Questions et réponses

  1. 1. Pourquoi y a-t-il tant de rediffusions?

    Cette situation peut s’expliquer par nos ressources limitées. Cette année, nous avons dû composer avec un manque à gagner de 200 millions de dollars à la suite des réductions annoncées dans le budget. Nous n’avons eu d’autre choix que de mettre en ondes plus de rediffusions à la télévision et à la radio. Cela dit, nous essayons d’offrir une variété de contenus et de programmer les rediffusions de façon stratégique afin de joindre un plus large auditoire

  2. 2. Comment CBC/Radio-Canada fait-elle pour promouvoir la langue et la culture francophone partout au pays et particulièrement dans les communautés francophones en situation minoritaire?

    Nous sommes conscients de l’importance de refléter les communautés francophones de l’extérieur du Québec et de leur offrir des services. En 2009-2010, nous avons tenté de minimiser l’impact des compressions budgétaires sur les communautés francophones en effectuant plus de 85 % des compressions à la programmation du réseau national des Services français. Les stations régionales n’ont ainsi absorbé que 15 % de ces compressions.

    En février 2011, nous avons présenté notre plan quinquennal 2015 : Partout, pour tous, dans lequel nous présentions les trois priorités de CBC/Radio-Canada pour les prochaines années : devenir plus canadien de façon distinctive, plus régional et plus numérique.

    Cela dit, étant donné les réductions budgétaires annoncées en mars 2012, nous ne serons pas en mesure d’aller aussi rapidement et aussi loin que nous l’aurions souhaité dans la mise en place de certains éléments de la Stratégie 2015. Nous continuerons à établir des partenariats, à diffuser des concerts d’artistes francophones à travers tout le pays et à accroître notre présence dans les communautés francophones hors Québec.

  3. 3. Comment CBC/Radio-Canada compte-t-elle intégrer les nouvelles technologies médias dans son offre?

    Comme nous l’avons annoncé dans notre Stratégie 2015, nous allons doubler le niveau actuel de nos investissements dans le numérique. Ainsi, nous serons en mesure d’étendre notre leadership dans les espaces numériques canadiens et de renforcer notre position concurrentielle sur les plateformes que nous exploitons.

    Nous sommes toujours à la recherche de nouvelles solutions pour rendre notre contenu accessible au plus grand nombre de Canadiens possible. Le public utilise de plus en plus Internet et les appareils mobiles et, ces dernières années, nous avons travaillé d’arrache-pied pour évoluer avec eux.

    Nous proposons de plus en plus des émissions multiplateformes comme 8e feu, une série sur les Canadiens autochtones qui a été diffusée à Radio-Canada et à CBC, et des webdocumentaires comme Réfugiés oubliés – Les Palestiniens au Liban, qui a récolté des prix sur la scène internationale. Autre exemple : #bullyPROOF, qui traite de l’intimidation chez les jeunes et qui a présenté des histoires, des reportages et un documentaire diffusés pendant une semaine à CBC Television, CBC News Network, CBC Radio One et en ligne. Le contenu et les discussions avec l’auditoire ont également été rendus accessibles sur Twitter et Facebook.

    La croissance de nos services numériques se poursuit avec les nouveaux microsites web de Radio-Canada pour la Rive-Nord et la Rive-Sud de Montréal. Il va de même pour le premier service entièrement numérique de CBC lancé en mai à Hamilton. Nous avons également deux nouveaux services de musique numériques, CBC Music et Espace.mu, qui ont généré plus d’un million de branchements audio dans les premiers mois qui ont suivi leur lancement.

    Enfin, notre nouvelle application pour mobiles de CBC News et notre site web repensé CBC.ca offre une expérience numérique plus rapide, plus nette et qui donne accès aux Canadiens en temps réel aux nouvelles et à l'information qui sont importantes pour eux.

  4. 4. Pourquoi le renouvellement des licences est-il important?

    Le dernier renouvellement de nos licences remonte à treize ans. Pendant cette période, les technologies de radiodiffusion ainsi que la demande et les attentes des consommateurs ont changé de façon exponentielle. En raison de notre situation financière difficile et des nombreux changements touchant notre industrie, les enjeux sont grands.

    Nous demandons deux choses au CRTC :

    1. Un cadre règlementaire moderne afin que nous puissions mettre en œuvre notre stratégie sur l’ensemble de nos plateformes et qui nous permettra d’évoluer et de progresser avec nos auditoires, avec la technologie et avec notre environnement changeant.
    2. L’occasion de générer de nouveaux revenus afin de relever les défis financiers importants que posent la réduction de notre crédit parlementaire et la perte récente du Fonds pour l’amélioration de la programmation locale. La Société entend accroître ses revenus autogénérés en misant principalement sur la diffusion de messages publicitaires et les accords de commandites sur CBC Radio 2 et Espace musique. Le CRTC étudie la proposition de la Société dans le cadre du processus de renouvellement de ses licences.
  5. 5. Quels seront les impacts de l’abolition du FAPL sur la programmation?

    Nous sommes déçus de la décision du CRTC d’éliminer le soutien pour la programmation télévisuelle locale en mettant fin au Fonds pour l’amélioration de la programmation locale (FAPL). Le Fonds a été une initiative très fructueuse qui atteignait ses objectifs.

    La Société accorde une attention prioritaire à l’amélioration de ses services locaux. Elle maintient sa position malgré la décision du Conseil, mais reconnaît que celle-ci compliquera sa tâche et pourrait limiter ses activités télévisuelles locales.

    Pour CBC/Radio-Canada, cela signifie une perte d’environ 47 millions de dollars. Nous devons maintenant évaluer les répercussions de la perte de ce financement sur les priorités de notre plan 2015, ainsi que les défis qu’il nous faudra relever en raison de la réduction de nos crédits parlementaires. Des décisions seront prises au cours des mois à venir et vous seront communiquées aussitôt que possible.

  6. 6. Quels ont été les frais de préparation de votre offre?

    Sans dévoiler les détails financiers, nous nous sommes fondés sur nos analyses des revenus que nous pouvions tirer de la couverture des Jeux.

    Comme nous l’avons fait lors des Jeux de Vancouver et de Londres, nous avons proposé autant que nous pouvions le faire sans compromettre la rentabilité du projet et l’excellence de la couverture, qui est notre marque de commerce dans la présentation des Jeux olympiques.

  7. 7. Envisagez-vous le recours à des méthodes de financement axées sur les consommateurs, comme l’ont fait PBS, avec sa formule de dons, et la BBC avec les redevances audiovisuelles?

    Dans le cadre de sa planification stratégique, CBC/Radio-Canada analyse régulièrement d’autres sources de financement pour compléter les crédits parlementaires qu’elle reçoit. Pour le moment, nous en sommes venus à la conclusion qu’un système de dons versés directement par les particuliers et les entreprises serait plus un handicap qu’un avantage pour nous. Mais nous continuons d’examiner toutes les options possibles pour tirer parti des fonds que les Canadiens investissent dans leur radiodiffuseur public, et nous réexaminons la situation chaque année pour déterminer si l’évolution du contexte justifie un examen plus poussé de ce modèle.

  8. 8. CBC/Radio-Canada prévoit-elle installer un plus grand nombre d’émetteurs numériques

    CBC/Radio-Canada a installé un nouvel émetteur numérique pour chacune de ses stations de télévision – soit un total de 27 émetteurs dans l'ensemble du pays (14 pour CBC et 13 pour Radio-Canada).

    L'évolution de notre industrie nous oblige à jongler avec des ressources limitées que nous devons distribuer pour répondre aux besoins d'un vaste éventail de plateformes et de priorités.

    Très peu de Canadiens utilisent encore une antenne pour regarder la télévision. La demande de services hertziens ne cesse de reculer, tandis que la demande de services sur de nouvelles plateformes – diffusion en continu de contenu audio et vidéo en ligne et applications mobiles – est en hausse. Davantage de personnes consultent aujourd'hui notre programmation en ligne que par voie hertzienne.

    Dans notre plan stratégique quinquennal, les régions constituent une priorité du radiodiffuseur public. Nous investirons dans les régions au cours des cinq prochaines années, mais au lieu d'investir dans des émetteurs qui desservent de moins en moins de personnes, notre stratégie consiste à améliorer notre offre de programmation et à trouver des manières d'offrir de la programmation locale à la radio et sur le web aux sept millions de Canadiens qui n'ont actuellement pas accès au service local.

    À terme, notre industrie a tout intérêt à ce que tous les foyers canadiens soient connectés à l'économie numérique grâce à Internet haute vitesse, ou à la distribution par satellite ou par câble à large bande, qui constituent clairement l'avenir de notre industrie.

    Nous sommes conscients que l'abonnement à un service de distribution par câble ou par satellite coûte cher et que certains Canadiens ne peuvent pas se le permettre. Nous pensons que cette situation devrait changer. L'univers à canaux multiples devrait être accessible à tous. C'est pourquoi la Société a proposé que le CRTC demande aux entreprises de distribution par câble et par satellite de mettre en place un petit forfait de base bon marché pour que tous les Canadiens puissent avoir accès à un nombre minimum de chaînes de télévision moyennant un prix modique.

  9. 9. Où en êtes-vous avec la transformation de RCI?

    La transformation de RCI s’est traduite notamment par la fermeture des ondes courtes. Toute la diffusion et les alimentations d’émissions aux partenaires de RCI se fait maintenant uniquement par Internet.

    RCI a arrêté la production de bulletins de nouvelles et a fermé ses sections russe et brésilienne.

    RCI maintient une offre web et audio en cinq langues : français, anglais, espagnol, arabe et mandarin.

  10. 10. À la suite des pressions financières, nous avons souvent entendu comment CBC/Radio-Canada allait s’y prendre pour réduire ses dépenses, mais comment avez-vous augmenté vos revenus?

    La Société est déterminée à composer avec les pressions financières de 200 millions de dollars auxquelles elle fait face en mettant en œuvre un plan sur trois ans axé, entre autres, sur l’augmentation des revenus.

    CBC/Radio-Canada va chercher à accroître ses revenus autogénérés de 50 millions de dollars sur trois ans, afin d’atténuer les réductions requises.

    CBC/Radio-Canada augmentera ses revenus en tirant davantage parti de la publicité télévisée existante de façon à optimiser le rendement de ses émissions les plus populaires. Par ailleurs, nous chercherons de façon dynamique à générer des revenus publicitaires dans le numérique.

    Nous chercherons également à réduire notre portefeuille immobilier afin de générer plus de revenus. La location d’une superficie importante au Centre canadien de radiodiffusion de Toronto apportera une grande partie des revenus supplémentaires produits à court et à moyen terme. La Société vendra également certains de ses immeubles afin de devenir locataire d’installations plus efficaces et moins coûteuses.

    La mise en œuvre de cette stratégie de diversification des revenus autogénérés permettra à CBC/Radio-Canada d'assurer un financement à long terme plus solide au radiodiffuseur public.

    Malgré tout, CBC/Radio-Canada devra également inclure de la publicité et des commandites sur Espace musique et CBC Radio 2 afin d'augmenter davantage ses revenus. La Société a déjà soumis au CRTC une demande de modification des licences de ces services.

  11. 11. CBC/Radio-Canada est assujettie à la Loi sur l’accès à l’information depuis maintenant cinq ans. Pourquoi y a-t-il encore autant de demandes et de plaintes en attente auprès de la commissaire à l’information?

    Depuis que CBC/Radio-Canada a été assujettie à la Loi sur l’accès à l’information en 2007, nous avons raffiné nos processus, révisé nos politiques, développé notre site web et augmenté de manière importante le volume d’information que nous divulguons de manière proactive (notamment, maintenant, de la documentation liée aux réunions du Conseil d’administration) afin d’être encore plus transparents.

    Vous pouvez vous attendre à voir des améliorations constantes dans les réponses aux demandes d’accès à l’information ainsi qu’une augmentation dans la divulgation proactive d’information.

    Nous nous améliorons constamment à ce chapitre :

    • Depuis que nous sommes assujettis à la Loi, nous avons répondu à 1 620 des 1 637 demandes reçues (au 20 septembre 2012).
    • Le taux de « présomption de refus » est passé de 80,47 pour cent en 2007-2008 à 4,24 pour cent au 31 mars 2012 (en avance de plus d’un an sur notre objectif de 5 pour cent).
    • Le nombre moyen de jours qu’il nous faut pour répondre à une demande est passé de 187 en 2008-2009 à 36 au 31 mars 2012.
    • Nous avons rendu publiques plus de 98 680 pages d’information.
    • Sur notre site web, nous avons mis à la disposition du public plus de 30 600 pages d’information en vertu de l’AAI.
    • Nous avons lancé un nouveau Bulletin sur la transparence et la responsabilisation qui fait régulièrement le point sur notre bilan.

    Même la commissaire à l’information a reconnu dans son dernier bulletin de rendement annuel que nous avons fait des progrès continus depuis 2007, date à laquelle nous avons commencé à recevoir un flot de demandes.

  12. 12. Que répondez-vous à ceux qui estiment que CBC Music ne devrait pas faire concurrence aux radiodiffuseurs privés dans le même espace?

    Nous pouvons simplement leur dire que CBC Music est au service des Canadiens, des musiciens et de notre communauté culturelle dans un environnement numérique en forte croissance.

    Nous offrons un service distinctif. Aucun autre service n’offre une telle gamme de contenu rédactionnel et de contexte avec la musique.

    La présentation d’artistes canadiens avec les plus grands musiciens de la scène internationale constitue une pièce maîtresse de notre stratégie. Nous pouvons ainsi promouvoir efficacement le talent canadien auprès d’un large auditoire de mélomanes, d’une façon qui correspond aux habitudes de consommation du public et, surtout, qui répond aux attentes des artistes et de leurs maisons de disques envers CBC.

  13. 13. Avec les questions vidéo soumises par le groupe Reimagine CBC, doit-on en conclure que CBC/Radio-Canada cautionne le travail de ce groupe?

    Non. Cette assemblée publique annuelle est l’occasion pour les Canadiens de poser leurs questions à la haute direction de la Société. C’est dans ce contexte que le groupe Reimagine CBC nous a fait parvenir ses questions, qui étaient posées par ses membres.

    Même si nous sommes toujours intéressés par les idées proposées par le groupe Reimagine CBC et que nous avons hâte de voir ses recommandations finales, CBC/Radio-Canada ne fait pas partie de ce groupe.

    Cela dit, nous sommes encouragés par le fait que de nombreux Canadiens font entendre leur voix pour soutenir leur radiodiffuseur public et ont une discussion constructive sur son avenir, ses services et son financement.

  14. 14. Pourquoi CBC/Radio-Canada ne diffuse-t-elle pas les soirées électorales provinciales à l’échelle nationale (mis à part pour l’Ontario et le Québec)?

    Voici le calendrier électoral avec lequel nous avons dû composer l’automne dernier : Île-du-Prince-Édouard et Territoires du Nord-Ouest le 3 octobre; Manitoba le 4 octobre; Ontario le 6 octobre; Terre-Neuve-et-Labrador et Yukon le 11 octobre.

    Les élections se tenant le même jour dans plusieurs provinces et territoires, il était carrément impossible de consacrer toute la programmation de CBC News Network à chaque scrutin individuellement. D’autre part, il y a des limites à ce que nous pouvons demander à notre équipe centrale de soutien électoral. En plus, les élections en Ontario coïncidaient avec la soirée d’ouverture de la saison de la LNH.

    Nous essayons d’offrir à chaque fois la meilleure couverture possible. Cette année, le réseau de nouvelles a diffusé une couverture nationale complète des élections provinciales en Alberta et au Québec. Nous diffusons toujours la soirée électorale à l’échelle locale sur la chaîne généraliste et, au minimum, nous présentons régulièrement des bulletins sur le réseau de nouvelles tout au long de la soirée, avec les moments forts diffusés en direct.

    Internet haute vitesse devenant de plus en plus accessible à tous, ce problème de dédoublement peut être résolu en accédant à la couverture locale complète des élections sur CBC.ca partout au pays. Compte tenu de cette nouvelle réalité, c’est l’intérêt de l’auditoire national qui déterminera de plus en plus le continu diffusé sur le réseau national de nouvelles.

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