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Gérer nos affaires – de façon responsable
Date de publication : Le 8 fév. 2013CBC/Radio-Canada fait appel à un éventail de technologies dans son infrastructure pour offrir sa programmation d'un bout à l'autre du pays. Dans l'esprit de sa Politique environnementale, lorsque la Société cherche les moyens techniques les plus appropriés pour remplir son mandat de radiodiffusion, elle étudie les répercussions éventuelles que ses choix auront sur l'environnement. Il s'agit de mener ses activités de façon socialement responsable.
En juin 2011, CBC/Radio-Canada a entrepris d'améliorer les sites de ses pylônes de transmission à Steveston, en Colombie-Britannique. Une des premières étapes consistait à entreprendre une évaluation environnementale afin de déterminer les éventuels effets négatifs sur l'environnement dans la zone de marées de Steveston; de proposer des mesures d'atténuation; et de prévoir les effets néfastes après les mesures d'atténuation. L'évaluation environnementale a été effectuée par une entreprise externe qui en a conclu que le projet n'était pas susceptible de causer de dommages importants du point de vue environnemental. L'évaluation environnementale pouvait être consultée par le public sur demande.
Il a fallu ensuite publier un avis dans un journal local, invitant les résidents à une séance d'information publique, le 18 juin 2011, dans le centre communautaire. Le but et le processus du projet ont fait l'objet de discussions, et les personnes présentes n'ont soulevé aucune objection.
Le projet est allé de l'avant, et s'est bien déroulé, tel que prévu.
Voici comment cela s’est passé.
L’enjeu
Depuis 1968, CBC/Radio-Canada disposait de quatre pylônes de transmission AM de 61 mètres sur un terrain en propriété et en location, dans le village de Steveston, en Colombie-Britannique. Ce site est situé au bord de la Sturgeon Bank du bassin de Georgia, dans le détroit de Georgia, et il est entouré par le réseau de digues de Sturgeon Bank. La plus grande partie du site se situe au niveau de la mer et est recouvert à marais haute. La Réserve nationale de la faune d'Alaksen et le Refuge d'oiseaux de George C. Reifel se trouvent dans les environs.
En 2011, pour préserver la structure des pylônes, il est devenu nécessaire de remplacer les pilots en bois vieillissants et utilisés comme piliers d’ancrage pour les pylônes. Compte tenu de la position favorable du site pour la transmission AM, on ne souhaitait pas déménager les pylônes. Par conséquent, la Société a recherché les meilleurs matériaux et la méthode d’installation la moins intrusive possible, et a choisi 24 piliers d’ancrage de type hélicoïdal en acier galvanisé, qui ont une durée de vie de 45 à 50 ans. Les câbles de hauban existants devaient être transférés sur les nouveaux piliers d’ancrage.
Le moment idéal pour réaliser le projet sur ce site était le mois de juin, quand les marées sont les plus basses de l’année.
Description
Il était essentiel de comprendre les caractéristiques physiques du site et de son environnement immédiat pour pouvoir prévoir les conséquences sur l’environnement. Par exemple, la géologie du secteur comprend les éléments suivants : le soubassement rocheux est en granite; les matériaux de surface sont composés des sédiments du fleuve Fraser; la couche inférieure du sol et les sédiments consistent en une couche de surface d’argile limoneuse noire sur du limon sableux, et d’une couche de sable moyen d’une profondeur de 30 mètres. Après avoir étudié la question de savoir ce qu’il fallait faire des vieux pilots, on s’est rendu compte que les abandonner sur place était le meilleur choix et le moins dérangeant pour l’environnement. Procéder à leur enlèvement aurait perturbé le sol et éventuellement détruit l’habitat d’espèces aquatiques et intertidales. De plus, l’installation des piliers d’ancrage en acier ne devait causer que peu de perturbations, et on ne devait pas enlever de sol de surface ou de sédiments.
Espèces en péril
Connaître les espèces en péril dans le milieu environnant était également essentiel pour ne pas accentuer la pression sur l’environnement. L’évaluation environnementale a porté plus particulièrement sur cinq espèces, et souligné les menaces préexistantes les plus importantes pour chacune des espèces.
- L’ormeau nordique – braconnage et prédateurs (il se peut cependant que ce mollusque ne soit pas réellement présent à Steveston, étant donné que le substrat du site n’est pas son habitat favori);
- Le bécasseau maubèche – perte de son habitat d’hivernage et de ses proies, principalement en raison de l’urbanisation;
- Le guillemot marbré – perte de son habitat de nidification et de ses proies, principalement en raison de l’exploitation forestière;
- L’albatros à queue courte – empêtrement dans les engins de pêche, pollution par hydrocarbures, et bioaccumulation de métaux lourds et d’autres polluants;
- Le grand héron – prédation par les aigles et perte d’habitat en raison de l’exploitation forestière et du développement;
- Le grand bident – perte d’habitat, principalement en raison de l’urbanisation et des activités agricoles.
L’évaluation environnementale s’est aussi intéressée à d’autres espèces dans le secteur, même si elles n’étaient pas couvertes par la Loi sur les espèces en péril. Les espèces comprenaient la végétation aquatique (herbe de sel et algues typiques des zones intertidales), les poissons et les oiseaux migrateurs.
L’évaluation environnementale en concluait que, grâce à des mesures d’atténuation appropriées durant les travaux, les effets négatifs potentiels seraient temporaires et négligeables.
Mesures d’atténuation
Par conséquent, quelles stratégies d’atténuation a-t-on utilisées pendant les travaux de construction?
On a eu recours à plusieurs stratégies générales : les travaux ont été réalisés dans la journée pour minimiser les risques d’accident en raison de la visibilité réduite; l’alimentation de la machinerie en combustible s’est effectuée sur de la terre sèche en dehors du site, pour réduire les possibilités de déversement accidentel d’hydrocarbures; et l’ensemble de l’équipement a été maintenu en bon état de marche et inspecté avant son utilisation pour détecter d’éventuelles fuites de liquide ou de carburant. Au cas où un accident se serait produit, il y avait un Plan général d'intervention en cas d'urgence environnementale (PICUE) en place, et un barrage flottant de rétention ainsi qu’une trousse d’intervention étaient prêts à être utilisés pour tout déversement ou rejet accidentel.
Il y avait aussi des stratégies d’atténuation précises. Par exemple, pour éviter les effets néfastes du bruit sur les oiseaux, tous les travaux ont été effectués en dehors des saisons de migration et de reproduction. En ce qui a trait aux poissons et à leur habitat, la mise en suspension de sédiments était inévitable, mais minimale, localisée et brève.
CBC/Radio-Canada a terminé ses travaux à Steveston, en Colombie-Britannique, en laissant le site propre pour la jouissance des résidents et pour la sécurité et la protection de la flore et de la faune locales. Au total, la Société a réalisé le projet avec succès et de manière responsable du point de vue environnemental et social, conformément à sa Politique environnementale.
Pour en savoir plus sur les pratiques « vertes » de CBC/Radio-Canada, veuillez consulter nos rapports de performance environnementale publiés dans notre site web institutionnel à l’intention de tous les Canadiens.
En bref
- En 2011, CBC/Radio-Canada devait remplacer les piliers d'ancrage de ses pylônes de transmission à Steveston, en Colombie-Britannique.
- Dans sa Politique environnementale, CBC/Radio-Canada s'est engagée à respecter les principes du développement durable et à intégrer les facteurs environnementaux dans les décisions prises à tous les échelons de l'organisation.
- Avant de commencer les travaux, la Société a engagé une entreprise externe pour préparer une évaluation environnementale.
- Les matériaux et les méthodes de construction ont été choisis de façon responsable sur le plan environnemental et social, et le site a été conservé en parfait état.
