais l’existence de services de radiodiffusion publique forts et indépendants au Canada. Cette concentration nécessite également l’adoption d’un cadre réglementaire qui garantit un système ouvert où les Canadiens auront accès à un large éventail d’émissions, y compris les nôtres, peu importe à qui appartiennent
les canaux de distribution. »

«Notre volonté est la même que celle des Canadiens. Nous voulons faire de CBC/Radio-Canada une organisation forte et dynamique qui donne une voix à une nation créatrice », a poursuivi Hubert T. Lacroix.

L’assemblée publique annuelle de CBC/Radio-Canada permet à la Société de nouer des liens plus étroits avec le public, de montrer une plus grande transparence dans la gestion de ses fonds publics et de réaffirmer son engagement à servir les Canadiens.

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Foire aux questions

  • 1. Lorsque vient le temps de faire preuve de transparence, pourquoi CBC/Radio-Canada est-elle opposée à la Loi sur l’accès à l’information?

    Nous ne sommes pas opposés à la Loi sur l’accès à l’information (AAI), et nous avons toujours pris l’engagement de respecter nos obligations en vertu de cette Loi. En fait, depuis que nous y avons été assujettis le 1er septembre 2007, nous avons rendu publiques plus de 70 000 pages d’information. Toutefois, l’article 68.1 de la Loi permet à CBC/Radio-Canada, la seule organisation de journalisme soumise à la Loi, une exclusion précise pour toute information liée à ses activités de journalisme, de création ou de programmation. Il existe des divergences d’opinions sur l’article 68.1que seul un tribunal pourrait clarifier.

  • 2. Quel est le plan de CBC/Radio-Canada en prévision de la transition vers la télévision numérique prévue pour le 31 août 2011?

    CBC/Radio-Canada travaille très fort afin d’atteindre son objectif d’installer des émetteurs de TVN dans tous les marchés où elle produit de la programmation (27 émetteurs partout au pays) d’ici le 31 août 2011. Nous croyons que le plan que nous avons développé permettra de fournir un niveau de service hertzien approprié, compte tenu des tendances de l’industrie et de la demande des consommateurs. Une fois ce projet terminé, moins de un pour cent des Canadiens qui reçoivent actuellement le signal hertzien de CBC ou de Radio-Canada devront se tourner vers un fournisseur de service par câble ou par satellite pour continuer de recevoir ce signal.

  • 3. CBC/Radio-Canada semble avoir un style de reportage qui n’est pas très objectif. La Société a-t-elle une politique éditoriale?

    CBC/Radio-Canada s’engage à maintenir l’exactitude, l’intégrité et l’équité de son journalisme. En tant qu’institution canadienne et organisme de presse, CBC/Radio-Canada s’engage à respecter un certain nombre de principes dont le plus important consiste à respecter scrupuleusement le code d’éthique journalistique contenu dans notre propre guide intitulé Normes et pratiques journalistiques, qui insiste sur la nécessité de ne pas avoir de parti pris dans les reportages.

    L’ombudsman est totalement indépendant du personnel de la programmation et de la direction de CBC/Radio-Canada. Il relève directement du président-directeur général de CBC/Radio-Canada et, de là, du Conseil d’administration de la Société. Il agit comme un pouvoir d’appel pour les personnes qui ne sont pas satisfaites des réponses fournies par les employés de la programmation ou la direction.

    De plus, CBC et Radio-Canada viennent tout juste de terminer une étude exhaustive de leur couverture de l’information. Du côté de CBC, des consultants indépendants et des experts ont interviewé 2 500 Canadiens et analysé près de 16 000 reportages à la télévision, à la radio et sur Internet. Ils ont comparé nos produits à ceux de nos concurrents et en sont arrivés à la conclusion qu’il n’y a aucun parti pris contrairement à ce que prétendent certaines personnes lorsqu’elles parlent de CBC/Radio-Canada. Nous invitons les personnes intéressées à consulter l’étude de CBC qui est actuellement disponible ici sur notre site web. L’étude de Radio-Canada est pour sa part toujours en cours.

  • 4. Envisage-t-on de retourner à la programmation initiale de CBC Radio 2?

    Non. Depuis son nouveau lancement à l’automne 2008, CBC Radio 2 (y compris ses quatre chaînes de musique en continu en ligne, ses concerts sur demande et ses balados), est devenue la vitrine pour tous les genres de très bonne musique au pays. Malgré l’ajout de nouveaux genres musicaux sur ses ondes, CBC Radio 2 a maintenu son engagement de longue date envers la musique classique. Un bloc important de sa grille y est spécifiquement consacré : on y retrouve des grands favoris comme Saturday Afternoon at the Opera et, en semaine, Tempo et Shift, ainsi que deux chaînes de musique classique en continu en ligne 24 heures sur 24.

  • 5. Quel poids peuvent avoir les commentaires d’un auditeur?

    Les commentaires de l’auditoire sont très importants pour nous et sont un facteur clé dans nos décisions de programmation. Par contre, ce n’est pas le seul facteur. L’année durant, nous faisons régulièrement des sondages auprès des Canadiens et demandons les commentaires du public pour savoir si notre programmation est correcte et équilibrée, si elle est de grande qualité et si elle se distingue parmi les autres fournisseurs de programmation. Les résultats de ces recherches sont intégrés dans la préparation et le choix de notre programmation et servent de base pour donner une rétroaction à nos employés sur leur rendement.

    Au bout du compte, nous prenons nos décisions en tenant compte d’une gamme de facteurs. Remplissons-nous notre mandat de service public? Offrons-nous une gamme d’émissions à tous les Canadiens? Reflétons-nous les différentes parties du pays et les différents points de vue? Le faisons-nous de manière responsable compte tenu de nos ressources limitées et conformément à notre mandat qui consiste à divertir, à informer et à éclairer nos auditoires?

  • 6. Que répondez-vous à ceux qui vous accusent d’avoir nivelé par le bas votre programmation?

    Nous sommes très fiers de notre programmation qui plaît à plus de Canadiens aujourd’hui que jamais auparavant. Nos lancements récents à l’automne sur CBC Television et à la Télévision de Radio-Canada ont vu 12 émissions (plus deux spéciales à Radio-Canada) attirer plus d’un million de téléspectateurs. Nos émissions de radio occupent une part de marché importante dans plusieurs régions du Canada. De plus, les cotes d’écoute se maintiennent à des sommets historiques. Et le succès de nos services généralistes se transpose sur le web où nos sites Internet attirent sept millions de visiteurs uniques par mois, ce qui les classent parmi les sites médiatiques les plus fréquentés au pays.

    Notre succès auprès des auditoires ne s’est pas fait en sacrifiant une programmation qui éclaire et informe, deux qualités qui caractérisent notre offre. À la télévision, tant CBC que Radio-Canada offrent de nombreuses heures de documentaires, d’analyses politiques en profondeur et d’actualités pendant les heures de grande écoute. Et la qualité de notre programmation à la radio continue d’être louangée non seulement au Canada, mais à l’étranger également : pour la quatrième fois au cours des cinq dernières années, CBC Radio a remporté le prix du radiodiffuseur de l’année lors de l’International Radio Broadcasting Awards Competition à New York.

    Pour ce qui est des émissions américaines à l’antenne de la télévision de CBC aux heures de grande écoute, comme Wheel of Fortune et Jeopardy, il s’agit d’une stratégie de programmation bien précise. Premièrement, inclure des émissions américaines dans notre grille coûte moins cher que de produire des émissions originales. Deuxièmement, parce qu’elles sont populaires, elles permettent d’attirer environ un million de personnes aux émissions en soirée présentées immédiatement après. Elles nous permettent d’attirer plus de téléspectateurs canadiens parce qu’elles les exposent à notre programmation dans ce créneau horaire et qu’elles leur font prendre connaissance de nos autres grilles de programmation.

  • 7. Pourquoi les Canadiens ne peuvent-ils pas offrir un appui financier à CBC/Radio-Canada?

    Contrairement à PBS aux États-Unis, on ne nous permet pas de recueillir des fonds auprès du public. C’est pourquoi nous ne pouvons accepter les dons. Cela étant dit, le modèle de PBS est très différent de celui de CBC/Radio-Canada et, contrairement à une croyance largement répandue, une portion minime du financement de PBS provient des téléspectateurs et des abonnés – moins de 25 %. En fait, presque la moitié du financement de PBS provient des taxes fédérales, des taxes des États ou des sources de taxation locales. Pour les Canadiens, une excellente façon d’aider CBC/Radio-Canada consiste à continuer de regarder et d’écouter nos émissions, d’utiliser toutes nos plateformes et de faire connaître à leurs amis et aux membres de leur famille ces émissions qu’ils aiment regarder ou écouter.

  • 8. Pourquoi y a-t-il tant de rediffusions?

    Cette situation peut s’expliquer par nos ressources limitées. En 2009-2010, nous avons eu un manque à gagner de 171 millions de dollars. Nous n’avons eu d’autre choix que de mettre en ondes plus de rediffusions à la télévision et à la radio. Malgré cela, nous essayons d’offrir un contenu varié et nous programmons les rediffusions de façon stratégique afin qu’un plus large auditoire ait accès à nos émissions.

  • 9. La radiodiffusion de service public est contestée presque partout. Contrairement à la radiodiffusion commerciale, la mission particulière du radiodiffuseur public doit-elle changer considérablement pour faire face à ce défi?

    La mission culturelle et démocratique de la radiodiffusion publique demeure inchangée. Toutefois, il est clair que les radiodiffuseurs publics doivent faire évoluer leurs services afin de s’adapter à la révolution technologique. Nous croyons que le fait d’être le seul télédiffuseur national au pays qui n’est pas la propriété d’une entreprise de distribution par câble ou par satellite place CBC/Radio-Canada dans une position unique. Ce qui est clair pour nous, c’est que la concentration qui se poursuit pour la propriété dans l’industrie des communications au Canada ne fait que renforcer le besoin d’avoir un radiodiffuseur public fort, indépendant et pertinent dans un environnement réglementaire qui assure que les règles du jeu sont les mêmes pour tous les joueurs.

  • 10. Quelles sont les ressources consacrées aux nouveaux médias comme le iPhone/iPad, les téléphones androïdes, les BlackBerry et le web? Pourquoi avons-nous besoin de deux chaînes de radio et de deux chaînes de télévision quand vous pourriez avoir un nombre illimité de chaînes sur le web?

    Bien sûr, vous pouvez avoir accès à toutes sortes de choses sur le web. Par contre, nos recherches indiquent qu’environ 91 pour cent des personnes qui regardent la télévision continuent de le faire de la façon classique, c’est-à-dire qu’elles regardent la télévision dans leur salon. Actuellement, ce n’est pas tout le monde qui utilise un ordinateur afin de regarder une émission en ligne. C’est pourquoi nous devons continuer à offrir un contenu sur les plateformes traditionnelles de la radio et de la télévision. Cela étant dit, nous voyons et comprenons où s’en va notre industrie et nous examinons des moyens d’augmenter la partie de nos ressources consacrées aux nouveaux médias et aux nouvelles technologies.

  • 11. Quelle importance CBC/Radio-Canada accorde-t-elle à la qualité de la langue?

    Nous accordons une grande importance à la qualité de la langue sur toutes nos plateformes. Nous tentons de trouver un équilibre entre refléter adéquatement la vie des Canadiens au quotidien et demeurer fidèles à notre tradition de référence linguistique. En tant que radiodiffuseur public, nous sommes fiers de pouvoir offrir un contenu accessible et de très grande qualité.

  • 12. Que fait CBC/Radio-Canada pour mieux représenter le visage multiculturel de ce pays?

    Pour CBC/Radio-Canada, la diversité dans l’embauche et la programmation constitue une priorité. Depuis de nombreuses années, la Société a une stratégie en matière de diversité axée sur l’augmentation de la représentation des minorités visibles, des Autochtones, des personnes handicapées et des femmes, tant dans l’administration que dans la programmation. Récemment, nous avons élargi notre approche en incluant plus de secteurs de nos activités et nous préparons présentement un plan d’action stratégique national sur la diversité et l’équité qui nous permettra, au cours des prochaines années, de mieux refléter le caractère multiculturel du pays.

    Nous tentons de dresser un portrait juste de la réalité canadienne avec une programmation variée qui tient compte de toutes les facettes de la société. Little Mosque on the Prairie connaît un succès international et présente une communauté où chrétiens et musulmans tentent de vivre en harmonie dans une petite ville. Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres de représentation multiculturelle à l’écran. Nous désirons toutefois en faire davantage et c’est pour cette raison que nous avons mis sur pied notre plan d’action.

  • 13. Quelles mesures prend Radio-Canada pour s’assurer que sa programmation et ses services reflètent la culture des communautés francophones hors Québec?

    Nous nous préoccupons de l’importance d’offrir des services aux communautés francophones à l’extérieur du Québec et de refléter leur réalité, et ce, malgré les pressions budgétaires auxquelles nous faisons face. En 2009-2010, nous avons tenté de limiter l’impact des compressions sur les communautés francophones. Plus de 85 % des compressions des Services français ont été assumées par le réseau. Les communautés francophones en milieu minoritaire sont une priorité pour la Société et nous demeurons engagés à offrir les meilleurs services possibles.

  • 14. Comment CBC/Radio-Canada s’assure-t-elle de refléter les réalités régionales?

    Nous ne pouvons être un radiodiffuseur public sans être profondément ancrés dans les régions. C’est l’une de nos priorités les plus importantes. Forcés l’an dernier de réduire notre budget, nous avons effectué la grande majorité des coupes dans les réseaux afin de maintenir notre présence dans les régions.

    À cause de la réglementation, CBC Television et la Télévision de Radio-Canada ont chacune des obligations de produire de la programmation qui n’est pas de l’information dans les régions et de la diffuser durant le jour et les périodes de pointe où le plus grand nombre de Canadiens se retrouvent devant leur téléviseur.

    De plus, cette année, grâce au Fonds pour l’amélioration de la programmation locale du CRTC, nous avons réinvesti dans la programmation régionale – tant dans les Services anglais, en améliorant notre offre d’émissions d’information régionale, que dans les Services français, en ouvrant trois centres multiplateformes dans les régions de Saguenay, de Trois-Rivières et de Sherbrooke.

  • 15. Étant donné le défi pour CBC/Radio-Canada de maintenir un équilibre entre sa responsabilité financière et le mandat d’offrir des services de radiodiffusion à toutes les régions du Canada, expliquez pourquoi la Société enlève de façon systématique ses pylônes de transmission de la bande AM au Yukon pour passer à la bande FM. Si je me fie à mon expérience d’auditeur de la radio de CBC/Radio-Canada au Yukon, la bande AM offre une gamme de signaux plus larges que la bande FM. Demander à l’auditoire de se fier à la diffusion sur Internet n’est pas une option au Yukon. Est-ce que CBC/Radio-Canada conservera son infrastructure AM?

    Malheureusement, après 50 ans sur le même site, le gouvernement territorial a décidé de ne pas renouveler le bail de CBC/Radio-Canada Nord pour les 100 acres de terrain sur lesquels se trouvent nos émetteurs AM. Le terrain servira au développement résidentiel.

    Nous avons négocié une prolongation de bail de trois ans, ce qui nous permettra de diffuser sur la bande AM jusqu’en 2012. Après, nous utiliserons notre émetteur FM. Les coûts de construction d’un nouvel émetteur AM (plus l’infrastructure nécessaire pour son utilisation) sont simplement trop élevés.

    Comme nous avons l’intention de renforcer notre signal FM, il y aura très peu de personnes qui seront à l’extérieur de la nouvelle zone de couverture FM. Dans les circonstances, le passage à la bande FM est simplement l’approche la plus responsable financièrement.

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